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SAHEL : SITUATION MÉTÉOROLOGIQUE ET ÉTAT DES CULTURESSystème Mondial d'Information et d'Alerte Rapide |
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Rapport No 2 - 16 juillet 2004
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RESUMELes pluies ont commencé à la fin avril dans le sud du Burkina Faso et l’extrême sud du Mali, du Niger et du Tchad. Elles ont atteint l’est de la Guinée-Bissau et l’extrême sud-est du Sénégal à la fin mai, et l’est de la Gambie au début du mois de juin. Les premières pluies ont été également enregistrées au sud de la Mauritanie. Des conditions sèches de saison continuent de prévaloir au Cap-Vert. La préparation des terres et les semis progressent en suivant l’arrivée des pluies. Cependant, le cumul des pluies à la fin juin est en général inférieur à la normale et les semis quelque peu retardés au Burkina Faso, Mali, Niger et au Sénégal. Cette situation pourrait affecter le développement des cultures et diminuer le rendement potentiel si la pluviométrie ne s’améliore pas en juillet.
La situation des criquets pèlerins dégénère et continue à poser une grave menace à la production agricole à travers le Sahel. Malgré les opérations de lutte de grande ampleur en cours en Afrique du Nord, qui a connu des infestations à grande échelle, les essaims ont commencé à se déplacer vers le sud dans les pays du Sahel où les conditions écologiques s’améliorent. La Mauritanie, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Cap-Vert sont déjà infestés. Des criquets pèlerins pourraient aussi se trouver en Gambie et au Tchad. Malgré l’assistance prêtée par la FAO et divers donateurs à plusieurs pays d’Afrique du Nord et de l’Ouest qui sont touchés, les opérations de lutte restent entravés par le manque de ressources. Une assistance internationale supplémentaire est requise d’urgence pour éviter une situation alimentaire catastrophique et l’annulation des gains économiques de ces dernières années.
SITUATION
PAR PAYSBURKINA FASO 
CAP VERT
GAMBIE
GUINEE BISSAU
MALI
MAURITANIE
NIGER
SENEGAL
TCHAD
Les pluies insuffisantes retardent les semis au nord. Suite aux premières pluies importantes enregistrées à la mi-avril dans le sud et le sud-ouest, et au centre et centre-nord en mai, les précipitations sont restées limitées en général en juin. La saison des cultures n’a réellement pas démarré au nord et le cumul des pluies à la fin juin est en général inférieur à la normale dans la plupart des stations météorologiques. La préparation des sols et les semis sont en cours au sud et au centre.
Aucune activité de ravageurs n’a été signalée.
La préparation des sols est en cours.
Les pluies devraient démarrer bientôt et permettre le semis de maïs sur les îles principales. La distribution de semences par le gouvernement est en cours. Les semis à sec ont démarré dans certaines régions de l’île de Santiago.
Les criquets pèlerins ont été signalés sur les îles de Boa Vista, Santiago et Fogo. La situation doit être suivie de près.
La préparation des sols et les semis sont maintenant bien avancés.
Les pluies ont démarré début juin à l’est et au centre et à la fin juin à l’ouest. Les précipitations ont été inférieures à la moyenne mais bien réparties, permettant le début la préparation des sols et les semis en humide.
Les semis et le développement des cultures ont bénéficié de pluies abondantes au début et à la fin du mois de juin.
Les premières pluies ont été enregistrées dans l'est à la fin mai, mais les précipitations sont devenues abondantes dans tout le pays seulement au début du mois de juin. Les pluies ont diminué durant la seconde décade mais ont de nouveau augmenté et sont devenues bien supérieures à la moyenne sur l'ensemble du pays durant la troisième décade et au début du mois de juillet. Dans l'est et le nord, les céréales secondaires sont au stade levée/tallage. La préparation des sols et les semis du riz pluvial sont en cours. Le repiquage du riz de mangrove à partir des pépinières se fera en juillet/août, après la désalinisation des rizières de mangroves.
Suite à une augmentation très importante du prix du riz ces dernières semaines, en raison d’importations commerciales insuffisantes, le Gouvernement a récemment ordonné l’importation immédiate de 5 000 tonnes de riz du Sénégal voisin, en partenariat avec les importateurs locaux de produits vivriers. 27 000 tonnes supplémentaires devraient arriver d’autres pays les prochaines semaines, dont un don de 5 000 tonnes de la Chine.
La situation relative aux criquets pèlerins est inquiétante.
