Cent soixante-dix-septième session du Conseil de la FAO Allocution d’ouverture
de M. Qu Dongyu, Directeur général de la FAO
07/04/2025
Monsieur le Président indépendant du Conseil,
Mesdames et messieurs,
Chers collègues,
Bonjour.
Comme le veut le cycle des réunions consacrées à la gouvernance de la FAO, la présente session du Conseil sera la dernière session avant celle de la Conférence de la FAO, qui se tiendra à la fin du mois de juin et lors de laquelle la Conférence sera appelée à approuver le Programme de travail et budget (PTB) de l’Organisation pour l’exercice biennal 2026-2027.
Au cours de la présente session, vos débats et suggestions seront plus déterminants que jamais pour les ministres et décideurs de votre pays, qui devront à l’issue de leurs délibérations faire en sorte que les crédits budgétaires qu’ils auront approuvés soient suffisants pour que l’Organisation puisse répondre aux besoins croissants en matière d’accompagnement professionnel et technique des membres visant à transformer les systèmes agroalimentaires mondiaux pour les rendre plus efficaces, plus inclusifs, plus résilients et plus durables et à concrétiser les quatre améliorations (production, nutrition, environnement et conditions de vie) sans laisser personne de côté.
L’Équipe de direction centrale et moi-même, le Directeur général de la FAO, avons fait tout notre possible pour nous assurer que l’Organisation – VOTRE Organisation – soit à même d’accomplir sa mission et dispose des ressources professionnelles qui lui permettent de VOUS aider à lutter contre l’insécurité alimentaire et la malnutrition, conformément au mandat de la FAO, à son Acte constitutif et à ses Textes fondamentaux.
Après nous être fixé l’objectif des «quatre E» à partir de 2019, durant mon premier mandat, nous franchissons maintenant une nouvelle étape avec l’ajout des «quatre R» – relèvement, réforme, reconstruction et renaissance – et continuons de consacrer tous nos efforts à la transformation dont nous avons besoin pour relever les défis mondiaux et en tirer parti au profit de tous. Mais nous n’y parviendrons pas seuls.
Au contraire, il faudra pour cela la volonté collective, l’effort, le dévouement et la passion de tous nos membres, de leurs dirigeants et de leurs gouvernements, ainsi que de l’ensemble des partenaires de tous horizons, de la Direction de la FAO et de tous nos employés à travers le monde.
Nous devons être solidaires.
Alors que nous entrons dans la cinquième année d’exécution du Cadre stratégique 2022-2031 de la FAO, le Plan à moyen terme (PMT) 2026-2029 et le Programme de travail et budget (PTB) 2026-2027 présentent une feuille de route axée sur les résultats pour concrétiser notre vision stratégique.
À cet égard, il sera primordial de tirer le meilleur parti des compétences techniques et des connaissances spécialisées dans les principaux domaines de travail de l’Organisation et de mettre à profit des partenariats porteurs de transformation, de façon à exploiter pleinement les ressources, le savoir-faire et le potentiel d’innovation à disposition.
Les approches programmatiques fondées sur des éléments concrets qui sont appliquées par la FAO restent souples et adaptables, ce qui permet à l’Organisation de faire face aux nouveaux défis et de saisir les nouvelles occasions qui se présentent, en mettant l’accent sur les initiatives à fort impact qui maximisent le retour sur investissement.
Au cours de l’exercice biennal 2026-2027, l’important travail d’examen et de renforcement des bureaux de pays qui est effectué dans le but de mettre en place un réseau mondial de bureaux de pays qui soit professionnel, moderne, efficace et efficient et offre aux pays l’appui dont ils ont besoin sur le terrain permettra de consolider davantage encore la portée mondiale d’une FAO unie dans l’action.
La FAO reste fermement attachée à l’optimisation de l’utilisation des ressources (matérielles et immatérielles) et à l’efficience de ses opérations et fait en sorte que les ressources soient allouées de façon efficace et efficiente.
Lors de l’élaboration de la proposition de budget pour 2026-2027, d’autres modalités d’exécution du programme de travail ont été envisagées, ce qui permet de réduire le nombre de postes inscrits au budget, principalement au siège et dans les bureaux régionaux et non dans les bureaux de pays.
Soulignant mon engagement ferme en faveur de l’efficience et de l’efficacité, les réductions proposées préservent les compétences essentielles, les priorités et les domaines émergents pour protéger l’exécution des activités au niveau des pays.
Au moyen de ses processus de recrutement, l’Organisation continue de veiller à ce que tous les postes soient pourvus par voie de mise en concurrence et en fonction du mérite, afin de maximiser les compétences et les connaissances techniques dont elle dispose dans ses principaux domaines de travail et de pouvoir renforcer ses activités et son rôle normatifs ainsi que son influence sur les politiques.
La FAO continuera à travailler activement pour démontrer clairement la valeur et les résultats de ses activités aux membres, tout en diversifiant les sources de financement, en mettant au point des mécanismes de financement innovants et en visant l’excellence dans tous les domaines.
Chers membres,
Comme vous l’a fait savoir lors de la récente session du Comité financier le Président du Comité consultatif de contrôle, qui est une figure hautement respectée et a derrière lui une longue carrière, la FAO accomplit un travail impressionnant et la Direction de haut niveau s’emploie avant tout à produire des résultats dans le respect du principe de responsabilité.
