Directeur général QU Dongyu

Pour le Directeur général de la FAO, l’engagement politique et l’accroissement des investissements sont essentiels à la lutte contre la peste des petits ruminants

©FAO/Giuseppe Carotenuto.

09/04/2024

Rome – Le Directeur général de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), M. Qu Dongyu, a appelé aujourd’hui à mener une action collective de toute urgence et à accroître le financement des activités visant à éradiquer la peste des petits ruminants (PPR), dans le cadre d’une réunion organisée au siège de la FAO par le Groupe des représentants permanents amis du Programme mondial d’éradication de la peste des petits ruminants (dénommé ciaprès «le Groupe des amis du Programme mondial d’éradication de la PPR), constitué des représentants permanents auprès des organismes des Nations Unies ayant leur siège à Rome. 

«Nous devons renforcer notre action collective et urgente pour lutter contre la PPR et l’éradiquer – il nous reste moins de six ans pour atteindre cet objectif», a-t-il déclaré, soulignant que, depuis son lancement en 2020, le Programme mondial d’éradication de la peste des petits ruminants avait apporté un soutien à des millions d’éleveurs de petits ruminants, dont les moyens de subsistance, la nutrition et le développement économique reposent sur ces animaux. 

Signalée pour la première fois en 1942, en Côte d’Ivoire, la peste des petits ruminants, également appelée peste des ovins et des caprins, est une maladie très contagieuse qui touche les petits ruminants, sauvages ou domestiques, dans plus de 70 pays d’Afrique, du Proche-Orient et d’Asie. Dès son apparition, le virus peut se propager rapidement dans un troupeau et infecter jusqu’à 90 pour cent des animaux, entraînant des taux de mortalité pouvant atteindre 70 pour cent. Son incidence économique à l’échelle mondiale est estimée à 2,1 milliards d’USD, sachant que plus de 300 millions de familles rurales parmi les plus pauvres de la planète tirent leur subsistance de l’élevage de petits ruminants. 

La réunion d’aujourd’hui était présidée par M. Seydou Cissé, Ambassadeur de Côte d’Ivoire. Y ont participé Mme Gerardine Mukeshimana, Vice-Présidente du Fonds international de développement agricole (FIDA), et M. Carlos Bernardo Cherniak, Ambassadeur d’Argentine et Président du Sous-Comité de l’élevage du Comité de l’agriculture

M. Qu a félicité les représentants pour leur détermination à lutter contre la PPR et a déclaré que leur soutien était essentiel pour coordonner les efforts internationaux, mobiliser les ressources et aider les pays à mettre en œuvre des stratégies de lutte et d’éradication efficaces. 

«Il est crucial que nous maintenions l’élan politique et que nous veillions à ce que les plans stratégiques nationaux de lutte contre la PPR continuent d’être une priorité politique au plus haut niveau des gouvernements», a-t-il insisté, soulignant que l’engagement politique était indispensable. 

Le Directeur général a aussi rappelé au Groupe que le fait d’apporter un appui financier à l’éradication de la PPR ne constituait pas un don, mais bien un investissement. 

«Efforçons-nous de tout mettre en œuvre pour éradiquer la PPR d’ici à 2030, ce qui profitera à des millions de petits exploitants agricoles dans le monde et contribuera à la transformation des systèmes agroalimentaires, de sorte que ceux-ci soient plus efficaces, plus inclusifs, plus résilients et plus durables, en vue de parvenir à des améliorations en matière de production, de nutrition, d’environnement et de conditions de vie, sans laisser personne de côté», a-t-il conclu. 

Fondé en 2018, le Groupe des amis du Programme mondial d’éradication de la PPR comprend des représentants de la Côte d’Ivoire, des États-Unis d’Amérique, de la France, de l’Inde, de l’Irlande, du Koweït, du Mali, de la République-Unie de Tanzanie, de la Türkiye et de l’Union européenne, qui ont pour mission de promouvoir l’éradication de la PPR au sein des organes directeurs de la FAO, du FIDA et du Programme alimentaire mondial (PAM).