Le Directeur général exhorte l’Union africaine à continuer à se concentrer sur la sécurité alimentaire pendant la pandémie
Rome, le 23 novembre 2020 – Le Directeur général de la FAO, Qu Dongyu, a exhorté les nations africaines à continuer de promouvoir des systèmes agroalimentaires solides et résilients qui soient au cœur de leur action contre la pandémie de covid-19.
Qu Dongyu s’est exprimé lors d’une réunion ministérielle de l’Équipe spéciale Union africaine-FAO chargée d’examiner les effets de la covid-19 sur la sécurité alimentaire et la nutrition.
La Ministre sud-africaine de l’agriculture, de la réforme agraire et du développement rural, Angela Thoko Didiza, a présidé la réunion, à laquelle ont assisté 120 participants, dont 20 ministres et représentants de cinq communautés économiques régionales, ainsi que des organisations partenaires, notamment la Commission européenne, la Banque mondiale, la Banque africaine de développement, l’Agence de développement de l’Union africaine (AUDA-NEPAD), le Fonds international de développement agricole et le Programme alimentaire mondial.
«Vos objectifs sont aussi les nôtres», a déclaré le Directeur général, soulignant que la région pouvait compter sur la FAO pour l’aider à se remettre sur la bonne voie afin d’éliminer la faim et la pauvreté, conformément aux engagements pris au titre de la Déclaration de Malabo adoptée par l’Union africaine (éliminer la faim d’ici à 2025), et des objectifs de développement durable (2030).
Le Directeur général a souligné l’engagement de la FAO à soutenir les Membres et à les aider à obtenir un appui au sein de leurs propres institutions.
Qu Dongyu a salué les travaux réalisés par l’Équipe spéciale, notant qu’il importait de renforcer la cohérence et la coordination des politiques entre les Membres, de favoriser les partenariats avec le secteur privé, de sauver des vies et de préserver les moyens de subsistance, de renforcer les systèmes de protection sociale en faveur des plus vulnérables, de protéger les chaînes d’approvisionnement et de consolider les politiques et les institutions en vue d’une reprise durable après la pandémie.
Le Directeur général a souligné que l’innovation, l’investissement responsable et le renforcement des capacités constituaient des domaines essentiels en vue de stimuler la productivité, précisant qu’il avait insisté sur cet aspect dans le message qu’il a adressé à l’occasion du Sommet des dirigeants du G20, dimanche.
La Commissaire en charge de l’économie rurale et de l’agriculture, Josefa Sacko, a fait le point sur les progrès réalisés par l’Équipe spéciale, qu’elle copréside avec la FAO. Elle a insisté sur l’importance de ce partenariat et des activités menées au titre des quatre axes de travail qui ont été présentés aux participants.
La sécurité alimentaire de l’Afrique est déjà mise à rude épreuve par de multiples situations d’urgence, comme les conflits, les infestations acridiennes, la légionnaire d’automne, les chocs climatiques et les migrations de détresse. Les participants à la réunion ont examiné comment la pandémie avait aggravé la situation, notamment par le fait que la nourriture était moins accessible en raison de l’impact important sur les revenus locaux.
Mme Sacko a souligné que l’utilisation de ressources supplémentaires présentait un intérêt stratégique en vue de cibler les points sensibles recensés par la FAO et ses partenaires, à savoir au Burkina Faso, en République centrafricaine, en République démocratique du Congo et au nord-est du Nigéria.
Mme Didiza a estimé que la Zone de libre-échange continentale africaine pouvait contribuer à faire en sorte que les denrées alimentaires soient disponibles là où elles sont nécessaires.
«L’Afrique a plutôt bien réussi à préserver la chaîne d’approvisionnement alimentaire et à préparer la saison des récoltes», a déclaré Maria Helena Semedo, Directrice générale adjointe de la FAO. «Prendre soin des jeunes, des femmes et de l’emploi reste très important.»
À l’occasion de la Conférence régionale de la FAO pour l’Afrique, qui s’est tenue il y a peu, les ministres participants sont convenus qu’il fallait adopter des approches multisectorielles novatrices et inclusives en vue de transformer les systèmes agroalimentaires et ont déclaré qu’ils soutenaient pleinement le Programme global et complet d’intervention et de redressement de la FAO dans le contexte de la covid‑19, lequel est étroitement lié à l’Initiative Main dans la main de la FAO.