Le Comité a également affirmé que les temps étaient durs pour toutes les organisations, mais que la FAO était bien placée pour faire face à ces défis sans faillir, et qu’elle était particulièrement avantagée par l’action que la Direction menait avec souplesse.
C’est ce qui est clairement ressorti de l’émergence d’une situation mouvante à la suite des décisions récentes du Gouvernement des États-Unis et de la façon dont l’équipe dirigeante de la FAO a su y faire face.
En effet, nous avons rapidement entrepris un examen structuré, à l’échelle de l’Organisation, de notre portefeuille de projets et de nos activités de programmation, lors duquel chaque projet a été évalué individuellement.
Grâce aux orientations claires que j’ai offertes et à un schéma de catégorisation holistique, ce processus a pu être coordonné de manière centralisée depuis le siège de la FAO. Tous les membres de l’équipe de direction ont travaillé ensemble sous la coordination de Mme Beth Bechdol, Directrice générale adjointe, et de M. Godfrey Magwenzi, Directeur général adjoint, pour prendre les mesures voulues afin de faire en sorte qu’une approche stratégique et cohérente soit suivie.
Des orientations à l’échelle de l’Organisation en été rapidement élaborées afin d’aider les bureaux décentralisés et les responsables du budget qui gèrent les 106 projets auxquels il a fallu mettre fin, dont la valeur totale s’élève à 384 millions d’USD et qui font intervenir environ 1 240 employés, dont environ 600 seront licenciés en temps voulu.
Il a fallu pour cela prendre des décisions difficiles et réduire le nombre d’employés affectés aux projets au niveau minimal requis pour mener les projets à terme.
Les programmes les plus touchés portent sur des questions critiques telles que la lutte contre les maladies animales, la prévention de la famine, la stabilité économique et la prévention des risques biotechnologiques à l’échelle mondiale.
Nous continuons de surveiller la situation à mesure qu’elle évolue en maintenant à l’échelle de l’Organisation une approche cohérente pour toutes les régions.
Dans le même temps, nous demeurons pleinement engagés dans un dialogue constructif avec le Gouvernement des États-Unis, conscients du rôle vital que ce pays joue en tant que membre fondateur de l’Organisation.
Tout en prenant acte du déficit qu’entraînent les réductions de financements, nous restons déterminés à réfléchir à des solutions dans le cadre de notre stratégie diversifiée de mobilisation des ressources.
Avant même que le Gouvernement des États-Unis n’ait émis son décret appelant à interrompre les travaux, la FAO avait commencé à renforcer ses plans de préparation et d’anticipation afin de s’adapter aux conditions financières en constante évolution résultant des changements rapides touchant le financement du développement mondial, qui tiennent au fait que les partenaires bilatéraux revoient leurs priorités en matière d’aide pour répondre à la redéfinition des priorités nationales, aux pressions budgétaires internes et aux crises de la dette et de l’inflation.
Malgré ces difficultés, la FAO continue de tracer une voie dans un contexte mouvant, bénéficiant pour ce faire d’une grande diversité de partenaires.
Les financements provenant de fonds verticaux – comme le Fonds pour l’environnement mondial (FEM), le Fonds vert pour le climat (FVC) et le Fonds de lutte contre les pandémies – continuent de croître et sont déjà bien supérieurs aux niveaux enregistrés les années précédentes.
Toutefois, comme l’on s’y attendait, les contributions volontaires globales pour les trois premiers mois de l’année sont nettement inférieures à celles de la même période les trois années précédentes, qui avaient atteint un niveau record.
Nous surveillons attentivement ces tendances tout en examinant notre filière de projets et en étudiant différents scénarios afin de déterminer quel sera l’impact sur notre programmation.
Je VOUS encourage fortement à prendre soin de votre bébé (c’est-à-dire de l’Organisation) face à ce danger imminent.
En juin 2024, nous avons lancé le Portail de la transparence et le Synoptique des projets de la FAO, ce qui a marqué une étape importante en ce qui concerne l’accessibilité des données et la responsabilité. Le Portail offre un aperçu détaillé et en temps réel des flux de financement, de l’allocation des ressources et de la mise en œuvre des projets, établissant ainsi une nouvelle norme en matière de transparence et de prise de décision fondée sur les données.
Chers collègues,
Rien n’indique que les facteurs à l’origine de la faim aiguë – catastrophes naturelles ou d’origine anthropique, ralentissements économiques – s’atténueront en 2025.
En février, j’ai rencontré à Genève les responsables d’organisations humanitaires et d’organisations non gouvernementales à l’occasion d’une journée qui réunissait les directeurs du Comité permanent interorganisations. Nous avons discuté de la manière de garantir que les plus vulnérables reçoivent un soutien urgent, en particulier dans des endroits comme Gaza, le Soudan et la République démocratique du Congo.
La FAO joue un rôle unique en apportant une assistance agricole d’urgence qui consolide la production locale, source directe d’aliments locaux, sortant ainsi des populations de la famine.
