Catalogue des
ENGINS DE PECHE DU MAROC
ENGINS DE PECHE DU MAROC
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Catalogue des ENGINS DE PECHE DU MAROC |
Par
J. ROULLOT(1) & A. FAHFOUHI(2)
Avec la participation de
A. ASSABIR(2)
Composition graphique réalisée par
A. ELAZHARI(3)
Ce document a été préparé avec l'aide financière des projets PNUD/FAO INT/81/014 et MOR/81/002 exécutés par l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture. Il est publié sous les références COPACE/PACE Series 84/30 et aussi comme document de travail des deux projets cités plus haut.
Les appellations employées dans cette publication et la présentation des données qui y figurent n'impliquent de la part de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture aucune prise de position quant au statut juridique des pays, territoires, villes ou zones, ou de leurs autorités, ni quant au tracé de leurs frontières ou limites.
Reproduction interdite, en tout ou en partie, par quelque procédé que ce soit, sans l'autorisation écrite de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture, seule détentrice des droits. Adresser une demande motivée au Directeur de la Division des publications, Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture, Via delle Terme di Caracalla, 00100 Rome, Italie, en indiquant les passages ou illustrations en cause.
© FAO 1984
Le Maroc, faut-il le rappeler, a le privilège de posséder une double façade océanique et méditerranéenne et des richesses halieutiques qui lui confèrent une place de choix parmi les pays producteurs de l'Atlantique du Centre Est. Compte tenu des modifications apportées au régime juridique des océans et de l'intérêt que le Maroc accorde à ses ressources halieutiques et aux conditions de leur exploitation, ce document paraît à un moment particulièrement opportun. En effet, la technologie de la pêche et des engins de pêche constitue un des maillons de la chaîne d'enquêtes et de recherches fondamentales à toute politique de développement.
C'est dans cet esprit que ce catalogue a été conçu et réalisé par l'équipe du Service de Technologie des Engins de Pêche de l'ISPM sous la houlette de MM. J.Roullot et A. Fahfouhi. Les caractéristiques techniques des différents engins de pêche et les modalités de leur mise en oeuvre ont fait l'objet de relevés méthodiques lors d'enquêtes menées systématiquement entre 1980 et 1983 dans les ports, les centres de pêche et les innombrables points de débarquement dispersés le long de près de deux mille cinq cent kilomètres de côtes.
Les auteurs ont traité le sujet en tenant compte de la diversité des engins de pêche artisanaux et traditionnels rendue nécessaire par les conditions de milieu extrêmement variées dans lesquelles ils sont utilisés. Aussi, ont-ils volontrairement ignoré les variantes que peuvent présenter un engin ou une technique en fonction des particularités locales pour ne mettre l'accent que sur les engins de pêche les plus représentatifs dans le pays et utilisés à bord des unités de la flottille côtière (chalutiers, sardiniers, palangriers) et des barques ou “floukas” de la flottille de pêche artisanale aux petits métiers.
Certaines pêches sont également passées sous silence telle que la cueillette des algues, la pêche au corail, la madrague, le chalutage hauturier et la pêche aux grands pélagiques..., elles feront l'objet d'un travail ultérieur.
Le“Catalogue des Engins de Pêche du Maroc”est d'abord une sauvegarde écrite des connaissances acquises sur la pêche et sur les techniques de capture en usage dans le pays; c'est ensuite un outil de travail sans lequel le Service de Technologïe des Engins de Pêche, en concertation avec la profession, ne peut assurer le prolongement de son action dans la voie de l'experimentation et de la recherche appliquée en vue de concevoir les améliorations ou les innovations à apporter dans la conception et la construction des engins de pêche; c'est enfin un document qui s'adresse à un vaste public et nous avons aujourd'hui le plaisir de le recommander à tous les utilisateurs - administrateurs. planificateurs, chercheurs, vulgarisateurs, armateurs, pêcheurs, ramendeurs... car nous sommes convaincus qu'il détient l'information indispensable à l'évolution technologique des pêches marocaines.
| Abdelali LAHLOU | Thang DO CHI. |
| Directeur de l'Institut Scientifique des Pêches Maritimes - Casablanca - | Directeur Projet PNUD/FAO MOR 81/002. Estimation et Contrôle Continu des Ressources Halieutiques. |
La terminologie, les modes de représentation et la classification suivent les normes internationales adoptées par la FAO (Food and Agriculture Organisation).
