FAO/SMIAR - Cultures et Pénuries alimentaires No.1, février 2005

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RAPPORTS PAR PAYS1/

1/ Sont indiqués en caractères gras les pays dont les perspectives de récolte pour les cultures en cours sont mauvaises et/ou ceux dont les approvisionnements alimentaires sont déficitaires pendant la campagne en cours et qui nécessitent une assistance exceptionnelle ou d'urgence. Les pays qui sont victimes ou menacés de mauvaises récoltes ou de pénuries alimentaires pendant plusieurs campagnes de suite sont signalés par un astérisque (*).

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AFRIQUE DU NORD

ALGÉRIE (3 février)

Les semis des céréales d’hiver à récolter à partir de juin 2005 sont pratiquement achevés. Les perspectives préliminaires sont bonnes, à condition que des conditions météorologiques normales persistent.

La production céréalière totale de 2004 a été estimée à 3,95 millions de tonnes, soit un volume identique à la récolte exceptionnelle rentrée en 2003 et 75 pour cent de plus que la moyenne. Cela s’explique par des conditions météorologiques favorables dans l’ensemble, l’augmentation de la superficie ensemencée et la disponibilité suffisante d’intrants agricoles, ainsi que par l'exécution du plan de développement agricole mis en place par le gouvernement en 2000. Par conséquent, les importations de céréales, de blé essentiellement, devraient diminuer, pour passer à environ 5,5 millions de tonnes.

ÉGYPTE (3 février)

Les semis de blé et d’orge de 2005 se sont achevés dans des conditions météorologiques normales, tandis que les préparatifs des sols sont en cours pour les semis de maïs et de riz à effectuer à partir d’avril. Les estimations provisoires établissent la superficie consacrée au blé à 1,249 million d’hectares environ, soit une augmentation par rapport à 2004.

La production céréalière totale de 2004 a atteint 21,39 millions de tonnes, contre 20,65 millions de tonnes en 2003 et une moyenne de 19,88 millions de tonnes ces cinq dernières années. La récolte de blé, principalement irrigué, est estimée à 7,18 millions de tonnes, soit 5 pour cent de plus que la production supérieure à la moyenne de 2003. La production d'orge aurait augmenté par rapport à la bonne récolte rentrée l’an dernier pour passer à 163 000 tonnes, principalement du fait d'une importante progression de la superficie ensemencée.

Les importations de blé pour la campagne de commercialisation 2004/05 (juillet/juin) devraient augmenter de quelque 4 pour cent, pour s’établir à 7,2 millions de tonnes. On prévoit que les importations de maïs, destiné essentiellement à l’alimentation animale, atteindront environ 4,8 millions de tonnes, soit environ 100 000 tonnes de plus que l’année précédente.

MAROC (6 février)

Des précipitations normales à supérieures à la normale depuis décembre sont signalées dans la plupart des régions productrices, à l’exception de certains endroits du sud et de l’ouest du pays. Les semis des céréales d’hiver sont achevés et la récolte commencera en mai. Selon les rapports, le nombre d’essaims de criquets pèlerins aurait considérablement diminué dans l’ensemble du pays grâce aux opérations intensives de lutte et aux températures anormalement basses enregistrées en janvier. Selon les estimations provisoires, les superficies sous blé et orge seraient supérieures à la moyenne. Les cultures se développent de manière satisfaisante et les perspectives sont généralement favorables, notamment dans la grande région céréalière du centre du Maroc. Les prévisions préliminaires indiquent des rendements satisfaisants en 2005, qui seraient toutefois inférieurs à ceux de 2004, année où la production totale de céréales a dépassé de plus de 78 pour cent la moyenne des cinq dernières années.

Suite aux récoltes exceptionnelles enregistrées pendant deux années consécutives, les importations de céréales pour la campagne commerciale 2004/05 (juillet/juin) devraient reculer, passant à environ 3, 1 millions de tonnes.

TUNISIE (6 février)

Les semis de blé et d’orge viennent de s’achever dans des conditions météorologiques généralement bonnes. Le développement des cultures est satisfaisant et les perspectives concernant les cultures d’hiver de 2005 à récolter à partir de mai sont pour l’instant favorables. À moins de mauvaises conditions météorologiques pendant le reste de la campagne, la production de blé et d’orge de 2005 devrait atteindre, selon les prévisions, 1,35 million de tonnes et 0,42 million de tonnes, respectivement. Ces chiffres sont inférieurs aux rendements records estimatifs de 2004, à savoir 1,72 million de tonnes de blé et 0,62 million de tonnes d’orge, mais restent supérieurs à la moyenne des cinq années précédentes.

Les importations de céréales en 2004/05 (juillet/juin), principalement de blé et de maïs, sont estimées à 1,8 million de tonnes, soit environ 232 000 tonnes de plus que l’année précédente.

AFRIQUE DE L’OUEST

BÉNIN (8 février)

Il règne un temps sec de saison. Les préparatifs des sols pour la première récolte de maïs sont en cours dans le sud. Les semis commenceront dès l’arrivée des pluies, normalement en mars. La production céréalière totale de 2004 a été estimée à 1,6 million de tonnes, niveau record qui marque une augmentation de quelque 60 pour cent par rapport à la moyenne.

Suite à la récolte exceptionnelle de 2004, les importations de céréales pour la campagne commerciale 2005 devraient diminuer, passant à environ 148 000 tonnes. Le pays souffre des mesures de plus en plus protectionnistes prises par le Nigéria et des contrôles plus stricts visant à empêcher les réexportations. La croissance économique a ralenti en 2004 et les revenus des ménages, ainsi que leur accès à la nourriture, s’en ressentent.

BURKINA FASO (8 février)

Selon les estimations provisoires d’une mission conjointe FAO/CILSS d’évaluation des récoltes et des disponibilités alimentaires, la production céréalière de 2004 s’établirait à 3,06 millions de tonnes, soit quelque 14 pour cent de moins que la récolte record rentrée en 2003 mais toujours au-dessus de la moyenne des cinq années précédentes. La production de sorgho, principale culture céréalière, a diminué de 8 pour cent pour passer à 1,48 million de tonnes. Celles de mil et de maïs ont reculé de 26 pour cent et de 11 pour cent respectivement, tombant à 881 000 tonnes et 594 400 tonnes. La production de fonio a augmenté de quelque 22 pour cent, s’établissant à près de 11 000 tonnes. Le temps sec et l’infestation de criquets pèlerins ont causé des dégâts considérables aux cultures et aux pâturages au nord, à proximité de la frontière avec le Mali. La province de Oudalan a été la plus durement touchée, avec des pertes de récolte estimées à près de 100 pour cent pour le mil et à 80 pour cent pour les pâturages. Dans le nord, quelque 98 villages seraient vulnérables, tandis que dans le centre-nord, les estimations établissent le recul de la production entre 30 pour cent et 50 pour cent. Bien que les disponibilités alimentaires nationales n’aient pas vraiment souffert du recul de la production dans le nord, les prix des céréales ont fortement augmenté dans les localités touchées par la sécheresse et les criquets pèlerins. Le gouvernement a organisé des distributions de céréales dans les communautés touchées, ce qui a contribué à freiner la hausse des prix et à améliorer l’accès à la nourriture.

Les importations commerciales de céréales pour la campagne de commercialisation se terminant en octobre 2005 devraient augmenter, passant à 217 000 tonnes environ, (180 000 tonnes de riz et 37 000 tonnes de blé). Les importations céréalières commerciales en 2003/04 ont été estimées à quelque 140 000 tonnes.

CAP-VERT (8 février)

Du fait du démarrage tardif de la saison des pluies, qui a retardé les semis, puis de l’irrégularité des précipitations ainsi que des infestations de criquets pèlerins, les conditions de végétation du maïs, qui est l’unique culture céréalière, ont été mauvaises dans la plupart des îles en 2004. Une mission FAO/CILSS a estimé la production de maïs à quelque 4 042 tonnes, sur l’île de Santiago essentiellement (plus de 50 pour cent). Ce volume représente seulement un tiers de la production de l’an dernier et est proche des récoltes rentrées en 1997 et 1998. La production de haricots et de pommes de terre sera aussi inférieure à la normale. Bien que même les bonnes années, le pays importe le gros de ses besoins de consommation, la population rurale, en particulier dans les zones semi-arides, pourrait être durement touchée par le déficit de production.

Selon les prévisions, les importations totales de céréales pour la campagne commerciale se terminant en octobre 2005 atteindraient environ 100 000 tonnes. Avec des importations commerciales prévues à 41 500 tonnes et des annonces d’aide alimentaire représentant 28 000 tonnes, le déficit total non couvert pour l’année s’élève à environ 31 000 tonnes.

CÔTE D'IVOIRE (9 février)

La récolte des céréales de 2004 est terminée. En dépit de conditions météorologiques globalement favorables pendant la période de végétation, on ne s’attend pas à un fort redressement de la production agricole, du fait de l’insécurité persistante, des déplacements de population entraînés par le conflit et de la division prolongée du pays, qui continuent d’entraver la distribution d’intrants et les activités commerciales. Le gouvernement a organisé récemment une évaluation des récoltes en collaboration avec la FAO et le PAM, mais les résultats ne sont pas encore disponibles.

