EVALUATION PRELIMINAIRE DE LA PRODUCTION
CEREALIERE DE 2000 EN AFRIQUE DE L’OUEST
Syst�me mondial d'information et d'alerte rapide

 
Rapport final - FAO Rome, D�cembre 2000

TABLE DES MATIERES


  • CARTES ET GRAPHIQUES
  • IMAGES SATELLITAIRES
  • TABLEAUX

  • NB: Ce document est aussi disponible en anglais.

    Pour tout compl�ment d'informations, s'adresser � M. Abdur Rashid, Chef du Service Mondial d'Information et d'Alerte Rapide (ESCG), FAO, Rome: T�l�phone: (39)-06 5705-3099, T�l�copie: (39) -06- 5705-4495, Courrier �lectronique (INTERNET): [email protected]

     

    I. INTRODUCTION

    Le pr�sent rapport donne une �valuation pr�liminaire des r�coltes c�r�ali�res de 2000 dans les neuf pays d’Afrique de l’Ouest qui sont membres du CILSS1/. Il est �tabli � partir des renseignements dont disposait le Syst�me Mondial d'Information et d'Alerte Rapide sur l'alimentation et l'agriculture (SMIAR) au d�but de novembre 2000 et sur des estimations de la production fournies par les services nationaux, examin�es et �tudi�es par les missions d'�valuation des r�coltes qui ont �t� organis�es en octobre dans les neuf pays du CILSS. Ces missions comprenaient des experts du SMIAR, du Centre Agrhymet et du CILSS ainsi que des experts sah�liens recrut�s par la FAO dans le cadre du Programme de Coop�ration Technique entre Pays en D�veloppement (CTPD). Le programme FEWS (Famine Early Warning System) de l’USAID et le Programme Alimentaire Mondial (PAM) ont �galement �t� associ�s � ces missions dans plusieurs pays. Les missions ont collabor� �troitement avec les services nationaux des statistiques agricoles charg�s de la collecte et de l'analyse des donn�es de la production des c�r�ales, avec les services techniques de la m�t�orologie, de la protection des v�g�taux, de l'hydrologie et avec, s'ils existent, les syst�mes nationaux d'alerte rapide (SAP), les syst�mes de suivi de la s�curit� alimentaire (SISAAR en Mauritanie, CASPAR au S�n�gal, CASAGC au Tchad, etc.) et les syst�mes d'information sur les march�s (SIM). Les missions ont �galement rencontr� les repr�sentants des principaux bailleurs de fonds. Pour ces �valuations, la FAO et le CILSS ont coop�r� �troitement, tant sur le terrain qu'au niveau central, et les chiffres de ce rapport ont fait l'objet d'un accord g�n�ral des deux secr�tariats.

    Ces chiffres ont �t� discut�s du 30 octobre au 3 novembre � Niamey lors d’une r�union organis�e par le CILSS avec des repr�sentants des pays du CILSS. Ils seront aussi pr�sent�s et discut�s lors de la r�union annuelle du "R�seau de Pr�vention des Crises Alimentaires au Sahel" organis�e par le Club du Sahel et le CILSS le 21 novembre � Bamako, et pr�sent�s lors du Conseil des ministres du CILSS organis� la m�me semaine dans le cadre du Sommet des Chefs d’Etat des pays membres du CILSS.

    Au moment des missions d'�valuation, les r�coltes des cultures pluviales �taient en cours ou presque termin�es dans la plupart des pays. Le mil pr�coce et le ma�s avaient g�n�ralement d�j� �t� moissonn�s mais les vari�t�s � cycle long et les cultures sem�es tardivement �taient en train de m�rir ou sur le point d'�tre r�colt�es dans certaines zones, tandis que les cultures irrigu�es �taient moins avanc�es. Le repiquage du riz se poursuivait dans les mangroves et les bas-fonds du sud S�n�gal et de Guin�e-Bissau. Les semis des cultures de d�crue dans la vall�e du fleuve S�n�gal et au Tchad �taient en cours. Les pr�visions contenues dans ce rapport sont donc pr�liminaires et susceptibles d'�tre r�vis�es ult�rieurement.

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    1/ CILSS: Comit� permanent inter-Etats de lutte contre la s�cheresse dans le Sahel. Les neuf Etats Membres sont : Burkina Faso, Cap-Vert, Gambie, Guin�e-Bissau, Mali, Mauritanie, Niger, S�n�gal et Tchad.

    II. RESUME

    Les conditions de croissance des cultures ont �t� g�n�ralement favorables, durant la premi�re partie de l’hivernage, puis se sont d�grad�es suite � des pluies r�duites ou de longues p�riodes s�ches � partir de la mi-ao�t. Le Sahel devrait donc engranger cette ann�e, une r�colte moyenne, nettement inf�rieure au record de 1999. Les pluies sont en g�n�ral arriv�es � temps, et sont rest�es bien r�parties et suffisantes en juin et juillet. Seuls quelques resemis ont �t� n�cessaires dans certaines zones localis�es car il n’y a pas eu de longues p�riodes de s�cheresse. Cependant, en ao�t, le pluies ont nettement diminu� au Burkina Faso, au Niger et au Tchad et sont rest�es limit�es en septembre. Les attaques de d�pr�dateurs sont rest�es en g�n�ral limit�es. Les pluies ont permis une bonne r�g�n�ration des p�turages et un bon remplissage des barrages, mais les p�turages ont commenc� � se dess�cher plus t�t suite aux pluies limit�es en septembre/octobre, sauf dans l’ouest du Sahel.

    La production c�r�ali�re totale des neuf pays membres du CILSS en 2000 a �t� estim�e par les missions FAO/CILSS d'�valuation des r�coltes � 9,5 millions de tonnes, ce qui est inf�rieur de 16 pour cent � 1999 et de 2 pour cent par rapport � la moyenne des cinq derni�res ann�es. Des productions inf�rieures � la moyenne sont attendues au Burkina Faso et au Tchad. Elles s’annoncent proches de la moyenne au Mali, en Mauritanie et au Niger et sup�rieures � la moyenne au Cap-Vert, en Guin�e-Bissau et au S�n�gal. La production atteint un record en Gambie. La production a nettement augment� par rapport � 1999 en Gambie. Elle a nettement baiss� par rapport aux records de 1999 au Burkina Faso, au Cap-Vert, au Mali, au Niger et au Tchad, et dans une moindre mesure, en Mauritanie.