La situation humanitaire dans la bande de Gaza est catastrophique: la quasi-totalité de la population est en situation d’insécurité alimentaire grave, soit dans la phase 3 ou plus de l’IPC. Les prix alimentaires ont grimpé en flèche, et les dégâts considérables infligés aux infrastructures agroalimentaires renforcent le risque de famine, d’autant plus que le conflit se poursuit et que l’accès à l’aide humanitaire reste limité.
Pour accompagner le relèvement et protéger ce qu’il reste de moyens de subsistance agricoles, la FAO a intensifié son action d’urgence dans la bande de Gaza. Elle œuvre notamment à fournir des aliments pour animaux et des kits vétérinaires et à réaliser des évaluations des dégâts causés aux terres agricoles, aux animaux d’élevage et au secteur de la pêche, en partenariat avec d’autres organisations internationales et les autorités palestiniennes.
Au Soudan, la crise alimentaire continue de s’aggraver et se caractérise par une famine généralisée et une explosion des cas de malnutrition aiguë. La FAO continuera de soutenir le secteur agricole à grande échelle, en fonction des ressources et de l’accès.
En 2024, malgré les enjeux logistiques et les contraintes en matière de sécurité, la FAO et ses partenaires ont distribué plus de 5 200 tonnes de semences dans 11 États, au profit de plus de 546 000 ménages, soit 2,7 millions de personnes. Récemment, l’Union européenne et la Chine ont intensifié leur appui au Soudan par l’intermédiaire du Bureau de la FAO.
Ces six derniers mois ont vu l’aggravation de la crise alimentaire en République démocratique du Congo, où le conflit, l’instabilité économique et la flambée des prix alimentaires mettent des millions de vies en danger.
D’après les nouvelles données issues de la dernière analyse de l’IPC, le nombre de personnes en situation d’insécurité alimentaire aiguë n’a jamais été aussi élevé dans le pays: 28 millions d’habitants souffrent de faim aiguë (phase 3 ou plus de l’IPC), soit 2,5 millions de personnes de plus qu’avant la dernière explosion de violence, en décembre 2024.
L’intervention d’urgence de la FAO met au premier plan l’agriculture, pilier de l’aide humanitaire, afin d’aider les ménages vulnérables à lutter contre l’insécurité alimentaire aiguë et la malnutrition. En rétablissant les moyens de subsistance agricoles, la FAO vise à donner à la population les moyens de répondre elle-même à ses besoins et à créer un socle de résilience.
La guerre en cours en Ukraine continue de perturber la production agricole dans le pays, aggravant l’insécurité alimentaire, particulièrement dans les zones touchées par les conflits.
Par l’intermédiaire de notre Plan d’intervention d’urgence et de relèvement rapide 2025-2026, nous continuerons d’aider le Gouvernement de l’Ukraine à atténuer les graves répercussions de la guerre, particulièrement au sein des populations rurales qui vivent dans les zones de front. Le plan est structuré selon une approche multidimensionnelle pour veiller à apporter une assistance rapide tout en prévenant la dépendance et en favorisant l’intégration des petits producteurs dans les chaînes de valeur essentielles.
Chers collègues,
La création de partenariats porteurs de transformation avec des acteurs non étatiques, notamment des universités, des instituts de recherche, des parties prenantes de la société civile et du secteur privé, ainsi qu’au sein du système des Nations Unies, reste une priorité.
Notre mobilisation auprès du secteur privé souligne la volonté de la FAO de constituer des partenariats solides. Cette année, nous mettrons aussi à jour notre Stratégie relative à la mobilisation du secteur privé pour orienter la vision de l’Organisation pour les cinq prochaines années.
La FAO reste un partenaire privilégié dans les instances multilatérales. Lors de la première réunion des ministres des affaires étrangères du G20, qui s’est tenue en février à Johannesburg, j’ai félicité la présidence de l’Afrique du Sud d’avoir donné la priorité à la solidarité, à l’égalité et à la durabilité, et j’ai souligné que la sécurité alimentaire était essentielle à la paix, à la stabilité et à la dignité humaine.
J’ai également réaffirmé l’engagement de la FAO auprès de l’Alliance mondiale contre la faim et la pauvreté, lancée sous la présidence brésilienne du G20, qui fournit un mécanisme coordonné de lutte contre la faim et les inégalités.
À l’occasion de la conférence annuelle du Forum de Boao pour l’Asie, qui se tenait fin mars en Chine, j’ai présenté une vision à plusieurs niveaux de la transformation des systèmes agroalimentaires et souligné leur immense valeur socioéconomique, notamment pour les populations les plus pauvres et les plus jeunes de la planète.
Il est essentiel de veiller à harmoniser les stratégies des bureaux décentralisés et celles du siège pour que notre action dans les pays soit adaptable, coordonnée et efficace.
La 2e Conférence de travail mondiale des représentants de la FAO, tenue à Bangkok en décembre dernier, nous a permis de réaffirmer notre détermination à œuvrer dans le respect du principe d’une FAO unie dans l’action et a aussi et surtout renforcé cette action en nous donnant la possibilité d’approfondir la mobilisation et l’harmonisation du réseau de l’Organisation.
Les représentants de la FAO sont les piliers de notre action dans les pays, j’en suis persuadé. Le rôle qu’ils jouent est essentiel: ils traduisent les priorités mondiales et nationales de la FAO en mesures concrètes.