Malgré une faible production agricole depuis 2002, la situation des approvisionnements alimentaires reste dans l’ensemble adéquate et l’inflation modérée, principalement grâce aux importations vivrières soutenues dans la partie sud sous le contrôle du gouvernement et aux échanges transfrontaliers avec le Burkina Faso et le Mali dans la partie nord aux mains des rebelles. Toutefois, la sécurité alimentaire de nombreux ménages reste perturbée par le bouleversement de leurs moyens de subsistance, notamment dans l'ouest du pays. En outre, la situation du marché restant défavorable, les pertes de revenus sont tout particulièrement significatives pour les petits exploitants qui produisent des cultures de rente. Selon les estimations, la production de coton en 2004/05 aurait augmenté pour passer à 400 000 tonnes, contre 180 000 l’année précédente, principalement du fait de la distribution d’intrants améliorés aux producteurs de coton, mais la commercialisation de ce produit reste incertaine.

GAMBIE, RÉPUBLIQUE DE (8 février)

La mission conjointe FAO/CILSS qui s’est rendue dans le pays en octobre 2004 a estimé provisoirement la production céréalière de 2004 à 239 000 tonnes, niveau record qui marque une hausse d’environ 12 pour cent par rapport à la bonne récolte de l’an dernier et se situe bien au-dessus de la moyenne des cinq années précédentes. Malgré les infestations de sauteriaux, de cantharides et de striga signalées dans plusieurs régions, les dégâts aux cultures ont été généralement limités. En dépit de la récente infestation acridienne, la situation des disponibilités alimentaires devrait être satisfaisante cette année du fait de la récolte exceptionnelle, notamment des bons résultats concernant les arachides. Avec l’arrivée des nouvelles récoltes sur les marchés, les prix des céréales secondaires ont baissé. Les prix du maïs, du mil et du sorgho ont reculé de 22 pour cent, 25 pour cent et 28 pour cent, respectivement, par rapport à la même époque l’an dernier.

GHANA (9 février)

Il règne un temps sec de saison. La production céréalière totale de 2004 est estimée provisoirement à 1 930 000 tonnes, ce qui est légèrement moins qu’en 2003 et proche de la moyenne sur cinq ans. La production de cacao de 2004/05 ne devrait pas atteindre le niveau record de 2003/04, du fait des conditions météorologiques moins favorables. Toutefois, les cours relativement élevés du cacao sur le marché international devraient profiter aux 1,6 million d'agriculteurs qui assurent la majeure partie de la production de cacao du pays.

Les crises qui touchent la Côte d'Ivoire et le Libéria ont entraîné un afflux de ressortissants de pays tiers qui passent par le Ghana pour rentrer dans leur pays d'origine, d'Ivoiriens et de Libériens demandeurs d'asile et de Ghanéens de retour au pays.

GUINÉE* (9 février)

La récolte de riz de 2004 est terminée et la production devrait être identique à celle de l’année précédente. Le rapatriement des Sierra-léoniens réfugiés en Guinée s’est terminé à la fin juillet. Environ 12 170 personnes ont été rapatriées cette année, portant à environ 56 000 le nombre de réfugiés qui ont été rapatriés depuis le début de l’opération en octobre 2001. Le retour de la paix en Sierra Leone a entraîné une diminution du nombre de réfugiés originaires de ce pays, mais la Guinée accueille toujours de nombreux réfugiés. Selon le recensement effectué par le PAM en juin 2004, 80 806 réfugiés vivent toujours dans le pays (dont 73 840 originaires du Libéria, quelque 3 980 de la Côte d’Ivoire et plus de 1 830 de Sierra Leone), en sus de près de 80 000 PDI et de plus de 100 000 personnes rapatriées de Côte-d’Ivoire en 2002 en Guinée Forestière.

GUINÉE-BISSAU (8 février)

Une mission FAO/CILSS d’évaluation des récoltes a estimé la production céréalière totale de 2004 à quelque 208 000 tonnes, soit 71 pour cent de plus que le niveau de l’an dernier. Le riz, qui est la principale culture, devrait progresser de 91 pour cent, passant à 127 000 tonnes environ. Les importations commerciales en 2004/05 (novembre/octobre) devraient s’élever à 30 000 tonnes de riz et 15 000 tonnes de blé. Les marchés vivriers étant bien approvisionnés, les prix des céréales sont inférieurs à ceux pratiqués à la même époque l’an dernier.

La période de soudure a été particulièrement difficile en Guinée-Bissau en 2004 du fait de la forte hausse des prix dans le pays, due essentiellement au recul des importations commerciales après la montée des cours mondiaux. La faiblesse des prix à la production de la noix de cajou, qui est la principale exportation du pays, a restreint encore davantage l’accès la nourriture, notamment des agriculteurs vivant dans les régions à déficit alimentaire structurel de Pirada et de Pitche à l’est et de Biombo et de Cacheu au nord. La consommation de céréales par habitant devrait se redresser considérablement en 2004/05 par rapport au faible niveau de l’an dernier. Toutefois, la récente invasion de criquets pèlerins pourrait compromettre la production de noix de cajou, qui est la principale source de revenus des agriculteurs.

LIBÉRIA* (9 février)

La récolte du paddy de 2004 est terminée. En dépit de l’insécurité qui a empêché de nombreux agriculteurs de procéder aux cultures, la production agricole devrait quelque peu se redresser par rapport au très bas niveau de l’an dernier, du fait du retour de nombreuses personnes déplacées avec la fin de la guerre civile. Selon les estimations, la production de paddy de 2004/05 atteindrait 159 600 tonnes, contre 110 000 tonnes en 2003/04.

Depuis le 1er octobre 2004, le HCR a organisé le rapatriement de plus de 8 000 réfugiés libériens sur les 300 000 éparpillés à travers l’Afrique de l’Ouest. Le programme de désarmement des Nations Unies s’est achevé officiellement le 31 octobre, comme prévu. Au

6 novembre 2004, plus de 96 325 ex-combattants avaient rendu les armes et quelque 85 240 ont été démobilisés depuis décembre 2003. À la suite de l'amélioration de la sécurité, le PAM a élargi ses activités à 10 des 15 cantons du pays. En 2004, le PAM a distribué en moyenne 8 000 tonnes de produits alimentaires par mois à l'intention de 650 000 bénéficiaires. Dans le cadre de l’IPSR en cours, le PAM estime que près d’un tiers de la population libérienne serait en situation d’insécurité alimentaire et pourrait avoir besoin d’une aide alimentaire. Par conséquent, le PAM prévoit de nourrir en moyenne 750 000 personnes entre janvier et juin 2005. Toutefois, il fait face à un sérieux manque de ressources et est contraint, depuis juin, de distribuer des rations réduites aux 250 000 PDI environ qui bénéficient de son aide dans le pays.

Suite à une forte hausse des prix du riz dans le pays, qui s’explique principalement par le relèvement des cours mondiaux, le gouvernement a constitué un comité spécial chargé de recommander des solutions permettant de ramener les prix à la baisse et de stabiliser le marché. Des ventes subventionnées d’environ 33 000 tonnes de riz provenant d’un don de la Chine devraient commencer en février.

MALI (9 février)

La production céréalière totale de 2004 a été estimée à 2,99 millions de tonnes environ, soit 12 pour cent de moins que la récolte record rentrée en 2003 mais quelque 8 pour cent au-dessus de la moyenne des cinq années précédentes. Selon la mission FAO/PAM/CILSS d’évaluation des récoltes et des disponibilités alimentaires qui s’est rendue dans le pays en 2004, les pertes de récolte les plus importantes dues aux acridiens ont touché le mil (37 000 tonnes), le niébé (3 000 tonnes) et le sorgho (9 000 tonnes). Bien que les pertes soient considérables dans les zones touchées, elles n'ont pas de répercussions majeures au niveau national du fait des bons résultats enregistrés dans les grandes régions agricoles du sud. La production intérieure devrait couvrir la majeure partie des besoins d’utilisation de céréales, mais de nombreuses familles d’exploitants auront besoin d’une aide alimentaire ainsi que de semences et d’autres intrants pour les cultures de contre-saison, voire pour la prochaine campagne principale.

MAURITANIE* (8 février)

La situation des approvisionnements vivriers reste critique en Mauritanie. La mission d’évaluation des récoltes et des disponibilités alimentaires qui s’est récemment rendue dans le pays a estimé la production céréalière de 2004 à quelque 101 192 tonnes, soit une baisse d’environ 44 pour cent par rapport à l’an dernier et 36 pour cent de moins que la moyenne des cinq dernières années. Ce recul s’explique par la sécheresse et les infestations généralisées de criquets pèlerins qui ont causé de graves dégâts aux cultures et aux pâturages dans tout le pays. Les cultures diéri (pluviales), qui représentent normalement approximativement 30 pour cent de la récolte céréalière totale du pays, ont été gravement touchées par les acridiens et la sécheresse. Les pertes de mil, de sorgho précoce et de légumineuses étaient pratiquement totales dans les zones inspectées par la mission. La mission a estimé que 30 pour cent de la production de riz dans le secteur de l’irrigation à grande échelle – qui représente plus de 90 pour cent de la production rizicole et 50 pour cent de la production intérieure de céréales ces dernières années – ont été ravagés par les criquets pèlerins, mais les agriculteurs craignaient des pertes beaucoup plus importantes si les essaims étaient encore présents au stade de formation des grains. Les pâturages ont été durement touchés et la migration des troupeaux vers le sud a commencé de manière précoce. Le pays a déjà connu plusieurs années de sécheresse et de mauvaises récoltes, et les Mauritaniens ont épuisé les possibilités de faire face à cette situation. L’accès à la nourriture est difficile pour des milliers de ménages ruraux et la situation s’aggravera si des mesures appropriées ne sont pas prises pour aider les communautés touchées. Le pays pourrait replonger dans une crise alimentaire analogue à celle qu’il a connue en 2002/03.