    III. RECOLTES CEREALIERES DE 2000
    DANS LES PAYS DU CILSS

    (i) Facteurs influant sur la production de 2000

    (a) Pr�cipitations

    La saison des pluies 2000 a d�but� en avril-mai, dans le sud du Burkina Faso, en Guin�e Bissau, au Mali, dans l'extr�me sud-ouest du Niger, dans l'extr�me sud-est du S�n�gal et au Tchad,. Durant cette m�me p�riode, des conditions s�ches de saison pr�valaient dans le reste du S�n�gal, au Cap Vert, en Gambie et en Mauritanie. Les pr�cipitations ont progress� vers le nord au cours du mois de juin dans le reste du S�n�gal, en Gambie et dans le sud de la Mauritanie. Les premi�res pluies ont �t� enregistr�es au Cap Vert � la fin du mois de juin. Des pluies sup�rieures � la normale ont �t� enregistr�es durant la premi�re d�cade de juillet au S�n�gal, en Mauritanie et dans l'ouest du Mali. Les pr�cipitations ont �t� particuli�rement abondantes sur le Mali et le Niger au d�but et � la mi-juillet; sur le S�n�gal, la Gambie et le sud-ouest de la Mauritanie � la fin-juillet et au d�but du mois d'ao�t; et sur le Tchad durant tout le mois de juillet.

    Les pr�cipitations �taient plus faibles sur le Burkina Faso mais elles ont nettement augment� sur la moiti� ouest du pays au d�but du mois d'ao�t. Les pluies ont �galement �t� abondantes sur la Guin�e Bissau. Des pluies significatives ont �t� enregistr�es sur toutes les �les du Cap Vert � la fin du mois de juillet. Des inondations ont �t� provoqu�es par les fortes pluies tomb�es sur le Niger � la mi-juillet; sur le nord du S�n�gal et de la Mauritanie � la fin-juillet et au d�but du mois d'ao�t; et sur le nord du Burkina Faso au d�but du mois d'ao�t. Les pr�cipitations ont �galement �t� particuli�rement abondantes sur le sud du Mali et sur la zone sah�lienne du Tchad, mais plus limit�es sur l'ouest et l'est du Niger ainsi que sur le sud du Tchad. Les pr�cipitations ont �t� sup�rieures � la normale au S�n�gal, en Gambie et en Guin�e Bissau durant la premi�re d�cade du mois d'ao�t, en Mauritanie durant la seconde d�cade et au Mali durant la troisi�me d�cade. Elles sont rest�es inf�rieures � la normale au Burkina Faso, sauf dans le sud et l'ouest. Au Niger, des pluies inf�rieures � la normale ont �t� enregistr�es � la fin du mois d'ao�t. Les pr�cipitations sont rest�es tr�s en dessous de la normale dans le nord et le sud-est du S�n�gal, dans l'ouest du Mali et dans la plupart des r�gions du Niger.

    Les pluies ont d�cru de la fin-ao�t au d�but du mois de septembre sur la moiti� est du Sahel. Elles ont recommenc� � tomber � la mi-septembre pour rester ensuite normales � sup�rieures � la normale jusqu'� la fin du mois de septembre, sauf au Tchad. A la fin-septembre et au d�but du mois d'octobre, quelques pluies sont encore tomb�es sur le sud du S�n�gal et du Tchad, le centre du Niger et certaines zones de la Mauritanie, du Mali et du Burkina Faso. A la mi-octobre, des pluies nettement sup�rieures � la normale ont �t� enregistr�es en Mauritanie, au S�n�gal, en Gambie et en Guin�e Bissau. Au mois d'octobre et en allant vers le sud, la saison s�che s'est progressivement install�e dans les autres pays.

    Les cartes de la page suivante montrent la quantit� totale de pluies tomb�es de mai � octobre ainsi que, en terme de pourcentage, une comparaison de cette quantit� � la moyenne � long terme (1961-90). On remarque que des pluies sup�rieures � la moyenne sont tomb�es sur le nord-ouest du S�n�gal, le sud et le centre de la Mauritanie, le centre de la Gambie, le centre et le nord du Mali, sur quelques zones localis�es du Burkina Faso, sur une bande �troite au centre du Niger, et enfin sur la partie centre-ouest du Tchad. Des pluies inf�rieures � la normale sont tomb�es sur une bande passant par la Guin�e Bissau et le sud du S�n�gal et du Mali, sur une zone au centre du Mali, deux zones au Niger (Tahoua et Diffa), et enfin dans le sud du Tchad. Le cumul des pr�cipitations indique que, except� pour quelques zones localis�es, la bande des 300-600 mm de la saison des pluies 2000 co�ncide assez bien avec celle de la normale.

      Carte 1


    Carte 2

     

    b) Superficies ensemenc�es et disponibilit�s en semences

    D'apr�s les premi�res indications, les superficies ensemenc�es en c�r�ales sont rest�es relativement proches de celles de 1999 dans la plupart des pays. Toutefois des superficies moins importantes pourront �tre exploit�es au S�n�gal et en Mauritanie dans la vall�e du fleuve S�n�gal car la crue a �t� nettement moins forte cette ann�e.

    Les disponibilit�s en semences ont �t� suffisantes suite aux r�coltes record de 1999 dans la plupart des pays. Comme les pluies sont en g�n�ral rest�es r�guli�res apr�s les semis, peu de resemis ont �t� n�cessaires sauf au Cap-Vert o� l’irr�gularit� ou l’arr�t des pluies suite aux semis en juin ou juillet a n�cessit� des resemis qui ont b�n�fici� des fortes pluies enregistr�es en septembre ou octobre.

     

    (c) Attaques de d�pr�dateurs

    Les attaques de d�pr�dateurs sont rest�es relativement limit�es durant la saison agricole. Des infestations de sauteriaux ont �t� signal�es au Burkina Faso, au Cap-Vert, en Mauritanie, au Niger et au Tchad. Des cantharides ont �t� signal�es au Burkina Faso, au Mali et au S�n�gal. Des attaques d’insectes sur le sorgho (cicadelles) ont n�cessit� des traitements a�riens au Niger. L’apparition de la s�samie en Mauritanie fait craindre des d�g�ts sur les cultures de r�cession (walo). La pr�sence d’oiseaux granivores persiste dans plusieurs pays.