La Conférence de travail mondiale continue de servir d’instrument déterminant pour agir, échanger et contribuer tous ensemble, en fournissant aux représentants les outils qui leur permettent de saisir les occasions qui se présentent et de faire face aux enjeux rémanents et nouveaux.
Chers collègues,
La Commission des ressources génétiques pour l’alimentation et l’agriculture est l’un des mécanismes de la FAO qui concourt à l’application du Cadre mondial de la biodiversité de Kunming-Montréal.
La 20e session ordinaire de la Commission s’est tenue en mars et a porté sur des questions cruciales, allant de l’accès et du partage des avantages à la mise en œuvre mondiale et nationale du Cadre d’action en faveur de la biodiversité pour l’alimentation et l’agriculture. Les participants ont aussi réfléchi aux façons dont la FAO pourrait appuyer davantage les mesures relatives aux pollinisateurs, aux agents de lutte biologique et à plusieurs autres domaines essentiels pour la transition vers des systèmes agroalimentaires durables.
La FAO poursuit son étroite collaboration avec la présidence du Brésil pour mettre en valeur les systèmes agroalimentaires à la COP30 qui se tiendra en novembre de cette année à Belém, au Brésil.
L’action de la FAO comprend plusieurs volets:
Un: intégrer l’agriculture et la sécurité alimentaire dans les négociations officielles, notamment celles portant sur l’adaptation et la finance;
Deux: épauler la présidence de la COP dans son programme d’action relatif aux systèmes agroalimentaires et aux forêts;
Trois: appuyer la mobilisation multipartite en faveur des systèmes agroalimentaires, notamment au moyen du partenariat FAST, afin de mettre en avant la valeur des systèmes agroalimentaires dans le contexte de l’action et des investissements pour le climat.
Les investissements sont essentiels pour aider les pays à déterminer les plans et les politiques qui permettront de rendre les systèmes agroalimentaires efficaces, inclusifs, résilients et durables.
À cet égard, la FAO continue de jouer un rôle central dans l’accélération de l’accès des pays au financement climatique. Nous avons récemment inauguré le 100e projet du portefeuille des activités préparatoires du Fonds vert pour le climat (FVC), qui a doublé dans les cinq dernières années.
En mars, nous avons accueilli la réunion mondiale du Programme intégré sur les systèmes alimentaires du Fonds pour l’environnement mondial (FEM), mené par la FAO et le FIDA, qui aide 32 pays à mettre en place des actions pour le climat et l’environnement dans les secteurs et chaînes de valeur agricoles, notamment l’élevage, la riziculture et la culture du cacao.
La FAO participe activement aux préparatifs de la 3e Conférence des Nations Unies sur l’océan, qui aura lieu début juin 2025 en France.
Ainsi, en février, la FAO, le Gouvernement des Îles Salomon et l’Envoyé spécial du Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies pour l’océan ont accueilli le Sommet d’Honiara sur la durabilité des pêches, qui avait pour objectif de porter un message unifié à la Conférence des Nations Unies sur l’océan, conforme au programme d’action de la transformation bleue de la FAO, et d’apporter un soutien actif aux membres de l’Organisation dans le Pacifique et au-delà.
Pendant la Conférence sur l’océan, la FAO présentera la nouvelle édition du document Review of the state of world marine fishery resources (Bilan de l’état des ressources halieutiques dans le monde). Six cent soixante-dix spécialistes de plus de 90 pays et de 200 entités ont contribué à cette évaluation participative la plus poussée jamais entreprise sur la situation des stocks mondiaux, qui fait le point sur 2 600 stocks de poissons.
2025 marque le 50e anniversaire du Programme d’approche écosystémique des pêches-Nansen, un partenariat établi de longue date entre la FAO et la Norvège qui est aussi un exemple de collaboration mondiale réussie en matière de sciences, de gestion des pêches et de renforcement des capacités.
Le Programme a bénéficié à 58 pays d’Afrique, d’Amérique du Sud et d’Asie et a permis de former un nombre incalculable de spécialistes qui ouvrent désormais la voie à une gestion durable des pêches dans leur propre pays.
Lors du Forum international sur les sols et l’eau, co-organisé par la FAO et le Royaume de Thaïlande en décembre 2024, la Déclaration de Bangkok qui a été adoptée appelle à mener des actions en faveur de la gestion intégrée des ressources en eau, dans l’optique d’une agriculture durable et de la sécurité alimentaire.
Vendredi dernier, le 4 avril, nous avons célébré, aux côtés du FIDA, qui préside ONU-Eau, et d’autres partenaires, le 30e anniversaire du Système mondial d’information sur l’eau et l’agriculture, AQUASTAT, la principale source de données sur l’eau et l’agriculture au niveau mondial. AQUASTAT fournit des informations sur 180 indicateurs relatifs à l’eau depuis 1961, ce qui témoigne de la contribution importante de la FAO en matière de suivi des ressources hydriques mondiales.
À l’occasion de la célébration de la Journée internationale des forêts de cette année, qui s’est tenue le 21 mars et a été organisée en collaboration avec la ville de Rome, sous le thème «Forêts et aliments», nous avons échangé avec de jeunes étudiants à la Végétothèque du monde du Parc de la FAO, à la Villa Pamphilj.