NIGER (8 février)

La fin précoce des pluies en septembre 2004 a compromis les cultures céréalières et les pâturages et contribué à l’invasion des superficies cultivées par les criquets pèlerins. Dans la région de Tahoua, sur 205 villages, environ 125 ont signalé des dégâts aux cultures dus aux acridiens. La mission conjointe FAO/CILSS/PAM d’évaluation des récoltes et des disponibilités alimentaires a estimé provisoirement la production céréalière de 2004 à 3,14 millions de tonnes, ce qui représente une baisse de 12 pour cent par rapport à la bonne récolte de l’an dernier, mais est proche de la moyenne des cinq années précédentes. Toutefois, du fait de la chute de la production céréalière, on estime que quelque 3,6 millions de personnes pourraient connaître des pénuries alimentaires. En 2003, la population à risque était estimée à 1,58 million de personnes. Les importations de céréales pour la campagne commerciale se terminant en octobre 2005 devraient fortement augmenter par rapport à l’an dernier, passant à plus de 500 000 tonnes.

NIGÉRIA (9 février)

Il règne un temps sec de saison. Les préparatifs des sols sont en cours pour le maïs de la première campagne dans le sud. Les semis commenceront dès l’arrivée des pluies, normalement en mars. La production céréalière totale de 2004 a été estimée à environ 22,8 millions de tonnes, chiffre identique à la récolte record de l’année précédente, suite aux conditions de végétation généralement favorables pendant la saison des pluies.

Les importations céréalières ont enregistré une tendance à la hausse ces dernières années, due principalement à la forte croissance de la population urbaine, aux changements des habitudes de consommation et aux mauvais résultats de l’agriculture. Par conséquent, le gouvernement a pris une série de mesures visant à améliorer la production agricole, parmi lesquelles le Programme spécial pour la sécurité alimentaire, mis en oeuvre conjointement avec la FAO, une subvention de 25 pour cent pour l'achat d'engrais et la suppression des droits de douane frappant les importations de produits agrochimiques, la sélection de sous-secteurs clés aux fins de la remise en état ou de l’élargissement, et le resserrement des contrôles pour lutter contre les importations illégales. De plus, le gouvernement a l’intention d’interdire les importations de riz d’ici 2006. Les importations de céréales en 2005, principalement de riz et de blé, devraient diminuer pour passer à environ 3,68 millions de tonnes.

Des violences dans les communautés du centre et du nord du Nigéria en mai 2004 ont entraîné la mort de centaines de personnes et le déplacement d’au moins 50 000 autres. La plupart des personnes déplacées à l’intérieur du pays vivent dans des camps à proximité de l’état du Plateau, et on signale que de nombreux agriculteurs ont peur de semer des cultures dans des champs éloignés. La sécurité alimentaire de la région pourrait en pâtir.

SÉNÉGAL (8 février)

La mission FAO/CILSS/PAM d’évaluation des récoltes et des disponibilités alimentaires a estimé la production céréalière de 2004 à quelque 1 132 700 tonnes, ce qui représente une baisse de 22 pour cent par rapport à la récolte record de l’an dernier (environ 1,4 million de tonnes) mais est proche de la moyenne sur cinq ans. La production de mil, qui est importante, devrait baisser de 40 pour cent pour passer à quelque 379 166 tonnes, tandis que celle de sorgho a reculé de 30 pour cent par rapport à l’année précédente. Ce recul s’explique par la pluviosité insuffisante, associée aux graves infestations de criquets pèlerins en plusieurs endroits du nord et du centre, notamment dans les régions de Matam, Saint-Louis, Thiès, Diourbel et Louga. En revanche, la production d’arachides, principale culture de rente, progressera de 28 pour cent du fait du remplacement du mil et du sorgho par cette culture et de la reconduite de plusieurs programmes menés par le gouvernement en faveur de l’agriculture, notamment la subvention des semences de maïs et d’arachides et des engrais. En outre, les principales zones productrices d’arachides ont été épargnées par les criquets pèlerins et ont bénéficié d’une pluviosité adéquate.

Les prix du mil ont grimpé fortement depuis septembre dans les régions touchées. Les besoins d’importations céréalières, estimés à 952 000 tonnes au total, (principalement blé et riz) devraient être couverts par des circuits commerciaux, mais les prix du mil devraient néanmoins rester élevés. Outre l’aide alimentaire destinée aux populations les plus touchées, de nombreuses familles d’agriculteurs auront besoin de semences et d’autres intrants pour les cultures de contre-saison, voire pour la prochaine campagne principale. Les catégories pastorales et semi-pastorales ont été particulièrement durement touchées. Les ressources en pâturages et en eau étant rares, la migration des troupeaux vers le sud a commencé de manière précoce, ce qui pourrait susciter des confrontations. Des mesures urgentes doivent être prises pour établir des couloirs de passage sûrs pour le bétail et pour vacciner les animaux en route pour les parcours du sud.

SIERRA LEONE* (9 février)

La récolte de riz de 2004 est terminée. La production devrait encore augmenter cette année, du fait de l’amélioration de la sécurité, de la progression de la superficie ensemencée à la suite du retour des réfugiés et des agriculteurs auparavant déplacés, ainsi que des meilleures disponibilités d’intrants agricoles.

Sur le plan de la sécurité, la situation reste calme. Le rapatriement des Sierra-léoniens réfugiés en Guinée s’est achevé à la fin juillet. Environ 12 170 personnes ont été rapatriées en 2004, portant à environ 56 000 le nombre de réfugiés rapatriés depuis le début de l’opération en octobre 2001. On estime en outre qu’un million de personnes déplacées à l’intérieur du pays ont été réinstallées. Toutefois, 65 000 réfugiés libériens vivent toujours dans le pays.

Selon les prévisions, les importations de céréales en 2005 devraient s’élever à 288 000 tonnes environ, dont 35 000 tonnes d’aide alimentaire.

TCHAD (8 février)

Une mission conjointe FAO/CILSS/FEWSNET a estimé provisoirement la production céréalière de 2004/05 à 1,038 million de tonnes. Ce volume représente environ un tiers de moins que la bonne production de l’an dernier. Selon les estimations, la production de sorgho et de mil, qui sont les principales cultures, aurait baissé de 30 pour cent et de 43 pour cent respectivement, passant à 0,4 million de tonnes et 0,3 million de tonnes. Ce recul de la production s’explique essentiellement par l’insuffisance des précipitations en septembre en certains endroits de la zone sahélienne. Les pertes dues à l’infestation de criquets pèlerins ne sont pas significatives.

À la fin janvier, on estimait que 213 314 Soudanais étaient réfugiés dans l’est du Tchad. Le PAM a terminé la mise au point de la nouvelle phase de l’opération d’urgence 10 327.0 pour la période allant de juillet 2005 à décembre 2006. Environ 92 000 tonnes de produits alimentaires sont nécessaires, ce qui représente un coût total estimatif d’environ 82 millions de dollars EU

TOGO (9 février)

Il règne un temps sec de saison. Les préparatifs des sols pour le maïs de la première campagne sont en cours dans le sud. Les semis commenceront dès l’arrivée des pluies, normalement en mars. La production céréalière totale de 2004 a été estimée à 879 700 tonnes, chiffre record en hausse de quelque 18 pour cent par rapport à la moyenne. Par conséquent, les importations céréalières pour la campagne commerciale 2005 devraient reculer, passant à 165 000 tonnes environ, y compris les réexportations. Toutefois, le climat politique actuel pourrait compromettre la situation des disponibilités alimentaires dans le pays si l’incertitude persiste.

AFRIQUE CENTRALE

CAMEROUN (10 février)

La production céréalière totale de 2004 a été estimée à 1,5 million de tonnes environ, soit quelque 11 pour cent de plus que la moyenne, suite à des conditions de végétation généralement favorables pendant la saison des pluies.

Dans l’ensemble, la situation des disponibilités vivrières est satisfaisante. Les prix ont généralement été stables dans le pays, en raison des approvisionnements suffisants et de la diminution des exportations transfrontalières vers le Nigéria, principalement suite à la faiblesse relative du Naira et de l’appréciation du franc CFA.

Dans le but de diversifier l’économie pour faire face au recul de la production de pétrole, le gouvernement a lancé récemment une campagne quinquennale destinée à revitaliser le secteur du cacao et à faire passer la production à 200 000 tonnes par an. En 2003/04, 160 000 tonnes de cacao ont été produites au Cameroun, où un à deux millions de personnes dépendent directement ou non du secteur du cacao.