    L’activit� acridienne est rest�e n�gligeable. Des criquet p�lerins ont �t� signal�s au Mali, en Mauritanie et au Niger mais c’est en Mauritanie que la menace est la plus forte avec le regroupement d’ail�s solitaires dans plusieurs r�gions suite au dess�chement des p�turages et la migration possible vers le nord d’essaims qui se sont form�s en septembre dans l’Adrar des Iforas au Mali.

     

    (ii) Conditions m�t�orologiques et suivi des cultures en 2000

    Outre ses sources classiques d'information, le SMIAR utilise des donn�es pluviom�triques recueillies par les stations m�t�orologiques ainsi que les donn�es fournies par deux types de satellites pour suivre l'�volution des cultures dans la r�gion et �tablir des pr�visions de la production agricole.

    Par l'interm�diaire du Syst�me ARTEMIS install� dans son Centre de t�l�d�tection, la FAO produit pour l'ensemble de l'Afrique des images satellitaires d�cadaires et mensuelles sur la dur�e de pr�sence des nuages � sommets froids, les estimations de pluviom�trie et sur les indices de v�g�tation (NDVI). Les images de dur�e de pr�sence des nuages � sommets froids, qui comptabilisent la dur�e de pr�sence des syst�mes nuageux pluviog�nes, sont produites � partir des donn�es transmises en temps r�el par le satellite europ�en g�ostationnaire METEOSAT. A partir de ces informations, sont aussi �tablies des cartes d�cadaires et mensuelles des estimations de la pluviom�trie. Les images des indices de v�g�tation, qui donnent une indication sur la biomasse photosynth�tiquement active, sont produites � partir des donn�es transmises par les satellites am�ricains NOAA.

    Le SMIAR a acc�s aux s�ries historiques du Syst�me ARTEMIS. Ces s�ries historiques comprennent des cartes d'indices de v�g�tation remontant jusqu'� 1981. Les cartes �tablies � partir du satellite METEOSAT existent depuis ao�t 1988. Ces s�ries historiques permettent de comparer la situation actuelle avec les ann�es ant�rieures et fournissent une analyse plus compl�te dans l'espace et plus rapidement disponible que les informations provenant du terrain.

    Dans la planche 1, sont pr�sent�es les cartes de dur�e de pr�sence des nuages � sommets froids pour les mois d’avril � octobre 2000. On peut voir que la dur�e de pr�sence des nuages � sommets froids et, de ce fait, la quantit� de pluies re�ues a �t� la plus �lev�e pendant les mois de juillet et ao�t. Les images pour les mois d'ao�t et de septembre montrent que les nuages ont atteint des r�gions tr�s septentrionales durant cet hivernage, apportant des pluies normales � sup�rieures � la normale dans les zones sah�liennes. On note bien la nette diminution des pluies en ao�t dans le centre et le nord-est du Burkina Faso et au Niger ainsi que la persistance des fortes pluies en septembre au S�n�gal et en octobre au sud du S�n�gal et en Guin�e-Bissau.

    La planche 2 pr�sente une �valuation de la saison agricole 2000 bas�e sur une classification selon l'�volution des valeurs des indices de v�g�tation durant la saison compar�e � la moyenne 1982-99. La zone du CILSS a ainsi �t� divis�e en quatre classes. Chaque classe, identifi�e par une couleur, correspond � un comportement type de l'hivernage 2000 par rapport � la moyenne. En gris (classe 1), la saison 2000 ne diff�re pas de la moyenne. On y trouve le Sahara mais aussi d’importantes zones dans le centre du Sahel. La classe 2, en vert, indique les zones o� les indices de v�g�tation ont �t� sup�rieurs � la normale pendant toute la saison agricole et caract�ris�es par une fin tardive de l’hivernage. Les classes 3 et 4 indiquent les zones o� la saison a commenc� normalement puis a connu une baisse notable du d�veloppement de la v�g�tation par rapport � la moyenne, � partir de juin pour la classe 4 en rouge, � partir de septembre pour la classe 3 en jaune.

    Les graphiques (cliquez ici) montrent l’�volution, sur diff�rentes r�gions du Sahel, de la situation pluviom�trique pendant l’hivernage 2000 par rapport � la moyenne calcul�e sur la p�riode de 1989 � 1995. Les donn�es ont �t� extraites des images de pr�sence des nuages � sommets froids (CCD), produi-tes par le Groupe d'Agrom�t�orologie du Service de l'environnement et des ressources naturelles de la FAO. Les graphiques montrent l’�volution d�cadaire � gauche et le cumul � droite du 1er mars au 31 octobre.

     

    Vous pouvez �galement voir le film de la saison 2000

     

    (iii) Pr�visions pr�liminaires de la production c�r�ali�re 2000 des pays du CILSS

    Comme indiqu� dans l'introduction, le pr�sent rapport donne une �valuation pr�liminaire par la FAO et le CILSS des r�coltes c�r�ali�res de 2000 dans les neuf pays du CILSS. Il est �tabli � partir des renseignements dont disposait le Syst�me Mondial d'Information et d'Alerte Rapide sur l'alimentation et l'agriculture (SMIAR) au d�but de novembre 1999 et sur des estimations de la production fournies par les services nationaux, examin�es et �tudi�es par les missions d'�valuation des r�coltes qui ont �t� organis�es entre le 9 et le 27 octobre dans les neuf pays du CILSS.

    La production c�r�ali�re totale des neuf pays membres du CILSS en 2000 a �t� estim�e par les missions FAO/CILSS d'�valuation des r�coltes � 9,5 millions de tonnes, ce qui est inf�rieur de 16 pour cent � 1999 et de 21 pour cent par rapport � la moyenne des cinq derni�res ann�es. Des productions inf�rieures � la moyenne sont attendues au Burkina Faso et au Tchad. Elles s’annoncent proches de la moyenne au Mali, Mauritanie et au Niger et sup�rieures � la moyenne au Cap-Vert, en Guin�e-Bissau et au S�n�gal. La production atteint un record en Gambie. La production a nettement augment� par rapport � 1999 en Gambie. Elle a nettement baiss� par rapport aux records de 1999 au Burkina Faso, au Cap-Vert, au Mali, au Niger et au Tchad et dans une moindre mesure en Mauritanie.