La manifestation portait sur la relation entre la nature, la culture et la culture alimentaire, ainsi que sur la manière dont les aliments font le lien entre la culture et l’histoire.
La Convention internationale pour la protection des végétaux (CIPV) est l’autorité mondiale en matière de normes phytosanitaires et, au titre des activités normatives essentielles de la FAO, elle joue un rôle crucial dans le bon fonctionnement du commerce agricole et dans la sécurité alimentaire dans le monde.
Afin d’intensifier l’action menée, j’ai alloué 0,5 million d’USD supplémentaires dans le PTB 2026-2027 pour renforcer les capacités de la CIPV en matière de mise en œuvre des normes internationales, de formation et d’innovation. Ce financement contribuera, entre autres, à la mise en œuvre de la solution ePhyto et du Programme phytosanitaire pour l’Afrique et permettra d’améliorer les systèmes d’alerte rapide et les capacités phytosanitaires aux niveaux national et régional.
La 19e session de la Commission des mesures phytosanitaires, qui a eu lieu le mois dernier, a permis de faire avancer des priorités mondiales dans le domaine de la santé des végétaux. Parmi les principaux accomplissements, on peut citer l’adoption de deux normes phytosanitaires internationales et le lancement du Campus de la CIPV sur la santé végétale, une nouvelle plateforme pour le renforcement des capacités et l’échange de connaissances qui a été mise au point par la CIPV et notre Pôle de formation en ligne.
En janvier, la FAO a lancé un rapport sur la gestion durable de l’azote dans les systèmes agroalimentaires, dans lequel sont analysés le rôle de l’azote et des stratégies novatrices visant à optimiser l’utilisation et à réduire les pertes d’azote.
Afin de faire face aux épidémies de grippe aviaire qui sévissent depuis 2024, la FAO a publié, en collaboration avec l’Organisation mondiale de la santé animale, la Stratégie mondiale pour la prévention et la maîtrise de la grippe aviaire hautement pathogène (2024-2033), dont l’objectif est de bâtir des systèmes de production avicoles durables et résilients.
Fin mars, la FAO a informé ses membres de la situation concernant la grippe aviaire et ses incidences sur l’économie, la santé animale, la santé publique et les moyens de subsistance. La FAO continuera d’aider ses membres au moyen du Fonds de lutte contre les pandémies, qui est doté de 500 millions d’USD.
La volaille et les œufs sont des sources de protéines bon marché et nutritives et favorisent donc l’amélioration de la nutrition. Le Forum international des petites exploitations avicoles et des chaînes de valeur des aliments pour animaux se tiendra en Ouganda, début mai, avant l’Initiative sur la volaille et les aliments pour animaux durables consacrée à l’Afrique.
L’édition 2025 du Forum international d’action pour une apiculture et une pollinisation durables et la Journée mondiale des abeilles se tiendront en Éthiopie, du 20 au 22 mai, l’objectif étant de produire davantage d’impact aux niveaux national et régional.
La deuxième Conférence mondiale sur la transformation de l’élevage dans une optique de durabilité et le Forum mondial sur les aliments pour animaux et leur réglementation auront lieu, quant à eux, fin septembre et début octobre, ce qui coïncidera avec la célébration du 80e anniversaire de la FAO.
Cette année, la FAO mènera auprès des membres des consultations régionales, dans la perspective de l’élaboration du plan d’action mondial pour la transformation de l’élevage dans une optique de durabilité.
La Conférence régionale sur la transformation de l’élevage dans une optique de durabilité se déroulera dans plusieurs régions, parallèlement aux réunions régionales consacrées à l’Année internationale des camélidés.
Chers collègues,
Cette année, la 5e édition du Forum mondial de l’alimentation fera fond sur les réalisations des années précédentes et comprendra un programme élargi mettant l’accent sur l’amélioration de l’intégration aux fins de la transposition à plus grande échelle de solutions efficaces, ainsi que sur la pérennité des résultats obtenus et l’alignement sur le Cadre stratégique 2022-2031 de la FAO.
Cette 5e édition, qui se tiendra du 13 au 17 octobre, constituera une étape historique puisqu’elle marquera également le 80e anniversaire de la FAO, qui sera célébré le 16 octobre, à l’occasion de la Journée mondiale de l’alimentation.
Alors que le Forum mondial de l’alimentation continue de prendre de l’ampleur en tant que mouvement mondial encourageant la collaboration et l’implication de toutes les générations, il sera l’occasion, cette année, de célébrer huit décennies au cours desquelles la contribution de la FAO à l’éradication de la faim et à l’amélioration des moyens de subsistance a été sans équivalent et, dans le même temps, de souligner le rôle central que le Forum joue en incitant les jeunes à agir au niveau mondial, en encourageant l’innovation scientifique et en promouvant des investissements durables dans les systèmes agroalimentaires.
En 2025, le Forum mondial de l’alimentation continuera de mobiliser les jeunes dans les espaces de gouvernance agroalimentaire par l’intermédiaire de l’Assemblée de la jeunesse, laquelle contribuera au Bilan 4 ans après le Sommet des Nations Unies sur les systèmes alimentaires qui sera dressé en 2025 en apportant des éclairages et des points de vue axés sur la jeunesse, le but étant de faire en sorte que les jeunes puissent faire entendre systématiquement leur voix lors des débats sur les systèmes agroalimentaires mondiaux.