CONGO, RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU* (17 février)

L’amélioration relative de la sécurité depuis 2004 et l’aide fournie aux personnes déplacées à l’intérieur du pays (PDI) et aux réfugiés de retour chez eux devraient avoir des incidences positives sur les activités agricoles dans les zones touchées. Toutefois, les affrontements violents qui ont eu lieu récemment à l’est du pays, ont entraîné le déplacement de plus de 100 000 personnes, qui viennent s’ajouter aux 3 millions de PDI. Ainsi, l’insécurité qui pèse sur les producteurs et les négociants (qui sont contraints de payer des taxes non autorisées sur leurs produits agricoles), les pénuries d’intrants essentiels (tels que matériel végétal, outils manuels, matériel de pêche et produits vétérinaires) et la décrépitude de l’infrastructure rurale (notamment des routes de desserte) sont les principales difficultés qui s’opposent à la production et à la distribution de produits alimentaires. En outre, les cultures de base, à savoir le manioc et la banane, ont été gravement endommagées cette campagne par les ravageurs et les maladies.

En RDC, l’insécurité alimentaire touche plus de 70 pour cent de la population totale, qui s’élève à 57 millions. Ainsi, le gouvernement et la communauté des donateurs, lors d’une table ronde tenue en mars 2004, ont confirmé que la remise en état du secteur agricole était la pierre de voûte de leur stratégie d’atténuation de la pauvreté. L'accent sera mis sur deux composantes, l’une destinée aux besoins d’urgence et l’autre sur la remise en état à moyen et long termes. Dans le cadre du programme minimum de partenariat pour la transition et la relance, la communauté des donateurs a annoncé une aide de 6,86 milliards de dollars EU pour les 4 prochaines années, dont 285 millions de dollars EU seront consacrés à l’agriculture. Le Fonds monétaire international (FMI) a en outre accordé un prêt d'un montant de 39 millions de dollars EU au pays, dans le cadre de la facilité pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance.

CONGO, RÉPUBLIQUE DU (10 février)

La production céréalière intérieure couvre environ 3 pour cent de la totalité des besoins; le solde est importé, principalement par des voies commerciales. Les besoins d'importations céréalières (blé principalement) pour 2005 sont estimés à quelque 242 000 tonnes, niveau pratiquement inchangé par rapport à l'année précédente.

À la suite de l'accord de paix conclu entre le gouvernement et les rebelles en mars 2003, le gouvernement et plusieurs organisations internationales ont mis en place un programme de désarmement, de démobilisation et de réintégration à l'intention des anciennes milices. Dans le cadre de ce programme, 42 000 anciens combattants bénéficieront d’une aide à la réintégration en 2004-2006. Les 3 250 personnes déplacées qui vivaient encore dans des camps près de Brazzaville sont rentrées chez elles en avril 2004. Selon le HCR, le pays accueille un grand nombre de réfugiés qui ont fui les conflits dans les pays voisins, notamment des Congolais de la République démocratique du Congo, des Angolais et des Rwandais. La sécurité reste précaire et entrave l'aide humanitaire.

Le PAM fait face à une grave pénurie de ressources et cible davantage ses activités sur l'aide d'urgence aux plus vulnérables (PDI, personnes rapatriées et ménages souffrant de malnutrition), tout en continuant de participer aux opérations de redressement avec ses autres partenaires, dans la limite des ressources disponibles.

GABON (10 février)

Les principales cultures vivrières sont le manioc et les plantains. Le maïs est la seule culture céréalière, et les semis ont lieu à partir de juillet, la récolte étant effectuée à partir de novembre. La production atteint environ 30 000 tonnes en période normale. Les importations céréalières pour 2005, blé et riz principalement, sont estimées à 167 000 tonnes environ. La croissance économique a accusé une tendance à la baisse dernièrement, du fait du recul de la production de pétrole, ce qui continuera de peser sur les revenus des ménages et leur accès à la nourriture.

GUINÉE ÉQUATORIALE (10 février)

Le pays ne produit pas de grandes quantités de céréales. Les cultures vivrières de base sont la patate douce, le manioc et les plantains. Le pays importe en moyenne 10 000 tonnes de blé et 6 000 tonnes de riz.

Ces dernières années, la Guinée équatoriale a enregistré une inflation plus élevée que les autres pays de la zone franc, du fait de l’accroissement rapide de la demande intérieure depuis le boom pétrolier au milieu des années 1990. Toutefois, l’inflation annuelle a considérablement ralenti en 2004 pour s’établir à 4 pour cent, alors qu’elle était de 7,3 pour cent environ en 2003.

RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE (10 février)

La récolte des céréales de 2004 est terminée. La production devrait se redresser quelque peu, suite à l’amélioration de la sécurité par rapport à 2003 et à l’accroissement des superficies ensemencées grâce à la distribution d’intrants agricoles avec l’aide de la FAO aux communautés touchées par la rébellion de 2003.

L’inflation, qui était estimée à 7 pour cent en 2003 du fait de la montée des prix des denrées alimentaires suite aux perturbations des transports, a ralenti en 2004 grâce essentiellement à l’amélioration de la sécurité alimentaire. Elle devrait rester stable en 2005, ce qui devrait améliorer l’accès à la nourriture dans le pays. La plupart des 230 000 PDI ont regagné leurs foyers, mais on estime que 41 000 réfugiés originaires de République centrafricaine vivent encore au Tchad.

SAO TOMÉ-ET-PRINCIPE (10 février)

Les cultures vivrières de base sont les plantes-racines, les plantains et les tubercules. Les importations de céréales sont estimées à près de 12 000 tonnes par an. Les besoins d'aide alimentaire pour 2005 sont estimés à 3 000 tonnes environ. En 2003, l’agriculture représentait 19 pour cent du PIB et environ 86 pour cent des exportations, mais la structure de l’économie sera radicalement transformée par la production pétrolière qui devrait commencer en 2010.

AFRIQUE DE L’EST

BURUNDI* (10 février)

La moisson des cultures de la campagne principale (maïs, sorgho et haricots) mises en terre en septembre-octobre est en cours. Après un démarrage irrégulier, des pluies abondantes sont tombées en décembre et janvier, sauf dans le nord et le nord-est du pays, où le temps sec devrait réduire considérablement la récolte. Des pluies torrentielles à la fin janvier ont provoqué des inondations qui auraient détruit plus de 1 000 foyers dans l’ouest du pays. Une mission d’évaluation conjointe FAO/PAM/UNICEF/Ministère de l’agriculture prépare actuellement son rapport. Les résultats devraient être disponibles sous peu. Pour la présente campagne, la FAO a distribué des boutures de patates douces à 7 500 agriculteurs vulnérables et des semences de sorgho à 75 400 ménages, en vue de favoriser la réinstallation sur les terres agricoles. Les semis de la deuxième campagne (campagne B de 2005) devraient bientôt commencer.

La production céréalière totale pour 2004 a été estimée à 281 000 tonnes, soit environ 3 pour cent de plus que l'année précédente. Toutefois, la production de légumineuses a reculé en raison du démarrage précoce de la saison sèche, de même que la production de racines et tubercules, par suite d’une épidémie de la mosaïque du manioc; les prix ont augmenté considérablement sur certains marchés.

Des troubles sont encore signalés dans certaines zones de la province rurale de Bujumbura. Ainsi, le lent processus de paix reste très fragile. Depuis mars 2003, plus de 150 000 réfugiés sont rentrés de Tanzanie, pays où il en reste cependant presque autant.

ÉRYTHRÉE* (11 février)

Une mission FAO/PAM d’évaluation des récoltes et des disponibilités alimentaires qui s’est rendue en Érythrée l’année dernière a constaté qu’en 2004, les pluies "Azmera" (mars-mai), essentielles pour la préparation des sols et la régénération des parcours, ne se sont pas matérialisées dans des régions agricoles cruciales, et les pluies de la campagne principale "Kremti" (juin-septembre) sont arrivées tardivement et ont cessé prématurément. Par conséquent, la production céréalière de 2004 est estimée à 85 000 tonnes environ, soit moins de la moitié du volume moyen des 12 années précédentes. En certains endroits, les pasteurs ont été durement touchés par le retard des pluies, qui a entraîné la migration précoce du bétail vers les zones côtières pour bénéficier des pluies "Bahri".Les pluies "Bahri" (octobre-février), qui sont importantes pour le développement des cultures et des pâturages dans les zones habituellement arides de la région de la mer Rouge septentrionale et des escarpements, ont aussi été insuffisantes.

Les besoins d'importations céréalières pour 2005 sont estimés à 422 000 tonnes, dont 80 000 tonnes environ devraient provenir d'importations commerciales. Avec 80 000 tonnes d'aide alimentaire annoncée et dans la filière, le déficit non couvert - pour lequel une aide de la communauté internationale est nécessaire - est estimé par la mission d’évaluation à 262 000 tonnes.

Selon les estimations, 2,3 millions de personnes, soit environ les deux tiers de la population totale, aussi bien dans les zones urbaines que péri-urbaines, auront besoin d'une aide alimentaire à divers degrés en 2005. Il est nécessaire de toute urgence d'aider l'agriculture et l'élevage afin de revitaliser la capacité de production en 2005. Des variétés de semences de céréales à cycle court et à maturation précoce doivent aussi être distribuées au cas où l'apparent régime de pluies tardives constaté ces dernières années se reproduirait dans les années à venir.

ÉTHIOPIE* (11 février)

Une mission FAO/PAM d'évaluation des récoltes et des disponibilités alimentaires qui s'est rendue dans le pays à la fin de l'année dernière a estimé que la production de céréales et de légumineuses de la campagne "meher" de 2004 atteindrait 14,27 millions de tonnes, soit 24 pour cent de plus que les estimations révisées de l'année précédente et 21 pour cent de plus que la moyenne des cinq dernières années. Les pluies intensives, l'utilisation accrue d'engrais (en hausse de 20 pour cent) et la progression de 30 pour cent du recours aux semences améliorées, en particulier de maïs et de blé, ont stimulé les rendements dans les grandes régions productrices.

