FAO/SMIAR - Cultures et Pénuries alimentaires No.4, octobre 2003

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RAPPORTS PAR PAYS1/

1/ Sont indiqués en caractères gras les pays dont les perspectives de récolte pour les cultures en cours sont mauvaises et/ou ceux dont les approvisionnements alimentaires sont déficitaires pendant la campagne en cours et qui nécessitent une assistance exceptionnelle ou d'urgence. Les pays qui sont victimes ou menacés de mauvaises récoltes ou de pénuries alimentaires pendant plusieurs campagnes de suite sont signalés par un astérisque (*).

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AFRIQUE DU NORD

ALGÉRIE (18 septembre)

Le temps est généralement sec, ce qui est habituel en cette saison, bien qu’on ait signalé, au cours des trois derniers mois, des pluies normales ou relativement abondantes, en particulier dans le centre du pays. La récolte des cultures de céréales de 2003 est terminée et la production céréalière devrait atteindre le niveau record de 4,3 millions de tonnes, un net redressement par rapport au résultat de 2002, de 1,9 million de tonnes seulement, qui avait souffert de la sécheresse. On a récolté environ 3 millions de tonnes de blé, contre 1,5 million de tonnes l’année précédente et une moyenne quinquennale de 1,6 million de tonnes. La production d’orge, principalement utilisée pour la nourriture du bétail, a également augmenté, passant de 358 000 tonnes à plus d’un million de tonnes.

Par rapport au volume de l’année précédente, les importations de blé de la campagne de commercialisation 2003/04 (juillet/juin) devraient baisser et passer de 4,9 millions de tonnes à environ 3,9 millions de tonnes, ce qui reflète l’augmentation de la production. Les importations de maïs devraient diminuer de 100 000 tonnes par rapport au volume de 1,7 million de tonnes de la campagne de commercialisation 2002/03 (juillet/juin).

ÉGYPTE (18 septembre)

La récolte de blé irrigué de 2003 s’est achevée en juillet, et la production devrait atteindre 6,8 millions de tonnes, contre 6,6 millions de tonnes en 2002 et une moyenne quinquennale de 6,4 millions de tonnes. L’augmentation est due à un accroissement limité des semis de blé en 2003 par rapport à 2002 associé à des pluies normales ou abondantes dont ont profité les cultures pendant toute la campagne. L’accroissement des emblavures est conforme au programme du gouvernement visant à favoriser l’augmentation de la production de blé dans le pays. La récolte de maïs est bien avancée, alors que celle de paddy a commencé depuis peu. Les perspectives sont bonnes et, selon les premières estimations, la production de maïs devrait se situer autour de 6,5 millions de tonnes, et celle de paddy pourrait être de 5,8 millions de tonnes, niveau supérieur de quelque 288 000 tonnes à la moyenne des cinq dernières années.

Malgré l’augmentation de la production de blé, les importations pendant la campagne de commercialisation 2003/04 (juillet/juin) devraient rester proches du niveau de l’an dernier de 6,5 millions de tonnes, ce qui reflète la forte demande intérieure. En outre, les importations de maïs devraient augmenter et passer de 5,3 millions de tonnes à 5,4 millions de tonnes pour la campagne de commercialisation 2003/04.

MAROC (18 septembre)

Le temps est généralement sec, ce qui est une caractéristique de la saison, bien que l’on ait signalé au cours des trois derniers mois des pluies faibles ou relativement abondantes dans le nord et dans diverses zones du sud. La production de blé devrait atteindre le niveau record de 5,1 millions de tonnes en 2003, contre 3,4 millions de tonnes en 2002, un résultat qui était supérieur à la moyenne. La production d’orge, principale céréale secondaire cultivée dans le pays, a également connu une forte progression, passant de 1,7 million de tonnes obtenues l’an dernier à un niveau record de 2,6 millions de tonnes. Cette augmentation de la production est due aux précipitations favorables lors des semis et pendant toute la période de végétation. Un recours accru aux engrais et à d’autres intrants agricoles améliorés a aussi contribué à la réussite de cette campagne.

Les importations de blé au cours de la campagne de commercialisation 2003/04 devraient diminuer du fait de l’augmentation de la production. Environ 1,7 million de tonnes de blé devraient être importées, contre 2,7 millions de tonnes l’année précédente. On prévoit une hausse des importations de maïs par rapport au niveau de 850 000 tonnes de 2002/03 (juillet/juin).

TUNISIE (18 septembre)

Les trois derniers mois ont été marqués par un temps sec de saison. La récolte des cultures d’hiver de 2003 est achevée. Les récoltes de blé et d’orge devraient atteindre 1,3 million de tonnes et 616 000 tonnes, respectivement, ce qui est supérieur à la moyenne, alors qu’on avait obtenu 423 000 tonnes et 90 000 tonnes en 2002, année au cours de laquelle la sécheresse avait fortement affecté les cultures.

On prévoit une forte baisse des importations de blé pour la campagne de commercialisation 2003/04 (juillet/juin) par rapport au niveau élevé de 1,8 million de tonnes de la campagne précédente. Les importations de maïs devraient elles aussi reculer, passant de 750 000 tonnes à quelque 700 000 tonnes.

AFRIQUE DE L’OUEST

BÉNIN (11 septembre)

Dans l’ensemble, les pluies ont été généralisées et abondantes, en particulier dans le nord. Bien qu’en juillet les pluies aient été inférieures à la moyenne dans le sud, les perspectives de récolte sont globalement favorables. La récolte de la première campagne de maïs est en cours dans le sud. Dans le nord, les cultures de mil et de sorgho se développent bien. La situation des disponibilités alimentaires est satisfaisante.

BURKINA FASO (11 septembre)

Les bonnes conditions de croissance en juillet ont été suivies en août par des pluies abondantes et bien réparties. Les précipitations ont été particulièrement importantes et supérieures à la normale au cours des dix derniers jours. Malgré des inondations localisées dans le sud et le sud-est, les conditions sont généralement propices à la croissance des cultures. Dans la plupart des cas, le mil et le sorgho en sont au stade de l’épiaison et du début de la maturation. Les pâturages sont abondants. La situation est calme en ce qui concerne les ravageurs.

Grâce à la récolte record de 2002, la situation des disponibilités alimentaires est satisfaisante. Toutefois, les rapatriés et les réfugiés de Côte d’Ivoire, ainsi que les personnes qui vivent dans les régions à déficit vivrier du nord et du Sahel continueront à avoir besoin d’une aide alimentaire. Les éleveurs sont particulièrement touchés dans ces zones, du fait de la baisse continue des prix du bétail.

CAP-VERT (11 septembre)

Le début de pluies régulières fin juillet a permis des semis généralisés de maïs sur les îles agricoles. Les pluies se sont poursuivies début août et ont gagné en abondance à la fin du mois. Dans la plupart des zones, le sol a de bonnes réserves d’humidité. La croissance des cultures est satisfaisante. Les pâturages se régénèrent bien et la situation générale concernant les ravageurs est calme.

Après une maigre récolte en 2002, les besoins d’importations de céréales pour la campagne de commercialisation 2002/03 (novembre/octobre) devraient être de 108 518 tonnes. Le Cap-Vert bénéficie de l’opération d’urgence régionale du PAM, qui a été lancée en décembre 2002 en faveur de cinq pays victimes de la sécheresse dans l’ouest du Sahel, avec une distribution de 2 400 tonnes de vivres.

CÔTE D'IVOIRE (10 août)

Depuis mai, les précipitations ont été dans l’ensemble inférieures à la moyenne, ce qui peut avoir des conséquences sur le développement du maïs dans le sud et sur celui du mil et du sorgho dans le nord. La production agricole ne devrait pas retrouver cette année le niveau atteint avant la crise en raison des déplacements massifs de population et de probables pénuries de semences résultant de la guerre civile.

Bien que l’on constate une amélioration sur le plan de la sécurité, la situation alimentaire dans le pays reste critique, surtout dans l’ouest et dans le nord contrôlé par les rebelles. La situation humanitaire est très préoccupante dans l’ouest, où des centaines de personnes ont quitté la brousse depuis l’envoi dans la région, fin mai, des troupes de maintien de la paix françaises et ouest-africaines. La plupart des enfants et des femmes présentaient des signes de malnutrition. Selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies, plusieurs milliers d’agriculteurs et de travailleurs agricoles immigrés en provenance du Burkina Faso et d’autres pays d’Afrique de l’Ouest sont encore forcés de quitter leur communauté d’accueil dans l’ouest. Le PAM fait face à un manque de dons pour financer les approvisionnements dans la région et le système de santé ne fonctionne pas. L’assistance humanitaire ne couvre pas les besoins actuels et on craint une montée en flèche des taux de malnutrition, de morbidité et de mortalité. Les problèmes humanitaires se sont aggravés en raison de la situation catastrophique au Libéria, qui a provoqué un nouvel afflux de plus de 30 000 réfugiés. Dans le nord contrôlé par les rebelles, l’accès aux produits vivriers est très difficile pour les exploitants de coton, qui se sont retrouvés dans l’impossibilité de vendre leur récolte en raison du conflit.

Ce conflit armé a provoqué le déplacement de plus d’un million de personnes. Au moins 800 000 personnes ont fui vers le sud depuis le nord et le centre et environ 300 000 personnes ont été déplacées à l’ouest autour de la ville de Man. Deux cent mille autres, pour la plupart des travailleurs migrants des pays voisins, à savoir le Burkina Faso, la Guinée, le Libéria et le Mali, ont quitté le pays. Le PAM a lancé une opération d’urgence régionale, pour une période de huit mois (mai–décembre 2003) afin de venir en aide à 588 600 personnes en Côte d’Ivoire et 275 000 personnes en transit/rapatriés vers les pays voisins (Ghana, Burkina Faso et Mali).

GAMBIE (11 septembre)

Dans l’ensemble, les perspectives générales de récolte sont plutôt favorables, malgré des pluies excessives dans certaines zones. Les pluies en août ont été abondantes et généralisées. Certains champs ont pu être inondés, mais les céréales secondaires et le riz de coteau se développent de manière satisfaisante, et le riz récemment repiqué est en train de sortir ou se trouve au stade du tallage.

La production céréalière en 2002 est officiellement estimée à 139 000 tonnes, 30 pour cent de moins que l’an dernier et 7 pour cent au-dessous de la moyenne des cinq dernières années. La production d’arachide a également fortement chuté. Bien que le prix des céréales, qui avait nettement augmenté l’année dernière, ait légèrement baissé, principalement en raison de l’augmentation des importations commerciales de riz, l’accès aux produits vivriers est encore très difficile pour de nombreux foyers, particulièrement dans les zones productrices d’arachide.

GHANA (11 septembre)

Les perspectives d’ensemble concernant les récoltes sont mitigées. Dans le sud, les niveaux de précipitation ont été généralement inférieurs à la moyenne, et une période sèche de trois semaines en mai a été suivie par une autre période sèche en juillet, ce qui a empêché la germination et nécessité dans certaines régions de nouveaux semis. Par contre, l’imagerie satellite indique que les conditions météorologiques ont été bien plus propices dans le centre et le nord.

Les crises en Côte d’Ivoire et au Libéria ont eu surtout des conséquences démographiques sur le Ghana: un afflux de ressortissants de pays tiers en route vers leur pays d’origine, d’Ivoiriens et de Libériens en quête d’asile et le retour de ressortissants ghanéens. On estime que 70 000 personnes sont rentrées au Ghana par la Côte d’Ivoire depuis septembre 2002, alors que la reprise des combats au Libéria a provoqué un nouvel afflux de milliers de réfugiés et de rapatriés. Selon les informations disponibles, cette situation mettrait à rude épreuve la capacité du gouvernement, des organismes humanitaires et des communautés d’accueil à répondre à leurs besoins.

GUINÉE* (1er octobre)

Bien que l’on ait signalé des inondations localisées, les précipitations ont été globalement inférieures à la moyenne depuis mai, ce qui a pu être dommageable à la culture du riz.

La présence d’une importante population de réfugiés et l’instabilité permanente dans les pays voisins ont sérieusement ébranlé le pays, qui accueille actuellement plus de 100 000 réfugiés libériens et sierra-léoniens. En septembre 2002, lorsque la guerre civile a éclaté en Côte d’Ivoire, on estimait à quelque 92 500 le nombre de réfugiés présents en Guinée, dont environ 55 pour cent de Libériens et 45 pour cent de Sierra-Léoniens. Le déclenchement de la guerre civile en Côte d’Ivoire a entraîné quelque 150 000 arrivées supplémentaires, parmi lesquelles 14 291 Libériens, 11 780 Ivoiriens, 13 971 ressortissants des pays tiers et 109 000 évacués guinéens. Le retour soudain de ces derniers a mis à rude épreuve les ressources nationales. Alors que 22 500 Sierra-Léoniens ont été rapatriés au cours du premier semestre 2003, la reprise des combats au Libéria a provoqué un nouvel afflux de milliers de réfugiés. Dans la mesure où l’économie s’affaiblit et où le conflit se prolonge en Côte d’Ivoire et au Libéria voisins, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) a lancé un appel début mai pour obtenir 3,1 millions de dollars EU supplémentaires, afin de venir en aide aux réfugiés en Guinée et aux Guinéens déplacés à l’intérieur de leur pays.

GUINÉE-BISSAU (11 septembre)

Depuis juillet, les pluies ont été abondantes et généralisées, entraînant des inondations localisées. Malgré d’importantes invasions de sauterelles sur les cultures de sorgho, de maïs et de mil à Gabu, Bafata et Oio où, selon les estimations officielles, plus de 50 pour cent de la production céréalière serait menacée, très peu de fermes ont été traitées. Bien que les sauterelles aient cessé de causer des dégâts dans la partie orientale, en raison des pluies plus fréquentes et plus fortes, le résultat final de la campagne va dépendre essentiellement de la production de riz aquatique.

La situation des disponibilités alimentaires demeure dans l’ensemble satisfaisante. Toutefois, les personnes vivant dans des régions à déficit vivrier chronique, le long de la frontière du nord avec le Sénégal, ont toujours besoin d’une aide alimentaire.

LIBÉRIA* (1er octobre)

À la suite de la signature, le 18 août, d’un accord de paix global et du déploiement des troupes de maintien de la paix ouest-africaines (connues sous le nom de soldats de l’ECOMIL), la situation humanitaire a commencé à s’améliorer à Monrovia, où des centaines de milliers de personnes ont trouvé refuge dans des abris de fortune après les longs combats de Monrovia. On estime à 500 000 le nombre de personnes déplacées à l’intérieur du pays (PDI). La majorité d’entre elles ont été placées dans des camps à la périphérie de Monrovia. World Vision a indiqué, dans une enquête menée fin août à Monrovia, que près de 40 pour cent des jeunes enfants vivant dans les camps destinés aux PDI souffraient de malnutrition.

Avec l’amélioration de la sécurité, le PAM a lancé un vaste programme de distribution visant au moins 240 000 personnes dans des zones à l’extérieur de Monrovia, notamment Buchanan, Wilson Corner, Jatondo, Totota, Salala et Fendell.

MALI (11 septembre)

Les perspectives de récolte sont dans l’ensemble favorables, grâce aux pluies abondantes et généralisées d’août. Les cultures se développent de façon satisfaisante. Cependant, de fortes pluies ont entraîné des inondations localisées, qui ont affecté les récoltes dans plusieurs régions, comme Douentza, où 580 hectares de mil/sorgho et 77 hectares de riz ont subi des dégâts. Le mil et le sorgho en sont au stade de la feuillaison ou de l’épiaison; le riz irrigué est en train d’être transplanté. La récolte de maïs précoce a commencé dans certaines régions. Dans l’ensemble, les pâturages sont bons. La situation des disponibilités alimentaires est satisfaisante.

MAURITANIE (11 septembre)

Après un début encourageant de la saison des pluies pendant la deuxième quinzaine de juillet dans la plupart des zones de production, permettant des semis généralisés des céréales secondaires, les précipitations sont restées abondantes et régulières en août, à l’exception du secteur de Trarza où le temps est encore généralement sec. Des pluies violentes ont entraîné un nombre considérable de victimes et causé des dommages aux cultures et au bétail dans diverses localités de l’Adrar, du Brakna, du Gorgol, du Guidimakha, du Hodh El Chargui et du Hodh El Gharbi. Les semis et la replantation de cultures dieri (non irriguées) sont encore en cours dans tout le pays, sauf dans le Brakna et l’Hodh El Chargui, où on en est au tallage. Le repiquage du riz irrigué est en cours. Les pâturages se régénèrent, ce qui améliore l’état du bétail.

Environ 420 000 personnes sur l’ensemble du territoire mauritanien ont eu besoin d’assistance alimentaire, en raison de trois mauvaises récoltes consécutives. En mars 2002, le PAM a lancé une opération d’urgence dont le coût s’est élevé à 7,5 millions de dollars EU, afin de venir en aide à 250 000 personnes particulièrement menacées par des pénuries alimentaires. Une opération d’urgence régionale approuvée conjointement par la FAO et le PAM à la mi-décembre, devant bénéficier à cinq pays touchés par la sécheresse dans l’ouest du Sahel (Cap-Vert, Gambie, Mali, Mauritanie et Sénégal), comprenait une allocation de 43 632 tonnes de nourriture pour la Mauritanie. À la fin du mois de juin, 78 pour cent de ce volume étaient couverts par des annonces d’aide.