Le laboratoire des jeunes pour l’innovation continuera à œuvrer à la mise en place de laboratoires régionaux des jeunes pour l’alimentation, tandis que le réseau des sections nationales du Forum et des initiatives locales mises en œuvre dans le cadre du Plan d’action mondial pour la jeunesse 2025-2026 continueront à aider de jeunes dirigeants du monde entier à relever des défis locaux et à faire avancer une transformation des systèmes agroalimentaires axée sur les communautés.
Lors du Forum mondial de la jeunesse 2025, de nouvelles consultations de jeunes autochtones et de jeunes agriculteurs seront organisées, afin que ceux-ci puissent faire véritablement entendre leur voix pendant tous les débats qui auront lieu tout au long de la manifestation.
De plus en plus de membres demandent à participer à l’initiative Main dans la main et 76 d’entre eux y participent actuellement. Le Forum de l’investissement Main dans la main est à présent considéré comme une manifestation incontournable dans le domaine des investissements agricoles.
À ce jour, les collaborations et les engagements en cours représentent une valeur totale de 10,1 milliards d’USD, comme l’indique le tableau de bord de suivi et d’évaluation.
Cette année, lors du Forum de l’investissement Main dans la main, des dossiers d’investissements agroalimentaires mis au point à l’aide des méthodes et des outils de l’initiative Main dans la main seront présentés par 28 pays membres participants et cinq initiatives régionales.
Le thème commun du Forum mondial de l’alimentation 2025, de la Journée mondiale de l’alimentation de cette année et des activités qui auront lieu à l’occasion du 80e anniversaire de la FAO est le suivant: «Main dans la main pour des aliments et un avenir meilleurs».
Ce thème souligne qu’une collaboration mondiale est indispensable si l’on veut créer un avenir où règnent la paix, la durabilité, la prospérité et la sécurité alimentaire. En travaillant ensemble, avec tous les gouvernements, toutes les organisations, tous les secteurs et toutes les communautés, nous pouvons transformer les systèmes agroalimentaires de sorte que chacun ait accès à une alimentation saine et vive en harmonie avec la planète et les autres êtres humains.
La Journée mondiale de l’alimentation sera également marquée par l’inauguration du Musée et réseau de l’alimentation et de l’agriculture de la FAO, ici au siège.
Soutenue par le Ministère des affaires étrangères et de la coopération internationale de notre pays hôte, l’Italie, cette nouvelle initiative mobilisera un public mondial, que ce soit le grand public, y compris des jeunes, ou des chercheurs, des universitaires et des spécialistes techniques, en passant par les membres de la FAO, qui y participeront en présentiel et en distanciel.
Un espace dédié à la documentation et à la connaissance contiendra des collections numériques et des livres rares, dont l’importance dans l’histoire et la mémoire institutionnelle de la FAO sera mise en valeur, tout comme leur rôle dans la construction de l’avenir de l’alimentation et de l’agriculture.
Le Musée et réseau de la FAO sera un espace pédagogique permanent consacré à l’alimentation et à l’agriculture, à notre rapport avec celles-ci, à nos connaissances dans ces domaines et au mandat de la FAO. En tant que musée, il mettra en lumière l’importance des systèmes agroalimentaires mondiaux, des traditions culinaires, des progrès en matière de science et d’innovation, des quatre améliorations et du rôle des femmes, des jeunes et des peuples autochtones dans la construction d’un avenir alimentaire durable. En tant que réseau, il servira de pôle mondial pour la collaboration, le dialogue et les partenariats entre divers acteurs, ce qui portera l’amplitude de l’initiative du niveau local et national au niveau international.
Le Forum de la science et de l’innovation s’associera à la célébration du 80e anniversaire de la FAO en présentant des solutions innovantes mises en œuvre ces huit dernières décennies pour lutter contre la faim et la malnutrition et sera également tourné vers les sciences, les technologies et les innovations émergentes qui permettront d’agir plus rapidement pour relever les défis actuels et futurs dans les systèmes agroalimentaires.
Il sera également l’occasion de lancer l’initiative relative aux Perspectives sur les technologies et l’innovation dans le domaine des systèmes agroalimentaires, qui vise à mieux comprendre comment les technologies et les innovations sont créées et utilisées et quels sont les facteurs qui déterminent la frontière technologique dans les systèmes agroalimentaires.
En mettant l’accent sur l’innovation, nous continuons à faire progresser la biotechnologie et, en juin de cette année, nous accueillerons la Conférence internationale sur la biotechnologie, dont les participants se pencheront sur le rôle de la biotechnologie dans la transformation des systèmes agroalimentaires mondiaux.
Dans le cadre des célébrations du 80e anniversaire de la FAO, nous organiserons également, du 10 au 13 octobre, la première exposition mondiale de la FAO intitulée «Des semences aux aliments», qui retracera différents parcours au sein des chaînes de valeur des systèmes agroalimentaires. Ici, le mot «semences» symbolise le fondement des systèmes agroalimentaires et englobe la culture, l’élevage, la foresterie et les pêches.