En dépit de la bonne récolte, quelque 2,2 millions de personnes touchées par l'insécurité alimentaire aiguë auront besoin d'une aide alimentaire d'urgence pour satisfaire leurs besoins alimentaires minimaux en 2005. En outre, quelque 683 000 personnes vivant dans la région de Somali et 250 000 personnes vivant dans la région de l'Afar, qui seront éventuellement couverts par le Programme de protection sociale, nécessiteront une aide alimentaire d'urgence au premier semestre 2005. Au total, les besoins d'aide alimentaire d'urgence pour 2005 sont donc estimés à 387 500 tonnes. Des distributions de vivres supplémentaires destinées spécifiquement à 700 000 enfants de moins de cinq ans et à 300 000 femmes enceintes et mères allaitantes nécessiteront 89 000 tonnes d'aliments composés enrichis et d'huile végétale.

Pour la première fois dans l'histoire des appels visant à mobiliser une aide alimentaire pour l'Éthiopie, on établit une distinction entre les besoins des victimes de l'insécurité alimentaire chronique et ceux des personnes touchées par l'insécurité alimentaire aiguë. Le Programme productif de protection sociale s’adressera à environ 5 millions de personnes exposées à l'insécurité alimentaire chronique ; il les aidera à remettre en état leurs moyens de subsistance par le biais de travaux publics ou communautaires, en leur fournissant de l’argent et de la nourriture; les personnes touchées par l'insécurité alimentaire aiguë bénéficieront de distributions d’aide alimentaire d’urgence.

La commercialisation au moment voulu et le transport des produits seront des questions vitales en 2005. Il est recommandé d'acheter les denrées nécessaires sur place, dans la mesure du possible, afin d'aider les marchés intérieurs.

KENYA* (11 février)

Les perspectives concernant les céréales de la campagne secondaire 2004/05, dite des "petites pluies", dont la récolte est en cours, sont mauvaises du fait des précipitations insuffisantes. Cette récolte est la principale source de nourriture en certains endroits des provinces du centre et de l'est et représente environ 15 pour cent de la production nationale annuelle. La récolte de maïs de la campagne principale de 2004, dite des "longues pluies", qui a été rentrée en août et est estimée à 1,7 million de tonnes environ, a été nettement inférieure à la moyenne. Au total, la production céréalière pour 2004/05 est estimée à environ 2,5 millions de tonnes, soit près de pour 13 cent en dessous de la moyenne des cinq années précédentes.

Les prix du maïs ont légèrement fléchi par rapport à décembre 2004 mais sont généralement très supérieurs à la moyenne à la même époque. En décembre, les prix du maïs se situaient de 30 à 60 pour cent au-dessus de la moyenne sur la plupart des grands marchés.

En dépit de l’amélioration de l’état des pâturages dans la plupart des régions pastorales, en particulier dans le nord-est, la situation reste mauvaise dans quelques zones pastorales où la pluviosité a été insuffisante, notamment Marsabi ouest, les basses terres de Baringo, Mandera ouest, le nord-est du Turkana et la plupart du district de Kajiado. Les mauvaises campagnes consécutives enregistrées précédemment ont rendu de nombreux ménages très vulnérables et incapables de faire face aux pertes constantes de bétail et de moyens de subsistance.

OUGANDA* (11 février)

La récolte des cultures vivrières de la deuxième campagne de 2004/05 touche à sa fin et on s’attend à des résultats moyens. La moisson a amélioré la sécurité alimentaire grâce à la reconstitution des réserves des ménages et des disponibilités sur le marché. L’arrivée des récoltes sur les principaux marchés, y compris dans les régions touchées par le conflit, se déroule normalement. Toutefois, les prix sont relativement élevés du fait de l’insuffisance des cultures vivrières de la campagne principale de 2004 et doivent encore se réajuster en fonction de la récolte en cours. Le PAM continue de fournir des secours alimentaires d’urgence à plus de 200 000 personnes dans les régions du Nil occidental et de Karamodja, du fait de la sécheresse.

Les troubles civils dans le nord de l'Ouganda, malgré une diminution des attaques de rebelles ces derniers mois, demeurent une grave menace pour la situation des disponibilités alimentaires de la population. La survie de plus de 1,4 million de personnes déplacées hébergées dans une centaine de camps protégés surpeuplés continue de dépendre de l’aide alimentaire du PAM.

RWANDA (10 février)

La récolte des cultures de la campagne principale A de 2005 (haricots, maïs et sorgho) est en cours au Rwanda. Les conditions météorologiques ont été très variables cette année, avec des précipitations inférieures à la moyenne en début de campagne et des pluies abondantes au début du mois de décembre et en janvier, et les précipitations cumulées ont été en dessous de la normale. Par conséquent, les récoltes ne s’annoncent pas bonnes. FEWSNET a signalé des hausses de prix pour plusieurs denrées alimentaires importantes en 2004 par rapport à 2002 et 2003. Toutefois, à l’époque de la récolte, les prix des patates et du sorgho ont considérablement baissé en décembre par rapport à ceux pratiqués en novembre. L’économie rwandaise a enregistré une croissance de 6 pour cent en 2004, principalement du fait des très bons résultats du secteur agricole. Toutefois, d’après les résultats préliminaires de l’évaluation conjointe FAO/PAM/UNICEF/Gouvernement menée actuellement, 30 000 tonnes d’aide alimentaire au total seraient nécessaires en 2005. L’afflux de réfugiés en provenance de la RDC et du Burundi ces dernières semaines s’est poursuivi ; le nombre de réfugiés s’établit actuellement à 50 000 environ, ce qui devrait avoir des incidences négatives sur la sécurité alimentaire au Rwanda.

SOMALIE* (11 février)

Le tsunami qui a récemment frappé l’Asie a aussi touché un certain nombre de peuplements dans la région des Somalis, sur 650 km de côtes entre le district de Hafun et la ville de Gara’ad dans la région du nord Mudug (État de Puntland). Les violentes vagues auraient entraîné la mort de 100 à 300 personnes et le déplacement de 5 000 personnes. De très nombreux engins et matériel de pêche ont été perdus et des centaines de maisons et d’embarcations détruites ou endommagées, tandis que les puits et réservoirs d’eau potable sont devenus inutilisables. Près de 30 000 personnes ont besoin de secours jusqu’au démarrage de la prochaine campagne de pêche à la fin 2005.

Dans le nord de la Somalie, la récolte des céréales de la campagne secondaire “deyr” de 2004/05, qui représente habituellement de 25 à 30 pour cent de la production céréalière annuelle, est pratiquement terminée. Dans son rapport d’évaluation des résultats de la campagne deyr, l’Unité d'évaluation de la sécurité alimentaire (UESA) a indiqué que les pluies deyr exceptionnellement bonnes tombées en 2004/05 avaient entraîné une production céréalière supérieure à la moyenne dans la plupart des zones agricoles. Par conséquent, la production de cette campagne est estimée à plus de 122 000 tonnes, soit 21 pour cent au-dessus de la moyenne d’après la guerre. Par ailleurs, la production de céréales “karan” de 2004, récoltées en décembre 2004 dans le nord-ouest de la Somalie, a été estimée à 17 000 tonnes environ, soit 17 pour cent de plus que la moyenne de l’après-guerre. Ainsi, la production totale de céréales en 2004/05, y compris la récolte principale “gu” rentrée en août/septembre dernier, est estimée à 264 400 tonnes.

Cependant, malgré la bonne récolte deyr, on estime que 500 000 personnes restent exposées à une grave insécurité alimentaire et à des taux de malnutrition élevés du fait de l’insécurité, des pertes élevées de bétail enregistrées précédemment, du mauvais état des parcours, du fort endettement des ménages et de l'immense pauvreté. Ces personnes ont besoin d’une aide humanitaire immédiate, sous forme de transferts de ressources et d’appui aux moyens de subsistance. L’UESA a révisé le déficit céréalier du pays, qui s’élèverait à 8 000 tonnes environ pour la campagne commerciale 2004/05 (août/juillet). Des renseignements et une analyse plus détaillés peuvent être consultés sur le site: www.unsomalia.net qui se trouve sur la page Web de l’UESA.

SOUDAN* (11 février)

La première semaine de janvier 2005 a suscité un certain optimisme, suite à la signature d’un accord de paix pour mettre fin au conflit dans le sud du Soudan. Depuis 1983, plus de 2 millions de personnes ont péri et 4 millions d’autres ont fui leur foyer. Un grand nombre de personnes devraient rentrer chez elles au cours des prochains mois, et les enjeux humanitaires seront énormes, tout comme les besoins de remise en état et de reconstruction de l’économie et de l’infrastructure dévastées. La persistance de la crise dans le Darfour, où les combats ont contraint plus de 2 millions de personnes à quitter leur foyer et leur ferme, pose également un immense défi humanitaire. Les rapports dressent un sombre tableau; le conflit englobe la quasi-totalité du Darfour, et les activités agricoles et les opérations humanitaires rencontrent donc de graves difficultés.

