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Les récoltes "Deyr" de 1997/98 qui assurent normalement quelque 20 pour cent de la production céréalière annuelle, ont été semées juste avant le début de ces fortes pluies. Après des précipitations torrentielles pendant un mois, les cultures de maïs et de sorgho ont souffert dans les régions de Djouba inférieur et moyen et de Shebelle inférieur et moyen, mais aussi dans la zone de culture du sorgho des régions de Bay, Bakool et Hiraan et dans les régions agricoles du nord-est. Une évaluation détaillée des pertes agricoles n’est pas encore possible, mais d’après des estimations provisoires, la moitié au moins des cultures céréalières des régions agricoles du sud ont subi d’importants dommages dus aux inondations. Les perspectives pour la récolte qui doit commencer en janvier sont donc fort mauvaises et la production céréalière de la campagne "Deyr" 1997/98 risque d’être réduite pour la quatrième fois consécutive. Les réserves alimentaires, les semences et les intrants agricoles des agriculteurs ont également été détruits par les inondations. Les pertes de bétail sont évaluées provisoirement à 11 000 têtes.
Les inondations ont aggravé une situation alimentaire déjà précaire dans plusieurs parties du pays, due à une succession de mauvaises récoltes et au bouleversement des activités agricoles et commerciales lié au conflit civil persistant et à l’insécurité. Les prix des aliments de base, qui étaient déjà très élevés, ont triplé depuis le début des inondations dans les régions du sud. La situation est particulièrement critique dans la vallée de Djouba, de Jamame à Buale, où de graves pénuries alimentaires sont apparues du fait que les agglomérations sont isolées par les inondations.
Pour l’ensemble du pays, la dégradation des perspectives de récolte de la campagne "Deyr" 1997/98 signifie un déficit en céréales beaucoup plus important que celui estimé précédemment. Une mission FAO/PAM d’évaluation des récoltes et des approvisionnements alimentaires qui s’est rendue dans le pays en août dernier a évalué à 247 000 tonnes de céréales les besoins d’importations pour la campagne commerciale 1997/98 (septembre/août), dont 215 000 tonnes auraient dû être couvertes par des importations commerciales et 32 000 tonnes par l’aide alimentaire. Cette estimation reposait sur l’hypothèse d’une récolte secondaire normale d’environ 95 000 tonnes. Comme tout indique actuellement que la récolte "Deyr" sera à nouveau réduite, le déficit céréalier et les besoins d’aide alimentaire ont été révisés en hausse et évalués à 280 000 et 60 000 tonnes, respectivement.
Les secours alimentaires et autres sont actuellement fournis aux populations
touchées, mais la persistance des intempéries et de l’insécurité
entrave les opérations de secours. Des allocations d’aide alimentaire
supplémentaires et une assistance pour le transport des secours
essentiellement par hélicoptères et bateaux, s’imposent de
toute urgence.
Le présent rapport a été établi sous la responsabilité du Secrétariat de la FAO à partir d’informations provenant de sources officielles et officieuses. La situation pouvant évoluer rapidement, prière de s’adresser, pour tout complément d’information, à: M. Abdur Rashid, Chef, ESCG, FAO (Télex 610181 FAO I; Télécopie: 0039-6-5705-4495, Courrier électronique: [email protected]). |
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