L’exposition comprendra des dispositifs et des éléments interactifs mettant en lumière l’interdépendance des systèmes agroalimentaires, le rôle de la science, de l’innovation et de la technologie, ainsi que des connaissances et des pratiques traditionnelles, et la singularité et la diversité des produits que l’on trouve sur toute la planète.
Elle donnera à la FAO, aux membres et aux partenaires la possibilité de présenter des accomplissements dans le secteur agricole, des pratiques agricoles durables et résilientes et des initiatives concluantes qui ont permis de produire plus avec moins.
Chers collègues,
Le succès de la FAO repose sur le talent, le dévouement et la créativité de son personnel. Mon objectif reste de favoriser une culture ouverte, dynamique, diversifiée, inclusive et performante et de faire en sorte que nous disposions des bonnes personnes aux bonnes fonctions au bon moment.
La nouvelle stratégie en matière de ressources humaines 2025-2028, qui a été présentée à la dernière session du Comité financier, guidera la FAO vers l’excellence et l’innovation dans les années à venir. Elle marque une étape importante dans la transformation des ressources humaines de l’Organisation, transformation qui fera de la FAO un partenaire professionnel et stratégique efficace, et renforce notre détermination à gérer nos ressources humaines de manière avisée afin d’être plus à même de nous acquitter de notre mandat.
Nous continuons de centrer nos efforts sur la rationalisation et l’amélioration de la prospection et du recrutement de talents, en éliminant les obstacles qui freinent ces processus. La FAO pourra ainsi attirer et retenir le personnel possédant les meilleures aptitudes tout en pourvoyant les postes vacants sans engager de dépenses inutiles, et disposer de la capacité technique nécessaire à l’exécution de son programme de travail.
Forts de la réussite du Programme d’orientation pilote mené en 2024, nous élargirons cette année le public cible à d’autres catégories de personnel, notamment aux ressources humaines hors fonctionnaires, en sus des nouveaux membres du personnel.
Cette initiative permettra de doter les nouveaux arrivants des outils, des ressources et des connaissances nécessaires pour s’adapter à leurs fonctions et contribuer efficacement aux buts et objectifs de l’Organisation.
J’ai maintenu la pratique annuelle des réunions-débats, auxquelles sont conviés tous les membres du personnel de la FAO et dont la dernière édition a été organisée fin février 2025.
Nos collègues des quatre coins du monde ont ainsi l’occasion de se réunir, de s’entretenir avec des membres de la direction centrale et d’autres cadres supérieurs, ainsi qu’avec moi-même, de poser des questions et de faire part de leurs points de vue de manière ouverte et transparente.
Veiller à la sécurité et au respect sur le lieu de travail reste une priorité absolue. La FAO s’attache à prévenir et à combattre toutes les formes de harcèlement, de harcèlement sexuel, de discrimination, d’exploitation sexuelle et d’abus de pouvoir.
Le Centre des services communs de la FAO à Budapest, qui joue un rôle essentiel pour ce qui est de soutenir l’excellence opérationnelle de l’Organisation, célèbre cette année le 20e anniversaire de sa création.
Au cours de ces deux décennies, le Centre a montré son utilité et l’importance de sa contribution à l’amélioration de l’efficience et de l’efficacité de l’Organisation. À l’avenir, il sera essentiel de mettre ces bons résultats à profit en adoptant de nouvelles technologies et stratégies nous permettant de rester innovants.
Le Service des contrats et achats de la FAO fait l’objet d’un remaniement profond, qui s’inscrit dans le prolongement des efforts déployés depuis quelques années pour que ses fonctions ne se limitent pas à un simple appui opérationnel mais contribuent de manière stratégique à la concrétisation des grands objectifs et des quatre améliorations fixés par l’Organisation.
Ce remaniement est fondé sur un processus de restructuration complète visant à moderniser les pratiques d’achat de la FAO et à optimiser leurs retombées.
Nous poursuivons les efforts visant à progresser dans la professionnalisation de la fonction logistique de la FAO, en veillant à améliorer son efficacité et à démultiplier ses impacts dans la droite ligne des priorités stratégiques de l’Organisation – l’accent étant mis sur la rationalisation des opérations logistiques –, tout en élaborant une vision et une stratégie globales ainsi qu’une feuille de route détaillée pour la mise en œuvre de la gestion de la chaîne d’approvisionnement.
À cette fin, des politiques et des orientations pertinentes en matière de logistique sont en cours d’élaboration et devraient être parachevées et appliquées en 2025.
La fonction de gestion du parc automobile, qui a été récemment établie, continue de favoriser la collaboration interinstitutions et de renforcer la capacité opérationnelle de la FAO – une nouvelle politique de gestion du parc automobile étant en cours d’élaboration.
Les pays donateurs ont manifesté un vif intérêt en faveur de la création de salles de réunion hybride de meilleure facture ou de la modernisation des salles où se tiennent ces réunions pour que la FAO améliore l’efficacité des échanges avec les bureaux du monde entier.
Dans le même temps, nous continuons à concentrer nos efforts sur le renforcement de la résilience de nos bureaux de pays en installant, entre autres, des systèmes à énergie solaire et en apportant d’autres améliorations techniques.
