Directeur général QU Dongyu

S’exprimant à l’occasion de la session du Conseil de la FAO, le Directeur général, M. Qu Dongyu, rappelle qu’il est de plus en plus urgent d’accélérer la transformation des systèmes agroalimentaires mondiaux

Une scène de la séance d'ouverture de la 177e session du Conseil de la FAO.

©FAO/Alessandra Benedetti

07/04/2025
Rome – Le Directeur général de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), M. Qu Dongyu, a exhorté aujourd’hui les membres de la FAO à voir dans les défis planétaires autant de possibilités d’accélérer la transformation des systèmes agroalimentaires mondiaux, lors de sa prise de parole en ouverture de la 177e session du Conseil de la FAO, dernière session du Conseil avant que le Programme de travail et budget (PTB) proposé par l’Organisation pour 2026-2027 ne soit soumis pour approbation à la Conférence de la FAO à la fin du mois de juin
 
«Nous devons être solidaires», a déclaré le Directeur général, faisant appel à la volonté collective, à l’effort, au dévouement et à la passion de tous les membres en vue de rendre les systèmes agroalimentaires plus efficaces, plus inclusifs, plus résilients et plus durables pour concrétiser les quatre améliorations (production, nutrition, environnement et conditions de vie) en ne laissant personne de côté.  
 
Le Conseil de la FAO est l’organe exécutif de la Conférence de la FAO. Il est possible de suivre ses sessions sur le web. L’allocution d’ouverture du Directeur général est disponible ici
 
M. Qu a remercié tous les membres du personnel de la FAO et en particulier la haute direction pour les efforts qu’ils ont, selon lui, consentis jour et nuit pour faire face à la situation en constante évolution découlant des décisions récentes du Gouvernement des États-Unis d’Amérique, dont il a noté qu’elles avaient nécessité de gérer rapidement la cessation de 106 projets d’une valeur totale de 384 millions d’USD faisant intervenir environ 1 240 employés.  
 
La FAO, qui s’est dotée d’une stratégie diversifiée de mobilisation des ressources, avait commencé à renforcer ses plans de préparation et d’anticipation avant les récentes décisions des États-Unis afin de pouvoir s’adapter aux changements rapides survenant dans les processus mondiaux de financement du développement, selon M. Qu. «Comme l’on s’y attendait, les contributions volontaires globales pour les trois premiers mois de l’année sont nettement inférieures à celles de la même période les trois années précédentes, qui avaient atteint un niveau record», a déclaré le Directeur général.  
 
Les participants à la session du Conseil et à celle de la Conférence, qui aura lieu en juin, «devront faire en sorte que les crédits budgétaires qu’ils auront approuvés soient suffisants pour que l’Organisation puisse répondre aux besoins croissants en matière d’accompagnement professionnel et technique des membres», a-t-il ajouté.  
 
Compte tenu des catastrophes naturelles ou d’origine humaine et des fléchissements économiques, l’importance des systèmes agroalimentaires ne fera que croître à l’avenir, a estimé M. Qu. «Le monde change rapidement et la FAO a joué un rôle important et jouera un rôle plus important encore dans le cadre des efforts demandés au niveau mondial.» 
 
Soulignant que la FAO était consciente qu’en ces temps incertains il était nécessaire de travailler mieux pour obtenir davantage de résultats, notamment au niveau des pays, en limitant davantage les coûts, le Président indépendant du Conseil, M. Hans Hoogeveen, a déclaré: «Pour réussir, nous devons créer des passerelles et trouver des compromis. Plus la FAO produira de résultats, plus on parviendra à alléger le fardeau qui pèse sur chaque pays.» 
 
Points saillants 
 
Dans son allocution d’ouverture de la session du Conseil, le Directeur général a mis en avant plusieurs actions et initiatives que la FAO a menées et plusieurs réalisations qu’elle a accomplies au cours du premier trimestre de 2025.  
 
Il a appelé l’attention sur les interventions agricoles d’urgence que la FAO a menées à bien dans des points névralgiques de la faim, tels que la République démocratique du Congo, Gaza, l’Ukraine et le Soudan, notant que la Chine et l’Union européenne avaient chacune versé des contributions de 10 millions d’USD pour renforcer des initiatives de distribution de semences dont bénéficient 2,7 millions de personnes au Soudan. 
 
Il a donné un aperçu du travail que mène la FAO pour contribuer à la 30e session de la Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP30), qui se tiendra au Brésil plus tard dans l’année, et a noté que la FAO avait à ce jour lancé 100 projets au titre du portefeuille d’appui aux activités préparatoires du Fonds vert pour le climat, qui aide les pays à se doter des capacités techniques dont ils ont besoin pour pouvoir obtenir des financements mis à disposition à l’échelon mondial.  
 
Le Directeur général a également fait remarquer que la FAO participait activement aux préparatifs de la Conférence des Nations Unies sur les océans, lors de laquelle l’Organisation donnera le coup d’envoi à l’examen de 2025 de l’état des ressources halieutiques dans le monde, qui constitue l’évaluation la plus complète et la plus participative jamais entreprise pour déterminer l’état des stocks mondiaux, faisant intervenir 670 experts de plus de 90 pays et 200 entités et couvrant environ 2 600 stocks de poissons.  
 
Il a mis en avant les initiatives ambitieuses prises par la FAO pour réunir des parties et des experts à l’occasion de conférences portant sur des thèmes à forte résonance à l’échelle mondiale, citant par exemple le Forum mondial sur les aliments pour animaux et leur réglementation, qui doit se tenir à la fin du mois de septembre et au début du mois d’octobre de façon à coïncider avec la célébration du 80e anniversaire de la FAO