Les distributions d’aide alimentaire d’urgence et les ventes subventionnées de blé ont permis d’améliorer la situation des disponibilités alimentaires à Aftout, dans la vallée du fleuve Sénégal et dans la zone du plateau central de Hodh El Chargui et Hodh El Gharbi, où des conditions proches de la famine et des taux de malnutrition élevés ont été signalés, avec les maladies que cela entraîne.

NIGER (11 septembre)

Les perspectives de récolte sont favorables dans l’ensemble, en raison des bonnes conditions de croissance existant depuis juillet. Malgré de violentes pluies localisées et des inondations causant des dégâts aux cultures dans les régions de Tillabéri et Zinder, les cultures connaissent en général un développement satisfaisant et les perspectives globales de récolte sont favorables. La récolte de mil, de haricots et d’arachides précoces a commencé dans les régions de Diffa, Dosso et Maradi, ce qui améliore les disponibilités alimentaires et fait baisser les prix. Le niveau d’avancement des cultures varie en fonction des dates de semis dans les régions concernées. Les pâturages sont abondants, grâce aux pluies suffisantes dans les zones d’élevage. La situation des disponibilités alimentaires est satisfaisante dans l’ensemble.

NIGÉRIA (11 septembre)

Les perspectives de récolte pour la campagne principale sont dans l’ensemble favorables, après le bon niveau des pluies tombées jusqu’à présent. En outre, on prévoit cette année une augmentation de la production de paddy. Ceci s’explique par des prix plus élevés à la production, en raison d’une hausse des taxes d’importation imposée par le gouvernement, qui a également mis sur pied une équipe spéciale pour assurer la sécurité des approvisionnements nationaux en riz, dans le but de renforcer la production locale de riz. La situation des disponibilités alimentaires est stable. Toutefois, plus de 100 000 personnes ont été déplacées en raison des inondations à Kaduna, dans le nord du Nigéria, la rivière Kaduna étant sortie de son lit à la suite des pluies violentes au début de septembre.

SÉNÉGAL (11 septembre)

Les précipitations ont nettement augmenté dans le centre et le nord, où le temps était généralement sec jusqu’à fin juillet. Bien qu’à la fin du mois d’août les précipitations cumulées aient été encore inférieures à la moyenne dans la majeure partie des régions de Saint Louis, Louga et Diourbel, les réserves d’humidité du sol permettent en général un développement satisfaisant des cultures. Cependant, le résultat final, dans ces régions, va dépendre fortement d’un maintien des précipitations jusqu’à mi-octobre. Dans le sud et l’est, les pluies ont été régulières et abondantes, entraînant des inondations dans plusieurs zones. Dans le sud, le mil et le sorgho en sont généralement au stade de l’épiaison. Le maïs en est à la maturation. La croissance du riz est satisfaisante, bien que certaines rizières aient été inondées à la suite des violentes pluies d’août. Dans le nord, les céréales secondaires sont au stade tallage/feuillaison. On signale dans l’ensemble des conditions de culture meilleures que celles de l’an dernier et la production céréalière devrait augmenter.

En réponse à la situation alimentaire tendue, due aux récoltes médiocres de 2002, le gouvernement a distribué environ 54 000 tonnes de riz aux foyers ruraux en 2002 et 50 000 tonnes en 2003. Le Sénégal bénéficie d’une opération régionale du PAM lancée en décembre 2002 pour cinq pays affectés par la sécheresse à l’ouest du Sahel, avec une allocation de 3 000 tonnes de denrées alimentaires pour les 23 300 personnes les plus vulnérables.

SIERRA LEONE* (11 septembre)

Les perspectives de récolte sont incertaines en raison de pluies inférieures à la normale et de périodes de sécheresse prolongées en juillet, qui ont perturbé le développement des cultures dans certaines zones. Cette situation peut inverser les perspectives de récolte optimistes dont on avait fait état auparavant, liées à une amélioration de la sécurité et à une expansion des semis due au retour des réfugiés et des agriculteurs déplacés.

La situation des disponibilités alimentaires est encore satisfaisante, grâce à l’augmentation de la récolte de l’an dernier. La situation humanitaire dans le pays s’est aussi beaucoup améliorée après la fin de la guerre civile. En 2002, plus de 100 000 réfugiés sierra-léoniens et 124 000 PDI ont pu rentrer chez eux. Cependant, les troubles intérieurs au Libéria ont poussé des dizaines de milliers de Libériens à se réfugier en Sierra Leone.

TCHAD (11 août)

En août, les pluies ont été abondantes et généralisées. Il est possible que l’humidité du sol soit excessive dans certaines zones à la suite de fortes pluies localisées, notamment dans le sud-est, mais on peut considérer que jusqu’à présent le développement des cultures est dans l’ensemble satisfaisant. Les premiers semis de céréales arrivent à la période de maturation, alors que les derniers en sont à présent au stade de la floraison. Les pâturages sont abondants partout dans le pays.

La situation des disponibilités alimentaires est satisfaisante. Le PAM a commencé à fournir une aide alimentaire à environ 41 000 personnes qui ont fui vers ce pays pour échapper aux combats en République centrafricaine. Par ailleurs, on estime que 65 000 réfugiés ont pénétré récemment dans le pays après avoir fui les combats qui ont lieu dans le nord-ouest du Soudan, dans la région de Darfour.

TOGO (11 septembre)

Dans le sud, la récolte de la première campagne de maïs est en cours. Le mil et le sorgho se développent de façon satisfaisante dans le nord, en raison de bonnes conditions de croissance.

A la suite de conditions de végétation généralement favorables durant la saison des pluies de 2002, l’ensemble de la production céréalière en 2002 devrait, selon les estimations, atteindre 740 519 tonnes, soit légèrement plus que l’année dernière, mais 7 pour cent au-dessus de la moyenne. La situation des disponibilités alimentaires est dans l’ensemble satisfaisante. Les importations de céréales destinées aux utilisations intérieures et à la réexportation durant la campagne de commercialisation 2003 sont estimées à 160 000 tonnes, et peuvent se faire aux conditions commerciales.

AFRIQUE CENTRALE

CAMEROUN (11 septembre)

Les perspectives des récoltes de la principale campagne sont généralement bonnes, les précipitations ayant été abondantes partout. La production devrait aussi augmenter dans les régions du nord situées dans la zone sahélienne où les pluies avaient été irrégulières et les récoltes localement réduites l’an dernier.

La production céréalière de 2002, estimée à 1,3 million de tonnes, a été dans la moyenne, de sorte que la situation alimentaire est satisfaisante. Les besoins d’importation de céréales pour la campagne de commercialisation de 2003 sont estimés à quelque 367 500 tonnes; ils devraient être couverts en majorité par des sources commerciales.

CONGO, RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU* (22 septembre)

La sécurité s’est relativement améliorée dans le district de l’Ituri qui avait été témoin de violents combats ces derniers mois, après l’arrivée des forces de maintien de la paix des Nations Unies (MONUC) au début septembre. Leur arrivée a également permis d’améliorer les distributions d’aide alimentaire à un grand nombre de personnes déplacées, jusqu’alors inaccessibles du fait des conflits armés dans la région. Les villes de Songolo et d’Iga-Barrière, proches de la capitale du district de Bunia, sont désormais accessibles aux agences humanitaires. Il semblerait que l’état nutritionnel de la population soit très mauvais.

Une récente contribution du Japon a amélioré l’approvisionnement d’aide alimentaire de l’opération d’urgence du PAM dans les diverses régions souffrant d’insécurité alimentaire, mais il faut obtenir des promesses de contribution supplémentaires.

CONGO, RÉPUBLIQUE DU (1er octobre)

D’une manière générale, les conditions de croissance sont bonnes pour le maïs et les racines alimentaires. Cependant, l’insécurité continue à désorganiser l’agriculture et le redressement des régions touchées par les conflits. La reprise des combats dans la région de Pool (autour de la capitale de Brazzaville) en mars 2002 a causé le déplacement d’au moins 74 000 personnes – leur nombre n’est pas connu avec certitude, beaucoup d’entre elles ayant disparu dans les forêts épaisses et la plus grande partie de la région n’étant pas accessible aux organismes humanitaires. Après l’accord de paix conclu à la mi-mars 2003 entre le gouvernement et les rebelles, quelques missions interinstitutions d’évaluation humanitaire menées dans une zone limitée entre mai et août ont révélé une situation sanitaire et nutritionnelle critique, surtout chez les femmes et les enfants.

Le gouvernement a lancé un programme et encourage les personnes déplacées à l’intérieur du pays à rentrer dans leurs villages. Certaines sont déjà revenues dans leurs foyers et ont besoin d’une assistance pour reconstituer leurs moyens de subsistance. Le PAM fait face à une grave pénurie de ressources et cible son programme sur l’aide d’urgence aux plus vulnérables (personnes déplacées à l’intérieur du pays, réfugiés et ménages mal nourris) et il continuera à participer aux opérations de redressement avec ses autres partenaires, dans la limite des ressources disponibles. Il est important de noter que la région de Pool est en Phase quatre du plan de sécurité des Nations Unies.

GABON (11 septembre)

Les conditions de croissance sont généralement bonnes. Les principales cultures alimentaires sont le manioc et le plantain mais le pays produit aussi un peu de maïs (en moyenne, 31 000 tonnes). Il importe par les filières commerciales la plus grande partie des céréales dont il a besoin qui, pour 2003, ont été estimées à quelque 88 000 tonnes.

GUINÉE ÉQUATORIALE (11 septembre)

Les perspectives de récoltes sont bonnes, grâce aux pluies généralisées et abondantes qui tombent depuis mars. Les cultures de base sont les patates douces, le manioc et le plantain. Le pays importe en moyenne 5 000 tonnes de riz et 10 000 tonnes de blé par an.

RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE (10 septembre)

Les précipitations sont généralisées et abondantes depuis mars, causant des inondations localisées comme à Sibit, dans le nord-est, où plusieurs jours de pluies torrentielles ont provoqué des pertes considérables de bétail et des dommages importants aux récoltes au début de septembre. La production agricole ne devrait pas augmenter cette année du fait de l’insécurité persistante, surtout dans le nord, des pénuries de semences et d’une réduction de la superficie des semis.

La sécurité alimentaire reste précaire après les troubles intérieurs d’octobre 2002 à mars 2003. La destruction à grande échelle des biens, les pillages et les déplacements de population ont désorganisé les activités agricoles et économiques. À la mi-mars, le PAM, n’ayant encore reçu aucune annonce d’aide en réponse à l'appel lancé deux mois auparavant, a lancé un nouvel appel visant à obtenir 6,1 millions de dollars EU. On estime que plus de 230 000 personnes ont été déplacées, dont quelque 41 000 auraient trouvé refuge au Tchad.

SAO TOMÉ-ET-PRINCIPE (11 septembre)

Les principales cultures alimentaires sont les plantes-racines, les plantains et les tubercules. On ne signale aucune menace pour la sécurité alimentaire.

AFRIQUE DE L’EST

BURUNDI* (15 septembre)

Les semis des cultures alimentaires de la première campagne de 2004, qui seront récoltées au début de l’année prochaine, se font jusqu’à présent dans des conditions normales.

On estime que le volume des cultures alimentaires des première et seconde campagnes de 2003 sera légèrement inférieur à celui de l’an dernier du fait des aléas climatiques et de l’insécurité. Dans l’ensemble, la production céréalière de 2003 a baissé de 3 pour cent par rapport à celle de 2002; celle des légumineuses, de 5 pour cent; des racines et tubercules, de 3 pour cent; des bananes et des plantains, de 3 pour cent. En outre, la production de toutes les cultures alimentaires, à l’exception de celle des racines et tubercules, reste inférieure aux moyennes enregistrées avant la période de conflits civils (1988-93) ce qui, s’ajoutant à l’augmentation de la population, a amené une baisse de la production alimentaire par habitant. La plus importante baisse de la production ayant été celle des légumineuses, qui constituent la source de protéines de la plus grande partie de la population, la qualité des rations alimentaires s’est aussi dégradée.

Sur le plan de la sécurité, la situation reste incertaine dans de nombreuses régions du pays, y compris la capitale, Bujumbura et les provinces de Cibitoke, Kayanza, Bujumbura Rural et Bubanza, où de violents incidents ont eu lieu, causant de nouvelles vagues de déplacements de la population, dont plus de 15 000 personnes de la commune de Mubimbi dans la province de Bujumbura-rural.

ÉRYTHRÉE* (23 septembre)

Les précipitations bénéfiques du mois d’août ont créé de bonnes conditions de croissance pour les cultures céréalières et légumineuses de la principale campagne de 2003, qui devraient être récoltées en octobre/novembre. Cependant, les pluies inégales et insuffisantes de printemps (mars à mai) et les précipitations inférieures à la moyenne de juin ont retardé la préparation des terres et les semis dans certaines parties du pays, ce qui risque d’avoir des répercussions sur les rendements. Selon l’évaluation intérimaire menée par le Ministère de l’agriculture à la mi-août, la récolte céréalière attendue devrait atteindre environ 207 000 tonnes, résultat montrant une reprise sensible par rapport aux cultures décimées de l’année dernière mais inférieur d’environ 12 pour cent à la moyenne des cinq années précédentes. Les pluies devront se poursuivre pendant le mois de septembre pour que ces prévisions se réalisent.

Les prix des céréales vivrières, stables, sont en général élevés. Par exemple, en juillet 2003, le prix du sorgho était de 50 pour cent plus élevé qu’à la même époque l’an dernier. Les termes de l’échange pour les éleveurs sont généralement restés stables en juin et juillet. Plus tôt dans l’année, les termes de l’échange sorgho-mouton/chèvre avaient augmenté de 50 pour cent entre février et avril.

Dans l’ensemble, la situation alimentaire reste grave, les deux tiers de la population devant faire face à de graves pénuries alimentaires causées par la sécheresse de l’an dernier. Selon certains rapports, environ 1,6 million de personnes auraient besoin d’une aide alimentaire d’urgence. Par ailleurs, l’assistance humanitaire continue d’être nécessaire pour un grand nombre de personnes déplacées à l’intérieur du pays lors de la guerre contre l’Éthiopie, pour les réfugiés qui rentrent du Soudan et pour les enfants bénéficiant du programme d’alimentation scolaire du PAM. Une mission conjointe FAO/PAM d'évaluation des cultures et des approvisionnements alimentaires doit se rendre en Érythrée vers la fin d’octobre pour évaluer la production céréalière de la principale campagne de 2003 et les besoins d’importations/exportations commerciales et d’aide alimentaire pour 2004.

ÉTHIOPIE* (23 septembre)

La récolte de la principale campagne agricole meher de 2003 devrait commencer bientôt. De bonnes précipitations en août ont profité aux zones de basse et moyenne altitude plantées en cultures à cycle long, facilitant la croissance aux stades de la floraison et de la maturité. L’Indice de satisfaction des besoins en eau, indicateur de performance de cultures précises prenant en compte les précipitations, faisait apparaître des résultats au-dessus de la moyenne à la fin août. La récente récolte belg était sensiblement supérieure à celle de l’an dernier mais l’inégalité des pluies dans certaines régions peut avoir affecté les rendements. En temps normal, les cultures de la campagne belg sont récoltées de juin à août et elles représentent quelque 10 pour cent de la production céréalière totale; mais, dans certaines régions, elles représentent presque la totalité de la production céréalière annuelle.

Au cours des derniers mois, de graves pénuries alimentaires et des taux de malnutrition élevés dans plusieurs parties du pays. On estime maintenant à 13,2 millions le nombre de personnes ayant besoin d’une aide alimentaire. La réponse des donateurs à la présente crise alimentaire a été très forte et elle a permis d’éviter une dégradation catastrophique de la situation. Les appels d’aide alimentaire d’urgence ont été entendus et satisfaits en totalité, à l’exception de quelque 37 148 tonnes de légumineuses. Cependant, les besoins en aide non alimentaire, indispensables à la reprise, ont été sous-estimés au départ. Sur la base d’une récente évaluation, le gouvernement et les agences des Nations unies ont indiqué qu’il existait un déficit de 40 millions de dollars sur un total revu de besoins en aide non alimentaire de 180 millions de dollars. Les domaines particulièrement à court de financement sont, entre autres, l’eau et l’assainissement. Les semences fournies par les donateurs étaient de bonne qualité.

Une mission conjointe FAO/PAM d'évaluation des cultures et des approvisionnements alimentaires doit se rendre dans le pays en novembre/décembre pour évaluer la production céréalière de la principale campagne de 2003 et les besoins d’importations/exportations commerciales et d’aide alimentaire pour 2004.