À l’approche du 80e anniversaire de l’Organisation, des travaux ont été entrepris dans l’ensemble de notre siège pour doubler la surface réservée aux espaces verts autour des bâtiments grâce à la construction d’un parking à plusieurs étages et d’une nouvelle entrée principale, l’objectif étant de nous conformer aux normes les plus strictes en matière de respect de l’environnement.
Cette nouvelle FAO a été fière d’organiser la semaine dernière la 49e session du Comité de haut niveau des Nations Unies sur la gestion, 20 ans après avoir accueilli l’une des sessions de cette instance qui joue un rôle clé en veillant à ce que les organismes du système des Nations Unies restent à la hauteur de la mission qui leur a été confiée et à même de relever les nouveaux défis mondiaux.
En cette période marquée par un accroissement des efforts demandés aux organismes du système des Nations Unies et par des contraintes en matière de ressources, il est essentiel d’adopter une approche de la gestion qui soit robuste et bien coordonnée.
Par son action, le Comité de haut niveau contribue au renforcement de nos activités d’appui et à l’amélioration de la gestion de nos effectifs, ce qui nous permet d’axer plus efficacement nos efforts sur l’aide apportée aux personnes pour lesquelles nous œuvrons. Tous les participants ont été très heureux de constater les grands changements que nous avons engagés à la FAO.
J’ai récemment rencontré le Coordonnateur exécutif du programme des Volontaires des Nations Unies et affirmé que j’étais attaché à soutenir ce corps des Nations Unies dans le but d’accroître encore les moyens d’action de la FAO en mettant l’esprit de dévouement et les aptitudes diverses des Volontaires au service des populations auprès desquelles la FAO intervient dans plus de 130 pays, en particulier au niveau local. Nous mettrons encore davantage en avant le partenariat entre la FAO et le programme des Volontaires des Nations Unies lors du Forum mondial de l’alimentation pour étudier les moyens de renforcer le rôle des Volontaires dans le portefeuille d’activités mondial de la FAO.
Chers collègues,
Depuis notre dernière réunion fin 2024, le Bureau de l’évaluation a réalisé 14 évaluations, qui offrent des enseignements cruciaux pour améliorer nos résultats.
En 2019, au début de mon premier mandat, la Conférence a adopté une résolution visant à promouvoir une plus grande intégration des approches de l’agriculture durable dans les activités de la FAO.
Le Bureau de l’évaluation, qui s’est penché sur l’exécution de cette résolution par l’Organisation, a mis en évidence une hausse des financements et une généralisation de la mise en œuvre de projets qui promeuvent des pratiques d’agriculture durable dans l’ensemble des unités et des régions de la FAO.
Pour mettre à profit ces résultats positifs, nous continuerons de renforcer les efforts de collaboration entre les unités et les bureaux décentralisés, qui visent à améliorer davantage l’application d’approches axées sur la durabilité et à les inscrire au cœur de la transformation des systèmes agroalimentaires.
Je reste déterminé à renforcer le contrôle interne et l’obligation de rendre des comptes dans l’Organisation. Le renforcement des capacités du Bureau de l’Inspecteur général au moyen de ressources supplémentaires figure au rang de priorité depuis ma prise de fonctions.
La récente restructuration du Bureau de l’Inspecteur général a conduit à des innovations en matière de vérification et d’enquête, ce qui a permis de continuer de gagner en efficacité et en expertise. Pour renforcer la transparence, le Bureau de l’Inspecteur général a remanié la page web de communication externe et a mis en ligne deux synoptiques comprenant des données sur des vérifications internes, qui sont mis à la disposition du public depuis le Portail de la transparence de la FAO.
Mesdames et Messieurs les représentants,
Chers collègues,
En seulement quatre mois, depuis novembre dernier, nos 14 000 publications sur les réseaux sociaux ont été consultées plus de 1,4 milliard de fois, et la visualisation des données numériques présentées au moyen des récits interactifs publiés sur le site web de la FAO a augmenté de près de 7,5 pour cent depuis la dernière session du Conseil, ce qui correspond à plus de 200 000 consultations par mois. S’agissant de l’ensemble du site web de la FAO, nous avons enregistré plus de 98 millions de consultations pour la seule année 2024.
La FAO a un rôle unique à jouer s’agissant de continuer de fournir à l’ensemble de ses 196 membres les données scientifiques cohérentes dont ils ont besoin pour élaborer des politiques fondées sur des données factuelles.
Elle a également pour mission de faire connaître son Cadre stratégique 2022-2031 et les quatre améliorations, en montrant en quoi l’interdépendance des secteurs agroalimentaires dans le monde entier est essentielle pour assurer la sécurité alimentaire de tout un chacun.
Le monde change rapidement et la FAO a joué un rôle important et jouera un rôle plus important encore dans le cadre des efforts demandés au niveau mondial.
L’avenir nous réserve de multiples incertitudes et défis, mais aussi des occasions à saisir.
Accélérons ensemble la transformation des systèmes agroalimentaires mondiaux en nous appuyant sur le cadre général des quatre améliorations.
Unissons nos efforts pour mener à bien la noble mission au cœur de l’action de l’Organisation: mettre à l’abri du besoin toutes les populations, partout dans le monde.
Je vous remercie.