Directeur général QU Dongyu

Le Directeur général de la FAO met en avant l’importance des savoirs et des systèmes alimentaires des peuples autochtones lors d’un séminaire organisé par le Saint‑Siège

©FAO/Alessandra Benedetti

04/06/2024

Rome – Aujourd’hui, le Directeur général de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), M. Qu Dongyu, a déclaré que l’Organisation était déterminée à collaborer avec les peuples autochtones dans la région panamazonienne, et au-delà, dans le but de préserver et renforcer leurs systèmes alimentaires et de connaissances, mais aussi de favoriser la durabilité, la sécurité alimentaire, l’action pour le climat et la protection de la biodiversité.

Dans son allocution d’ouverture d’un séminaire consacré aux peuples autochtones intitulé «Amazonie – de nouvelles voies pour l’Église et pour une écologie intégrale», organisé par le Saint-Siège au siège de la FAO à Rome, M. Qu a indiqué que, guidée par la Politique de la FAO concernant les peuples autochtones et tribaux, l’Organisation était «déterminée à collaborer avec les peuples autochtones, dans le plein respect de leurs droits, pour la préservation, la consolidation et la promotion de leurs systèmes alimentaires et de connaissances».

Il a qualifié ces systèmes d’essentiels pour rendre les systèmes agroalimentaires mondiaux plus efficaces, plus inclusifs, plus résilients et plus durables, et a dit que la FAO considérait les peuples autochtones comme des partenaires déterminants dans la concrétisation du Programme 2030 et des objectifs de développement durable.

Initiatives de la FAO

Pourtant, les peuples autochtones constituent encore aujourd’hui une part importante de la population mondiale en situation d’insécurité alimentaire; le Directeur général de la FAO a cité des initiatives clés portées par l’Organisation pour enrayer cette tendance.

Parmi celles-ci, l’Initiative de restauration biocentrique dans les territoires des peuples autochtones, qui reconnaît le statut de gardiens de la biodiversité des peuples autochtones. La FAO a développé cette approche en collaboration avec des représentants autochtones afin de restaurer les écosystèmes dégradés en suivant un processus dirigé par les peuples autochtones et puisant dans leurs croyances, ainsi que dans leurs systèmes alimentaires et de connaissances. La région panamazonienne compte 34 millions de personnes, qui appartiennent à près de 420 communautés autochtones. Dans la région, la FAO soutient à l’heure actuelle des initiatives de ce genre en Colombie, en Équateur, au Pérou et au Brésil.

Reconnaissant l’importance des jeunes autochtones dans la lutte contre la faim, la FAO a coorganisé, en octobre 2023, la deuxième session du Forum mondial des jeunes autochtones, qui se réunit tous les deux ans sous l’égide des Nations Unies et rassemble 186 jeunes autochtones de 54 pays et de 98 groupes différents pour débattre de l’avenir de leurs systèmes alimentaires et de connaissances sous l’angle de l’action pour le climat et pour la biodiversité.

Déclaration de Rome

Cette manifestation a abouti à la Déclaration de Rome sur la sauvegarde des sept générations en temps de crise alimentaire, sociale et écologique, qui aborde des thèmes tels que l’impact des pesticides, des industries extractives et des aliments ultra-transformés sur les peuples autochtones; la protection de leurs ressources phytogénétiques; ainsi que l’importance de l’enseignement dirigé par les peuples autochtones.

M. Qu a insisté sur le fait que la FAO était déterminée à poursuivre sa collaboration avec les jeunes autochtones et à continuer d’écouter leurs recommandations.

Le séminaire d’aujourd’hui avait pour objectif de remettre la région panamazonienne au cœur de l’attention et mettait à l’honneur les travaux de l’assemblée spéciale du Synode des évêques pour la région panamazonienne, qui s’est tenue au Vatican en 2019 et a catalysé plus de 260 manifestations sur le territoire amazonien, ainsi qu’une exhortation apostolique, «Querida Amazonia», du pape François en 2020.

Parmi les participants à la manifestation d’aujourd’hui, il y avait le cardinal Michael Czerny S.J., préfet du Dicastère pour le service du développement humain intégral; le cardinal Pedro Ricardo Barreto Jimeno, SJ, Président de la Conférence ecclésiale de l’Amazonie (CEAMA); MmeJesica Patiachi, Vice-Présidente du Réseau ecclésial panamazonien (REPAM); Mme Laura Vicuña, Vice‑Présidente de la CEAMA; Mme Jyotsna Puri, Vice-Présidente adjointe responsable du Département de la stratégie et des savoirs du Fonds international de développement agricole (FIDA); et Mgr Fernando Chica Arellano, Observateur permanent du Saint-Siège auprès de la FAO.