KENYA (23 septembre)

La récolte de mais de la campagne des grandes pluies de 2003 a commencé depuis quelque temps dans la plupart des régions du pays. Au début de septembre, des rapports indiquaient que plus de 70 pour cent de la récolte était terminée dans les provinces de l’est, du centre, de l’ouest et de Nyanza. Les précipitations, qui se sont poursuivies en août, notamment dans les grandes zones de production, ont permis de compenser le démarrage tardif de la campagne. Dans ses prévisions révisées pour la récolte des « grandes pluies » de maïs, le Ministère de l’agriculture et de l’élevage table toujours sur une production de 2 millions de tonnes, chiffre semblable à la moyenne des cinq dernières années.

La tendance à l’augmentation régulière des prix du maïs depuis mars 2003 s’est inversée en août sur la plupart des grands marchés du pays. Dans les provinces de l’ouest et de Nyanza et dans certaines parties de la province du North Rift, les prix ont chuté de 10-12 pour cent; ils sont restés stables à Mombassa et ont augmenté marginalement à Nairobi. Ces baisses de prix sont attribuées en partie à l’approvisionnement continu des districts où la récolte a été précoce et aux importations. Le Conseil national des céréales et des produits de la ferme a également contribué à stabiliser les prix en mettant sur le marché environ un million de sacs de maïs des réserves stratégiques. Cependant, en dépit des baisses relatives, les prix du maïs restent sensiblement supérieurs à la moyenne des prix dans le long terme.

Dans les régions pastorales, une amélioration de l’état du bétail a été signalée due à l’effet bénéfique des « longues pluies » et à la durée des précipitations dans certaines régions, à l’exception des zones de berge des lacs des districts de Turkana, du nord de Garissa et des zones peuplées du nord-ouest de Wajir. Les prix du bétail suivent la courbe saisonnière normale et baissent régulièrement avec l’augmentation de l’approvisionnement du marché en animaux. Cependant, dans plusieurs marchés de Turkana, Moyale, Baringo et de la Tana, près du delta de la Tana, on enregistre une augmentation inhabituelle du prix du bétail, probablement parce que les éleveurs conservent leurs animaux pour reconstruire les troupeaux après les pertes considérables de plusieurs mauvaises campagnes successives.

OUGANDA (23 septembre)

La récolte de la principale campagne céréalière de 2003 est presque terminée. En dépit du démarrage tardif de la campagne, la plus grande partie du pays a reçu des précipitations égales ou supérieures à la normale. Les pluies qui se sont poursuivies jusqu’en juillet ont permis de compenser le démarrage tardif de la campagne en mars.

Les prix du maïs qui augmentaient régulièrement depuis février 2003 et avaient culminé à près de 60 pour cent au-dessus de la moyenne des trois années précédentes, ont chuté en juillet avec l’arrivée de la nouvelle récolte. Ils n’en étaient pas moins de 40 pour cent supérieurs en juillet à la moyenne des trois années précédentes.

L’insécurité dans les régions du nord et de l’est du pays continue à causer la mort de civils chaque jour. Depuis juin 2003, la population des quatre districts de Soroti, Katakwi, Kumi et Kaberamaido est constamment victime d’attaques brutales, d’enlèvements, de massacres, de pillage et de destruction de biens. On compte plus de 300 000 personnes déplacées dans la région de Teso auxquelles il faut en ajouter 800 000 autres de la région d’Acholi. Le PAM continue à aider les personnes déplacées à l’intérieur du pays, les réfugiés et autres groupes vulnérables, mais l’accès à ces personnes n’est possible que sous la protection d’une escorte militaire armée.

RWANDA (15 septembre)

Les semis des cultures vivrières de la première campagne de 2004, qui seront récoltées au début de l’année prochaine, ont commencé. Les précipitations favorables d’août et du début de septembre ont été bénéfiques aux travaux d’exploitation.

Selon les estimations, la production des cultures vivrières de la deuxième campagne de 2003 récoltées en juillet était inférieure à la moyenne de la campagne équivalente de l’année précédente. La production a cependant brutalement chuté dans certaines régions, notamment dans celle de Bugesera, dans la province rurale de Kigali.

Une mission d’évaluation conjointe PAM(VAM)/USAID/Réseau du système d’alerte précoce contre la famine s’est rendue récemment dans cette zone affectée par la sécheresse. Elle a constaté que les haricots plantés en zones marécageuses pendant la saison sèche de juin-juillet mûrissaient bien et que les exploitants avaient commencé la récolte, soulageant ainsi une situation alimentaire difficile. Les pénuries alimentaires du district gravement touché de Gashora ont été en partie réduites grâce aux distributions de produits alimentaires du PAM, mais la malnutrition reste élevée chez les enfants, dont le nombre a augmenté dans les dispensaires entre mai et août.

SOMALIE* (23 septembre)

Selon les premiers rapports de l’Unité d’évaluation de la sécurité alimentaire (UESA) en Somalie, la récolte de la présente campagne céréalière gu sera d’environ 184 900 tonnes (56 pour cent de maïs, 44 pour cent de sorgho), soit 8 pour cent de moins que la moyenne de l’après guerre. Cette estimation est de 30 000 tonnes inférieure à celle réalisée pendant la phase d’établissement (en juin) et elle s’explique par l’insécurité civile, les infestations de parasites et les conditions météorologiques. L’UESA présentera les derniers résultats du « Gu 2003Assessment and Food Security Forecast to Gu 2004 » le 8 octobre à Nairobi et publiera un rapport complet à cette occasion.

Les pluies qui sont récemment tombées hors saison sur le nord de la Somalie n’auraient pas atteint les régions durement touchées par la sécheresse du Plateau du Sool et la plus grande partie du haut Dharoor. La situation de l’approvisionnement alimentaire continue à se dégrader dans ces régions. Une évaluation de la sécurité alimentaire menée par l’UESA en juin montre que 3 500 ménages ont besoin d’une aide alimentaire et complémentaire d’urgence, et que 9 000 autres restent vulnérables et doivent être suivis de près. Si le Plateau du Sool pose un grave problème cette année, l’insécurité alimentaire des dernières années et les dégradations environnementales croissantes ont contribué à créer une situation d’insécurité chronique, exigeant des solutions à long terme plus que des secours d’urgence. Une enquête conjointe sur la nutrition a révélé des taux de malnutrition aiguë de 12,5 pour cent. Un Groupe d’intervention humanitaire des Nations Unies envisage de mener une évaluation multi-institutions des besoins humanitaires du Plateau du Sool pendant les deux premières semaines d’octobre.

SOUDAN* (23 septembre)

Les perspectives pour les cultures de 2003 qui seront récoltées à partir de septembre-octobre sont toujours incertaines. Dans le sud du pays, selon les premières indications, la récolte devrait être moyenne mais cela doit être confirmé par des évaluations des cultures. Dans les zones à l’est du pays, de fortes pluies en juillet ont provoqué des crues brutales qui ont causé la mort de plusieurs personnes et endommagé les cultures et les propriétés.

Certains rapports font état d’infestations de criquets arboricoles, de criquets pèlerins et de quelea quelea au Soudan occidental et dans les États du Nil, qui causent d’importantes pertes de récoltes.

Les graves pénuries alimentaires enregistrées dans diverses régions du pays risquent de ne pas s’atténuer avant la récolte et, pour les exploitants touchés par la sécheresse de l’an dernier, cette amélioration dépendra de la fourniture en temps voulu d’intrants agricoles. Les évaluations de suivi de la sécurité alimentaire menées depuis janvier 2003 ont confirmé que 1,9 million de personnes dans le sud du pays auront besoin d’une aide alimentaire estimée à environ 101 000 tonnes jusqu’à la prochaine récolte, en septembre-octobre 2003. Parmi ces personnes, environ 700 000 sont gravement menacées par l’insécurité alimentaire et reçoivent une aide alimentaire depuis janvier. En avril 2003, la FAO et le PAM ont approuvé une opération d’urgence d’un montant d’environ 130,97 millions de dollars EU visant à fournir une aide alimentaire à près de 3,25 millions de personnes pendant 12 mois (avril 2003–mars 2004). La FAO a également lancé un appel pour obtenir 18,9 millions de dollars EU dans le cadre du processus d’appel global pour 2003 afin d’offrir un programme humanitaire de sécurité alimentaire, comprenant des intrants agricoles d’urgence. La réponse des donateurs a été faible: dans les zones affectées par la sécheresse, elle a été inférieure à 3 pour cent des besoins minimum requis.

Une mission conjointe FAO/PAM d'évaluation des cultures et des approvisionnements alimentaires doit se rendre dans le pays au début octobre pour évaluer la production céréalière de la principale campagne de 2003 et les besoins d’importations/exportations commerciales et d’aide alimentaire pour 2004.

TANZANIE (23 septembre)

On signale de graves pénuries alimentaires dans plusieurs régions, dont celles de Dodoma, Shinyanga, Singida, Manyara, Lindi, Coast et Morogoro et l’on trouve des îlots d’insécurité alimentaire dans celles de Tanga, Kilimanjaro, Arusha, Mwanza, Mara et Tabora où la sécheresse a détruit toutes les cultures. Les prévisions préliminaires pour la production alimentaire de 2002/03 font apparaître une baisse de 10 pour cent par rapport à celle de l’an dernier, due avant tout à la longue période de sécheresse qui a sévi dans les régions de l’est, du centre, de l’ouest et du sud du pays entre février et la mi-mars et à la fin précoce des pluies saisonnières. Plusieurs régions ont subi plus de trois semaines de sécheresse à un stade critique du développement des cultures.

Contrairement à ce qui s’était passé l’an dernier et aux tendances normales, les prix des céréales ont plus que doublé dans la majeure partie du pays. Une évaluation rapide de la vulnérabilité, réalisée par l’Équipe d’information sur la sécurité alimentaire en juin/juillet, a montré que la sécheresse prolongée dans plusieurs parties du pays avait sensiblement réduit la production des cultures vivrières et commerciales et limité les opportunités de travail rémunéré affectant ainsi un grand nombre de ménages. On prévoit un déficit alimentaire d’environ 77 489 tonnes pour la campagne de commercialisation de 2003/04 et l’on estime que près de 1,94 million de personnes auront besoin d’une aide alimentaire entre octobre 2003 et mars 2004. En outre, on prévoit un déficit d’environ 3 200 tonnes de divers types de semences, qui rendra nécessaire une aide d’urgence en semences en octobre 2003 pour les semis à court et long termes et pour ceux de la prochaine campagne agricole.

Le gouvernement de la République-Unie de Tanzanie a demandé à la Réserve stratégique de céréales de mettre 32 000 tonnes de riz à la disposition des régions les plus affectées par les pénuries et 7 200 tonnes ont déjà été distribuées dans les districts les plus touchés.

AFRIQUE AUSTRALE

AFRIQUE DU SUD (22 septembre)

Les perspectives pour les semis de maïs de la campagne 2003/04, qui doivent commencer en octobre, sont incertaines. Une récente enquête du Ministère de l’agriculture sur les intentions de semis, jointe aux indications provenant des ventes de semences, laisse entrevoir une réduction de 10 pour cent des superficies plantées en maïs: elles seraient de 2,8 millions d’ha. Cette baisse reflète à la fois les prévisions de baisse de prix et le niveau actuel des stocks. D’un autre côté, on s’attend à voir les superficies en sorgho augmenter considérablement pendant cette campagne: elles devraient passer à 108 000 ha. On estime la production de maïs de 2003 à 9,27 millions de tonnes: elle sera donc de 8 pour cent inférieure à celle de l’an dernier mais encore moyenne.

Les prévisions pour la récolte de blé de 2003, qui se fera vers la fin de l’année, sont mauvaises. En dépit des bonnes conditions météorologiques, la production souffrira de la réduction de 21 pour cent des semis. Les dernières estimations officielles tablent sur une récolte à 1,67 million de tonnes, 28 pour cent inférieure à celle de 2002 et en dessous de la moyenne des cinq dernières années.

ANGOLA (19 septembre)

Après le retour massif des populations déplacées dans leurs régions d’origine et vu les conditions météorologiques généralement bonnes et l’augmentation sensible des superficies en culture, la production totale de céréales de 2003 a augmenté de près de 25 pour cent, pour atteindre 670 000 tonnes. On pense que la production des autres cultures – y compris du manioc, des légumineuses et des patates douces – a aussi augmenté, du fait de l’expansion des superficies en culture et des bons rendements.

Les besoins d’importation de céréales pour la campagne de commercialisation 2003/04 (avril-mars) sont estimés à 709 000 tonnes, dont 219 000 tonnes d’aide alimentaire. Un an et demi après l’accord de paix et en dépit de l’amélioration de la production nationale, le nombre des personnes (environ 1,4 million) ayant besoin d’une aide alimentaire n’a pas changé depuis l’an dernier. Le PAM prévoit de venir en aide à un million d’entre elles, les plus vulnérables, y compris les paysans de retour et réinstallés, les groupes socialement vulnérables, les personnes déplacées vivant encore dans des camps de réfugiés et les paysans vulnérables. À la mi-septembre, les promesses d’aide alimentaire se montaient à 134 400 tonnes, dont 109 300 avaient déjà été livrées. Des ressources supplémentaires sont nécessaires d’urgence pour que l’opération d’urgence du PAM puisse venir en aide aux réfugiés angolais en Namibie et pour éviter une rupture d’approvisionnement à partir d’octobre.

Tous les groupes vulnérables travaillent à défricher la terre en préparation des semis imminents de la principale campagne agricole de 2004. Près de 2 millions d’agriculteurs vont recevoir une aide agricole d’urgence au cours des quelques semaines qui viennent. La FAO va offrir des lots d’intrants agricoles aux paysans de 14 des 18 provinces du pays: ils comprennent des semences de variétés de maïs, de haricots, de légumes, de mil et de sorgho adaptées aux conditions locales et des outils tels que des houes et des machettes. D’autres organisations humanitaires distribueront quelque 300 000 autres lots, portant leur total à 600 000.

BOTSWANA (18 septembre)

Les précipitations irrégulières et mal réparties pendant la période de végétation ont considérablement affecté les rendements dans plusieurs régions du pays, causant une perte majeure de récoltes. La récolte céréalière de 2003 – de sorgho principalement – est estimée à 13 000 tonnes, soit près de la moitié de celle de l’an dernier qui était elle-même inférieure à la moyenne.

Cependant, même en année normale, le pays importe la plupart des céréales dont il a besoin. On prévoit donc que les besoins accrus d’importation – 281 000 tonnes pour la campagne de commercialisation 2003/04 – seront couverts en grande partie par les importations des minotiers commerciaux. Le gouvernement distribue une aide alimentaire aux ménages vulnérables touchés par la réduction des récoltes.

LESOTHO (18 septembre)

La mauvaise récolte des cultures secondaires d’hiver a exacerbé la situation alimentaire déjà difficile dans le pays après la récolte réduite de la principale campagne céréalière de 2003 – qui n’en était pas moins bien supérieure à celle, catastrophique, de l’année précédente. Les districts du sud – Mafeteng, Mohale’s Hoek, Quthing et Qacha’s Nek – ont été les plus durement touchés par la sécheresse de l’hiver. Le PAM distribue une aide alimentaire aux 27 402 personnes les plus touchées. En avril, la mission conjointe FAO/PAM d'évaluation des cultures et des approvisionnements alimentaires avait estimé que 32 000 tonnes d’aide céréalière alimentaire seraient nécessaires pour venir en aide aux 270 000 personnes touchées par la mauvaise récolte de la principale campagne agricole et aux victimes du VIH/SIDA. Les importations commerciales pour 2003/04 (avril-mars) sont évaluées à 288 700 tonnes.

Les perspectives pour les cultures céréalières de la principale campagne de 2004 dont les semis doivent commencer en octobre sont incertaines dans la mesure où le gouvernement a annoncé que son aide sous forme d’intrants agricoles subventionnés ne serait pas disponible cette année.

MADAGASCAR (15 septembre)

En dépit des bonnes conditions de croissance pour la principale culture de paddy de 2003 dans les régions du nord et du centre du pays, la sécheresse dans les provinces du sud a considérablement affecté la récolte de maïs – principal aliment de base de la région. Le gouvernement estime à 600 000 le nombre des personnes qui auront besoin d’une aide alimentaire après la mauvaise récolte. De septembre à décembre, le PAM va aider les 270 000 personnes les plus touchées dans 18 districts du sud. Le gouvernement vend du riz à des prix subventionnés.

Le récente flambée des prix de la vanille – produit qui représente quelque 10 pour cent du PIB du pays – sur les marchés internationaux devrait contribuer à relancer une économie fortement secouée par la crise politique de 2002.

MALAWI (18 septembre)

La préparation de la terre pour les semis de la principale campagne céréalière de 2003/04 a commencé; les perspectives sont incertaines: les prix intérieurs sont bas, le gouvernement a réduit son programme de distribution gratuite d’intrants agricoles – seuls 1,7 million de ménages en recevront contre 3,2 précédemment – et la dévaluation de la monnaie de ces derniers mois a amené une augmentation du prix des engrais.