Une mission FAO/PAM d’évaluation des récoltes et des disponibilités alimentaires qui s’est rendue dans le sud du Soudan en octobre 2004 a signalé un recul de la récolte céréalière de la campagne en cours par rapport à l’année précédente. Dans le centre et le nord du Soudan, on s’attend à une production de céréales inférieure à la moyenne du fait des précipitations irrégulières et des troubles civils. Les estimations actuelles établissent la production céréalière totale de 2004 à 3,9 millions de tonnes environ, soit 12 pour cent de moins que la moyenne des cinq années précédentes.

TANZANIE, RÉPUBLIQUE-UNIE DE (11 février)

La récolte des céréales de la campagne des courtes pluies “vuli” de 2004/05 dans les régions à régime pluvial bimodal vient juste de commencer. Dans l’ensemble, les perspectives sont mauvaises du fait des précipitations irrégulières. Des pénuries de semences auraient aussi limité la superficie ensemencée pour cette campagne.

La récolte de céréales (maïs principalement) de 2003/04 est estimée à environ 4,8 millions de tonnes, soit une hausse de plus de 19 pour cent par rapport à l'an dernier et à la moyenne des cinq années précédentes. Dans l'ensemble, la situation des disponibilités vivrières est satisfaisante, les prix des céréales étant stables ou en recul dans le centre, sur la côte est, dans la région des Lacs et dans le nord. Selon les rapports, une douzaine de districts situés au nord et au centre de la Tanzanie, principalement dans les régions d'Arusha, Kilimandjaro, Dodoma, Morogoro, Shinyanga et Singida, sont touchés à divers degrés par l'insécurité alimentaire.

AFRIQUE AUSTRALE

AFRIQUE DU SUD (20 février)

Les pluies ayant été inférieures à la normale et irrégulières jusqu’à présent, la campagne agricole 2004/05 n’a pas très bien commencé en Afrique du Sud pour ce qui est des principales cultures. Toutefois, des précipitations abondantes en décembre et fin janvier ont atténué la situation dans le triangle du maïs, dans le nord-est du pays. La province du Cap occidental est touchée par la sécheresse pour la troisième année consécutive. À l’échelon national, les semis de maïs de la campagne en cours couvriraient, selon les estimations, 3 millions d’hectares environ, soit une superficie plus ou moins inchangée par rapport à l’année précédente. Selon les premières estimations officielles pour 2005, la production de maïs d’été s’établirait à 10,5 millions de tonnes, soit 8 pour cent de plus que l’an dernier.

Selon l’estimation officielle définitive de la production de blé d’hiver récolté en octobre-novembre 2004, la production, qui s’élèverait à 1,7 million de tonnes, serait en hausse de près de 10 pour cent par rapport à l’année précédente. Par conséquent, les besoins d’importations en blé pour l’année seraient de l’ordre d’un million de tonnes. Le Comité d’estimation des récoltes (CEC) a révisé à la hausse sa dernière estimation de la récolte de maïs de 2004, laquelle s’établirait au total à 9,7 millions de tonnes. Malgré la sécheresse qui a sévi dans le pays et dont on a beaucoup parlé, ces chiffres de la production sont pratiquement identiques à ceux de l’année précédente, voire même légèrement supérieurs à la moyenne des cinq dernières années.

Comme l'on craignait une grave sécheresse dans le pays en 2004, les cours SAFEX du maïs blanc avaient flambé, passant à 216 dollars EU la tonne au début de février 2004, pour baisser ensuite et atteindre, début février, environ 105 dollars EU la tonne à la suite de l’amélioration de la production agricole au niveau local et international et d’une chute considérable du cours international du maïs.

ANGOLA* (10 février)

Les cultures de la campagne principale ont bénéficié de précipitations normales ou supérieures à la normale au début de la campagne agricole 2004/05. Les perspectives en ce qui concerne les récoltes sont donc favorables cette année si cette tendance se maintient. Selon les estimations, la récolte céréalière de 2004 a atteint près de 724 000 tonnes, soit environ 9 pour cent de plus que l’an dernier ou encore 27 pour cent de plus que la moyenne des cinq années précédentes. Cela s'explique principalement par la progression des superficies cultivées, le temps clément, la réinstallation de nombreuses personnes déplacées à l'intérieur du pays et de réfugiés et la distribution à grande échelle d'intrants agricoles. Les récoltes se sont améliorées dans le nord et le sud du pays tandis que des résultats mitigés ont été enregistrés dans les zones montagneuses du centre. Malgré ces bons résultats, les besoins d’importations céréalières du pays s’élèvent à près de 820 000 tonnes pour 2004/05, dont 642 000 tonnes devraient être obtenues par des voies commerciales et 178 000 tonnes au titre de l’aide alimentaire d’urgence.

Le pays doit relever plusieurs défis afin d’améliorer la production vivrière notamment en ce qui concerne l’accès aux actifs productifs (animaux de traction et engrais, par exemple) et la fourniture de services de vulgarisation agricole. La Banque mondiale a récemment approuvé une subvention de 21 millions de dollars EU pour l’Angola en vue de la mise en oeuvre du Projet de lutte contre le VIH/SIDA, le paludisme et la tuberculose.

L’économie angolaise, qui produit par jour plus d’un million de barils de pétrole brut, dont le prix a atteint le double du niveau prévu sur le marché international en 2004, devrait redémarrer, le gouvernement prévoyant un taux de croissance de 16 pour cent en 2005. Paradoxalement, un grand nombre de personnes souffrent d’insécurité alimentaire dans le pays. Le PAM, grâce aux quantités limitées de vivres qu’il distribue, nourrit près de 850 000 personnes vulnérables, la plupart d’entre elles étant des personnes déplacées à l’intérieur du pays (PDI). Suite à l’amélioration de la sécurité, bon nombre de PDI et de réfugiés ont regagné leur région d’origine.

BOTSWANA (10 février)

Les images satellite (NDVI) indiquent une croissance inférieure à la normale de la végétation/des cultures de la campagne principale dans la plus grande partie du pays, sauf à l’est, où des précipitations supérieures à la normales ont été enregistrées. Selon une déclaration du Ministère de l’agriculture, les superficies sous céréales (sorgho essentiellement) sont nettement moins importantes cette année en raison des pluies irrégulières et insuffisantes. Toutefois, la production céréalière du Botswana représente en règle générale 5 à 10 pour cent des besoins totaux du pays. La production céréalière de 2004 (sorgho, essentiellement) se serait redressée par rapport à la récolte de l’an dernier qui avait été touchée par la sécheresse, pour s’établir à environ 19 000 tonnes, ce qui est un niveau plus normal. Les troupeaux ont été ravagés par deux flambées épidémiques successives de fièvre aphteuse qui ont entraîné l’abattage de plus de 16 000 bêtes en 2002 et 2003 et la perte de l’accès aux marchés européens.

LESOTHO* (10 février)

Au Lesotho, les précipitations éparses et dans l’ensemble insuffisantes suscitent des inquiétudes alors que le pays essaie de se relever de la sécheresse qui l’a touché pendant plusieurs années. Malgré les pluies abondantes tombées récemment, les précipitations cumulées pour la campagne en cours sont nettement inférieures à la normale. La situation des disponibilités alimentaires, en particulier en cette période de soudure, reste très tendue du fait d’une chute de 60 pour cent de la production céréalière en 2004 par rapport à l’année précédente. Bien qu’une bonne partie des besoins d’importations céréalières puisse être couverte par des circuits commerciaux, principalement en provenance de l’Afrique du Sud, l’insuffisance du pouvoir d’achat d’une section importante de la population crée un problème majeur d’insécurité alimentaire. Les secours alimentaires nécessaires pour la campagne de commercialisation 2004/05 (avril/mars) ont été estimés à 48 500 tonnes de céréales, destinées aux populations les plus vulnérables touchées par les mauvaises récoltes et le VIH/SIDA. Une nouvelle intervention prolongée de secours et de redressement (IPSR) menée à l’échelle régionale par le PAM depuis janvier 2005 devrait viser en moyenne 171 000 bénéficiaires.

MADAGASCAR* (10 février)

Les semis des cultures de la campagne principale, riz, maïs et sorgho, ont bénéficié de pluies normales ou supérieures à la normale au début de la campagne agricole 2004/05 en octobre-novembre. Des pluies abondantes sont tombées en décembre et janvier. Selon les rapports, les superficies sous paddy auraient progressé du fait des cours élevés du riz pour le moment. Selon les estimations officielles, la production de paddy de 2004 s’établirait à 3 millions de tonnes, soit une hausse de quelque 8 pour cent par rapport à l’année précédente. La production de maïs se situerait en moyenne à 170 000 tonnes, soit environ 10 pour cent de plus que la récolte de l’an dernier réduite du fait de la sécheresse. Les effets des cyclones en 2004, l’augmentation du coût des importations pétrolières et le fléchissement des prix des principales exportations du pays, telles que la vanille et la crevette, ont mis en difficulté les groupes vulnérables qui souffrent de graves problèmes d’insécurité alimentaire. Depuis avril 2004, les prix du riz ne cessent d’augmenter, ce qui devrait profiter aux agriculteurs qui disposent d’excédents commercialisables.