     

    Tableau 1: Pays du CILSS - Production c�r�ali�re 1991 - 1999 et premi�res pr�visions pour 2000
    (production brute en milliers de tonnes, le riz �tant exprim� en paddy)

    Pays Production c�r�ali�re Pr�visions pr�liminaires pour 2000 2000/
    1995-99
    (%)
    1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999
    Burkina Faso
    2 455
    2 477
    2 557
    2 492
    2 308
    2 482
    2 014
    2 657
    2 700
    2 286 94.0
    Cap-Vert
    8
    10
    12
    3
    8
    1
    5
    5
    36
    19 166.1
    Gambie
    111
    128
    102
    91
    106
    111
    112
    114
    151
    174 146.0
    Guin�e-Bissau 1/
    180
    171
    180
    190
    201
    147
    173
    131
    139
    168 106.4
    Mali
    2 414
    1 809
    2 228
    2 457
    2 189
    2 219
    2 124
    2 548
    2 894
    2 386 99.7
    Mauritanie
    104
    106
    162
    200
    220
    121
    152
    195
    193
    170 96.4
    Niger
    2 468
    2 248
    1 803
    2 438
    2 097
    2 260
    1 721
    2 979
    2 861
    2 319 97.3
    S�n�gal 2/
    970
    856
    1 134
    964
    1 093
    1 023
    818
    771
    1 009
    1 072 113.6
    Tchad
    812
    977
    617
    1 175
    908
    878
    986
    1 353
    1 230
    890 83.1
    TOTAL 3/
    9 500
    8 800
    8 800
    10 000
    9 100
    9 200
    8 100
    10 800
    11 200
    9 500 97.9

    Source: FAO/CILSS
    Note: Les r�coltes records sont soulign�es.
    1/ Un changement a �t� introduit dans la m�thodologie d'enqu�te en 1997.
    2/ Pour 1993 et 1999, le chiffre est bas� sur une estimation faite par les services statistiques mais pas sur une enqu�te.
    3/ Les totaux ont �t� arrondis.

    Ces chiffres doivent �tre consid�r�s comme pr�liminaires car les enqu�tes ont �t� g�n�ralement pr�par�es avant la fin de la r�colte et comprennent des pr�visions pour les cultures de d�crue et de contre-saison, notamment en Mauritanie, o� les cultures pluviales ne repr�sentent qu’environ un tiers de la production totale. Ces estimations sont donc susceptibles d'�tre revues dans les prochains mois mais il est peu probable qu'apparaisse un changement significatif dans la tendance g�n�rale, � savoir une production globale moyenne dans la r�gion sah�lienne.

     

    La r�partition par type de c�r�ales est donn�e pour chaque pays dans le tableau suivant.

    Tableau 2: Pays du CILSS - Pr�visions pr�liminaires de la production 2000 des diff�rentes c�r�ales
    (production brute en milliers de tonnes)

    Pays Mil Sorgho Ma�s Riz
    (paddy)
    Bl� Autres
    1
    /
    Total
    2
    /
    Burkina Faso 725.6 1016.3 423.5 103.1 - 17.8 2286.3
    Cap-Vert - - 18.5 - - - 18.5
    Gambie 94.1 25.0 22.3 32.6 - - 174.0
    Guin�e-Bissau 21.1 12.3 26.7 104.1 - 3.9 168.1
    Mali 3/ 802.5 591.7 222.7 745.1 10.3 14 2386.3
    Mauritanie 3/ 7.3 95.3 6.4 60.9 - - 169.9
    Niger 1821.9 407.8 18.4 60.4 10.7 - 2319.2
    S�n�gal 634.4 126.6 91.0 217.5 - 2.0 1071.5
    Tchad 252.7 389.4 65.9 69.1 2.7 110.4 890.2
    TOTAL 2/ 4359.6 2664.4 895.4 1392.2 23.7 148.1 9484.0

    Source
    : FAO/CILSS
    1/ Y compris fonio, berb�r� et cultures de d�crue au Tchad.
    2/ Totaux arrondis.
    3/ Y compris estimations pour cultures de d�crue et de contre saison.

     

    (iv) R�sum� par pays

    Burkina FasoBurkina Faso:

    Les premi�res pluies sont arriv�es en mai dans le sud puis se sont �tendues au reste du pays en juin et juillet. Elles ont �t� relativement abondantes au cours de la premi�re d�cade d'ao�t dans la quasi-totalit� du pays. � partir de la deuxi�me d�cade, des poches de s�cheresse sont apparues dans les r�gions centre, est et nord du pays. La pluviom�trie des mois d'ao�t et de septembre dans ces zones a �t� d�ficitaire par rapport � l'an pass� et par rapport � la normale. Globalement, les quantit�s de pluies recueillies cette ann�e ont �t� faibles et mal r�parties dans le temps et dans l'espace, � l'exception des r�gions agricoles des hauts bassins (Bobo Dioulasso), sud-ouest (Gaoua), Como� (Bandora) et centre-sud qui ont �t� bien arros�es. Les barrages, mares et points d'eau ont �t� bien remplis dans le sud-ouest, la Como� et les Hauts Bassins mais peu remplis dans les zones centre, est et nord du pays, ce qui pourrait p�naliser les cultures de contre-saison.

    Jusqu'en fin juillet, les semis se sont d�roul�s normalement, malgr� quelques cas de retards de semis dus � des poches de s�cheresse dans le centre et l'est du pays. Les pauses pluviom�triques intervenues en ao�t et septembre dans beaucoup de provinces du pays ont caus� des stress hydriques d'importance variable sur les cultures, notamment dans les r�gions du centre-ouest, du centre, du centre-est et de l'est o� les cultures �taient en phase de floraison/formation des grains.