Dans l’ensemble, la situation des approvisionnements alimentaires pour la campagne de commercialisation 2003/04 reste bonne après la reprise en 2003 de la production céréalière et les 260 000 tonnes de maïs de stocks de report du gouvernement au début de la campagne de commercialisation. Le prix du maïs sur les marchés est toujours inférieur à celui de l’an dernier de quelque 10 kwacha le kilo, ce qui rend les produits alimentaires plus accessibles aux populations vulnérables. Le gouvernement a décidé d’exporter 100 000 tonnes de maïs provenant de ses stocks et gardera 100 000 tonnes pour la Réserve stratégique de céréales.

En dépit des bonnes récoltes de cette année, en avril 2003, la mission conjointe FAO/PAM d'évaluation des cultures et des approvisionnements alimentaires a estimé que 400 000 personnes auront besoin de 30 600 tonnes d’aide alimentaire en raison des mauvaises récoltes locales et de la vulnérabilité causée par le VIH/SIDA.

MOZAMBIQUE (18 septembre)

On estime la production céréalière de 2003 à 1,8 million de tonnes, soit une augmentation de quelque 3 pour cent par rapport à celle déjà supérieure à la moyenne de l’an dernier. Cette augmentation est attribuée aux meilleures récoltes des provinces du nord et du centre; les provinces du sud ont en revanche vu leurs récoltes réduites par une grave sécheresse.

Après plusieurs années d’augmentation régulière de la production alimentaire, la situation des approvisionnements est dans l’ensemble bonne. Les prix du maïs dans les régions du nord et du centre ont connu des hausses saisonnières au cours du mois passé mais ils restent en dessous de leur niveau de l’an dernier, situation qui s’explique par la bonne récolte de 2003 et la réduction des exportations vers le Malawi. En revanche, dans les régions du sud, les prix restent élevés et supérieurs à ceux de l’an dernier.

Néanmoins, un grand nombre de personnes ont toujours besoin d’une aide alimentaire dans les provinces du sud. Selon une récente enquête du Comité d’évaluation de la vulnérabilité, quelque 659 000 personnes de 40 districts auraient besoin d’une aide alimentaire car leur propre production ne sera pas suffisante pour couvrir leurs besoins alimentaires et elles n’ont pas les moyens d’acheter leur nourriture dans les circuits commerciaux. Ce chiffre est inférieur aux estimations de la mission d'évaluation conjointe FAO/PAM des cultures et des approvisionnements alimentaires de mai 2003 (949 000 personnes). Le PAM distribue une aide alimentaire dans les zones touchées par la sécheresse mais il prévoit des pénuries dans l’approvisionnement de l’aide alimentaire en maïs à partir d’octobre. Des contributions supplémentaires des donneurs sont nécessaires d’urgence.

NAMIBIE (15 septembre)

La production céréalière de 2003 est officiellement estimée à 102 000 tonnes, elle est dont de 38 pour cent supérieure à la mauvaise récolte de l’an dernier. Des précipitations normales dans la plupart des régions du pays pendant la saison de végétation ont aidé les cultures et régénéré les pâturages.

Cependant, dans la région de Caprivi, une sécheresse prolongé a causé de mauvaises récoltes Un rapport de l’Unité de gestion des secours d’urgence du gouvernement estime que 400 000 personnes ont besoin d’une aide alimentaire On prévoit que le déficit céréalier sera de 7 300 tonnes pour la seule région de Caprivi où de récentes inondations ont encre aggravé la situation. Le gouvernement et des organisations internationales distribuent une aide alimentaire dans la région.

SWAZILAND (18 septembre)

La préparation des terres pour les semis de la principale campagne céréalière a commencé en octobre dans des conditions météorologiques normales.

Les pluies irrégulières de la campagne 2002/03, surtout dans les zones de basses terres, ont causé une autre mauvaise récolte: si la production, 77 000 tonnes, a été de 6 pour cent supérieure à celle de l’année dernière, elle n’en est pas moins très inférieure à la moyenne.

Les besoins d’importations en céréales pour la campagne de commercialisation 2003/04 (avril-mars) sont élevés: 128 000 tonnes, dont 24 000 tonnes d’aide alimentaire pour 217 000 personnes vulnérables ayant eu une mauvaise récolte ou souffrant du VIH/SIDA.

ZAMBIE (18 septembre)

La préparation des terres a commencé pour les semis des cultures céréalières de la campagne 2003/04 qui doivent débuter en octobre. Les perspectives de semis sont incertaines. Si le gouvernement a annoncé une expansion de 25 pour cent de son programme de subvention des intrants, la faiblesse actuelle des prix du maïs pourrait amener une réduction des superficies en culture.

On estime la récolte céréalière de 2003 à 1,33 million de tonnes: elle est donc de 80 pour cent supérieure à celle, mauvaise, de l’an dernier et supérieure à la moyenne. Du fait de la bonne récolte de cette année, la spirale descendante des prix du maïs, qui avait commencé avant la récolte, s‘est poursuivie en août, améliorant ainsi d’accès à la nourriture. Le gouvernement a levé l’interdiction d’exporter et envisage d’acheter 206 000 tonnes de maïs par l’intermédiaire de la Food Reserve Agency pour remplir ses réserves stratégiques.

ZIMBABWE* (22 septembre)

On estime la production totale de céréales à près d’un million de tonnes pour 2003, 39 pour cent de plus que la mauvaise récolte de l’année précédente mais 48 pour cent de moins que la récolte de 2000/2001, qui était elle-même sensiblement inférieure à la moyenne. Cette récolte réduite s’explique par la sécheresse qui a prévalu pendant la saison de végétation et par l’impact des réformes foncières.

On estime à près de 1,3 million de tonnes les besoins d’importation de céréales en 2003/04 (mai-avril), dont 610 000 tonnes d’aide alimentaire pour 5,5 millions de personnes souffrant de déficits alimentaires du fait de la mauvaise récolte. Le PAM distribue de la nourriture à 1,1 million de bénéficiaires dans 22 districts et prévoit d’accroître la portée de ses opérations dans la mesure où l’on prévoit que les besoins vont brutalement augmenter au cours des prochains mois, avant la récolte d’avril 2004.

Après la déréglementation des prix par le gouvernement, le taux de l’inflation est passé à 427 pour cent en août, érodant les revenus de la majorité de la population, Les produits de base tels que la farine de maïs, l’huile de cuisine et la viande sont devenus hors de portée d’importants groupes de personnes vulnérables. Les pressions inflationnistes ont aussi un impact négatif sur l’accès des exploitants aux intrants agricoles, notamment aux engrais, ce qui a des répercussions négatives sur les perspectives de la production céréalière de 2004.

ASIE

AFGHANISTAN* (18 septembre)

La récolte céréalière dans la majeure partie du pays est achevée, et les estimations laissent présager cette année une récolte record. La mission conjointe FAO/PAM d’évaluation des récoltes et des approvisionnements alimentaires, qui a visité l’Afghanistan de la mi-juin au 8 juillet, estime la récolte céréalière globale de cette année à 5,37 millions de tonnes, alors que la production moyenne des cinq dernières années dépassait à peine 3 millions de tonnes. La récolte comprend cette année quelque 4,36 millions de tonnes de blé, 410 000 tonnes d’orge, 310 000 tonnes de maïs et 291 000 tonnes de riz. La récolte de cette année, estimée à un niveau record, a bénéficié de précipitations accrues, d’une grande disponibilité d’eau d’irrigation et de considérables superficies ensemencées en céréales, en particulier en blé pluvial dans des terres marginales. Les besoins d’importations céréalières pour la campagne de commercialisation 2003/04 sont estimés à quelque 392 000 tonnes, à peine un quart des besoins d’importations de la campagne précédente. Les importations commerciales des dernières années se sont chiffrées en moyenne à environ un demi million de tonnes par an.

L’accès aux produits vivriers sera difficile pour de nombreux foyers, même si l’on prévoit une récolte record. Une mission multi-institutions d’évaluation des risques et de la vulnérabilité à l’échelle nationale déterminera sous peu le montant total des besoins d’aide alimentaire pour la campagne de commercialisation de 2003/04. Suite aux premiers signes de chute des cours du blé dans certaines régions du pays, la mission conjointe d’évaluation a fortement recommandé qu’une importante proportion de l’aide alimentaire prévue soit achetée à l’intérieur du pays afin que les agriculteurs ne soient pas pénalisés outre mesure par les faibles cours du blé.

ARABIE SAOUDITE (23 septembre)

On prévoit une production totale de blé et d’orge de 1,89 million de tonnes en 2003, résultat légèrement inférieur à l’an dernier. On prévoit que les importations de céréales secondaires (principalement orge et maïs) de 2003/04 (juillet/juin) atteindront environ 7,0 millions de tonnes.

ARMÉNIE* (16 septembre)

La récolte céréalière de l’Arménie est presque achevée et la récolte totale, estimée à 377 000 tonnes, est inférieure de presque 10 pour cent à celle de 2002. La récolte céréalière totale comprend cette année une récolte de blé estimée à 300 000 tonnes et une récolte d’orge estimée à 62 000 tonnes. Les besoins intérieurs totaux de céréales pour la campagne de commercialisation 2003/04 sont estimés à 588 000 tonnes. Les besoins d’importations de céréales sont estimés à 211 000 tonnes, dont 21 000 tonnes d’aide alimentaire. Ce total comprend 185 000 tonnes de blé et 20 000 tonnes de maïs.

AZERBAÏDJAN (16 septembre)

Les derniers rapports laissent présager une récolte céréalière de presque 2 millions de tonnes, soit quelque 250 000 tonnes de moins que la récolte de l’an dernier. Ce total comprend 1,5 million de tonnes de blé, 232 000 tonnes d’orge et 150 000 tonnes de maïs. Si les prévisions de récolte ne se sont pas concrétisées, c’est principalement en raison de précipitations insuffisantes, suivies d’importantes inondations au printemps et de pluies à la fin de l’été. Les utilisations totales de céréales devraient se chiffrer à quelque 2,6 millions de tonnes et les besoins d’importations, estimés à quelque 644 000 tonnes pour la campagne de commercialisation de 2003/04, seront couverts pour l’essentiel par des importations commerciales. Le déficit de blé devrait être couvert en grande partie par le Kazakhstan.

BANGLADESH (12 septembre)

La principale culture actuellement en terre est le paddy aman/de mousson, semé en juin/juillet, pour être récolté à partir d’octobre. La récolte du riz de la culture aus, la moins importante, vient de s’achever. Des pluies abondantes en juin et juillet on causé la perte de quelque 136 000 hectares de rizières, mais ont soulagé le pays de la longue vague de chaleur. Les estimations actuelles indiquent que la production de paddy de 2003 devrait se situer au niveau exceptionnel de 39,6 millions de tonnes, environ 13 pour cent au-dessus de la moyenne des cinq dernières années, grâce à de meilleures techniques agricoles et à la planification de l’irrigation.

La récolte de blé, rentrée plus tôt cette année, est estimée à 1,65 million de tonnes, contre une production moyenne de 1,55 million de tonnes l’an dernier et une moyenne des cinq dernières années de 1,71 million de tonnes. Les importations de blé de 2003/04 se situeront probablement à 1,70 million de tonnes, légèrement au-dessus des 1,66 million de tonnes de la campagne précédente.

CAMBODGE (12 septembre)

Le riz pluvial, qui assure 80 pour cent de la production annuelle, a été semé en juillet, pour être récolté en décembre. Les premières prévisions laissent présager pour 2003 une production totale de paddy de 4,1 millions de tonnes, soit une amélioration par rapport au niveau de 2002 qui n’était que de 3,74 millions de tonnes, à cause de la sécheresse qui a sévi au moment des semis. La récolte de maïs de cette année a démarré et l’on prévoit provisoirement une production supérieure à la moyenne. Les approvisionnements totaux en céréales pour 2003/04 devraient satisfaire quasiment toute la demande intérieure. Il reste toutefois dans le pays un grand nombre de personnes vivant en dessous du niveau de pauvreté et ayant besoin d’aide alimentaire.

CHINE (12 septembre)

La production céréalière globale de la Chine continentale devrait chuter de 2,8 pour cent, passant de 399 millions de tonnes en 2002 à 387 millions de tonnes en 2003, ce qui reflète une réduction des superficies ensemencées et des conditions météorologiques défavorables. De nombreuses terres ont été converties en cultures plus rentables telles que les légumes, les fleurs, le thé, les fruits et les graines de soja. Dans les provinces occidentales, les politiques gouvernementales en matière de sylviculture ont réduit les superficies ensemencées en céréales, tandis que les agriculteurs du nord-est ont remplacé le maïs, le riz et le blé par les graines de soja afin d’obtenir de plus amples gains, grâce au soutien du gouvernement. La réduction de la production céréalière cette année peut également être attribuée au mauvais temps. La sécheresse au printemps dans le nord-est, les inondations le long de la rivière Huai située au centre et les températures élevées dans le sud de la Chine ont affecté les céréales d’été et la production rizicole.

Le temps extrêmement chaud et sec en juillet s’est amélioré dans quelques régions de la Chine septentrionale début août. On a toutefois signalé peu ou pas de pluie dans la majeure partie de Fujian, Jiangxi et Zhejiang depuis fin août, faisant naître des inquiétudes sur l’état du riz en phase de maturation, lequel est normalement récolté en octobre et novembre. Environ 30 pour cent du riz tardif du système de double culture est cultivé dans les trois provinces où le temps est très sec. L’humidité de la terre arable dans la majeure partie des trois provinces a très nettement chuté début septembre, quand les températures de l’après-midi étaient de près de 40 degrés. Pendant ce temps, Guangdong, Hunan et Anhui, qui sont elles aussi des provinces de riz importantes, étaient touchées par de violents orages pendant l’été. Selon les prévisions actuelles, la production rizicole de 2003 de la Chine devrait rester au même niveau que les années précédentes, à savoir 174 millions de tonnes. La production de riz précoce, qui est déjà récolté en mai et juin, a été estimée à 29,5 millions de tonnes, soit 3 pour cent de moins que celle de l’an dernier, son niveau le plus bas depuis 1985.

Durant les dix premiers jours de septembre, le volume des précipitations sur la Chine du Nord était supérieur de 200 pour cent à la normale et les températures étaient basses. Le temps humide et frais est défavorable au développement végétatif tardif du maïs. La récolte de maïs de la Chine continentale est officiellement estimée pour 2003 à 116 millions de tonnes, 4,4 pour cent de moins que l’an dernier et 3,7 pour cent en dessous de la moyenne des cinq dernières années.

Faisant face à la compétition dans le cadre de l’Organisation mondiale du commerce, les agriculteurs de Taiwan ont réduit production et superficies cultivées en riz. La production rizicole de 2003 est estimée à 1,7 million de tonnes, quelque 8 pour cent de moins que la moyenne des cinq dernières années.

CHYPRE (23 septembre)

La production totale de blé et d’orge de 2003 a été estimée à 97 000 tonnes, résultat légèrement inférieur à la moyenne des cinq dernières années. Les importations de blé de 2003/04 (mai/juin) devraient être de 100 000 tonnes, tandis que les importations totales d’orge et de maïs se situeraient à quelque 540 000 tonnes, ce qui reste inchangé par rapport à la campagne précédente.

CORÉE, RÉPUBLIQUE DE (16 septembre)

La République de Corée a été violemment frappée cette année par le pire typhon du siècle. Le typhon Maemi a traversé les régions du sud de la République de Corée avec des vents exceptionnellement forts le 13 septembre. Quatre-vingt-sept personnes seraient décédées et 28 seraient portées disparues; de plus, 8 938 personnes seraient sans abri. Les précipitations tombées à plus de 30 mm par heure sur les villes du sud, ont inondé de nombreuses terres cultivées et provoqué des glissements de terrain dans les provinces. Des inondations importantes ont contraint les résidents à évacuer leur domicile pour se réfugier dans les écoles avoisinantes et les installations publiques.

On estime qu’environ 46 000 hectares de rizières de la Corée du Sud ont été touchés et 23 500 hectares inondés.

CORÉE, RÉPUBLIQUE POPULAIRE DÉMOCRATIQUE DE * (12 septembre)

Une mission FAO/PAM d’évaluation des cultures et des approvisionnement alimentaires s’est rendue dans le pays du 23 septembre au 4 octobre 2003 et finalise actuellement son rapport. Les conclusions générales indiquent que les pluies et les températures en début de saison étaient plus favorables aux cultures qu’elles ne l’étaient l’an dernier. Globalement, cette situation a permis de meilleurs rendements pour les cultures de printemps et pour le blé d’hiver semé fin 2002. Ceci a également bénéficié aux semis en pépinière et au repiquage du riz, ainsi qu’aux semis à temps et à l’implantation du maïs. L’accès accru à l’électricité a amélioré le fonctionnement des stations de pompage pour l’irrigation. L’utilisation d’engrais a également été plus importante cette année, et davantage de tracteurs étaient opérationnels grâce à un meilleur accès au carburant et aux pièces de rechange.

Cette situation globalement positive devrait aboutir à une augmentation de la production végétale (céréales et équivalent céréales) pour 2003/04 par rapport à 2002/03.