La classification est faite par grande catégorie d'engins de pêche. Dans chaque catégorie, les engins sont présentés géographiquement d'Est en Ouest pour la Méditerranée et du Nord au Sud pour l'Atlantique.
Les échelles des différentes figures de ce catalogue varient selon les types d'engins et les esquisses générales sont données à titre explicatif.
Les sennes:
La longueur de la senne correspond à la longueur de la ralingue des flotteurs, la chute (profondeur) est celle de la longueur de l'alèze étirée. La chute théorique de travail est la profondeur maximum que peut atteindre la senne, calculée d'aprés les taux d'armement utilisés à la conception de cet engin (taux d'armement au milieu de la ralingue des flotteurs).
Les sennes présentées ont été choisies pour tenir compte d'une part, des variations importantes qui existent entre l'Atlantique et la Méditerranée et d'autre part, des principales tailles de bateaux armés à la pêche aux filets tournants.
Les chaluts : Chaluts de fond à panneaux.
La largeur des pièces correspond à 46% de la largeur de l'alèze étirée, la longueur ou profondeur correspond à 90% de longueur de l'alèze étirée. Trois types de chaluts “Atomique”, “Trawl” et “Italien” ont été identifiés et sont présentés pour diverses puissances de bateaux rencontrés dans les principaux ports.
Les filets maillants : calés, dérivants, encerclants, trémails, combinés.
Ils sont représentés avec une échelle variable. Des détails particuliers ont été signalés pour les différentes méthodes de constructions ou d'utilisation. La flottabilité et le lestage sont indiqués pour 50 m de filets montés.
Les autres engins : Dragues, éperviers, pièges, harpons, lignes et hameçons.
Leur grande diversité ne permet pas une présentation normalisée, aussi un systéme de rédaction propre à chaque type d'engin a-t-il été adopté.
Les unités de mesure des engins de pêche se référent au système métrique : les valeurs exprimées en métres sont suivies du symbole (m), l'absence de symbole signifie que les dimensions sont données en millimétres. Les masses sont exprimées en kilogrammes (Kg) tandis que la flottabilité est mentionnée en Kilogrammes-force (Kgf).
Enfin, les différentes espèces (poissons, mollusques, crustacés …) sont citées sous leurs noms vernaculaires.
Les liens hypertextes vers d'autres sites de l'Internet ne signifient nullement que l'Organisation approuve officiellement les opinions, idées, données ou produits qui y sont présentés, qu'elle en assume la responsabilité ou qu'elle garantit la validité des informations qui s'y trouvent. Leur seul objectif est d'indiquer où trouver un complément d'informations sur des thèmes apparentés.
Ce document n'aurait pu être réalisé sans l'appui permanent et la collaboration étroite de nombreuses personnes de la profession de la pêche (armateurs, constructeurs de bateaux, patrons de pêche, marins-pêcheurs, ramendeurs…), de l'ISPM et de l'Administration chargée du secteur de la pêche. A tous, nous avons aujourd'hui le plaisir d'exprimer notre sincére gratitude.
Nos remerciements s'adressent particulièrement à Monsieur A.EL BELGHITI, Directeur Général de l'Office National des Pêches, pour l'intérêt qu'il a porté à l'élaboration de ce document.
Il nous faut aussi souligner l'impulsion initiale donnée à la technologie de la pêche et des engins de pêche au Maroc par Messieurs C. NEDELEC (IFREMER, Nantes) et A. PERCIER (CERS, Biaritz); leur participation à la conception d'un service de technologie de la pêche et des engins de pêche àl'ISPM et à l'élaboration de son programme d'action s'est révelée déterminante. Nous sommes aussi redevables à Monsieur J.PRADO (IFREMER, Lorient) pour les précieux conseils qu'il a apportés pour la réalisation de ce travail.
Enfin, nous remercions à l'avance toutes personnes qui pourront par leurs remarques et leurs suggestions, contribuer à améliorer cet ouvrage.