Previous Page Table of Contents Next Page


ANNEXE D - ALLOCUTION DE M. ULF WIJKSTRÖM, CHEF DU SERVICE DE LA PLANIFICATION DU DÉVELOPPEMENT, DÉPARTEMENT DES PÊCHES DE LA FAO, ROME

Madame la Ministre, Monsieur le Président, Distingués Délégués et Observateurs, Mesdames, Messieurs,

C’est un grand honneur pour moi d’être parmi vous aujourd’hui dans cette agréable ville d’Arusha, afin d’aborder un sujet de très grande importance pour nos communautés, à savoir l’aquaculture rurale et péri-urbaine.

Permettez-moi d’abord de joindre au Représentant de la FAO en Tanzanie, mes remerciements les plus sincères au Gouvernement de la République Unie de Tanzanie, pour son invitation à tenir cette Consultation, et pour sa chaude hospitalité qu’il nous a réservée depuis notre arrivée dans ce beau pays.

Madame le Ministre, Monsieur le Président, Distingués Délégués, Mesdames, Messieurs, mon propos ne sera pas long.

Je tiens seulement à souligner l’importance qu’accorde la FAO au développement de l’aquaculture, tout particulièrement dans les régions du monde les plus défavorisées, telles que l’Afrique subsaharienne. Comme il l’a déjà été mentionné par l’intervenant précédant, environ 43 millions de tonnes de poisson et autres organismes aquatiques ont été produites dans le monde en 1999, dont près de 90% dans les pays en voie de développement. Cependant, malgré ses abondantes ressources naturelles et ses conditions environnementales favorables, l’Afrique, avec 12% de la population mondiale, n’a produit que 0,3% du total aquacole. Tous les efforts doivent être rassemblés pour améliorer la production aquacole en Afrique.

Monsieur le Président, un des moyens d’y arriver est de développer l’aquaculture commerciale.

L’aquaculture commerciale offre de nombreux avantages. Elle peut contribuer à la sécurité alimentaire, directement par la production de poisson pour l’alimentation, et indirectement par la création de revenus permettant l’achat d’aliments; l’accès aux prêts bancaires est plus facile en aquaculture commerciale; cette activité engendrera des impôts, contribuant ainsi aux revenus de l’Etat; elle peut également être source de devises grâce aux exportations; même consommée localement, elle permet de remplacer les importations, permettant ainsi d’économiser des devises. L’aquaculture commerciale peut faciliter l’amélioration des infrastructures, promouvoir le développement de petites communautés et dissuader des jeunes de migrer vers les villes; l’aquaculture commerciale emploiera de la main d’œuvre familiale et des salariés sur les fermes et dans le secteur secondaire. La productivité du travail est plus grande en aquaculture commerciale: elle améliore le niveau de vie et réduit la pauvreté. Elle peut encourager la recherche et le développement technologique, en partie financés par le secteur lui-même. L’aquaculture commerciale et l’aquaculture rurale peuvent être complémentaires et s’aider mutuellement: les fermes d’aquaculture rurale peuvent avoir des revenus garantis par la vente d’alevins aux fermes d’aquaculture commerciale. La diffusion des connaissances des fermes commerciales vers les fermes rurales est possible grâce à la formation sur le terrain, des réunions de transfert de technologie et des sessions de formations plus formelles. Les fermes commerciales peuvent aussi fournir aux autres des prêts pour l’achat d’aliments et/ou d’alevins, et leur offrir des garanties de marché.

Monsieur le Président, Distingués Délégués, Mesdames, Messieurs, pour que l’aquaculture commerciale décolle ou se développe, un certain nombre de conditions doivent être offertes; il faut aussi démontrer sa viabilité économique et de bons retours sur investissements; les infrastructures nécessaires doivent être mises en place, et les éleveurs doivent avoir accès à des moyens financiers, mais par dessus tout, des politique favorables doivent être mises en place. Soit en offrant aux entrepreneurs un cadre juridique, politique et fiscal permettant d’investir en toute sécurité, soit par une promotion active du secteur, les décideurs auront un rôle déterminant dans le succès de l’aquaculture commerciale; ils peuvent encourager ou décourager l’investissement privé. Les Gouvernements doivent aussi garantir la viabilité à long terme, en promulguant des directives sur l’environnement, et en encourageant les études environnementales.

Monsieur le Président, Distingués Délégués, Mesdames, Messieurs, alors que certaines conditions préalables existent pour développer l’aquaculture commerciale en Afrique subsaharienne, beaucoup d’autres font défaut. Vous aurez l’occasion d’examiner les obstacles majeurs au développement de l’aquaculture dans la région, et d’étudier les stratégies permettant de les lever.

Madame la Ministre, Monsieur le Président, Distingués Délégués, Mesdames, Messieurs, les attentes de la FAO à cette réunion ne doivent pas être déçues. Les conclusions et recommandations qui émaneront de vos discussions et seront rassemblées dans le rapport que vous approuverez, traceront le développement futur de l’aquaculture commerciale en Afrique subsaharienne.

Je vous souhaite le succès dans vos discussions et vous remercie de votre attention.


Previous Page Top of Page Next Page