Malgré cette reprise, la République populaire démocratique de Corée demeure dans une situation chronique de crise alimentaire et dépend de l’aide étrangère pour nourrir sa population. Environ trois millions de bénéficiaires ont été écartés des distributions du PAM en juillet à cause de l’arrivée tardive des contributions confirmées. Le PAM a été en mesure de reprendre les distributions à tous les bénéficiaires à partir du 1er août en utilisant les prêts de céréales du gouvernement, lesquels seront remboursés dès que les dons de maïs arriveront de la part de la République de Corée. Toutefois, à moins que de nouvelles annonces d’aide ne soient confirmées, il faudra à nouveau restreindre les distributions de céréales dès octobre. La mission FAO/PAM d’évaluation des cultures et des approvisionnements alimentaires devrait effectuer sous peu une mission de terrain pour faire le point de la situation alimentaire du pays et déterminer les besoins d’aide alimentaire pour la campagne de commercialisation 2003/04.

GÉORGIE* (16 septembre)

La récolte céréalière est achevée dans la majeure partie du pays, et les dernières estimations laissent présager une récolte céréalière totale de quelque 627 000 tonnes, environ 48 000 tonnes de moins que la récolte de l’an dernier. Ce total comprend quelque 166 000 tonnes de blé et 400 000 tonnes de maïs. Les contraintes économiques, la persistance de la récente sécheresse ainsi que le mauvais temps de l’hiver dernier sont les causes principales d’une production céréalière inférieure à la moyenne. Les besoins annuels totaux de céréales de la Géorgie sont de 1,2 million de tonnes. Ces dernières années, la Géorgie n’a pas été en mesure de satisfaire ses besoins intérieurs et dépendait des importations commerciales et de l’aide alimentaire. Les besoins d’importations céréalières pour la campagne de commercialisation 2003/04 sont estimés à 580 000 tonnes, dont 120 000 tonnes d’aide alimentaire.

Le PAM, dans le cadre de l’Intervention prolongée de secours et de redressement (IPSR), fournit 50 493 tonnes de produits alimentaires à quelque 209 500 personnes. L’IPSR actuelle devrait se terminer en mars 2006.

INDE (12 septembre)

Malgré un départ tardif des pluies de mousson du sud-ouest, l’Inde a bénéficié, lors des mois de mousson les plus forts, juillet et août, de précipitations supérieures à la normale – la mousson la plus abondante en cinq ans. Les pluies n’ont pas seulement été abondantes, elles étaient aussi réparties de façon régulière dans la majeure partie du pays, exception faite des régions du nord-est de Karnataka et du Kerala. Le Rajasthan occidental, durement touché par la sécheresse de l’an dernier, a reçu 29 pour cent de pluie en plus par rapport à la normale pendant la période de juin à août, tandis que le Gujarat, un autre État touché l’an dernier par la sécheresse, a également reçu 29 pour cent de pluie en plus que la normale.

Les pluies de mousson sont critiques pour les cultures Kharif semées en été, qui comprennent du riz, des graines oléagineuses, du coton, des légumes secs, du maïs et de la canne à sucre, plantés en juin et récoltés au plus tard en octobre. En outre, l’humidité laissée par les pluies de mousson favorise les cultures semées en hiver, telles que le blé, semé en novembre. Grâce à de bonnes pluies de mousson et à une augmentation des superficies des rizières, les perspectives de production rizicole de 2003 laissent présager une reprise de 14 pour cent par rapport au niveau très médiocre de l’an dernier causé par la pire sécheresse en 15 ans.

D’excellentes pluies dans les principales régions où le maïs est cultivé ainsi que les cours élevés du maïs ont provoqué une augmentation des semis de maïs, lesquels ont été achevés en juillet. Par conséquent, la production de maïs de 2003 pourrait atteindre 13 millions de tonnes, 17 pour cent de plus que l’an dernier et 11 pour cent au-dessus de la moyenne des cinq dernières années.

INDONÉSIE (12 septembre)

La récolte du riz de la campagne principale est pratiquement achevée, et les cultures vivrières actuellement en terre sont le riz et le maïs de la deuxième campagne ou campagne sèche, qui devraient être récoltés à partir de la fin d’octobre. On signale que quelque 450 000 hectares sont touchés par la sécheresse et on estime que les cultures seront perdues sur quelque 92 000 hectares. Toutefois, de nouveaux semis dans des terres marginales devraient aider à compenser ces pertes. En conséquence, la production rizicole totale de 2003 devrait être similaire à celle de l’an dernier, à savoir 51,8 millions de tonnes, et les importations de riz de 2003/04 devraient se situer à 3,3 millions de tonnes. La production de céréales secondaires, principalement de maïs, est officiellement estimée à 10,37 millions de tonnes, soit environ 7,4 pour cent de plus que l’an dernier, résultat reflétant l’augmentation des superficies ensemencées dans des terres marginales et les rendements supérieurs obtenus grâce aux semences hybrides.

IRAN, RÉPUBLIQUE ISLAMIQUE D’ (12 septembre)

La récolte de riz irrigué et de maïs est en cours. La production de paddy est estimée à 2,5 millions de tonnes pour 2003, soit 4 pour cent de plus que l’an dernier. La production de maïs irrigué a été encouragée afin de satisfaire la demande croissante de nourriture pour le bétail ces dernières années. La production de maïs pour 2003 est estimée à 1,6 million de tonnes, soit 10 pour cent de plus que le niveau record de l’an dernier. Le blé d’hiver a été récolté en juin/juillet, et les récentes estimations de production laissent présager une autre récolte exceptionnelle atteignant 12,9 millions de tonnes en 2003, soit 447 000 tonnes de plus que l’an dernier. On prévoit des importations d’un million de tonnes de blé et, au total, de 3,43 millions de tonnes de céréales en 2003/04, respectivement 59 pour cent et 27 pour cent de moins que la campagne précédente, résultat reflétant plusieurs années consécutives de récoltes exceptionnelles.

IRAQ* (22 septembre)

Une mission FAO/PAM d’évaluation des cultures et de la sécurité alimentaire qui s’est rendue en Iraq du 5 juin au 14 juillet 2003 a estimé la production totale de céréales en Iraq à 4,12 millions de tonnes pour 2003, soit environ 22 pour cent de plus que l’an dernier. Les stocks de céréales en silos, présents dans tout le pays sont estimés à environ 1,63 million de tonnes. Les importations céréalières planifiées pour la campagne de commercialisation 2003/04 (juillet/juin) sont estimées à 3,44 millions de tonnes, dont 3,2 millions de tonnes sont des contrats approuvés d’approvisionnement alimentaire, actuellement dans la filière du PAM, des contrats approuvés et financés qui restent à exécuter, ainsi que les contrats d’approvisionnement alimentaire conclus entre l’ancien gouvernement de l’Iraq et les fournisseurs internationaux de produits alimentaires, couverts par une lettre de crédit.

La bonne production agricole de cette année et la levée des sanctions économiques contrastent avec les énormes difficultés économiques auxquelles fait face la majorité de la population. Les conséquences de la guerre et des sanctions économiques en plus des trois années de grave sécheresse (1999-2001) ont sérieusement miné les ressources des individus et ont rendu une large part de la population tributaire des rations alimentaires pour sa subsistance quotidienne. Selon les conclusions de la mission, environ 55 pour cent de la population est pauvre, et 44 pour cent est actuellement victime de l’insécurité alimentaire. Le système de distribution publique géré sous le programme pétrole contre nourriture établi par la résolution 986 du Conseil de sécurité des Nations Unies (1995) a fourni et continue de fournir de la nourriture pour l’ensemble de la population, approximativement 26,3 millions d’Iraquiens. Même si la famine a été évitée, des problèmes de malnutrition chronique persistent parmi les groupes vulnérables, dont les enfants et les mères, et sont largement dus à une nutrition manquant de diversité.

Si l’on veut améliorer sensiblement le bien-être nutritionnel de la population, il faudra un flux substantiel de ressources pour le relèvement du secteur agricole et de l’économie en général. Bien que la quantité et la diversité des produits alimentaires provenant des importations et de l’agriculture intérieure soient suffisantes, l’accès à des aliments nutritifs est insuffisant, car plus de la moitié de la population n’a pas le pouvoir d’achat nécessaire pour se ravitailler régulièrement et de manière adéquate.

ISRAËL (23 septembre)

La récolte de blé de 2003, qui vient d’être rentrée, serait d’environ 170 000 tonnes, résultat légèrement inférieur à celui de l’an dernier mais supérieur d’environ 38 pour cent à la moyenne des cinq dernières années, du fait de conditions météorologiques favorables.

Selon les prévisions, les importations de céréales en 2003/04 (juillet/juin) se chiffreraient à quelque 2,69 millions de tonnes, résultat légèrement inférieur à celui de l’an dernier.

JAPON (12 septembre)

La principale récolte de riz débutera en octobre et se prolongera en novembre. Les conditions météorologiques ont été défavorables depuis la mi-juin, avec des températures basses et un faible ensoleillement. Les régions du Pacifique nord en particulier sont les plus touchées. La production de 2003 devrait tomber à son niveau le plus bas depuis 1993, soit environ 8 pour cent en dessous de la moyenne des récoles des dernières années, sous l’effet conjugué du mauvais temps et de réformes des politiques concernant le riz orientées sur le marché. En réponse, le Ministère de l’agriculture, des forêts et de la pêche a établi un bureau spécial chargé de donner des conseils aux producteurs sur la façon de minimiser les pertes. Globalement, il ne devrait pas y avoir de pénurie de riz sur le marché, principalement en raison des 2 millions de tonnes de riz actuellement détenues dans les stocks des pouvoirs publics.

Les importations de blé en 2003/04 devraient se situer autour de 5,8 millions de tonnes, résultat proche de la moyenne des cinq dernières années. Les besoins d’importation de maïs en 2003/04 se situeraient, selon les prévisions, à 16,2 millions de tonnes.

JORDANIE (23 septembre)

En 2003, on prévoit une production totale de blé et d’orge de 147 000 tonnes, environ 20 pour cent de plus que la récolte de l’an dernier, principalement grâce aux pluies favorables. La production céréalière intérieure ne satisfait normalement qu’une faible proportion des besoins de consommation, le reste étant couvert par les importations. On prévoit des importations de blé en 2003/04 (juillet/juin) de 840 000 tonnes, résultat semblable à celui de 2002/03. On prévoit des importations de céréales secondaires de 900 000 tonnes, environ 12 pour cent de plus que l’an dernier.

KAZAKHSTAN (26 septembre)

La récolte céréalière est quasiment achevée dans la majeure partie du pays, et selon les dernières estimations, la production totale serait d’environ 16,2 millions de tonnes, contre presque 15,9 millions de tonnes l’an dernier. La récolte céréalière totale comprend cette année quelque 12,3 millions de tonnes de blé, 2,2 millions de tonnes d’orge et 423 000 tonnes de maïs. Le Kazakhstan avait prévu d’égaler la récolte exceptionnelle de 2002, mais la chute des cours des céréales a dissuadé certains agriculteurs de cultiver des céréales, tandis qu’un hiver rude a compromis certaines cultures de céréales d’hiver dans les régions du nord du pays. On prévoit des exportations céréalières totales d’environ 5,9 millions de tonnes pendant la campagne de commercialisation de 2003/04, contre 6,2 millions de tonnes lors de la campagne précédente. Ce total comprend 5,5 millions de tonnes de blé et 389 000 tonnes d’orge. Le Kazakhstan devrait combler une bonne partie des déficits de blé causés par de mauvaises récoltes en Ukraine, dans la Fédération de Russie et dans d’autres pays de la CEI.

LAOS (12 septembre)

La récolte de riz de saison humide devrait débuter à partir d’octobre. Le riz de bas-fond représente normalement 85 pour cent de la production céréalière annuelle et est cultivé principalement dans les plaines du bassin de la rivière Mékong, tandis qu’une culture de mousson à basse performance et plus réduite est cultivée sur les plateaux. On prévoit une production de paddy de quelque 2,5 millions de tonnes pour 2003, ce qui représente une augmentation de 3,7 pour cent par rapport à l’an dernier et une augmentation de 16,6 pour cent par rapport à la moyenne des cinq dernières années, en raison de l’initiative d’autosuffisance du gouvernement et de conditions météorologiques favorables.

LIBAN (23 septembre)

La production de 2003 de blé et d’orge, estimée à environ 84 000 tonnes, est légèrement inférieure à la moyenne cette année. Le pays dépend lourdement des importations (autour de 90 pour cent) pour satisfaire la demande en riz, sucre et lait en poudre.

On prévoit des importations de céréales – principalement de blé – de quelque 780 000 tonnes pour 2003/04 (juillet/juin), ce qui serait légèrement supérieur à l’an dernier.

MALAISIE (12 septembre)

La récolte de riz irrigué de la deuxième campagne est achevée; les semis de riz de la campagne principale sont en cours et la récolte est prévue à partir de décembre jusqu’en avril 2003. Le pays produit annuellement une moyenne de 2,1 millions de tonnes de paddy, dont 60 pour cent provient de la campagne principale et 40 pour cent des cultures hors saison. On prévoit une production de paddy de 2,4 millions de tonnes en 2003, ce qui est bien supérieur au résultat de 2002 de 2,1 millions de tonnes, grâce aux conditions météorologiques favorables. Les besoins d’importations de riz pour 2003/04 sont estimés à 0,5 million de tonnes. Normalement, presque tous les besoins de blé et de maïs sont satisfaits par les importations, lesquelles sont estimées pour 2003/04 à 1,35 million de tonnes et 2,5 millions de tonnes respectivement.

MONGOLIE* (12 septembre)

Des pluies abondantes et des averses de grêle se sont abattues en juillet sur le nord de la Mongolie, causant la mort d’au moins 18 personnes et détruisant plus de 100 logements. Au moins 10 personnes ont été tuées dans la capitale, Oulan Bator. Des routes et des ponts dans la région éloignée du nord auraient été détruits. Ce sont les pires orages que le pays ait subis depuis 1982. La Mongolie, généralement connue pour souffrir de sécheresses plutôt que d’inondations, a été dévastée par un cycle répété de sécheresses pendant l’été et de rudes hivers qui ont complètement épuisé le pays en termes de revenus national et rural. La récolte de blé est en cours et la production de 2003 est estimée à 141 000 tonnes. Les besoins totaux d’importations céréalières ont été estimés à 248 000 tonnes, soit 63 pour cent de la consommation intérieure totale. Seule une faible partie de ces besoins pourra être satisfaite à travers les importations commerciales car le pays fait face à un sérieux problème de balance des paiements.

MYANMAR (16 septembre)

La récolte du riz de la campagne principale (mousson), semé en mai/juin dans des conditions normales, devrait se produire fin septembre et continuera jusqu’en novembre. On prévoit une augmentation de 3 pour cent de la production de paddy en 2003 suite à la libéralisation du secteur. Les exportations prévues de riz se chiffrent à un million de tonnes. La production de maïs est provisoirement estimée à 750 000 tonnes, 15 pour cent de plus qu’il y a un an et 72 pour cent au-dessus de la moyenne des cinq dernières années, ce qui reflète une augmentation prévue des superficies ensemencées en maïs hybride et le bon niveau des prix du maïs. Les cours du maïs sont actuellement plus intéressants grâce à une demande accrue du secteur intérieur de l’élevage qui est expansion ainsi qu’en raison d’une augmentation attendue des exportations, lesquelles devraient passer de 125 000 tonnes l’an dernier à 130 000 tonnes cette année.

NÉPAL (12 septembre)

Les semis de riz de 2003 viennent d’être achevés. La récolte est prévue à partir de novembre. La superficie ensemencée est estimée à 1,55 million d’hectares, et on prévoit provisoirement une production de 4,16 millions de tonnes, résultat comparable à la production de 2002. La récolte de maïs de 2003 a commencé en juillet et devrait être achevée sous peu; la production est estimée à 1,44 million de tonnes, quelque 5 pour cent de moins que la récolte record de l’an dernier mais encore 1 pour cent de plus que la moyenne.

OUZBÉKISTAN (17 septembre)

La récolte céréalière est quasiment achevée et d’après les estimations officielles, la production totale serait de 5,1 millions de tonnes, ce qui est une récolte record dans l’histoire du pays et quelque 100 000 tonnes de plus que la bonne récolte de l’an dernier. Ce total comprend 4,77 millions de tonnes de blé, 150 000 tonnes de maïs et 135 000 tonnes de riz. De meilleures précipitations, une disponibilité accrue d’eau d’irrigation ainsi que l’augmentation soutenue des superficies consacrées aux céréales au détriment du coton ont toutes contribué à des récoltes records pendant deux années consécutives. L’Ouzbékistan a besoin de quelque 5,2 millions de tonnes de céréales, principalement de blé (4,6 millions de tonnes) pour satisfaire les besoins de consommation intérieurs. Les exportations céréalières sont encore limitées pour une question de politiques, tandis que les importations céréalières totales pour la campagne de commercialisation 2003/04 sont estimées à 374 000 tonnes, dont 249 000 tonnes de blé de qualité alimentaire et 100 000 tonnes de riz.

