Directeur général QU Dongyu

Il est indispensable de rétablir le lien entre les populations et la nature pour nourrir le monde de manière durable

15/07/2020

Rome/New York, le 15 juillet 2020 – «Alors que le monde fait face à cette pandémie sans précédent, nous devons rétablir les liens entre les populations et la nature pour accélérer la transformation de nos systèmes alimentaires en vue de les rendre plus durables, plus résilients et plus équitables», a déclaré ce mardi M. Qu Dongyu, Directeur général de la FAO, dans l’allocution qu’il a prononcée à l’occasion d’une manifestation en ligne sur le Cadre mondial de la biodiversité pour l’après-2020 organisée par le Secrétariat de la Convention sur la diversité biologique en marge du Forum politique de haut niveau pour le développement durable 2020.

Le Directeur général de la FAO a souligné que si notre priorité immédiate était de nous occuper de l’urgence sanitaire et d’assurer la continuité de l’approvisionnement alimentaire, notre action à long terme devait viser à trouver des solutions aux causes sous-jacentes des pandémies, et l’appauvrissement de la biodiversité en fait partie.

«L’étiolement et la dégradation de la biodiversité accroissent le risque d’apparition de maladies et l’exposition des populations à celles-ci», a-t-il indiqué.

Soulignant la nécessité de rétablir le lien entre les populations et la nature pour nourrir le monde de manière durable, le Directeur de la FAO a appelé les différents secteurs, les gouvernements et l’ensemble de la société à collaborer dans cette voie en vue d’opérer le changement requis.

«Nous sommes tous d’accord sur le fait qu’il n’est pas envisageable de continuer comme avant, comme si rien ne s’était passé. Nous savons que malgré nos avancées technologiques, notre santé et notre alimentation sont tributaires de la bonne santé des écosystèmes», a-t-il expliqué, ajoutant qu’il était plus que jamais indispensable d’œuvrer ensemble pour mieux gérer et conserver notre précieuse biodiversité afin de construire un avenir meilleur.

Dans son allocution, le Directeur général de la FAO a aussi fait savoir au public que la biodiversité occuperait une place prépondérante dans le nouveau Cadre stratégique de la FAO à partir de 2022, lequel serait encore mieux aligné sur les objectifs de développement durable.

«La FAO se tient donc prête à devenir l’institution responsable des cibles et indicateurs du Cadre mondial de la biodiversité qui relèvent de son mandat», a-t-il conclu.

La manifestation, qui avait pour thème «Action urgente en faveur de la biodiversité pour un développement durable: informations actualisées sur le Cadre mondial de la biodiversité pour l’après-2020 et, en particulier, sur la manière dont la biodiversité contribue à la santé de la planète et à la santé humaine», a aussi comporté des déclarations de représentants de haut niveau de gouvernements nationaux et d’institutions intergouvernementales sur des sujets et questions clés liés à la conservation de la biodiversité et au nouveau Cadre mondial de la biodiversité.

Action de la FAO dans le domaine de la biodiversité

Ces dernières années, la FAO a fait d’importants progrès en ce qui concerne l’intégration de la biodiversité dans tous les secteurs de l’agriculture.

L’année dernière, elle a présenté son rapport phare sur L’État de la biodiversité pour l’alimentation et l’agriculture dans le monde. Ce rapport fait ressortir la nécessité de protéger les ressources naturelles, y compris la biodiversité, et de conserver et d’utiliser les ressources génétiques pour accroître la productivité.

L’Organisation a par ailleurs adopté sa Stratégie relative à l’intégration de la biodiversité dans tous les secteurs de l’agriculture, qui vise à atténuer les conséquences négatives des pratiques agricoles sur la biodiversité, à promouvoir les pratiques agricoles durables et à conserver, renforcer, préserver et restaurer la biodiversité dans son ensemble.

Enfin, la FAO a également mis au point une série d’outils et d’orientations intersectoriels relatifs à la biodiversité, notamment le Code de conduite international sur l’utilisation et la gestion durables des engrais et Les 10 éléments de l’agroécologie.