Selon le Directeur général de la FAO, on ne parviendra pas à mettre en place des systèmes agroalimentaires durables sans les technologies numériques
Rome, le 20 septembre 2021 – On ne peut pas améliorer la production, la nutrition, l’environnement et les conditions de vie sans les technologies numériques, a déclaré dimanche M. Qu Dongyu, le Directeur général de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), lors la réunion d’automne annuelle 2021 de la Commission sur le haut débit au service du développement durable.
Le Directeur général a affirmé que toutes les initiatives visant à favoriser la transformation numérique devaient être inclusives et respecter les droits humains fondamentaux.
Il a souligné qu’il fallait s’appuyer sur les technologies numériques dans les zones rurales pour remédier aux multiples dysfonctionnements du marché, faciliter l’intégration des petits exploitants aux marchés et gérer la demande rurale.
Parmi les obstacles importants à l’adoption des technologies numériques dans les zones rurales, le Directeur général a cité le manque d’infrastructures numériques, notamment de réseaux numériques et de biens publics numériques. Il a en outre appelé à combler la fracture numérique et a souligné que, plus particulièrement, le fossé entre les femmes et les hommes portait de multiples préjudices aux femmes rurales.
Dans son discours, M. Qu a également indiqué qu’il était crucial de disposer de données fiables, car celles-ci permettent d’atténuer les risques, d’accroître la résilience des plus vulnérables, de fournir des services financiers numériques, d’attirer de jeunes entreprises et de faciliter la transformation numérique rurale.
Dans une étude récente sur les modèles de financement novateurs menée par la Commission sur le haut débit, on estime qu’il faudrait 428 milliards d’USD d’investissements pour offrir à tous un accès universel et bon marché aux réseaux numériques d’ici à 2030.
Le Directeur général a réitéré l’engagement de la FAO à promouvoir l’utilisation et l’adoption de technologies numériques, afin de faciliter la transformation des systèmes agroalimentaires.
L’Organisation contribue déjà au Plan d’action pour la coopération numérique du Secrétaire général de l’ONU en promouvant les biens publics numériques.
La Plateforme géospatiale Main dans la main de la FAO est un exemple de ces biens publics numériques. Elle permet de créer des cartes de données interactives, d’analyser les tendances et de recenser les lacunes et les possibilités en temps réel.
En outre, la FAO a lancé l’initiative 1 000 villages numériques, dont l’objectif est de sélectionner un millier de villages dans le monde entier et de les transformer en villages numériques, a créé la Plateforme internationale pour l’alimentation et l’agriculture numériques et a signé l’Appel de Rome en faveur d’une intelligence artificielle responsable.
Par ailleurs, la FAO codirige la coalition sur les données et le numérique du Sommet des Nations Unies sur les systèmes alimentaires.
Créée en 2020 par l’Union internationale des télécommunications (UIT) et l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), la Commission sur le haut débit au service du développement durable a pour objectif de renforcer la contribution et l’importance des technologies du haut débit dans le cadre du programme politique mondial et d’étendre à tous les pays l’accès au haut débit, ce qui est essentiel pour accélérer la concrétisation des cibles de développement nationales et internationales.