La rapide flambée des prix du riz (passés, par exemple, de 2 400 Fmg ou environ 0,25 dollar EU le kg en avril à près de 7 000 Fmg ou 0,74 dollar EU en décembre), due essentiellement à la hausse des cours mondiaux et à la dévaluation de la monnaie locale, a aggravé la situation de la sécurité alimentaire dans le pays. Les importations de riz ont nettement chuté cette année, provoquant une “crise du riz” dans le pays. En juin, l’Union européenne a alloué 70 millions d’euros au plus grand projet qu’elle n’ait jamais mené en Afrique, visant à remettre en état le principal axe routier nord-sud. En octobre, le FMI a annoncé que 16,6 millions de dollars EU seraient consacrés à la promotion de la croissance économique et la réduction de la pauvreté. Selon les rapports, plus de 75 pour cent des 16 millions d’habitants de Madagascar vivent en dessous du seuil de pauvreté, fixé à 1 dollar EU par jour.

MALAWI* (10 février)

Depuis que la campagne agricole en cours a débuté en octobre 2004, les précipitations cumulées sont supérieures à la normale dans la plus grande partie du pays. D’après le Département national des services météorologiques, aucune vague de sécheresse grave n’aurait été enregistrée. Le développement des cultures est dans l’ensemble jugé satisfaisant. Dans certaines parties du sud, des pluies abondantes ont toutefois entraîné des inondations saisonnières localisées. Les approvisionnements alimentaires du pays se font sans difficulté, les échanges transfrontaliers avec les pays voisins ne rencontrant aucun obstacle, mais l’accès limité des familles à faible revenu aux denrées alimentaires et la hausse des prix des denrées de base sont préoccupants. Sur la plupart des marchés, les prix de 2004 ont été sans exception plus élevés que les prix subventionnés par l’ADMARC à la même période en 2003. Toutefois, les cours actuels du maïs sont inférieurs aux cours qui étaient appliqués en 2001 pendant la même période. Les prix du maïs se sont stabilisés à 17-20 MK le kg par suite du flux régulier des importations transfrontalières en provenance du pays voisin, le Mozambique.

Le Comité d’évaluation de la vulnérabilité (VAC) a estimé qu’environ 1,3 million de personnes vulnérables, y compris celles dont les cultures n’ont rien donné et celles gravement touchées par le VIH/SIDA, auraient besoin d’une aide alimentaire d’urgence de l’ordre de 56 000 tonnes de céréales pendant la présente campagne commerciale 2004/05 (avril/mars).

MAURICE (10 février)

La production intérieure de céréales s’élève à moins de 1 pour cent de la totalité des besoins de céréales; par conséquent, le pays importe, par des voies commerciales, la quasi-totalité des céréales nécessaires à sa consommation. La canne à sucre couvre environ 90 pour cent des terres cultivées et représente 25 pour cent des recettes d’exportation du pays.

La perspective de perdre l'accès préférentiel aux marchés des États-Unis et de l'Europe en 2007 devrait avoir des répercussions néfastes sur les secteurs du sucre et du textile, qui sont deux sources de revenus importantes pour le pays. Selon le centre d'information de l'Economist, Maurice enregistre depuis trois ans un taux de chômage relativement élevé, de plus de 10 pour cent, soit près de deux fois plus que la moyenne de 2000 (5,9 pour cent).

MOZAMBIQUE (10 février)

Jusqu’à présent, les conditions météorologiques ont été mitigées pendant la campagne en cours, avec des pluies abondantes au centre, favorables dans le nord et inégales dans le sud. L'Office régional des eaux du Zambèze (ARA – Zambèze) a déclaré un état d’alerte maximale le 1er février en raison des inondations qui ont sévi sur les rives des fleuves Zambèze et Pungue, causées par les pluies abondantes qui sont tombées localement et dans le pays voisin, la Zambie, et qui ont affecté 7 districts du centre du Mozambique. Toutefois, selon un communiqué gouvernemental du 4 février, les niveaux d’eau baissaient dans les régions les plus à risque et étaient revenus en dessous des niveaux critiques. On ne connaît pas, à ce stade, les dégâts subis par les cultures des principales denrées de base, à savoir le sorgho et le maïs semés en novembre-décembre 2004, et la culture commerciale de la canne à sucre. Malgré les inondations, les perspectives en ce qui concerne les cultures de la campagne 2004/05 sont jugées favorables, à condition que la tendance généralement satisfaisante observée lors du développement des cultures se maintienne.

La production céréalière de 2004, estimée à environ 2 millions de tonnes (soit quelque 17 pour cent de plus que la moyenne et 11 pour cent de plus que la bonne récolte de l’année précédente), a continué de se redresser ces quelques dernières années. Malgré des résultats nationaux généralement satisfaisants, l’ensemble du pays enregistre un déficit net de près de 610 000 tonnes de céréales, en particulier dans le sud et en certains endroits du centre.

Dans l’ensemble, la situation de la sécurité alimentaire du pays est bonne. Selon les rapports du SIMA/MADER, les prix de détail du maïs sont stables sur la plupart des marchés et restent inférieurs actuellement aux prix pratiqués au cours des deux dernières années pendant les mêmes mois. L’analyse de la vulnérabilité a montré en avril 2004 que près de 187 000 personnes avaient besoin de 49 000 tonnes de secours alimentaires pendant la campagne commerciale 2004/05 suite aux inondations et aux sécheresses enregistrées les années précédentes et pour faire face au problème du VIH/SIDA. Depuis lors, la situation de la sécurité alimentaire s’est améliorée grâce aux bons résultats agricoles de la deuxième campagne.

NAMIBIE (10 février)

Selon l’Unité nationale d’alerte rapide et d’information sur l’alimentation (NEWFIU), la campagne agricole de 2004/05 a subi des retards et le temps sec qui a prévalu dans l’ensemble du pays a compromis les perspectives de bonnes récoltes. Les rapports indiquent également que pratiquement tous les agriculteurs de Caprivi, dans l’est du pays, ont bénéficié d’un programme de distribution d’urgence de semences au début de la campagne. Les agriculteurs ont aussi bénéficié du Microprojet mis en place par le gouvernement en vue d’améliorer la productivité et de mettre en oeuvre un programme élargi destiné à augmenter la puissance de traction, dans le cadre duquel sont fournis du matériel et accessoires de labourage. En 2004, malgré les pluies violentes et les inondations qui ont touché les provinces de Caprivi et Kavago dans le nord-est du pays, la NEWFIU a estimé la production céréalière totale à 131 000 tonnes, soit 28 pour cent de plus que la production supérieure à la moyenne de l’année précédente. Compte tenu du niveau de consommation habituel, cette hausse de la production a entraîné des besoins d’importations céréalières de près de 150 000 tonnes, à couvrir essentiellement par des circuits commerciaux.

Selon le Réseau d'information régional intégré des Nations Unies (IRIN), l'évaluation des terres arables commerciales touche à sa fin; elle servira à instituer un impôt foncier destiné à financer, en partie, l'achat de terres agricoles par l'État en vue de la réinstallation de milliers de Namibiens sans terre.

SWAZILAND* (10 février)

Les semis et le développement des cultures de la campagne principale ont été irréguliers pendant la campagne en cours en raison de précipitations peu abondantes et mal réparties depuis le début de la saison en octobre 2004. Des pluies de courte durée mais abondantes ont été signalées en décembre-janvier et devraient aider les cultures. Selon l’Équipe spéciale nationale chargée de la gestion des catastrophes, les cultures de maïs auraient été endommagées par une averse de grêle le 23 janvier. Par conséquent, les perspectives agricoles seraient peu favorables à ce stade. La situation de la sécurité alimentaire est grave dans l’ensemble du pays par suite d’une sécheresse qui a entraîné une réduction de 30 pour cent de la récolte de céréales de la campagne principale de 2004. Avec un taux d’autosuffisance pour les céréales d’un tiers environ seulement, la population swazi dépend essentiellement des importations vivrières. Les besoins d’importations céréalières pour la campagne commerciale 2004/05 (mai/avril) devraient s’élever à 132 000 tonnes environ, dont près de 100 0000 tonnes seront probablement importées par des voies commerciales. Le reste (32 000 tonnes) devrait être couvert par l’aide alimentaire, destinée aux plus vulnérables, soit 142 000 personnes, essentiellement pour atténuer les effets du VIH/SIDA et fournir un soutien direct aux ménages qui ne sont pas en mesure d’accéder aux denrées et aux intrants agricoles disponibles.

ZAMBIE (10 février)

Les semis des principales cultures de la campagne en cours ont été retardés en certains endroits en raison de l’arrivée tardive des pluies. Celles-ci ont repris en décembre et fin janvier, ce qui a favorisé les nouveaux semis et la croissance des plants en terre. Néanmoins, au niveau national, les précipitations cumulées sont inférieures à la normale depuis octobre 2004, les précipitations étant les plus élevées dans le nord du pays et les plus faibles dans le sud. Toutefois, l’on s’attend à de bonnes récoltes dans l’ensemble. Les prévisions à long terme pour la campagne seraient normales. Comme l’an dernier, le programme de subvention des engrais et des semences mis en place par le gouvernement à l’intention de certains agriculteurs a également été appliqué. Après deux bonnes récoltes consécutives, on constate que les prix du maïs sont inférieurs à la moyenne sur dix ans (FEWSNET).