PAKISTAN (16 septembre)

Les pluies abondantes de la mousson auraient sérieusement endommagé le riz dans la région de Sindh, qui est principalement composé de variétés IRRI. En conséquence, les prévisions pour la production de paddy de 2003 ont été réduites de quelque 650 000 tonnes par rapport aux dernières estimations, pour s’établir à 6,4 millions de tonnes, soit 5,5 pour cent en dessous de la moyenne des cinq dernières années. Les prévisions pour les exportations de riz de 2003/04 ont été réduites à 1,6 million de tonnes par rapport aux dernières estimations. On prévoit que les cultures de céréales secondaires de 2003 qui sont en train d’être récoltées donneront un rendement de 2,1 millions de tonnes, une production légèrement inférieure à celle de l’an dernier.

PHILIPPINES (12 septembre)

Les pertes de production dues aux inondations aux Philippines de novembre 2002 à avril 2003 se situeraient autour de 300 000 tonnes, soit une perte de 2,4 milliards de pesos philippins (4,361 millions de dollars EU). Le gouvernement a recommandé de procéder à une « stratégie de semis pour une production rapide », nommée palagad (culture hors saison), non seulement pour compenser la perte de production estimée à 300 000 tonnes causée par la sécheresse de la première moitié de 2003, mais également pour porter la production totale à un niveau bien supérieur à celui de l’an dernier. Le plan sera mis en place sur 69 174 hectares de terres irriguées de riz dans les régions clés du pays, et les agriculteurs participant à ce programme seront encouragés à semer des semences hybrides certifiées et de bonne qualité fournies par le gouvernement et par des entreprises privées; ils recevront des engrais subventionnés. Favorisée par ce programme, la production de paddy de 2003 devrait atteindre 13,5 millions de tonnes, soit une hausse de 13 millions de tonnes par rapport à l’an dernier. Les importations de riz des Philippines devraient être d’un million de tonnes en 2003/04, niveau proche de celui de l’an dernier.

RÉPUBLIQUE KIRGHIZE (18 septembre)

Les derniers rapports indiquent que la République kirghize vient de récolter au total environ 1,5 million de tonnes de céréales, contre 1,9 million de tonnes l’an dernier. Ce total comprend environ un million de tonnes de blé, 320 000 tonnes de maïs et 120 000 tonnes d’orge. La récole de blé cette année est inférieure de quelque 440 000 tonnes à celle de l’an dernier. Les utilisations céréalières intérieures globales sont estimées à environ 1,8 million de tonnes. Le déficit sera principalement couvert par les importations commerciales. La baisse de production de cette année serait due à des précipitations inférieures à la moyenne pendant l’hiver et le printemps ainsi qu’à des pluies importantes et torrentielles juste avant les moissons.

SRI LANKA (30 septembre)

La récolte de riz Yala irrigué, semé en avril, est en cours, tandis que la préparation des terres pour la culture Maha de la campagne principale débutera sous peu. La culture de campagne sèche représente environ 33 pour cent de la production rizicole totale du pays, et le plus gros provient de la culture Maha semée en octobre/novembre pour coïncider avec la principale saison des pluies (mousson du nord-ouest). La production de paddy de 2003 a officiellement été estimée à 3,1 millions de tonnes, un niveau record, en hausse de 8,4 pour cent par rapport à l’an dernier et de 11,1 pour cent par rapport à la moyenne des cinq dernières années, principalement grâce à une combinaison de conditions météorologiques favorables et une situation prolongée de paix après un conflit ethnique qui a duré vingt ans. Sur la base de cette estimation de production élevée, on prévoit que Sri Lanka ne devrait pas importer de riz en 2003.

Les importations de blé et de maïs de 2004 devraient s’élever à 950 000 tonnes et 130 000 tonnes, respectivement.

SYRIE (23 septembre)

La production du blé récolté récemment devrait, selon les prévisions, s’établir à 4,5 millions de tonnes, soit 6 pour cent de moins que la bonne récolte de l’an dernier mais 16 pour cent au-dessus de la moyenne des cinq dernières années. La récolte d’orge devrait également se situer au-dessus de la moyenne.

On prévoit des importations de céréales, principalement de blé, d’environ 950 000 tonnes en 2003/04 (juillet/juin).

TADJIKISTAN* (17 septembre)

La récolte céréalière est quasiment achevée et d’après les dernières estimations, le Tadjikistan engrangera une récolte record de 700 000 tonnes de céréales, contre 612 000 tonnes l’an dernier. Ce total comprend quelque 600 000 tonnes de blé, 45 000 tonnes de riz, 32 000 tonnes d’orge et 28 000 tonnes de maïs. Malgré une récolte record cette année, le Tadjikistan n’est pas en mesure de satisfaire ses besoins céréaliers intérieurs, estimés à juste un million de tonnes. Les besoins d’importations céréalières sont ainsi estimés, au total, à environ 336 000 tonnes, dont 103 000 tonnes d’aide alimentaire.

THAÏLANDE (12 septembre)

En Thaïlande, la culture du riz de la campagne principale s’étend de mai à octobre; la culture du riz de la deuxième campagne s’étend de novembre à avril. On s’attend à ce que des pluies abondantes et très répandues favorisent la récolte de la campagne principale du pays, bien que la sécheresse dans le nord-est soit susceptible d’affecter la production de riz parfumé Hom Mali. On prévoit une production de paddy de campagne principale de quelque 21 millions de tonnes en 2003/04, en hausse de 4,7 pour cent. On s’attend à ce que la production totale pour la campagne de commercialisation de 2003/04 atteigne un niveau record de 27 millions de tonnes, soit 4 pour cent de plus que celui de la campagne précédente.

TIMOR-LESTE, RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU (12 septembre)

La saison de soudure débutera à peu près deux mois plus tôt que d’habitude pour ceux qui sont touchés par deux années de sécheresses consécutives. Sur la base du rapport de la mission FAO/PAM/donateurs d’évaluation des besoins qui s’est rendue au Timor-Leste du 10 au 25 août 2003, on estime que 110 000 personnes auront besoin d’une aide alimentaire d’urgence afin d’éviter la famine et une détérioration ultérieure de la santé de ceux qui seront les plus touchés pendant la période de pénurie, de novembre 2003 à mars 2004. Ces groupes particulièrement vulnérables sont situés dans les régions de plateaux à Alieu, Ainaro, Ermera, Bobonaro, Covalima, Baucau et les régions les plus reculées et isolées telles que Oecussi et Atauro. On estime que quelque 12 000 foyers ont besoin d’environ 500 tonnes d’intrants agricoles, soit vraisemblablement quelque 200 tonnes de semences et 350 tonnes d’engrais, pour redémarrer la production agricole pour la campagne agricole à venir.

TURKMÉNISTAN (17 septembre)

La récolte céréalière vient d’être achevée et selon les dernières estimations officielles, la récolte totale serait de 2,1 millions de tonnes, soit légèrement moins que la récolte exceptionnelle de l’an dernier, estimée à 2,3 millions de tonnes. La récolte céréalière totale comprend cette année quelque 2 millions de tonnes de blé et 60 000 tonnes d’orge. Les besoins de consommation céréalière sont estimés à environ 2 millions de tonnes, dont 1,87 million de tonnes de blé. Si la récolte atteint le niveau prévu, le Turkménistan sera en mesure de satisfaire ses besoins céréaliers intérieurs et d’exporter une quantité de blé limitée.

TURQUIE (23 septembre)

La récolte de blé de 2003 est quasiment achevée. La production de blé de 2003 a provisoirement été estimée à 21 millions de tonnes, ce qui est légèrement supérieur à celle de l’an dernier. On prévoit des importations de blé de 500 000 tonnes en 2003/04 (juillet/juin), contre 800 000 tonnes l’an dernier. La production d’orge, estimée à 7,7 millions de tonnes, est d’environ 4 pour cent inférieure à celle de l’an dernier. La production de maïs est estimée à 2,4 millions de tonnes, quasiment au même niveau que l’an dernier.

VIET NAM (12 septembre)

La récolte de paddy d’hiver/printemps s’est achevée en juillet. Les semis de paddy du dixième mois viennent d’être achevés. Les estimations officielles pour la production totale de 2003 ont été fixées à 33,5 millions de tonnes, légèrement en dessous de la récolte record de l’an dernier, mais 5,3 pour cent de plus que la moyenne des cinq dernières années. On prévoit des exportations de riz de 4,1 millions de tonnes pour 2003/04, faisant du Viet Nam le deuxième plus grand exportateur de riz au monde. Durant les huit premiers mois de l’année en cours, le pays a exporté 2,96 millions de tonnes de riz, d’une valeur de 557 millions de dollars EU, principalement dans la région Asie-Pacifique et en Afrique.

La récolte de maïs de 2003 est estimée à 2 millions de tonnes, ce qui est légèrement inférieur au niveau de l’an dernier mais supérieur à la moyenne. Le gouvernement tente d’atteindre l’autosuffisance en maïs en portant les superficies ensemencées en maïs à 1,2 million d’hectares d’ici 2005 et en augmentant l’utilisation d’hybrides.

YÉMEN (22 septembre)

La production du sorgho de la campagne principale, qui est prêt pour la récolte, devrait être d’environ 260 000 tonnes, quelque 10 pour cent de moins que l’an dernier en raison de la réduction des superficies cultivées. On prévoit que les conditions de reproduction des criquets seront malheureusement favorables dans les régions où il a plu récemment, dans le désert intérieur de Shabwah et le long de la côte de la mer Rouge où des inondations locales se sont produites.

AMÉRIQUE CENTRALE (y compris les Caraïbes)

COSTA RICA (18 septembre)

De fortes pluies de saison continuent de s’abattre sur le pays, notamment dans les zones centrales et dans la capitale. Des dégâts considérables aux logements et à l’infrastructure ont été signalés, et les autorités locales ont fourni des secours. La moisson des céréales de la première campagne 2003/04, de maïs essentiellement, est pratiquement terminée et les prévisions initiales font état d’une production inférieure à la moyenne. Les premières estimations laissent également escompter une production rizicole moyenne de 290 000 tonnes. La récolte de haricots est estimée à 16 000 tonnes, ce qui représente un faible volume.

Les importations de blé pour la campagne de commercialisation 2003/04 (juillet/juin) devraient s’établir à 200 000 tonnes, soit un volume comparable à celui de l’an dernier, tandis que les importations de maïs – jaune principalement – devraient avoisiner les 565 000 tonnes. La production de haricots, estimée à 30 000 tonnes, est relativement importante, la demande pour cette denrée de base importante dans l’alimentation des costaricains étant forte. Les importations de riz durant la campagne de commercialisation 2004 (janvier/décembre) sont évaluées à 75 000 tonnes.

CUBA (18 septembre)

Suite au passage de la queue de l’ouragan “Isabel” à la mi-septembre, de violentes pluies sont signalées, en particulier dans les zones occidentales et centrales. Jusqu’à présent, les cultures n’auraient subi aucun dégât significatif. La récolte des céréales de la première campagne 2003/04 est engagée et l’on s’attend à une production de maïs moyenne. La production rizicole devrait également se situer dans la moyenne mais être insuffisante pour satisfaire la consommation intérieure. Il faudra donc importer environ 550 000 tonnes de riz pendant la campagne de commercialisation 2004 (janvier/décembre).

EL SALVADOR (18 septembre)

Des pluies normales à abondantes, typiques de la saison des pluies, ont été relevées ces dernières semaines. Les logements et l’infrastructure auraient subi quelques dégâts. La récolte du maïs de la première campagne de 2003/04, qui représente la principale céréale du pays, est achevée et le volume engrangé est satisfaisant. La production de sorgho et de haricots devrait se situer dans la moyenne. La communauté internationale (dans le cadre de l’intervention prolongée de secours et de redressement 10212.0 du Programme alimentaire mondial) distribue une aide alimentaire aux familles victimes des catastrophes naturelles ces dernières années et des chocs économiques plus récents qui ont frappé le pays, comme la crise internationale du café. Les familles vivant dans le département d’Ahuachapán, dans l’extrême ouest du pays, ont pu récemment accéder à cette aide. L’intervention devrait se prolonger jusqu’en février 2006 et l’on estime qu’environ 100 000 personnes par an en bénéficieront.

GUATEMALA (18 septembre)

Au début du mois de septembre, des pluies torrentielles de saison ont été enregistrées, notamment dans la capitale Ciudad Guatemala et dans ses environs. Des précipitations abondantes ont été également signalées dans le département de Chiquimula à l’est et à San Marcos à l’ouest, provoquant certains dégâts aux cultures. La moisson des céréales de la première campagne 2003/04, de maïs pour l’essentiel, touche à sa fin et l’on compte sur une production proche de la moyenne, malgré les fortes pluies de ces dernières semaines. La communauté internationale a récemment commencé à distribuer une aide alimentaire au titre de l’intervention prolongée de secours et de redressement 10212.0 du PAM. Cette intervention, prévue jusqu’en février 2006, cible quelque 200 000 personnes par an, en particulier les femmes et les enfants. L’assistance fournie devrait contribuer à atténuer les conséquences désastreuses des chocs économiques et des catastrophes naturelles récurrentes de ces dernières années.

HAÏTI (18 septembre)

Des pluies abondantes sont signalées, en particulier dans les zones septentrionales, le pays ayant été touché par la queue de l’ouragan “Isabel”. La récolte du maïs pluvial de la première campagne 2003/04 ainsi que les semis de sorgho de la première campagne sont achevés. La production devrait être proche de la moyenne des cinq dernières années. La récolte importante de riz pluvial est également achevée tandis que celle de riz irrigué est en cours. On s’attend également à une production moyenne cette année.

Les importations de blé durant la campagne de commercialisation 2003/04 (juillet/juin) sont estimées à titre provisoire à environ 295 000 tonnes. Les importations de maïs pour la campagne de commercialisation 2003/04 (juillet/juin) devraient diminuer pour s’établir à quelque 65 000 tonnes, contre 70 000 tonnes l’an dernier. Selon les prévisions actuelles, les importations de riz en 2004 (janvier/décembre) devraient avoisiner 230 000 tonnes.

Par le biais de projets de développement, la communauté internationale continue à distribuer des secours alimentaires à certaines couches de la population, notamment dans les zones du nord-ouest et dans certains secteurs du centre frappés par une sécheresse récurrente.

HONDURAS (18 septembre)

De fortes pluies, caractéristiques de la saison des ouragans, ont nui aux cultures de plein champ dans la localité de Pimienta, au nord-ouest. De violentes pluies ont également touché d’autres parties du pays, sans dommages apparents aux cultures. La moisson des céréales de la première campagne 2003/04, de maïs surtout, est pour ainsi dire achevée et les estimations préliminaires tablent sur une production moyenne. La communauté internationale continue à fournir une aide alimentaire (au titre de l’intervention prolongée de secours et de redressement 10212.0 du PAM) aux familles victimes des calamités naturelles qui se sont produites de manière répétée ces cinq dernières années. L’intervention est plus particulièrement destinée aux femmes et aux enfants. L’aide internationale devrait également permettre d’atténuer les conséquences néfastes des graves chocs économiques qui ont secoué le pays ces dernières années, tels que la crise internationale du café. Le programme, en vigueur jusqu’en février 2006, devrait bénéficier à près de 240 000 personnes par an.

MEXIQUE (30 septembre)

Le nord-ouest du Mexique a été touché par l’orage tropical ”Marty” vers le 22–24 septembre. L’estimation officielle des dégâts subis par le secteur agricole n’est pas encore disponible mais l’on estime qu’environ 300 000 hectares de terres cultivées, en maïs et en sorgho principalement, ont été détruits. Les autorités ont fourni une aide d’urgence. Les précipitations abondantes qui ont été déclenchées par la queue de l’ouragan “Linda” à la mi-septembre ont permis, quant à elles, de remplir les réservoirs d’eau dans les principaux États producteurs de blé du nord-ouest, où les agriculteurs préparent la terre en vue des semis de blé irrigué de la campagne 2003/04, effectués à partir du mois d’octobre. Une pluviosité normale, voire abondante, bien répartie dans les grands États de production des États du sud et du centre-sud (Jalisco, México, Michoacá, Chiapas et Puebla) a continué d’apporter l’humidité nécessaire à la culture importante de maïs de printemps/été, actuellement en phase de croissance. Des cas isolés d’inondations ont été signalés, mais sans grave conséquence pour les cultures. La récolte se déroulera à partir du mois d’octobre et l’on estime provisoirement que la production totale, en comptant la récolte de l’automne/hiver 2002/03, atteindra 19 millions de tonnes en 2003, soit un accroissement de près de 500 000 tonnes par rapport au volume moyen des cinq dernières années. Les semis de sorgho de 2003 sont presque terminés et la récolte devrait débuter en octobre. Selon les prévisions initiales, la production totale de sorgho en 2003 devrait se chiffrer à 5,6 millions de tonnes, ce qui est conforme à la moyenne. Ce volume inclut la récolte récemment engrangée du plus grand État de production, Tamaulipas.