    La situation phytosanitaire �t� calme dans l'ensemble, malgr� des cas d'attaques de saturais et de pullulations de cantharides vite ma�tris�es. La r�g�n�ration et le d�veloppement des p�turages ont �t� h�t�rog�nes. La situation est bonne dans le sud et l'ouest du pays et d�favorable dans le nord et le Sahel, ce qui pourrait entra�ner des transhumances pr�coces du b�tail du nord vers le sud avec des risques de conflits entre agriculteurs et �leveurs.

    De bonnes r�coltes sont attendues dans les r�gions du sud-ouest, des Hauts Bassins et de la Como�. La situation est mitig�e dans les r�gions centre-ouest, centre, centre-est - et est du pays o� seules les cultures des bas fonds peuvent donner des productions satisfaisantes. Les productions de riz hors am�nagements hydro-agricoles seront faibles en raison du faible remplissage des micro-barrages ou des zones de bas-fonds. Les r�coltes c�r�ali�res seront mauvaises dans le Sahel et le nord. Une mission conjointe FAO/CILSS d’�valuation des r�coltes a estim� � la mi octobre la production c�r�ali�re 2000 a 2 286 000 tonnes, soit un niveau inf�rieur de 15 pour cent au record de 1999 et de 6 pour cent � la moyenne des cinq derni�res ann�es.

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    Undisplayed GraphicCap-Vert :

    Les premi�res pluies significatives ont d�but� durant la troisi�me d�cade de juillet dans les �les de Santiago, Fogo, Santo Ant�o, S�o Nicolau et Brava. Les pluies ont continu� � �tre r�guli�res durant la premi�re d�cade d’ao�t pour les �les de Santiago et de Fogo alors qu'elles ont �t� nulles pour les �les de Santo Ant�o et de S�o Nicolau. A la mi-ao�t, la pluviom�trie a diminu� sur l’ensemble de l’archipel puis repris � la fin d’ao�t surtout dans les �les de Santiago et de Fogo. Des conditions s�ches ont g�n�ralement �t� enregistr�es durant les premi�re et deuxi�me d�cades de septembre dans l’ensemble de l’archipel. Un retour des pluies abondantes et r�guli�res a �t� observ� � partir de la troisi�me d�cade de septembre jusqu’� la fin de la deuxi�me d�cade d’octobre. Les cumuls pluviom�triques de cette ann�e sont g�n�ralement sup�rieurs � ceux de l'ann�e pr�c�dente et � la moyenne 1981-1990. Les pluies abondantes d’octobre ont permis une bonne recharge des nappes au niveau de l’ensemble des �les, ce qui favorisera la mise en place des cultures irrigu�es mara�ch�res et fruiti�res de contre saison, mais elles ont caus� des d�g�ts sur les infrastructures et endommag� certaines parcelles.

    Les premiers semis de ma�s en humide ont eu lieu fin juillet dans les �les de Santiago, de Fogo et de Brava. Suite aux stress hydriques durant le mois d’ao�t, des resemis ont eu lieu dans les zones arides et semi-arides des �les de Fogo, Santiago et S�o Nicolau. D’une mani�re g�n�rale, l’�volution v�g�tative des cultures a �t� normale dans les zones humides et sub-humides. Au niveau des zones arides, semi-arides et littorales, les cultures ont subi des stress prolong�s ayant caus� des dommages irr�versibles dans certains cas. Les resemis effectu�s en septembre et en d�but du mois d’octobre ont peu de chance d’arriver � maturit�.

    La situation phytosanitaire a �t� calme dans l’archipel. Quelques �closions tr�s localis�es de sauteriaux ont �t� observ�es sur les zones de p�turage des �les de Santiago, de Boavista, de Maio et de S�o Nicolau. Des attaques de la punaise verte Nezera Viridula ont aussi n�cessit� des traitements dans l’�le de Santiago.

    D'une fa�on g�n�rale, les rendements s’annoncent inf�rieurs � ceux de l'ann�e derni�re, notamment dans les zones arides et semi-arides des �les de Fogo, Santiago, S�o Nicolau et Santo Ant�o. Pour les autres cultures (patate douce, haricots) avec les bonnes pluies d’octobre, des bons rendements peuvent �tre attendus. La Mission Conjointe CILSS/ FAO d'�valuation des r�coltes qui a s�journ� au Cap Vert du 20 au 27 octobre 2000 a estim� la production c�r�ali�re 2000 � 18.473 tonnes contre 36.439 tonnes l’ann�e pass�e, soit une baisse d’environ 50%. Cette production sera, apr�s le record de 1999, la seconde meilleure production des 12 derni�res campagnes. C’est surtout dans les �les de S�o Nicolau et Santo Ant�o ainsi que la zone semi-aride de l’�le de Santiago, que les baisses seront importantes.

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    Undisplayed GraphicGambie:

    Les premi�res pluies sont tomb�es durant la deuxi�me d�cade de juin. Durant le mois de juillet, la pluviom�trie a �t� r�guli�re et bien repartie dans le temps et dans l’espace. Cependant, les hauteurs de pluies enregistr�es ont �t� nettement inf�rieures � celles de l’an pass�. La situation phytosanitaire a �t� relativement calme et moins s�v�re qu’en 1999. Les p�turages ont �t� abondants.

    La tr�s bonne r�gularit� des pluies a assur� un bon d�veloppement v�g�tatif des cultures. Les superficies emblav�es enregistrent une hausse de respectivement 19% et 32% par rapport � l’ann�e 1999 et la moyenne des cinq derni�res ann�es. Les rendements connaissent �galement une hausse pour le mil tardif tandis que ceux du sorgho et du riz pluvial seront en baisse de respectivement 9% et 7% par rapport � 1999.

    La production c�r�ali�re pr�vue pour la campagne agricole 2000 � �t� estim�e par la mission conjointe FAO/CILSS d’�valuation des r�coltes � 174 000 tonnes contre 151 000 tonnes en 1999 soit une augmentation de 15%. Elle atteindrait donc un nouveau record d�passant de 46% la production moyenne des cinq derni�res ann�es. La part des c�r�ales s�ches passe de 79% � 81%. On peut noter aussi le d�veloppement r�cent de la production de fonio durant la pr�sente campagne.

