Onzième réunion du Groupe de direction mondial sur la résistance aux antimicrobiens

Chers collègues,

C’est un plaisir pour moi de participer à cette 11e réunion du Groupe de direction mondial sur la résistance aux antimicrobiens, et je souhaite tout particulièrement la bienvenue aux nouveaux membres du Groupe.

Avant tout, je tiens à saluer la Première Ministre, Mme Mia Mottley, ainsi que tous les ministres et autres membres de ce Groupe, pour l’effort constant qu’ils fournissent en vue de diriger et d’orienter l’action mondiale de lutte contre la résistance aux antimicrobiens.

Les catastrophes d’origine naturelle ou humaine, les conflits, les phénomènes météorologiques extrêmes, les crises économiques, l’inaccessibilité économique d’une alimentation adéquate, les ravageurs et les maladies continuent d’aggraver l’insécurité alimentaire et la malnutrition dans le monde et d’exercer une pression énorme sur nos systèmes agroalimentaires.

Pour être durables et résilients, les systèmes agroalimentaires doivent reposer sur des écosystèmes en bonne santé.

C’est pourquoi l’approche «Une seule santé» – qui tient compte des profondes relations d’interdépendance qui unissent la santé des êtres humains et celle des animaux, des végétaux et de l’environnement – doit guider notre travail afin que nous puissions assurer à tous une alimentation saine et nutritive.

La Déclaration politique issue de la Réunion de haut niveau sur la résistance aux agents antimicrobiens, que l’Assemblée générale des Nations Unies a adoptée à sa 79e session, l’année dernière, nous dote d’un mandat clair. Nous devons à présent mener une action à la hauteur de cette ambition.

La FAO a commencé à intensifier son action.

La nouvelle résolution de la FAO sur la résistance aux antimicrobiens, résultant d’une initiative des membres, qui a été débattue par le Conseil de la FAO en avril et doit être soumise à la Conférence de la FAO en juin pour approbation, donne la mesure de notre engagement collectif et personnel.

L’initiative décennale que la FAO a lancée il y a un an en vue de réduire la nécessité de recourir aux antimicrobiens sur les exploitations agricoles pour une transformation durable des systèmes agroalimentaires offre déjà un appui aux agriculteurs et aux producteurs afin de leur permettre de mettre en place des pratiques concrètes et innovantes visant à réduire l’utilisation d’antimicrobiens dans l’ensemble des filières agroalimentaires, conformément à la Déclaration politique.

Le Système international de la FAO pour la surveillance de la résistance aux antimicrobiens aide actuellement 52 pays à renforcer leurs capacités de production et de collecte de données et à optimiser ces processus.

Mais nous n’atteindrons pas nos objectifs sans un financement pérenne.

Cela reste notre principal défi.

Nous devons repenser la manière dont est financée l’action de lutte contre la résistance aux antimicrobiens, notamment en mettant en place des partenariats public-privé plus judicieux, en accroissant la mobilisation de ressources nationales et en mettant à contribution tous les secteurs de manière équitable.

Le Fonds fiduciaire multipartenaires pour la lutte contre la résistance aux antimicrobiens est un instrument efficace en vue d’accélérer la mise en œuvre, par les pays, des plans d’action nationaux de lutte contre la résistance aux antimicrobiens.

Le renforcement de la gouvernance et de l’obligation de rendre compte contribue à soutenir les structures existantes telles que le Groupe de direction mondial et la Plateforme de partenariat multipartite sur la résistance aux antimicrobiens.

La science doit nous servir de boussole, aussi saluons-nous les progrès accomplis sur la voie de l’établissement du Groupe indépendant chargé d’étudier les données factuelles sur lesquelles appuyer l’action contre la résistance aux antimicrobiens.

Dans le cadre des célébrations du 80e anniversaire de la FAO, nous organiserons une série de manifestations de haut niveau, notamment la Conférence mondiale sur la transformation de l’élevage dans une optique de durabilité et le forum consacré à la jeunesse et aux partenariats, qui aura pour thème «Une seule santé dans les systèmes agroalimentaires pour la santé de tous».

Ajoutons à cela que lors du Forum mondial de l’alimentation, que la FAO organise chaque année et qui se tiendra en octobre, nous présenterons le nouveau cadre d’orientation de la FAO sur l’approche «Une seule santé» dans les systèmes agroalimentaires, qui vise à améliorer la santé et la sécurité alimentaire à l’échelle mondiale.

Permettez-moi de dire clairement, pour finir: la résistance aux antimicrobiens menace notre santé, nos systèmes agroalimentaires, nos écosystèmes et notre avenir.

Employons-nous ensemble à maintenir la question de la résistance aux antimicrobiens au rang de priorité mondiale et à traduire nos ambitions en résultats pour concrétiser les quatre améliorations – de la production, de la nutrition, de l’environnement et des conditions de vie – en ne laissant personne de côté.

De l’action naît le changement.

Les solutions fondées sur la science sont les seules qui puissent réunir tous les partenaires.

Je remercie chacun et chacune d’entre vous de votre engagement.