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ANNEXE 2

RAPPORT DE LA MISSION DE PREPARATION FAO EFFECTUEE EN
MAURITANIA, GUINÉE-BISSAU, GUINÉE ET GAMBIE
DU 24 JUILLET AU 19 AOUT 1993

par Birane Samb, consultant FAO

1. OBJECTIFS

Cette mission prévue en juin 1993 n'a pu se faire qu'en juillet/août 1993. Elle entre dans le cadre de la préparation du groupe de travail ad hoc sur les sardinelles prévu à Dakar du 29 Novembre au 3 décembre 1993. Les termes de référence de cette consultation figurent en annexe. Il s'agissait de recueillir auprès d'institutions de recherche, des statistiques (pêche, biologie, environnement) relatives aux pêcheries pélagiques côtières de la Mauritanie, la Guinée Bissau, la Guinée et la Gambie. Les cinq espèces retenues sont les sardinelles (Sardinella aurita et Sardinella maderensis), les chinchards (Trachurus trachurus et Trachurus trecae) et le maquereau (Scomber japonicus). Les données collectées devront être stockées sur disquette en vue d'une utilisation immédiate pour les besoins du groupe de travail.

Ce rapport de voyage présente les informations collectées. Certaines ont été recueillies sur support informatique, d'autres seront saisies au CRODT. Toutes ces données permettront d'alimenter une base de données qui sera utilisée pour les évaluations.

2. ITINERAIRE

INSTITUTIONS VISITEES ET DATES DES VISITES

  1. Mauritanie/Nouadhibou : 24–29 juillet 1993
    Centre National de Recherches Océanographiques et des
    pêches (CNROP) - B.P. 22 - Tél.: (222) 245124

  2. GUINEE-BISSAU/BISSAU : 02–06 Août 1993
    - Ministère des pêches
    - Centre de Recherches Appliquées sur les pêches (CIPA)
    Tel.: (245) 21 21 67/21 58 03

  3. GUINEE/CONAKRY : 09-13 Août 1993
    Centre National des Sciences Halieutiques de Boussoura (CNSHB)
    B.P. 3738/3739 - Tél. (224) 4447 44/44 16 06

  4. GAMBIE/BANJUL : 16–19 Août 1993
    Fisheries Department, 6 Marina Parade
    Tél. (220) 28727/28214

3. PRINCIPAUX RESULTATS

3.1.MAURITANIE

Personnes rencontrées:

Mr. Chérif TOUEILEB - Directeur adjoint CNROP (absence du Directeur)
Mr. Mahfoud Oul TALEB SIDI: Chercheur Biologiste au CNROP
Mr. M'Bareck Oul SOUEIL : Chercheur Biologiste au CNROP

L'exploitation des petits pélagiques côtiers en ZEE mauritanienne est réalisée par une pêcherie artisanale très peu importante et une composante industrielle constituée principalement de flottilles étrangères qui déploient l'essentiel de l'effort de pêche.

La capture des espèces comme les sardinelles par les pêcheurs artisans est réalisée principalement par des sennes tournantes localisées à Nouadhibou et à Nouakchott.

Le secteur industriel a enregistré la mise en activité de senneurs et de chalutiers étrangers.

Il y a deux périodes à considérer si l'on s'intéresse aux statistiques de pêche en Mauritanie :

Les données antérieures à 1979 n'ont fait l'objet ni de saisie, ni de traitement particulier. Elles sont contenues dans de nombreux documents, notamment les rapports des groupes de travail COPACE et des travaux des scientifiques des pays de l'Est.

3.1.1 Pêche artisanale : prise et effort

Les données disponibles portent sur les captures annuelles débarquées d'une part à Nouadhibou de 1983 à 1992, et d'autre part à Nouakchott de 1980 à 1992. Ces données, qui ne recouvrent pas l'ensemble des années, présentent très fréquemment les espèces regroupées sous les rubriques sardinelles et chinchards. Comme effort, nous ne disposons que de l'évolution du parc piroguier par type de pêche, suite aux recensements effectués de 1985 à 1992. Les sennes tournantes et les sennes de plage sont mentionnées.