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    Undisplayed GraphicGuin�e-Bissau :

    Les premi�res pluies ont �t� enregistr�es au cours de la deuxi�me d�cade de mai. Toutefois, l’installation effective de la saison des pluies dans l’ensemble du pays n’est intervenue que dans la deuxi�me d�cade de juin. Par la suite les pluies ont �t� r�guli�res, abondantes et bien r�parties dans le temps et dans l’espace. Les cumuls pluviom�triques saisonniers ont d�pass� les 1000 mm dans la plupart des stations et les 1500 mm par endroits.

    Les semis de c�r�ales ont �t� effectu�s g�n�ralement en juin, contrairement aux ann�es normales o� les travaux d�butent en mai. Ce retard est d� essentiellement � la pause pluviom�trique de mai observ�e apr�s les premi�res pluies. De juin � octobre, les cultures ont b�n�fici� d’une bonne alimentation hydrique pour leur d�veloppement v�g�tatif. Les r�serves en eau des sols ont �t� bien approvisionn�es tout au long de la saison agricole.

    Globalement la situation phytosanitaire a �t� calme. Toutefois, en ao�t et septembre, des chenilles de l�pidopt�res ont infest� les riz de bas-fonds et de mangrove. Des traitements ont �t� effectu�s. Les p�turages sont abondants dans tout le pays. Les points d’eau sont bien remplis, ce qui ne cause aucun probl�me pour l’abreuvement du b�tail.

    D’une fa�on g�n�rale, l’�volution de la campagne agricole a �t� satisfaisante, � l’exception des r�gions de Bafata et de Gabu o� l’on pr�voit une diminution significative de la production du mil et du sorgho, d� principalement � un exc�s de pluie en juin et juillet qui a contribu� � un d�veloppement important des mauvaises herbes. La mission FAO/CILSS d’�valuation des r�coltes a estim� la production c�r�ali�re de la campagne 2000 � 168 100 tonnes, soit 21 pour cent de plus qu’en 1999. On retrouve sensiblement le m�me niveau atteint avant le conflit arm� de 1998, (172 800 tonnes pour la campagne 1997/1998). Par rapport � cette campagne de r�f�rence, on rel�ve une augmentation de 5% de la production du riz pluvial, une diminution de 5% de la production de riz de bas-fonds, une stagnation de la production du riz de mangrove et de la production de ma�s, et une diminution de 25% de la production du mil et du sorgho.

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    Undisplayed GraphicMali :

    Apr�s une installation pr�coce de l’hivernage en premi�re d�cade de mai dans la partie sud-est, les pluies se sont g�n�ralis�es � la moiti� sud du pays � la fin mai. En juin, les pluies ont couvert l’ensemble de la zone agricole. La premi�re d�cade de juillet a �t� moins arros�e. Au mois d’ao�t, une longue p�riode s�che a �t� observ�e au nord et localement dans la r�gion de Koulikoro. En septembre, les pluies ont baiss� progressivement et se sont arr�t�es brutalement dans les r�gions agro-pastorales du nord. La crue sur les cours d’eau a �t� en g�n�ral inf�rieure � l’ann�e derni�re et � la moyenne saisonni�re.

    Les semis ont d�marr� � la fin de mai et se sont poursuivis jusqu’� la fin d’ao�t. L’h�sitation des paysans en zone CMDT sur l’opportunit� de semer du coton, l’insuffisance et l’irr�gularit� des pluies ont entra�n� un d�calage du calendrier agricole de la pr�sente campagne.

    La situation phytosanitaire est rest�e calme. Des criquets p�lerins et des essaims en cours de maturation ont �t� observ�s en septembre dans l’ouest de l’Adrar des Iforas, principalement entre Tessalit et la fronti�re alg�rienne. Les p�turages sont moins abondants qu’en 1999.

    Une mission conjointe FAO/CILSS d’�valuation des r�coltes a estim� avec les services nationaux des statistiques et sur la base de l’enqu�te agricole, les superficies � 2 636 800 ha contre 2 464 300 ha en 1999 soit une augmentation de 7%. La production c�r�ali�re est estim�e 2 386 300 tonnes soit une baisse de 17,5% par rapport � la production record de 2 893 600 tonnes en 1999 mais un niveau �quivalent � la moyenne des cinq derni�res ann�es. Les c�r�ales s�ches, durement affect�es par les p�riodes de s�cheresse, sont en baisse de 7,5% par rapport aux r�sultats de 1999 et de 0,5% par rapport � la moyenne des cinq derni�res ann�es. Il faut cependant noter que la situation alimentaire sera globalement satisfaisante gr�ce aux bons stocks engrang�es depuis deux ans.

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    Undisplayed GraphicMauritanie :

    Les premi�res pluies utiles ont �t� enregistr�es � la fin juin au sud, dans le Guidimakha et le Gorgol. La saison s’est install�e en juillet dans l’ensemble des zones agricoles du pays. Des retards ont �t� signal�s dans le Hodh El Gharbi et le Hodh Echarghi. La s�cheresse a s�vi dans les deux Hodh apr�s les premi�res pluies enregistr�es en juillet. Des p�riodes s�ches ont �t� observ�es en ao�t dans les wilayas du Brakna et du Gorgol. Les cumuls pluviom�triques sont g�n�ralement inf�rieurs � ceux de 1999 mais �gaux ou sup�rieurs � la moyenne, sauf dans les wilayas du Trarza et des deux Hodh. La r�partition spatio-temporelle des pr�cipitations a �t� bonne et d’importantes pluies continuaient � �tre encore enregistr�es � la mi-octobre. La crue du fleuve S�n�gal est nettement inf�rieure � celle de 1999 mais � la fin de la deuxi�me d�cade d’octobre, une am�lioration �tait signal�e. Les barrages sont remplis dans une fourchette de 70% � 90%.

    Les semis en humide ont d�marr� � la fin juin dans le Guidimakha et le Gorgol et en juillet pour les autres r�gions. Des pauses pluviom�triques dans les deux Hodh, le Brakna et le Gorgol ont entra�n� des resemis localis�s qui se sont poursuivis au cours du mois d’ao�t. La bonne r�partition spatio-temporelle des pluies laisse pr�sager d’une bonne campagne agricole en di�ri. Les semis de riz ont commenc� d�s le mois de juillet mais dans des conditions pr�sageant d’une baisse de superficies du fait de l’insuffisance de semences, de l’augmentation des prix des intrants (notamment du gasoil) et des difficult�s d’acc�s au cr�dit suite � la baisse des revenus agricoles cons�cutive aux pertes des r�coltes de la campagne 1999 li�e aux inondations des p�rim�tres irrigu�s en riz.

