Directeur général QU Dongyu

À l’occasion de la Semaine de l’élevage de la FAO, le Directeur général plaide pour la durabilité du secteur de l’élevage

©FAO/Giulio Napolitano

02/10/2025

Rome – Le Directeur général, M. Qu Dongyu, a pris la parole lors de manifestations mondiales importantes sur l’élevage organisées à l’occasion de la Semaine de l’élevage au siège de la FAO du 29 septembre au 3 octobre, et a renouvelé l’engagement de la FAO en faveur de la durabilité du secteur de l’élevage. 

La semaine a débuté avec la Conférence mondiale de la FAO sur la transformation de l’élevage dans une optique de durabilité, à l’occasion de laquelle le Directeur général a mis l’accent sur l’importance socioéconomique du secteur de l’élevage, qui procure un moyen de subsistance à environ 1,3 milliard de personnes dans le monde et représente 40 pour cent du produit intérieur brut agricole mondial, tout en contribuant de manière essentielle à la sécurité alimentaire et à la nutrition.  

M. Qu a également fait remarquer que le secteur était confronté à des problèmes importants, notamment à ses effets sur l’environnement, aux risques pour la santé publique et aux préoccupations liées au bien-être des animaux. 

Le Directeur général a cependant déclaré qu’il existait des solutions, citant des exemples d’exploitations agricoles dans le monde entier où le fumier est valorisé sous la forme d’énergie propre, les sous-produits sont réutilisés dans des matériaux nouveaux et les animaux sont élevés dans des conditions saines et dignes. 

«L’enseignement tiré est clair, et les connaissances scientifiques le confirment: l’adoption de bonnes pratiques permet de rendre les systèmes d’élevage véritablement durables», a déclaré M. Qu. 

Dans son allocution de clôture, le Directeur général a annoncé une série d’engagements que l’Organisation mettrait en œuvre à l’issue de la Conférence. 

Parmi les principales initiatives prévues, la FAO mettra en place deux nouveaux pôles mondiaux: le Pôle de connaissances et de renseignement «Une seule santé» et la Plateforme sur la transformation de l’élevage dans une optique de durabilité. 

L’Organisation lancera également un programme visant à relever les défis mondiaux liés aux maladies animales transfrontières, une nouvelle initiative audacieuse visant à protéger la santé animale, à renforcer la production animale et à préserver les moyens de subsistance dans le monde entier. 

Un réseau de centres de référence de la FAO spécialisés dans les aliments pour animaux sera établi afin de tirer pleinement parti du secteur des aliments pour animaux, en particulier dans les pays en développement.  

En outre, en 2026, la FAO accueillera la toute première Conférence mondiale sur l’approche «Une seule santé» dans les systèmes agroalimentaires, afin de montrer en quoi cette approche relie la santé des animaux, des humains, des végétaux, du sol et de l’environnement, la sécurité sanitaire des aliments et la nutrition. 

Forum mondial sur les aliments pour animaux et leur réglementation 

Le 2 octobre, le Directeur général a donné le coup d’envoi officiel de l’édition de 2025 du Forum mondial sur les aliments pour animaux et leur réglementation, une rencontre de deux jours qui s’est tenue au siège de la FAO à Rome.  

Dans son allocution, M. Qu a souligné qu’il était essentiel d’agir collectivement pour augmenter la production de fourrage et d’aliments pour animaux, gérer les prairies de manière durable et préserver les paysages, la biodiversité et les services écosystémiques, domaines dans lesquels le bétail et les éleveurs jouent un rôle décisif pour les populations et la planète. 

M. Qu s’est également exprimé dans le cadre du Sommet des chefs d’entreprise pour l’élevage durable pour rappeler le rôle essentiel du secteur privé dans la transformation des systèmes mondiaux d’élevage. 

S’adressant aux chefs d’entreprises rassemblés à Rome, le Directeur général a fait remarquer que leurs décisions avaient des répercussions considérables sur les sols, l’eau et l’air ainsi que sur la santé des populations et celle des animaux. Il a souligné que la Stratégie de la FAO relative à la mobilisation du secteur privé était conçue pour trouver collectivement des solutions présentant des avantages commerciaux, sociaux et environnementaux concrets et pour promouvoir les pratiques durables fondées sur des données scientifiques, contribuer à l’innovation et encourager les politiques et les investissements favorables dans ce domaine. 

D’après le Directeur général, l’un des aspects fondamentaux de la collaboration de la FAO avec le secteur privé consiste à rendre les chaînes de valeur plus inclusives. C’est pourquoi il est essentiel pour l’Organisation d’apporter un soutien et de fournir des connaissances aux petites et moyennes entreprises, qui constituent le pilier du secteur de l’élevage dans de nombreux pays.