3.1.2. Pêche industrielle : prise et effort

3.1.2.1. Période postérieure à 1979

Les statistiques de pêche des petits pélagiques côtiers sont obtenues de diverses sources, notamment dans le cadre d'accords bilatéraux (URSS et Roumanie) ainsi qu'à travers les échantillonnages effectués par le CNROP.

Dans les données communiquées au CNROP, la ventilation par espèce n'est faite que dans les statistiques de la pêcherie roumaine. Pour les autres pêcheries il n'y a pas de distinction entre les trois espèces de chinchards (Trachurus trachurus, Trachurus trecae et Decapterus rhonchus) et les deux espèces de sardinelles (Sardinella aurita et Sardinella maderensis).

Les chercheurs du CNROP ont procédé à la décomposition spécifique moyenne des captures globales des navires de l'URSS et des autres pays en utilisant les proportions annuelles roumaines de 1979 à 1985. Puis de 1986 à 1991, ils ont eu recours à la composition spécifique en pourcentage calculé à partir de l'échantillonnage biologique effectué par le CNROP.

Les données par mois et par zone (Nord-Sud) n'existent que pour les pêcheries roumaines, à partir de 1985, et soviétique, à partir de 1986.

Les données fournies par les soviétiques tiennent compte également des types de bateaux (RTMS, RTMA, BMRT et SMT).

Les données disponibles qui ont pu être collectées sur support informatique sont :

3.1.2.2. Période antérieure à 1979

Les données sont tirées de la bibliographie. Elles seront saisies sur support informatique au CRODT. Les deux espèces de sardinelles y sont regroupées ainsi que les deux espèces de chinchards. De plus les zones de pêche ne font référence uniquement qu'aux divisions COPACE. Il s'agit :

3.1.3. Fréquences de taille

Des données de fréquence de taille ont été collectées mensuellement depuis 1986 par des chercheurs du CNROP, à bord des chalutiers industriels de gros tonnage de la Société mixte Mauritano-soviétique “Mausov”. De plus, en 1989 des observateurs soviétiques ont pris part régulièrement à la récolte des données.

Ces fréquences de tailles saisies sur support informatique portent entre autres sur les cinq espèces et sont disponibles de 1986 à 1992 pour le groupe de travail. Les mesures sont effectuées à la longueur fourche et au cm inférieur.

Le groupe de travail pourra également disposer des données de fréquence de taille publiées par des scientifiques des pays de l'Est dans certains documents, notamment les groupes de travail COPACE.

Toutes ces données seront stockées au CRODT pour être utilisées par le groupe de travail.

3.1.4. Biologie

Un recensement exhaustif sous forme de tableau récapitulatif de l'ensemble des informations biologiques publiées sera disponible pour le groupe de travail.

Ces données porteront notamment sur la relation taille/poids, la croissance, la reproduction, les facteurs de conversion longueur fourche/longueur totale, la nutrition, la mortalité

3.1.5. Données environnementales

3.1.5.1. Données collectées sur disquette

3.1.5.2. Données consignées dans des recueils

3.2. GUINEE BISSAU

Personnes rencontrées :
Mme Louise C. FERREIRA - Directrice du Centre de Recherches Appliquées sur les Péches.

Mr. S. DJASS - Responsable de la Division Statistique du Ministère des Pêches

Mr. JOSE TOME VAZ - Biostaticien à la Division Statistique au Ministère des Pêches

Mr. Sylvain LAFRANCE - Projet CECI/CIO/Ministère des Pêches.

La capture des poissons pélagiques côtiers dans la ZEE de la Guinée-Bissau est réalisée par des senneurs et chalutiers pélagiques étrangers opérant dans le cadre d'accords de pêche. L'exploitation artisanale de ces espèces est inexistante.

Les informations collectées dans le cadre de cette mission sont gérées au niveau de deux structures : La Division Statistique du Ministère des Pêches et le Centre de Recherches Appliquées les Pêches.