    La situation phytosanitaire a �t� calme tout au long de l’hivernage. Mais il est � craindre un d�veloppement des infestations de la s�samie et une pression d’oiseaux granivores sur les cultures irrigu�es et le walo. Par ailleurs, la menace du criquet p�lerin p�se sur le pays avec le regroupement d’ail�s solitaires dans le Tagant et le signalement d’essaims au Mali qui pourraient migrer vers la Mauritanie. Les p�turages sont bons � excellents.

    La mission FAO/CILSS d’�valuation des r�coltes, sur la base des estimations fournies par la Direction des Politiques et du Suivi et Evaluation du Minist�re du D�veloppement Rural et de l’Environnement a estim� la production c�r�ali�re pr�visionnelle � 169 100 tonnes, soit une baisse de 12 pour cent par rapport la campagne 1999/2000. A part le Dieri qui conna�t une hausse de production de 12 pour cent, on note des baisses de production allant de 5 � 27 pour cent pour les autres typologies de cultures (bas-fonds, walo et irrigu�).

     

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    Undisplayed GraphicNiger:

    Trois p�riodes ont marqu� le d�roulement de l’hivernage: une premi�re p�riode caract�ris�e par des pluies g�n�ralement faibles, de la troisi�me d�cade d’avril � la fin du mois de juin; la seconde durant le mois de juillet qui se singularise par des pluies mod�r�es � fortes, (88% des postes pluviom�triques affichant en fin de mois des cumuls saisonniers sup�rieurs � ceux de 1999 et � la moyenne 1961-90); puis les mois d’ao�t et de septembre qui ont enregistr� des arr�ts de pluie variant entre 10 et 40 jours selon les zones. Ces pauses pluviom�triques ont invers� la tendance observ�e � la fin de juillet. Par rapport � 1999, les cumuls saisonniers sont inf�rieurs pour la presque totalit� des postes pluviom�triques. Environ 2/3 des postes de la moiti� ouest du pays affichent des cumuls inf�rieurs aux normales 1961-90.

    Les d�bits observ�s sur les principaux cours d’eau temporaires et sur le Niger sont rest�s sup�rieurs � la normale entre juin et la fin de la deuxi�me d�cade d’ao�t. Les arr�ts de pluie observ�s en ao�t ont provoqu� le tarissement pr�coce des cours d’eau temporaires et r�duit ou emp�ch� le remplissage de plusieurs retenues d’eau, r�duisant fortement les possibilit�s de cultures de contre saison autour de ces retenues.

    L’essentiel des semis a �t� effectu� en juin et juillet. A la fin du mois d’ao�t, seuls des villages du d�partement d’Agadez n’avaient pas encore effectu� de semis. Les arr�ts de pluie observ�s � partir de la mi-ao�t ont �t� pr�judiciables aux cultures et au tapis herbac�. Les d�partements les plus affect�s ont �t� ceux de Tillab�ry, Tahoua, Diffa et Agadez.

    Des infestations de sauteriaux sont apparues et se sont g�n�ralis�es en juillet avec le renforcement du r�gime pluviom�trique, notamment dans les d�partements de Zinder, Diffa et Tahoua. Des attaques d’insectes floricoles ont �t� signal�es dans les d�partements de Dosso, Maradi, Zinder, Tahoua et la communaut� urbaine de Niamey. La pr�sence sur les cultures de sorgho de fortes populations de cicadelle a n�cessit� des traitements a�riens dans le d�partement de Tahoua. En fin de campagne, les attaques d’oiseaux sont devenues plus fr�quentes notamment dans les d�partements de Diffa, Tahoua et Tillab�ry. Dans la zone pastorale, la pluviom�trie d�ficitaire n’a pas permis d’obtenir des bons p�turages, ce qui provoque une descente pr�matur�e des �leveurs du nord vers le sud, parfois vers le Nigeria et le Tchad.

    La Mission conjointe CILSS/FAO d'�valuation des r�coltes qui a s�journ� au Niger du 16 au 20 octobre 2000 a estim� la production pr�visionnelle de cultures pluviales � 2 229 700 tonnes de mil et sorgho, 6 400 tonnes de riz pluvial et 3 400 tonnes de ma�s. Pour les cultures en am�nagement hydro-agricoles, la production en 2000/2001 est estim�e � 53 500 tonnes de riz et 750 tonnes pour le bl�. La production de riz est en baisse par rapport � 1999/2000 du fait d’une diminution des superficies emblav�es, mais aussi des rendements, suite � un retard dans le repiquage. Les pr�visions pour la contre-saison sont de 10 000 tonnes pour le bl�, 15 000 tonnes pour le ma�s, 500 tonnes pour le riz. La production totale de c�r�ales atteindrait donc les 2 319 200 tonnes, soit 19% de moins qu’en 1999 et 3% de moins que la moyenne des cinq derni�res ann�es.

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    Undisplayed GraphicS�n�gal :

    Les pluies ont commenc� � la fin mai dans l’extr�me sud-est (r�gion de K�dougou ) puis ont progress� vers le sud-ouest et le nord en juin. Quelques localit�s des d�partements de Podor et de Dagana ont connu des pauses pluviom�triques d’une � deux semaines pendant la p�riode des semis. A partir de la fin juillet, les pluies ont �t� r�guli�res avec une bonne r�partition spatio-temporelle. Le cumul saisonnier a �t� sup�rieur � la moyenne dans le nord sauf � Podor.

    Les semis ont d�but� � partir du 1er juin dans la zone Est et vers la mi-juin au sud du pays. La dynamique des semis n’a pas connu de rupture sur tout le territoire exception faite d’une partie du d�partement de Touba (Missira, Dialocoto) o� une pause pluviom�trique de 17 jours a �t� enregistr�e.

    La pression parasitaire a �t� plus faible cette ann�e qu’en 1999. La situation des p�turages est satisfaisante.

