Résumé de la réunion entre le Directeur général de la FAO et M. Marian Jurečka, Ministre des affaires sociales et Vice-Premier Ministre de la République tchèque
Rome - Le Directeur général de la FAO, M. Qu Dongyu, a rencontré aujourd’hui Marian Jurečka, Ministre des affaires sociales et Vice-Premier Ministre de la République tchèque.
M. Qu a reçu son hôte au Siège de la FAO et a salué sa connaissance approfondie des questions agricoles, en tant qu’ancien Ministre de l’agriculture auparavant agriculteur. Il a souligné l’importance que revêt la FAO, institution spécialisée des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, pour les exploitants agricoles.
Les deux hommes ont convenu que le dur labeur des agriculteurs, qui nourrissent la population mondiale, mérite davantage de reconnaissance, et sont tombés d’accord sur l’idée que sans fermes, il n’y aurait pas de nourriture, et partant aucun avenir possible.
Le Directeur général a souligné que le Cadre stratégique 2022-2031 vise à transformer les systèmes agroalimentaires afin qu’ils deviennent plus efficaces, plus inclusifs, plus résilients et plus durables, pour obtenir des améliorations en matière de production, de nutrition, d’environnement et de conditions de vie, sans laisser personne de côté.
Ils ont également parlé des incidences de la guerre en Ukraine sur la sécurité alimentaire à l’échelle mondiale et de la difficile tâche des organisations internationales comme l’UE et la FAO, qui s’efforcent d’apporter des solutions. D’après des études récentes, la production alimentaire en Ukraine, cinquième pays exportateur de blé dans le monde, pourrait diminuer de 30 pour cent, ce qui aurait des répercussions sur de nombreux pays importateurs de produits alimentaires d’un bout à l’autre de la planète.
Du 1er juillet au 31 décembre 2022, la République tchèque assurera son second mandat à la présidence du Conseil de l’Union européenne.
Le Directeur général et le Ministre se sont accordés à dire que nous traversons une période difficile dans le contexte de la pandémie, du changement climatique et de la guerre en Ukraine. Les conflits, les chocs économiques, les risques naturels, l’instabilité politique et l’accès limité à l’aide humanitaire créent des «foyers de famine» et menacent la survie de millions de personnes. Ces facteurs, et d’autres encore, pèsent lourdement sur les systèmes agroalimentaires. Comme le montre l’indice FAO des prix des produits alimentaires, l’inflation est à la hausse et les prix ont flambé (bien qu’on ait constaté ces deux derniers mois un léger recul global, le prix de plusieurs produits de base dont le blé continue de grimper). Les incidences de la crise climatique se manifestent sous de nombreuses formes, comme les sécheresses ou les invasions d’acridiens ou de chenilles légionnaire d’automne. Quatorze pour cent des aliments produits sont inutilisés, tandis que le gaspillage alimentaire représente une quantité de nourriture suffisante pour faire vivre près de 2 milliards de personnes par an. Pour cette raison, ils ont convenu que le gaspillage alimentaire mérite une plus grande attention à l’échelle mondiale, et que les systèmes agroalimentaires sont depuis de nombreuses années pénalisés par le sous-investissement.
Le Ministre a déclaré que la République tchèque s’emploie à aider davantage les pays en développement et les pays importateurs de produits alimentaires, notamment par l’éducation, la formation, le renforcement des capacités et l’échange de connaissances, avant d’ajouter que le Système multilatéral peut faire plus pour encourager les pays, les universités et d’autres acteurs déterminants à partager leurs compétences spécialisées.
Le Directeur général a alors indiqué que la République tchèque pourrait tirer parti de l’Initiative Main dans la main de la FAO pour faire bénéficier les pays en développement de son expérience.