3.2.1. Données fournies

3.2.1.1. Pêche industrielle

Les données de captures fournies par la division statistique portent sur les deux sardinelles regroupées. Le chinchard (Trachurus trecae ) disponible dans la zone n'est pas recensé dans les statistiques. En revanche Scomber japonicus est bien identifié.

Les données de 1993 ne concernent que les six premiers mois.

Les informations recueillies portent sur :

Le total des captures de Sardinella spp. pour toute la pêcherie est supérieure aux captures réalisées par les bateaux détenant des licences pélagiques. La différence s'explique, selon le CIPA par le fait que des navires ayant obtenu des licences autre que pélagique capturent des sardinelles.

3.2.1.2. Données environnementales

Les informations sont tirées des rapports des campagnes expérimentales : campagne de mars-avril 1989 par le N/O Atlantida (ex. URSS), campagne de décembre 1989 par le N/O Noruega (Portugal) et campagne d'avril-juin 1990 par le N/O Noruega (Portugal).

Il s'agit de cartes de répartition ponctuelle de température et de salinité.

3.2.2. Données tirées de la bibliographie

Les autres données nécessaires selon les termes de référence de la consultation ne sont pas disponibles.

3.3. GUINEE

Personnes rencontrées :

Mr. Moustapha CISSE - Directeur du CNSHB
Mr. Olivier PEZENNEC - Chercheur biologiste ORSTOM, affecté au CNSHB
Mr. Abdoulaye DIALLO - Chercheur biologiste au CNSHB
Mr. Ilbrahima DIALLO - Chercheur biologiste au CNSHB

Le Centre National des Sciences Halieutiques de Boussoura, ne dispose du statut d'établissement public que depuis août 1992. Avant, il n'était qu'une simple division du Secrétariat d'Etat à la pêche. Les activités purement scientifiques ont connu un essor qu'à partir du programme de recherches mené en coopération avec l'ORSTOM qui avait pour objectif d'étudier les conditions de développement de la pêche artisanale en Guinée. En réalité, les activités ont été surtout été orientées vers des enquêtes cadres au détriment de la collecte des statistiques.

Le suivi et la collecte des statistiques de la pêcherie industrielle ne sont effectués que durant ces dernières années avec la mise en place d'un programme pêche industrielle.

Les études biologiques effectuées ne concernent pas encore les espèces qui nous intéressent. Toutefois, Il existe quelques données biologiques fragmentaires sur les sardinelles qui pourraient être traitées pour les besoins du groupe de travail.

L'exploitation des ressources pélagiques côtières est réalisée par des pêcheries artisanale et industrielle.

Les engins de pêche capturant les petits pélagiques côtiers du secteur artisanal sont les filets maillants (founfounyi, Fanty) et des filets tournants (reggae). Pour la pêche industrielle, il s'agit essentiellement de chalutiers pélagiques étrangers et d'autres affrêtés par des sociétés mixtes.

3.3.1. Pêche artisanale

Les seules données disponibles portent sur les sardinelles dont les captures sont de 4 600 t en 1989 et 5 500 t en 1990.

Pour l'effort de pêche, le groupe de travail pourra disposer des résultats du recensement du parc piroguier en 1987, 1989 et 1992.

3.3.2. Pêche industrielle

Les unités pratiquant cette pêcherie sont tenues à l'embarquement d'observateurs dont les rapports parviennent au Centre National de Surveillance et de Protection des Pêches. Ces informations ne sont pas, selon les scientifiques du CNSHB, collectées de façon satisfaisante et restent difficiles à exploiter. Toutefois un effort est actuellement consenti pour l'amélioration du système de collecte et de traitement. Cette pêcherie apparait ainsi peu connue. De plus avant 1991, il n'existait pas de licence de pêche spécifique à la pêcherie pélagique. Les scientifiques rencontrés émettent par ailleurs des réserves sur les données publiées avant 1990.

Les caractéristiques des données fournies sont les suivantes:

3.3.3 Données environnementales

Une visite au niveau du Centre de Recherche Scientifique de Conakry-Rogbané (CERESCOR) a permis d'obtenir des cartes de répartition horizontale des moyennes de température et de salinité dans la ZEE guinéenne. Ce sont des cartes présentant les situations de janvier, mars, avril et mai avec plusieurs niveaux de profondeur.