    La mission FAO/CILSS a �t� d’�valuation des r�coltes a estim� la production brute c�r�ali�re de la campagne 2000/2001 est estim�e � 1 071 500 tonnes dont 854 000 tonnes de c�r�ales s�ches. Cette production est en hausse de 14% par rapport � la moyenne des cinq derni�res ann�es.

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    Undisplayed GraphicTchad :

    La campagne agricole 2000 a �t� caract�ris�e par l’arriv�e tardive des premi�res pluies entra�nant une baisse des superficies devant �tre r�colt�es et par une absence de pluies prolong�e au mois d’ao�t cr�ant des stress hydriques et affectant n�gativement le rendement des c�r�ales. A la fin du mois de septembre, malgr� la poursuite de la progression de la crue, l’insuffisance d’apport d’eau a rendu le niveau du Chari � Sarh et � N’Djam�na largement inf�rieur � ceux de 1998 et 1999. De plus, il a �t� constat� une baisse de niveau des cours d’eau compromettant les cultures de d�crues ( riz et b�r�b�r� ).

    Les d�g�ts caus�s par les ennemis des cultures ont �t� relativement importants : infestations des sauteriaux, oiseaux granivores, rongeurs et cas de maladies (mildiou et fl�trissement bact�riens ). Le d�ficit pluviom�trique de l’ann�e 2000 plus marqu� dans la zone sah�lienne, a entra�n� une diminution du couvert v�g�tal et un ass�chement des mares, ce qui a provoqu� une transhumance pr�coce du b�tail du nord vers le sud du pays avant la r�colte des cultures dans la zone soudanienne.

    La mission conjointe FAO/CILSS d’�valuation des r�coltes a estim� avec les services nationaux la production c�r�ali�re de la campagne 2000/2001 � 890 191 tonnes soit une baisse de 28% par rapport � la production 1999/2000 et de 16% par rapport � la moyenne des ann�es 1995-1999.

    IV. RESUME DE LA SITUATION DANS LES PAYS COTIERS D'AFRIQUE DE L'OUEST

    Suite � des conditions de croissance des cultures dans l’ensemble favorables durant la saison agricole 2000 dans la plupart des pays c�tiers, les perspectives pour la r�colte c�r�ali�re 2000 sont bonnes. La production s’annonce sup�rieure � la normale, sauf au Liberia et en Sierra Leone o� la guerre civile, pass�e ou actuelle, a perturb� les activit�s agricoles.

    La saison des pluies a commenc� un peu en retard vers la mi mars dans le sud des pays du Golfe de Guin�e permettant les semis de la culture principale de ma�s. Les pluies ont atteint le nord en g�n�ral vers la fin avril, permettant la pr�paration des terres et les semis du mil et du sorgho. Les pluies sont ensuite rest�es dans l’ensemble abondantes et bien r�parties jusqu’� la fin octobre.

    Les estimations de la production c�r�ali�re 2000 ne sont actuellement disponibles que pour le B�nin, la Guin�e et le Togo. La r�colte s’annonce record au B�nin et en Guin�e et sup�rieure � la moyenne au Togo. Suite aux conditions agro-climatiques dans l’ensemble favorables, la production agricole devrait �tre proche de ou sup�rieure � la normale en Cote d'Ivoire, au Ghana, au Nig�ria et Cameroun,

    En Sierra Leone, la r�colte sera r�duite car les superficies ensemenc�es devraient �tre nettement inf�rieures � celles de l’ann�e pr�c�dente suite � la reprise des troubles civils d�but mai, � la p�riode critique des semis. Du fait de l’ins�curit�, les distributions d’intrants et les op�rations d’urgence ont �t� interrompues ou s�rieusement perturb�es, notamment dans le nord. La s�curit� s’est am�lior�e � partir de juin/juillet mais est rest�e fragile et des combats le long de la fronti�re avec la Guin�e et le Liberia ont repris r�cemment, provoquant de nouveaux d�placements de population.

    Au Lib�ria, on devrait enregistrer une l�g�re augmentation de la production suite � une lente reprise dans le secteur agricole apr�s plusieurs ann�es de guerre civile. A l’exception du comt� de Lofa, une paix relative a pr�valu dans la plupart des zones et facilit� les activit�s agricoles. Le riz, la principale culture, a pouss� en g�n�ral de mani�re satisfaisante et les superficies ensemenc�es ont pu cro�tre. Une mission conjointe FAO/PAM d’�valuation des r�coltes et de la situation alimentaire a visit� le pays fin novembre/d�but d�cembre et estim� la production c�r�ali�re � 144 000 tonnes, soit 13 pour cent de plus qu’en 1999 et environ moiti� plus que la moyenne des cinq derni�res ann�es.

    Les �valuations pr�liminaires de la FAO concernant la production c�r�ali�re dans les neuf pays c�tiers s’�tablissent � un total d'environ 29,2 millions de tonnes. Ces estimations, pr�sent�es dans le tableau 3, sont tr�s approximatives puisque les donn�es de production fournies par les administrations locales ne sont pas encore disponibles pour l’instant pour tous les pays.

     

    Tableau 3: Pays c�tiers d’Afrique de l’Ouest - production c�r�ali�re 1992-1999 et premi�res pr�visions pour 2000 (production brute en milliers de tonnes, le riz �tant exprim� en paddy )

     

    Pays Production Estimation
    pour
    2000/
    1995-99
    1992 1998 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 (%)
    Benin 611 628 647 612 719 892 817 927 1 162 146
    Cameroun 905 980 920 1 200 1 161 1 160 1 121 1 100 1 150 100
    C�te d’Ivoire 1 317 1 352 1 363 1 480 1 787 1 552 1 142 1 600 1 500 99
    Ghana 1 255 1 644 1 594 1 834 1 770 1 790 1 711 1 600 1 700 98
    Guin�e 935 964 978 870 890 911 676 850 1 100 131
    Liberia 102 50 23 56 94 100 110 127 144 148
    Nigeria 19 597 19 329 20 358 20 943 21 636 21 833 20 815 21 300 21 500 101
    Sierra Leone 478 499 465 337 399 480 299 300 250 69
    Togo 494 633 420 442 687 679 589 759 711 113
    Total 25 700 26 100 26 800 27 800 29 100 29 400 27 300 28 600 29 200 103

    Source: FAO


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