Des adultes isolés et des essaims ont été signalés à certains endroits au nord dont Kidal, Timetrine, Bourem et Tin Essako. Il y a un risque qu’un nombre important de groupes d’adultes et d’essaims se déplacent vers les principales zones de production céréalière du sud et du centre. En outre, des attaques de sautériaux ont été signalées à la fin juin dans plusieurs régions. Les oiseaux migrateurs et les rongeurs sont également signalés dans la zone de l’Office du Niger où des opérations de contrôle ont été entreprises.
Le cumul des pluies à la fin juin est en général inférieur à la normale dans la plupart des stations météorologiques, mais les précipitations étaient adéquates en général, favorisant la préparation des sols et les semis. Les cultures émergent dans le sud tandis que les semis de mil et de sorgho sont bien avancés.
La situation relative aux criquets pèlerins dégénère, les essaims se déplaçant vers les zones de production céréalière du centre et du sud.
Des pluies significatives ont été enregistrées durant la troisième décade de juin dans le Gorgol, le Guidimakha, le Hodh El Gharbi, l’Assaba et el Tagant, permettant le démarrage de la préparation des sols et des semis. Les essaims de criquets pèlerins ont été signalés dans les zones agricoles du centre et du sud dont l’Adrar, le Tagant, le Trarza, le Brakna et le Gorgol. Les palmiers dattiers mûrissent actuellement et la récolte est menacée. Des dégâts sont signalés dans les oasis et au niveau des arbres fixant les dunes. On s’attend à ce que davantage d’essaims se déplacent vers les principales zones agricoles du sud. Les opérations de lutte restent entravées par le manque de ressources. A la fin juin, 323 455 hectares ont été traités. Selon les estimations officielles, 6 millions de dollars E.-U sont nécessaires pour traiter environ 50 000 hectares infestés. En outre, des oiseaux migrateurs ont été signalés dans le Trarza, où des opérations de contrôle sont en cours.
La situation relative aux criquets pèlerins reste très sérieuse.
Des groupes d’ailés immatures et matures ont été signalés dans plusieurs localités du nord. On s’attend à la formation de davantage de groupes et d’essaims ainsi qu’à la migration d’autres en provenance de l’Afrique du nord-ouest. La principale zone de production céréalière au sud pourrait être affectée.
Suite aux premières pluies dans l’extrême sud à fin avril et des pluies importantes dans la plupart des zones de production en mai, les précipitations sont restées adéquates au début du mois de juin mais ont diminué considérablement durant la dernière décade, retardant les semis dans plusieurs localités.
La situation relative aux criquets pèlerins doit être suivie de près durant cette campagne agricole.
Les pluies ont démarré dans l’extrême sud-est début juin, ont progressé vers le centre et l’ouest à partir de la mi-juin mais le temps est resté essentiellement sec au nord avec des pluies erratiques et des périodes sèches dans plusieurs localités. Les semis en humide de mil et de sorgho sont en cours dans le sud et progressent vers le centre. Des semis en sec ont aussi été réalisés dans plusieurs zones du bassin arachidier. La préparation des terres est en cours dans le nord.
La situation relative aux criquets pèlerins doit être suivie de près durant cette campagne agricole. Des essaims ont été signalés dans le nord près de la vallée du fleuve Sénégal, dans le nord-est près de Mata et au centre près de Mbake. La situation doit être suivie de près d’autant plus que davantage de groupes d’ailés et d’essaims pourraient arriver du Nord.
La situation relative aux criquets pèlerins doit être suivie de près durant cette campagne agricole.
Les pluies ont été adéquates en général depuis le début de la saison des cultures en mai, même si elles ont diminué quelque peu à la mi-juin. La préparation des terres et les semis de céréales secondaires sont en cours dans la zone sahélienne. Les cultures émergent dans la zone soudanienne.
La situation relative aux criquets pèlerins doit être suivie de près durant cette campagne agricole. Bien que la situation soit encore calme pour l’instant, il est probable que des groupes d’ailés et des essaims en provenance d’Afrique du nord apparaissent au nord et au nord-est ainsi que dans certaines zones du Tibesti, du Kanem, du Batha, du Biltine.
Les pluies perturbent l’assistance aux réfugiés soudanais à l’est du Tchad. La plupart des routes deviennent impraticables, rendant le transport de la nourriture très difficile. Au début du mois de juillet, le nombre de réfugiés était estimé à 174 800 dont plus de 124 420 vivaient dans 9 camps.
La première carte indique les quantités totales de pluies du 1er au 30 juin. Les données sont extraites de rapports de terrain de la FAO et de l'imagerie satellitaire d'estimation des pluies (RainFall Estimate - RFE) produite par le projet NOAA/USGS/FEWS/USAID. Les images RFE sont obtenues par interpolation de divers paramètres enregistrés au sol et de ceux obtenus grâce à des mesures de télédétection telles que : précipitations, humidité relative, vitesse du vent, altitude, températures des nuages froids.