Elles ont été obtenues en faisant la moyenne pour chaque paramètre et par mois de plusieurs campagnes expérimentales (1977–1978–1980–1981– 1982–1983–1984–1985–1986–1987–1988–1989–1990–1991).

Aucune autre donnée n'est disponible pour la Guinée.

3.4 GAMBIE

Personnes rencontrées

Mr. Modou CHAM - Directeur adjoint du Fisheries Department (Directeur absent)

Mr. Asbeer MENDY - Chercheur au Fisheries Department

Dans la ZEE gambienne, les poissons pélagiques côtiers sont exploités aussi bien par les pirogues que par des unités industrielles.

L'engin de pêche pour la capture de ces espèces est la senne tournante (encircling gill net). Les activités de la composante industrielle ont connu un essor avec la création de la Société SEAGULL qui traitait principalement les espèces pélagiques côtières capturées par des senneurs affrétes. Cette entreprise a cessé ses activités depuis 1990.

Seules les données statistiques de cette pêcherie sont disponibles pour le groupe de travail. En effet, au niveau du Département des Pêches il n'existe pas de programmes relatifs aux études biologiques et à l'environnement.

Les informations qui seront présentées au prochain groupe de travail sont détaillées ci-après.

3.4.1. Pêche artisanale

3.4.2. Pêche industrielle

Complément pour le Sénégal

Les poissons pélagiques côtiers capturés dans les eaux sénégalaises sont constitués principalement de sardinelles, chinchards et maquereaux.

Au Sénégal, ces espèces sont exploitées par des pêcheries artisanale et industrielle. Les engins de pêche du secteur artisanal sont principalement les sennes tournantes et les filets maillants encerclants. Des senneurs, puis récemment des chalutiers, composent la flottille industrielle.

  1. Statistiques de pêche

    - Pêche industrielle

    Les captures mensuelles par espèce de ce type de pêcherie sont disponibles depuis 1966 ainsi que l'effort de pêche sous forme de jours de mer et de jours de pêche

    - Pêche artisanale

    Les prises mensuelles par espèce et par type d'engin sont compilées à partir de 1974. La ventilation des captures suivant les côtes nord et sud a été réalisée. Les types d'effort collectés concernent le nombre de sorties aussi bien pour les sennes tournantes que pour les filets maillants.

  2. Fréquences de taille

    Les fréquences de taille (longueur à la fourche) mensuelles par espèces pour les pêcheries artisanale et industrielles sont disponibles à partir de 1974.

  3. Données de biologie

    Les résultats des travaux de biologie menés au Sénégal sur les principales espèces pélagiques côtières sont repertoriés en même temps que ceux disponsibles dans la sous région. Ce document sera disponible pour le groupe de travail.

  4. Données environnementales

    Les données permettant de calculer des indices environnementaux en zone d'upwelling côtier sont de deux ordre: les données directes (principalement température de surface de la mer, ou TSM) et données indirectes (forcing du vent sur la surface de la mer générant l'upwelling).

    La température moyenne d'une zone côtière en saison d'upwelling est un indice intégrant le refroidissement induit par les remontées d'eau tandis que le vent permet de calculer un indice théorique d'upwelling ou IUC sous forme d'un débit. Ce dernier indice nécéssite de déterminer des paramètres liés à la morphologie du plateau continental et au coeficient de frottement à l'interface air-mer, lequel depend de la vitesse du vent.

    Les données les plus utilisables a moyenne échelle sont fournies par les navires marchands (TSM et vent). Ces données sont disponibles au CRODT depuis 1964 et mises à jour en temps réel. Les données de vent aux aéroports du Sénégal et de la Mauritanie sont également disponibles sur la même période. Elles sont cependant moins représentatives du vent marin et sous-estiment la vitesse du vent. Les stations côtières du Sénégal fournissent également un indice de TSM depuis 1960.


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