NICARAGUA (18 septembre)

Des pluies normales à abondantes, typiques de la saison des ouragans, ont été relevées dans la majeure partie des pays. De fortes pluies ont été également enregistrées en août, notamment dans les localités de Nandaime, Masatepe, Estelí et Jinotega, mais aucun dégât aux cultures n’a été signalé jusqu’à présent. La récolte des céréales et des haricots de la première campagne 2003/04 est bien avancée tandis que les semis des cultures de la seconde campagne (postrera) viennent juste de commencer. La production de maïs (principale céréale) de la première récolte devrait s’élever à 335 000 tonnes. On prévoit également une production moyenne de sorgho. La récolte de haricots de la première campagne, prévue aux alentours de 38 000 tonnes, devrait être satisfaisante. L’aide alimentaire actuellement fournie par la communauté internationale (dans le cadre de l’intervention prolongée de secours et de redressement 10212.0 du PAM) devrait se prolonger jusqu’en février 2006. Cette assistance est destinée aux familles, et plus particulièrement aux femmes et aux enfants, victimes des catastrophes naturelles et des chocs économiques répétés qui se sont produits ces cinq dernières années. Près de 150 000 personnes par an devraient en bénéficier.

PANAMA (18 septembre)

Des pluies torrentielles et des inondations ont été signalées en septembre dans certaines parties du pays, en particulier dans la municipalité de Changuinola et sa périphérie, dans le nord-ouest. Des dégâts à l’infrastructure rurale ont été signalés. Des alertes locales ont été déclarées et des secours d’urgence ont été fournis. De violentes précipitations, caractéristiques de la saison des ouragans, sont attendues dans les semaines à venir. La moisson des céréales de la première campagne de 2003/04 est en cours.

RÉPUBLIQUE DOMINICAINE (18 septembre)

Des pluies normales, voire abondantes, ont été enregistrées, notamment dans les zones septentrionales à la mi-septembre, le pays ayant été touché par la queue de l’ouragan “Isabel”. Les cultures n’auraient pas subi de dégâts. Les cultures vivrières et les cultures de rente se développeraient de manière satisfaisante, du fait principalement d’une pluviosité normale durant la période de végétation. La récolte de maïs de la première campagne de 2003/04 est bien engagée et l’on anticipe une production satisfaisante. On prévoit également une production rizicole nettement supérieure à la moyenne.

Le prix des produits alimentaires de base et d’autres articles de première nécessité continueraient à augmenter, créant des difficultés aux groupes les plus vulnérables. La production de certains aliments de base importants, tels que la volaille, a commencé à fléchir sous l’effet de la baisse de la demande.

Les importations de blé et de maïs durant la campagne de commercialisation 2003/04 (juillet/juin) devraient s’établir à 330 000 tonnes et à 700 000 tonnes respectivement. Les importations de haricots devraient avoisiner les 30 000 tonnes.

AMÉRIQUE DU SUD

ARGENTINE (18 septembre)

Les semis de blé de la campagne 2003/04 ont été effectués, et ce par un temps généralement sec. L’humidité des sols serait insuffisante dans de vastes secteurs des provinces de Cordova et de Santa Fe, ce qui risque de se traduire par une baisse des rendements. La pluviosité a été insuffisante dans les principales provinces de production de Buenos Aires et de La Pampa, où les moissons devraient démarrer fin octobre ou début novembre, et les premières estimations officielles laissent envisager une production moyenne d’environ 14,5 millions de tonnes, ce qui est toutefois en hausse par rapport aux 12,3 millions de tonnes engrangées l’an dernier. Les semis de maïs de 2003/04 viennent seulement de commencer, apparemment dans de bonnes conditions dans la majeure partie des zones concernées. On estime à titre provisoire que près de 2,4 millions d’hectares seront ensemencés, ce qui est identique à la campagne 2002/03.

Les pénuries alimentaires dont a gravement souffert une partie de la population à la suite du marasme économique national ont été sensiblement atténuées par les programmes de secours du gouvernement qui ont été réalisés en collaboration avec des organisations humanitaires internationales.

BOLIVIE (18 septembre)

La récolte des céréales (d’hiver) de la première campagne 2003/04 est bien engagée dans le département occidental de Santa Cruz tandis que les agriculteurs préparent la terre en vue des semis de la seconde campagne qui se dérouleront à partir du mois d’octobre. Les perspectives s’annoncent bonnes et l’on prévoit une production de blé d’hiver moyenne. Les semis de céréales secondaires de la première campagne de 2003/04, de maïs pour l’essentiel, sont sur le point de démarrer.

Les importations de blé pour la campagne de commercialisation 2003/04 (juillet/juin) devraient s’élever à quelque 250 000 tonnes, ce qui est proche du volume de l’an dernier.

BRÉSIL (18 septembre)

La moisson du blé de 2003 se poursuit dans les principaux États de production méridionaux de Parana et de Rio Grande do Sul. Compte tenu surtout des bonnes conditions météorologiques, les prévisions officielles tablent sur une production exceptionnelle de plus de 5 millions de tonnes, ce qui représente une progression de 2,9 millions de tonnes par rapport au volume récolté en 2002, déjà supérieur à la moyenne. Les progrès technologiques et une plus grande utilisation d’engrais ont également contribué à l’abondance de la récolte prévue cette année. L’accroissement de la production devrait permettre de réduire la dépendance du pays à l’égard des importations de blé estimées, en moyenne, à quelque 7 millions de tonnes par an. En 2003, la production devrait couvrir la moitié des besoins intérieurs d’utilisation de blé et les importations devraient donc accuser une baisse sensible durant la campagne de commercialisation 2003/04 (octobre/septembre) par rapport aux 6,8 millions de tonnes livrées en 2002/03. La récolte du maïs de la seconde campagne de 2003 (zafrihna) vient de se terminer et devrait s’élever à un niveau exceptionnel de 12,6 millions de tonnes. La production totale de maïs pour l’année (les deux cultures réunies) atteindrait ainsi un niveau record sans précédent de 47,3 millions de tonnes. Les exportations de maïs pour la campagne de commercialisation 2003/04 (avril/mars) devraient nettement augmenter par rapport à l’année dernière et l’on prévoit aujourd’hui des exportations d’environ 5,5 millions de tonnes.

CHILI (18 septembre)

D’après les rapports, les conditions de croissance pour le blé de la campagne 2003/04 sont adéquates. La superficie cultivée est officiellement estimée à 433 000 hectares, contre 416 000 hectares en 2002/03. La récolte devrait commencer à la fin du mois de novembre et l’on table déjà un bon volume de production, si les conditions météorologiques continuent à être favorables. Les semis de maïs de 2003/04 viennent seulement de commencer et les emblavures devraient être légèrement supérieures aux 110 000 hectares de 2002/03, qui représentaient déjà une superficie supérieure à la moyenne.

Selon les premières estimations, les importations de blé pour la campagne de commercialisation 2003/04 (décembre/novembre) ne s’éloigneront guère des 300 000 tonnes importées l’an dernier. On prévoit à titre provisoire qu’un million de tonnes de maïs sera importé au cours de la campagne de commercialisation 2003/04 (avril/mars), contre environ 1,1 million de tonnes l’année précédente.

COLOMBIE (18 septembre)

Une pluviosité normale à abondante a profité aux céréales de la première campagne de 2003/04. La récolte est bien engagée tandis que les agriculteurs préparent la terre en vue des semis de la seconde campagne dans certaines zones. Les premières prévisions permettent d’escompter une production de maïs de 1,2 million de tonnes en 2003, contre un million de tonnes, en moyenne, au cours des cinq dernières années. Le volume de la production de sorgho, estimée à 230 000 tonnes, devrait être conforme à la moyenne. Selon les estimations initiales, la production de riz, qui constitue une denrée de base importante dans l’alimentation de la population, s’élèvera à 2,5 millions de tonnes cette année, ce qui correspond à une hausse d’environ 13 pour cent par rapport à la moyenne quinquennale.

On prévoit à titre provisoire que les importations de blé pendant la campagne de commercialisation 2003 (janvier/décembre) atteindront 1,2 million de tonnes tandis que les importations de maïs avoisineront les 2,1 millions de tonnes.

La communauté internationale continue à fournir une aide alimentaire dans diverses parties du pays aux personnes déplacées à l’intérieur du pays et aux victimes de la guerre civile qui perdure en Colombie.

ÉQUATEUR* (18 septembre)

La moisson du maïs blanc de 2003, qui représente de 25 à 30 pour cent de la production de maïs intérieure (maïs jaune et blanc), vient de se terminer. Les premières estimations font état d’une production de 300 000 tonnes pour l’année, ce qui représente une légère augmentation par rapport au faible résultat de 2002. Les mauvaises conditions météorologiques qui ont régné à l’époque des semis de maïs jaune, puis au cours de la période de croissance, expliquent largement la médiocrité de la production. Ces trois dernières années, la production totale de maïs (maïs jaune et blanc confondus) a plafonné au faible niveau de 300 000 tonnes par an, ce qui est très inférieur aux 611 000 tonnes engrangées en 2000.

D’après les estimations initiales, les importations de blé effectuées durant la campagne de commercialisation 2003/04 (juillet/juin) atteindront environ 475 000 tonnes tandis que les importations de maïs réalisées pendant la campagne de commercialisation 2004 (janvier/décembre) conserveront leur niveau de 2003, soit 350 000 tonnes.

PÉROU (18 septembre)

Les opérations de moisson pour la campagne 2003 battent leur plein et la récolte est plus abondante qu’en 2002 à la même époque. La moisson devrait se poursuivre en octobre et les premières estimations tablent sur une production totale de blé de 190 000 tonnes, soit de 8 à 9 pour cent de plus environ que la moyenne quinquennale. Le blé est surtout cultivé sur les hautes terres et consommé directement sur place. La récolte du maïs blanc de 2003 est terminée tandis que celle du maïs jaune est bien engagée. Les résultats sont plus élevés que ceux de l’an dernier à la même époque et les prévisions initiales laissent entrevoir une production totale de maïs (maïs jaune et blanc confondus) d’un volume supérieur à la moyenne de 1,3 à 1,4 million de tonnes en 2003, contre 1,29 million de tonnes en 2002.

En dépit de l’accroissement de la production en 2003, les importations de blé de la campagne de commercialisation 2004 (janvier/décembre) devraient croître légèrement par rapport au volume déjà relativement élevé de 2003, cette denrée de base occupant une place importante dans l’alimentation locale. Les importations de maïs en 2004 (janvier/décembre) devraient s’élever à quelque 600 000 tonnes, volume comparable à celui de 2003.

URUGUAY (18 septembre)

Les semis de blé de la campagne 2003/04 se poursuivent. Selon les prévisions officielles, les superficies ensemencées représenteraient quelque 113 000 hectares, contre 137 000 hectares en 2002/03. La récolte devrait démarrer dès la fin du mois d’octobre. Selon les estimations officielles, les emblavures d’orge représenteront environ 120 000 hectares en 2003/04, contre 103 000 hectares l’année précédente. Les semis de maïs de 2003/04 sont sur le point de commencer et l’on estime à titre provisoire qu’environ 50 000 hectares seront cultivés, ce qui est proche de la superficie de l’an dernier. Les semis de riz de la campagne 2003/04, qui représente une culture importante, devraient être effectués en octobre. D’après les premières estimations, les emblavures couvriront de 150 000 à 160 000 hectares environ, ce qui ne change guère par rapport à 2002/03.

VENEZUELA (18 septembre)

Bien qu’un temps sec ait régné au cours des deux premières semaines du mois de septembre dans certaines zones côtières, le pays a généralement bénéficié d’une pluviosité supérieure à la moyenne au cours des trois derniers mois, ce qui a parfois provoqué des glissements de terrain et des coulées de boue dans divers États andins occasionnant de graves dégâts aux logements et à l’infrastructure en milieu rural. La récolte des céréales secondaires de 2003 a récemment débuté. Les premières estimations laissent présager d’une production de maïs et de sorgho inférieure à la moyenne car les agriculteurs, faute de moyens, n’ont pu se procurer suffisamment d’engrais et de semences de qualité, le pays étant confronté à des difficultés économiques. La récolte importante de riz irrigué est en cours.

EUROPE

UE (18 septembre)

Les pluies généralisées au début du mois de septembre sont survenues trop tard pour revigorer les cultures d’été déjà arrivées à maturation (le maïs, surtout) et n’ont fait que perturber la récolte, toujours en cours dans plusieurs pays. Les précipitations ont toutefois été les bienvenues car elles sont apparues au bon moment pour humidifier la couche arable qui sera ensemencée en céréales d’hiver.

Selon les dernières estimations de la FAO, la production céréalière de 2003, compromise par la sécheresse, s’établirait aujourd’hui à près de 190 millions de tonnes, ce qui représente un recul de 12 pour cent par rapport à l’an dernier et le plus faible volume obtenu depuis 1995. L’estimation de la production totale de blé de l’UE a été à nouveau revue à la baisse ces dernières semaines, pour être ramenée à 92 millions de tonnes, soit 12 pour cent de moins qu’en 2002. La dernière révision tient compte de la nouvelle baisse prévue pour la France, où l’on prévoyait déjà le repli de production le plus important pour cette année. Les prévisions concernant les céréales secondaires ont été également abaissées depuis le dernier rapport pour tomber à 94 millions de tonnes, ce qui correspond également à un recul d’environ 13 pour cent par rapport à l’an dernier. La production d’orge est aujourd’hui évaluée à près de 46 millions de tonnes, contre 48,5 millions de tonnes l’année précédente. Par ailleurs, en raison du temps généralement sec et chaud qui a régné durant le mois d’août, tout espoir de reprise du maïs, même tardive, a été perdu et l’on s’attend à l’heure actuelle, à une production d’à peine 32 millions de tonnes, contre environ 41 millions de tonnes en 2002. D’après les prévisions de la FAO, la production rizicole de 2003 devrait également fléchir, pour s’établir à 2,4 millions de tonnes, soit 7 pour cent de moins que la dernière campagne.

ALBANIE (16 septembre)

Bien que la production céréalière ait eu tendance à décroître ces dernières années, on ne prévoyait pas une baisse aussi marquée en 2003, conséquence de la sécheresse et des températures élevées. La production totale de céréales n’atteindra probablement pas les 500 000 tonnes alors qu’elle s’élevait, en moyenne, à environ 700 000 tonnes dans les années 90. Faute de stocks de report substantiels, le pays continuera à importer de gros volumes pour satisfaire la demande intérieure en 2003/04. Le PAM continue de venir en aide aux personnes exposées à l’insécurité alimentaire (63 000 personnes au total) dans le cadre d’une intervention prolongée de secours et de redressement qui durera jusqu’en décembre 2003.

BÉLARUS (16 septembre)

La moisson des céréales est pour ainsi dire terminée et les derniers rapports font état d’une production totale de 4,5 millions de tonnes, soit environ 780 000 tonnes de moins qu’en 2002. La récolte céréalière totale de cette année comprend près de 1,6 million de tonnes d’orge, 1,5 million de tonnes de seigle et 640 000 tonnes de blé. Si les perspectives de récolte se concrétisent, on peut anticiper que les besoins d’importations céréalières se chiffreront à 568 000 tonnes, dont 375 000 tonnes de blé de qualité et 193 000 tonnes de céréales secondaires.

BOSNIE-HERZÉGOVINE (18 septembre)

Selon les rapports les plus récents, le total de la production céréalière avoisinera un million de tonnes, ce qui représente une réduction d’environ 290 000 tonnes par rapport au résultat, en hausse, de l’an dernier. On devrait récolter 130 000 tonnes de blé et quelque 800 000 tonnes de maïs, contre 297 000 tonnes de blé et 912 000 tonnes de maïs en 2002. Les rendements céréaliers ont baissé sous l’effet d’un hiver particulièrement froid, d’un printemps sec et de pluies torrentielles pendant l'été. L’utilisation totale de céréales devrait avoisiner 1,6 million de tonnes. Le déficit, évalué à 510 000 tonnes, devrait être en grande partie comblé par des importations commerciales et par une aide alimentaire estimée à 100 000 tonnes.

BULGARIE (18 septembre)

La production céréalière en 2003 a diminué pour s’établir juste au-dessus de 4 millions de tonnes, du fait des mauvaises conditions météorologiques qui ont régné à l’époque des semis durant l’automne ainsi que d’une forte sécheresse et de la canicule pendant l’été. Selon les estimations officielles, la production de blé, qui est la principale culture vivrière, se chiffrera à 2,2 millions de tonnes, soit près de 40 pour cent de moins que l’an dernier. La production d’orge d’hiver devrait également marquer une baisse sensible et s’approcher des 450 000 tonnes, soit un volume n’atteignant même pas la moitié de celui de 2002. Le pays risque de limiter au maximum ses exportations en 2003/04 afin de satisfaire la consommation intérieure normale mais il lui faudra sans doute importer des volumes plus importants que ces dernières années et puiser également dans ses stocks. À la mi-septembre, le gouvernement avait déjà commencé à vendre les stocks des réserves de prévoyance sur le marché, et des ventes hebdomadaires, d’une quantité totale comprise entre 300 000 et 400 000 tonnes, devraient se poursuivre dans les mois à venir. Le gouvernement chercherait également à négocier des importations avec les États-Unis et le Kazakhstan.