La carte ci-dessous montre une estimation des temps de semis (possibilité) telle que définie par une décade (10 jours) répondant aux conditions suivantes : durant cette décade, 25 mm de pluies doivent être mesurés et une hauteur de pluie totale d'au moins 20 mm doit être enregistrée durant les deux décades suivantes. Les données utilisées pour cette analyse sont issues des rapports de terrain de la FAO et de l'imagerie RFE.
Source des données : NOAA, FAO - - Préparé par : FAO/SDRN, Groupe Agrométéorologie Voici le second rapport du SMIAR sur les conditions météorologiques et l'état des cultures dans les pays sahéliens de l'Afrique de l'Ouest en 2004. L'aire géographique couverte par ces rapports comprend les neuf pays membres du Comité permanent inter-Etats de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (CILSS), à savoir Burkina Faso, Cap-Vert, Gambie, Guinée-Bissau, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal et Tchad. Ces rapports seront établis tous les mois de juin à novembre. Le rapport final pour l’année 2004, contenant les premières estimations de production, sera publié fin novembre. Ces rapports sont établis en utilisant des données fournies par les représentations de la FAO dans les pays, le Groupe agrométéorologique et Groupe de surveillance de l'environnement (SDRN), le Groupe acridiens, migrateurs nuisibles et opérations d'urgence (ECLO), le Service des opérations d’urgence (TCEO), le Programme alimentaire mondial (PAM), ainsi que diverses organisations non gouvernementales (ONG). Pour le présent rapport ont été utilisés les données pluviométriques locales, l’imagerie satellitaire fournie par FAO/ARTEMIS, les rapports de terrain et informations communiquées par les représentants de la FAO jusqu'au 31 mai. Les images satellites de la première décade de juin ont été également analysées pour une dernière mise à jour.
Les images satellites de la première décade de juin ont été également analysées pour une dernière mise à jour.
Dans ces rapports sont mentionnées quatre zones écoclimatiques
qui se différencient par le niveau de leurs précipitations annuelles
moyennes et leurs caractéristiques agricoles (zone sahélienne,
zone soudano-sahélienne, zone soudanienne et zone guinéenne).
Ces zones sont décrites ci-dessous: Zone sahélienne : Les précipitations annuelles moyennes
varient de 250 à 500 mm. C'est la zone située à la limite
de la végétation pérenne; là où les précipitations
sont inférieures à 350 mm, il n'y a que des pâturages et,
parfois, des cultures céréalières à cycle court
résistant à la sécheresse; dans cette zone, toutes les
activités agricoles sont hautement aléatoires. Zone soudano-sahélienne : Les précipitations annuelles
se situent entre 500 et 900 mm. Là où elles sont inférieures
à 700 mm, on pratique surtout des cultures ayant un cycle de végétation
bref de 90 jours, c'est?à?dire principalement du sorgho et du mil. Zone soudanienne : Les précipitations annuelles moyennes varient
de 900 à 1 100 mm. La plupart des céréales cultivées
ont un cycle de végétation de 120 jours ou plus. C'est la zone
où l'on produit l'essentiel des céréales, notamment du
maïs, des racines et tubercules, et des cultures de rapport. Zone guinéenne : Les précipitations annuelles moyennes
dépassent 1 100 mm. Font partie de cette zone, où il est plus
facile de cultiver des racines, la Guinée-Bissau et une petite partie
du Sud Burkina Faso, du Sud Mali et de l'extrême Sud du Tchad. Il sera également question de la "Zone de convergence intertropicale",
dont la trace à la surface du sol est dénommée "front
intertropical". Il s'agit d'une zone quasi permanente entre deux masses
d'air qui sépare les alizés de l'hémisphère Nord
et ceux de l'hémisphère Sud. Elle se déplace au nord et
au sud de l'Equateur et arrive généralement en juillet à
sa position située le plus au nord. Sa position fixe les limites septentrionales
des précipitations possibles au Sahel; les nuages de pluie se situent
généralement à 150 ou 200 km au sud du front.
CAP-VERT :
GAMBIE :
GUINEE-BISSAU :
MALI :
MAURITANIE :
NIGER :
SENEGAL :
TCHAD :
CARTES DES PRÉCIPITATIONS TOTALES ET DES POSSIBILITÉS DE SEMIS
SOURCES: QUELQUES
DEFINITIONS