CROATIE (18 septembre)

Selon les dernières estimations, la production céréalière totalisera près de 2,7 millions de tonnes alors qu’une récolte exceptionnelle de 3,7 millions de tonnes avait été obtenue en 2002/03. Cette année, la récolte devrait inclure environ 600 000 tonnes de blé, 2 millions de tonnes de maïs et 85 000 tonnes d’orge. La faiblesse de la production cette année résulte de la sécheresse du printemps et de l’été. Les besoins céréaliers sont estimés à quelque 3,1 millions de tonnes par an. Le déficit sera couvert par des importations commerciales et par un prélèvement des stocks constitués grâce à la bonne récolte de l’an dernier. La Croatie ne sera cependant pas en mesure d’exporter de grandes quantités de céréales pendant la campagne de commercialisation 2003/04 alors que l’an dernier, les exportations s’étaient élevées, au total, à 450 000 tonnes.

ESTONIE (18 septembre)

La récolte des céréales est presque terminée et les dernières estimations tablent sur une production de 525 000 tonnes, en légère diminution par rapport à 2002. Ce chiffre comprend environ 150 000 tonnes de blé et 375 000 tonnes de céréales secondaires, de l’orge pour l’essentiel. Les besoins d’importations céréalières pour la prochaine campagne de commercialisation sont estimés, au total, à 211 000 tonnes, dont 121 000 tonnes de blé et 90 000 tonnes de céréales secondaires.

FÉDÉRATION DE RUSSIE (29 septembre)

Les moissons touchent à leur fin dans les principales régions de production de la Fédération de Russie, mais à un rythme plus lent que l’an dernier dans une grande partie du pays. D’après les estimations actuelles, la production céréalière s’établirait, au total, à 68,7 millions de tonnes, ce qui représente un recul de près de 16 millions de tonnes par rapport à la récolte exceptionnelle de l’année précédente. On devrait récolter environ 41 millions de tonnes de blé, 15 millions de tonnes d’orge et 5,7 millions de tonnes de seigle. La production céréalière cette année s’est ressentie du froid très vif de l’hiver, de l’insuffisance de la couche de neige et d’un printemps exceptionnellement sec. De plus, de fortes pluies inhabituelles ces deux derniers mois ont ralenti les opérations de récolte et provoqué des dégâts à de vastes superficies de blé de printemps. La préparation des sols en vue des semis des céréales d’hiver est bien engagée et la hausse des prix céréaliers semble avoir incité les cultivateurs à consacrer des ressources supplémentaires à la culture des céréales, à récolter l’an prochain.

Durant la campagne de commercialisation 2003/04, il est prévu d’exporter un total de 5,2 millions de céréales, dont 2,9 millions de tonnes de blé et à peine plus de 2 millions de tonnes d’orge. Durant la campagne de commercialisation 2002/03, les exportations céréalières ont totalisé environ 18,3 millions de tonnes, dont 14,5 millions de tonnes de blé et 3,5 millions de tonnes d’orge.

En Tchétchénie, l’insécurité et les opérations militaires continuent de perturber les activités socio-économiques. Il faut donc continuer de fournir une aide alimentaire ciblée. Le PAM a commencé à distribuer près de 34 011 tonnes de denrées alimentaires de base à quelque 290 500 personnes déplacées et vulnérables en Tchétchénie et en Ingouchie.

HONGRIE (18 septembre)

La production de blé devrait s’établir à 2,92 millions de tonnes, ce qui représente un repli de 25 pour cent par rapport au volume réduit par la sécheresse de 3,9 millions de tonnes l’an dernier. Il s’agit là du résultat le plus faible depuis 1999. Le pays ne devrait avoir besoin de recourir à des importations en 2003/04 car la récolte serait suffisante pour satisfaire la demande intérieure et les stocks de report de l’an dernier seraient très importants. Les exportations risquent toutefois de baisser sensiblement par rapport à la moyenne des cinq dernières années. Le maïs d’été a également souffert du manque d’humidité et les dernières estimations officielles permettent d’envisager une production de 5,2 millions de tonnes, contre le volume moyen de 6,4 millions de tonnes l’an dernier.

LETTONIE (18 septembre)

Les moissons sont pour ainsi dire achevées et la production céréalière, dont le total est estimé à 980 000 tonnes, accuse un fléchissement d’environ 25 000 tonnes par rapport à l’année précédente. La récolte de cette année se compose d’environ 400 000 tonnes de blé et de 580 000 tonnes de céréales secondaires. L’hiver rigoureux a compromis certaines zones agricoles. Les besoins d’importations céréalières pour la campagne de commercialisation 2003/04 devraient s’élever, au total, à près de 131 000 tonnes, dont 90 000 tonnes de blé.

L’EX-RÉPUBLIQUE YOUGOSLAVE DE MACÉDOINE (19 septembre)

Le volume de la récolte de blé en 2003 devrait être faible puisqu’il s’établirait à 220 000 tonnes, soit environ 30 pour cent de moins que la moyenne des cinq dernières années, en raison du retard des semis et des températures élevées au printemps. Dans ce cas, la production ne pourra satisfaire la demande intérieure. L’Office gérant les ressources nationales des denrées devrait toutefois disposer de stocks de blé abondants et le gouvernement lèvera sans doute les taxes à l’importation sur une certaine quantité de blé en 2003/04.

LITUANIE (18 septembre)

Selon les derniers rapports, le total de la production céréalière s’établirait à près de 2,3 millions de tonnes cette année, soit environ 200 000 tonnes de moins qu’en 2002. On s’attend à récolter environ 790 000 tonnes de blé, 970 000 tonnes d’orge et 420 000 tonnes de seigle. Les cultures d’hiver ont souffert des mauvaises conditions météorologiques hivernales et de fortes pluies juste avant la récolte. Durant la campagne de commercialisation 2003/04, le pays continuera à être un exportateur net de céréales, le volume des exportations prévu se situant à 118 000 tonnes et les importations, à 100 000 tonnes tout juste. Les exportations céréalières pendant la campagne de commercialisation 2002/03 devraient atteindre 174 000 tonnes et les importations, 141 000 tonnes.

MOLDOVA (16 septembre)

Le total de la production céréalière devrait avoisiner 1,2 million de tonnes, ce qui ne représente que 47 pour cent seulement du volume de l’an dernier. Un hiver très rigoureux et un printemps exceptionnellement sec ont compromis plus des trois quarts des céréales d’automne et de printemps, notamment le blé. Plus de 40 pour cent des 343 000 hectares ensemencés en blé et environ 71 000 hectares cultivés en orge ont été complètement détruits tandis que sur les semis en blé et en orge épargnés, les rendements ont baissé d’un tiers par rapport à la moyenne. Les fonctionnaires de la FAO qui ont visité le pays du 7 au 12 juillet 2003 ont évalué la moisson de blé à quelque 220 000 tonnes et la récolte d’orge à environ 45 800 tonnes (surtout de l’orge de printemps), contre 1,12 million de tonnes de blé et 256 000 tonnes d’orge en 2002. La production de maïs devrait se situer autour de 967 000 tonnes, contre près de 1,2 million de tonnes l’an dernier.

Les besoins d’importations céréalières pour la campagne de commercialisation 2003/04 sont estimés, au total, à 560 000 tonnes, dont 430 000 tonnes de blé et 120 000 tonnes d’orge. Durant la campagne de commercialisation 2002/03, la République de Moldova a exporté un volume exceptionnel de céréales: 1,1 million de tonnes, dont quelque 277 000 tonnes de blé et 68 000 tonnes de maïs, à l’époque où les prix pratiqués sur les marchés internationaux étaient particulièrement bas. Dans le cadre d’une opération d’urgence, la FAO aide les cultivateurs les plus vulnérables en leur procurant 1 000 tonnes de semences de blé d’hiver.

POLOGNE (19 septembre)

Comme dans plusieurs des autres pays de la région, le froid hivernal très vif et la sécheresse estivale ont compromis la production céréalière de la Pologne en 2003. Selon les estimations officielles, la production totale des petites céréales (toutes les céréales, sauf le maïs) a été estimée à 22 millions de tonnes, contre 24,6 millions de tonnes l’an dernier. La récolte de maïs, évaluée à près de 2 millions de tonnes, ne devrait guère changer par rapport à l’an dernier. Malgré la probabilité d’une baisse des rendements moyens, les emblavures de maïs auraient augmenté.

RÉPUBLIQUE SLOVAQUE (19 septembre)

L’essentiel des céréales a été moissonné début septembre. D’après les estimations officielles, la production de petites céréales (toutes les céréales, sauf le maïs) avoisinerait 1,9 million de tonnes, soit un repli de 19 pour cent par rapport à l’année précédente. La production de maïs, qui n’est pas encore récolté, devrait se situer autour des 750 000 tonnes, volume identique à celui de l’an dernier.

RÉPUBLIQUE TCHÈQUE (19 septembre)

Les dernières estimations pour 2003 font état d’une récolte céréalière inférieure aux prévisions antérieures, confirmant la production la plus faible des dernières années. La production de blé devrait s’établir à 2,7 millions de tonnes à peine, contre une moyenne quinquennale de 4 millions de tonnes. Comme dans d’autres parties de la région, ce recul est imputable à la contraction des semis, à un hiver rigoureux et à la sécheresse et à la canicule du printemps et de l’été. Cette année, le pays ne sera pas en mesure de fournir son excédent de céréales habituel mais il disposerait de suffisamment de réserves pour satisfaire la demande intérieure, à condition de ne pas exporter de gros volumes. À la fin du mois de juillet, le gouvernement aurait envisagé d’intervenir sur le marché pour parer au risque d’exportations massives, le marché tchèque offrant du blé à un prix très inférieur à celui des pays voisins qui disposeraient également de peu de réserves cette année.

ROUMANIE (18 septembre)

La Roumanie figure parmi les pays d’Europe centrale et occidentale les plus touchés par la sécheresse de 2003. Le blé a été dévasté et la production devrait atteindre son plus faible niveau: 2,5 millions de tonnes, contre 4,4 millions de tonnes l’an dernier et plus de 5 millions de tonnes, en moyenne, au cours des cinq dernières années.

Après avoir été un exportateur net de blé ces deux dernières années, le gouvernement a décidé d’interdire les exportations pendant un an et l’on s’attend à ce que le pays importe de gros volumes de blé en 2003/04. Le gouvernement a également levé les taxes à l’importation pour un total de 1,6 million de tonnes, dont un million de tonnes de blé, et l’on a signalé début septembre que le pays avait déjà importé environ 300 000 tonnes de blé en août.

Les perspectives de récolte du maïs d’été sont encore incertaines. Début septembre, moins de 20 pour cent de la récolte avait été engrangée. Les rapports officiels continuent d’affirmer que la superficie de maïs à récolter n’a jamais été aussi importante en cinq ans; en conséquence, même si l’on s’attend à des rendements inférieurs à la moyenne, la production pourrait cependant avoisiner les 8 millions de tonnes.

SERBIE-ET-MONTÉNÉGRO (18 septembre)

Selon les derniers rapports, la production céréalière totalisera environ 6,7 millions de tonnes, soit presque 1,5 million de tonnes de moins que la récolte de la campagne 2002/03. La récolte de cette année devrait se composer de quelque 1,4 million de tonnes de blé et de 4,9 millions de tonnes de maïs, contre 2,24 millions de tonnes de blé et 5,5 millions de tonnes de maïs pour la campagne de 2002/03. Les emblavures, qui représentaient 700 000 hectares en 2002, ont été réduites de 100 000 hectares en 2003, ce qui explique le fléchissement de la production cette année. De plus, un hiver exceptionnellement froid ainsi qu’une sécheresse exceptionnelle au printemps et en été ont affaibli les cultures cette année. Le gouvernement a récemment interdit toutes les exportations de blé et de maïs afin de veiller à ce que le pays dispose d’un approvisionnement suffisant. Les besoins en importations pour la campagne de commercialisation 2003/04 sont estimés à près de 550 000 tonnes de blé, 50 000 tonnes de maïs et 10 000 tonnes de riz.

Les personnes déplacées à l’intérieur du pays et les groupes vulnérables continuent à avoir besoin d’une aide alimentaire et d’autres secours. Le PAM prête assistance à près de 59 126 réfugiés en Serbie-et-Monténégro dans le cadre d’une intervention prolongée de secours et de redressement en vigueur depuis juillet 2002 et le CICR vient au secours d’environ 59 000 personnes déplacées à l’intérieur du pays (PDI).

UKRAINE (16 septembre)

La récolte des céréales est pratiquement terminée dans la majeure partie du pays et l’on estime aujourd’hui que la production se chiffrera, au total, à 19,96 millions de tonnes, contre plus de 36 millions de tonnes l’an dernier. On devrait récolter 5,1 millions de tonnes de blé, 7,45 millions de tonnes d’orge et 5,4 millions de tonnes de maïs. Cette diminution s’explique largement par le froid très vif de l’hiver, l’insuffisance de la couche de neige, le gel et un printemps exceptionnellement sec et tardif. De fortes pluies inhabituelles au cours des deux derniers mois ont retardé la moisson et nui aux cultures, ce qui a encore fait reculer la production céréalière. Une grande partie de la production céréalière, de blé principalement, n’est pas de bonne qualité pour l’alimentation.

L’Ukraine doit importer environ 3,35 millions de tonnes de céréales, de blé de bonne qualité surtout, afin de couvrir les besoins alimentaires durant la campagne de commercialisation 2003/04. Les exportations céréalières pour la campagne de commercialisation 2003/04 devraient être proches de 2,7 millions de tonnes, contre 10,52 millions de tonnes l’année précédente. Les exportations cette année comprendront près de 1,93 million de tonnes d’orge et 742 000 tonnes de maïs.

AMÉRIQUE DU NORD

CANADA (18 septembre)

Les perspectives des céréales de la campagne principale de 2003 se sont dégradées sous l’effet du temps sec et chaud qui a régné en juillet et au début du mois d’août mais l’on prévoit une bonne reprise de la production après le fléchissement de l’an dernier, dû à la sécheresse. Selon les derniers chiffres officiels publiés à la mi-septembre, au moment où la récolte était déjà bien engagée, la production de blé de 2003 se situerait aux alentours de 21 millions de tonnes, soit un recul de 700 000 tonnes par rapport aux prévisions du mois précédent, mais en augmentation néanmoins de 34 pour cent par rapport au faible résultat de 2002. La production d’orge a été évaluée à près de 12 millions de tonnes, contre 7,3 millions de tonnes en 2002.

ÉTATS-UNIS (18 septembre)

La moisson du blé de la campagne 2003 était pour ainsi dire terminée à la fin de la première semaine de septembre, les dernières récoltes de blé de printemps ayant été engrangées à la fin du mois d’août. En septembre, les estimations officielles tablaient sur une production totale de blé de 62,4 millions de tonnes pour l’année, soit une hausse de 42 pour cent par rapport à 2002 et sans changement par rapport aux prévisions du mois précédent. À la mi-septembre, environ 16 pour cent des semis de blé d’hiver pour l’an prochain avaient été mis en terre, comme l’an dernier, mais un peu en avance par rapport à la moyenne des cinq dernières années. La production des céréales secondaires devrait également être en hausse par rapport au volume de l’an dernier, réduit par la sécheresse, et atteindre près de 276 millions de tonnes, soit environ 13 pour cent de plus qu’en 2002. Selon les dernières prévisions, la production de maïs et de sorgho serait en légère baisse par rapport aux estimations antérieures, du fait du temps chaud et sec qui a régné dans la plus grande partie des Grandes plaines et au nord de la ceinture du maïs pendant presque tout le mois d’août. Aucun changement n’a été apporté aux estimations de la production rizicole qui devrait tourner autour des 9 millions de tonnes, en recul de 8 pour cent par rapport à l’an dernier.

OCÉANIE

AUSTRALIE (18 septembre)

Des précipitations bien réparties dans la majeure partie des principales zones de production ont permis d’améliorer les perspectives des céréales d’hiver 2003, en pleine croissance. L’ensemencement des terres a dû être retardé dans de nombreuses zones, faute des pluies nécessaires à la préparation des sols; néanmoins, en dépit d’un démarrage tardif, environ 19,4 millions d’hectares ont été cultivés en céréales d’hiver, soit 9 pour cent de plus que l’an dernier. Si la pluviosité se maintient dans la moyenne pendant le reste de la période de végétation, les prévisions actuelles tablent sur une production de blé de 24 millions de tonnes en 2003, soit deux fois et demie de plus que le résultat médiocre de l’an dernier, dû à la sécheresse. La production d’orge devrait également plus que doubler pour atteindre 7,3 millions de tonnes. En revanche, la production des céréales d’été de 2003 a fortement diminué, l’approvisionnement en eau d’irrigation ayant été diminué par la sécheresse de l’an dernier. La récolte de sorgho et de maïs représente à peu près la moitié du volume de l’an dernier, à savoir environ 1,4 million de tonnes. La production rizicole, qui a enregistré une baisse spectaculaire de 70 pour cent, a rarement été aussi faible et ne dépasse pas les 391 000 tonnes.


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