La production céréalière de 2004, estimée à 1,37 million de tonnes, a enregistré une progression de 1 pour cent par rapport à la récolte exceptionnelle de 2003 et de près de 23 pour cent par rapport à la moyenne des cinq dernières années. Compte tenu de l'utilisation intérieure totale et de l’importance des stocks de report, la capacité d'exportation devrait s'élever à 150 000 tonnes environ pendant la campagne commerciale 2004/05. Selon le Ministère de l'agriculture et des coopératives, la superficie consacrée au manioc mature a progressé de 47 pour cent, passant de 140 251 hectares en 2002/03 à 206 051 hectares en 2003/04, d'où une augmentation de 46 pour cent de la production, qui s'établit à environ 1,4 million de tonnes. La situation de la sécurité alimentaire dans le pays est relativement bonne. Grâce aux excédents de maïs des deux dernières campagnes, le PAM a l’intention d’acheter localement 80 000 tonnes de maïs en 2005 pour ses activités nationales et régionales.

ZIMBABWE* (10 février)

Les semis des principales cultures ont été retardés pendant la campagne agricole en cours, les pluies ayant été insuffisantes au début de la saison. La plupart des régions ont bénéficié de bonnes précipitations en décembre et fin janvier. Toutefois, les précipitations cumulées ont été inférieures à la normale dans le pays. Selon les dernières images satellite, la végétation et les cultures devraient enregistrer une croissance inférieure à la normale dans l’ensemble du pays, mis à part dans certains districts du nord qui ont bénéficié d’une amélioration des précipitations. Les agriculteurs auraient aussi souffert de pénuries d’engrais, de carburant, de pièces détachées et d’une puissance de traction insuffisante.

Selon les rapports, les achats de maïs par l’Office national de commercialisation des céréales (GMB) ont été beaucoup moins élevés que prévus. Selon les indications de FEWSNET, mi-décembre 2004, les prix du maïs sur le marché parallèle variaient entre 830 dollars zimbabwéens le kilo dans les régions excédentaires (principalement la partie centre-nord du pays) et 2 225 dollars zimbabwéens dans les régions périphériques à déficit. Ces prix ont flambé, passant de 280 dollars zimbabwéens en moyenne à 560 dollars zimbabwéens pendant la période post-récolte en avril. Par conséquent, la persistance de l’inflation galopante, estimée à un taux annuel de 149 pour cent en novembre 2004 (bien que n’ayant cessé de fléchir depuis début 2004 où il atteignait près de 600 pour cent), associée à des taux très élevés de chômage, limite considérablement l’accès à la nourriture des catégories de population les plus vulnérables. Selon le Comité d’évaluation de la vulnérabilité (VAC), environ 2,3 millions de personnes en zones rurales – et peut-être autant dans les villes - ne peuvent pas satisfaire à leurs besoins alimentaires.

PROCHE-ORIENT

ARABIE SAOUDITE (11 février)

Du fait de récentes pluies, les conditions de végétation se sont améliorées pour le blé et l’orge de 2004/05, à récolter dès le mois d’avril. La production de blé de 2004 est estimée à 1,6 million de tonnes, soit près de 20 pour cent de moins que l’année précédente. Les importations de céréales secondaires (orge et maïs, essentiellement) en 2004/05 (juillet/juin) atteindraient, selon les prévisions, 7,4 millions de tonnes, soit environ 2 pour cent de plus que l’année précédente.

CHYPRE (11 février)

Les semis de blé et d’orge de 2004/05 à récolter à partir du mois de mai sont terminés. La production d’orge de 2004 a été révisée et portée à 95 000 tonnes, soit un volume analogue au volume moyen des cinq dernières années. Les importations de céréales en 2004/05 (mai/avril), de blé et d’orge principalement, devraient atteindre environ 645 000 tonnes, comme les années précédentes.

IRAN, RÉPUBLIQUE ISLAMIQUE D’ (9 février)

Les principales cultures en terre sont actuellement le blé, principale denrée de base du pays, et l’orge. La récolte de l’orge débutera en mars, tandis que celle du blé commencera vers mai/juin.

Selon les estimations, la production de blé de 2004 aurait atteint le niveau record de 14 millions de tonnes, dépassant de 0,5 million de tonnes la récolte exceptionnelle de l’an dernier et de 3,6 millions de tonnes la moyenne des cinq dernières années, suite à un important soutien financier du gouvernement et à un climat propice. Par suite de l’augmentation de la production, le pays devrait rester autosuffisant en blé en 2004/05.

La Fédération internationale de la Croix-Rouge et la Société iranienne du Croissant Rouge ont commencé les opérations de reconstruction et de remise en état (de septembre 2004 à décembre 2005) de Bam, victime du séisme qui a tué plus de 26 000 personnes, blessé plus de 30 000 personnes et laissé 75 600 personnes sans abri.

IRAQ* (11 février)

Malgré les précipitations tombées récemment dans la région, les perspectives en ce qui concerne les céréales d’hiver de 2005, à récolter à partir de mai prochain, sont incertaines en Iraq. La production céréalière de 2004 est estimée au total à 2,9 millions de tonnes, soit un volume supérieur à la moyenne des cinq dernières années.

Le Système de distribution publique (PDS) mis en place dans le cadre du programme pétrole contre nourriture établi par la résolution 986 (1995) du Conseil de sécurité, fournit de la nourriture pour l’ensemble de la population, approximativement 26,3 millions d’Iraquiens. Le Ministère du commerce a pris la relève du PAM et s’engage à fournir des vivres. Le PAM doit mettre en oeuvre un programme d’urgence portant sur un an à l’intention des populations les plus vulnérables. Selon une étude menée par le Ministère de la santé en coopération avec l’Institut norvégien d’études internationales appliquées et le PNUD, le taux de malnutrition aiguë chez les enfants de moins de cinq ans a augmenté et est passé à 7,7 pour cent cette année, contre 4 pour cent deux ans auparavant. Les enquêtes nutritionnelles indiquent que les conditions sont pires dans le sud de l’Iraq.

ISRAËL (11 février)

Les premières perspectives en ce qui concerne le blé et l’orge de 2005, à récolter à partir d’avril, sont favorables jusqu’à présent, suite à l’amélioration des précipitations. La production intérieure de blé en période normale satisfait moins d’un cinquième de la demande totale, le reste étant importé par des voies commerciales. La production totale de blé et d’orge de 2004, estimée à 128 000 tonnes, accuse une baisse de près de 8 pour cent par rapport à la moyenne des cinq dernières années. Les importations de céréales de 2004/05 (juillet/juin) atteindraient, selon les estimations, quelque 3,05 millions de tonnes.

JORDANIE (11 février)

Les semis des céréales d’hiver 2004/05 se sont terminés en décembre dernier dans des conditions météorologiques généralement bonnes. Des pluies favorables et une bonne couverture neigeuse ont permis de restaurer l’humidité des sols.

La production totale de blé et d’orge de 2004 a été estimée à 25 000 tonnes, soit plus de 56 pour cent en dessous de la moyenne des cinq dernières années. Cette baisse s’explique essentiellement par la grave sécheresse qui a sévi l’an dernier dans la plus grande partie du pays. La production céréalière intérieure ne satisfait en règle générale qu’une petite part des besoins de consommation, le reste étant couvert par des importations. Les importations de blé pour 2004/05 (juillet/juin) atteindraient, selon les prévisions, 860 000 tonnes, soit environ 10 pour cent de plus que l’année précédente. Les importations de céréales secondaires sont estimées à 900 000 tonnes, chiffre identique à celui de 2003/04.

LIBAN (11 février)

Les semis de blé et d’orge, devant être récoltés à partir de juin, se sont terminés dans l’ensemble dans de meilleures conditions météorologiques. La production de céréales de 2004, estimée à 131 000 tonnes, est inférieure à la moyenne.

Les importations céréalières, de blé principalement, s’établiraient, selon les prévisions, à quelque 0,79 million de tonnes en 2004/05 (juillet/juin), soit un volume analogue à la moyenne des cinq dernières années.

SYRIE (11 février)

De bonnes pluies et une bonne couverture neigeuse ont amélioré les perspectives en ce qui concerne le blé et l’orge qui seront récoltés à partir de mai. La production de blé de 2004, estimée à 4,7 millions de tonnes, soit un volume supérieur à la moyenne. La production d’orge a considérablement augmenté, passant à 1,1 million de tonnes, soit environ 20 pour cent de plus que la moyenne des cinq dernières années.

Selon les prévisions, les importations de céréales en 2004/05 (juillet/juin) s’élèveraient au total à 1,6 million de tonnes, soit près de 12 pour cent de plus que l’an dernier.

TURQUIE (11 février)

Les premières perspectives en ce qui concerne le blé et l’orge de 2004/05, semés normalement entre septembre et novembre, sont meilleures grâce aux récentes pluies et aux chutes de neige abondantes. La production de blé de 2004, récolté l’été dernier, est estimée à 20,5 millions de tonnes. Elle dépasse de pratiquement 1 million de tonnes celle de 2003 et de près de 5 pour cent la moyenne des cinq dernières années. De même, la production de céréales secondaires de 2004 (orge et maïs, essentiellement) a augmenté d’environ 600 000 tonnes pour s’établir à 11,3 millions de tonnes. La production de paddy de 2004 est estimée à 400 000 tonnes, soit environ 7 pour cent de plus que l’année précédente.

Les importations de blé en 2004/05 (juillet/juin) représenteraient, selon les prévisions, 800 000 tonnes, alors qu’elles étaient estimées à 1,2 million de tonnes l’année précédente. Les importations de maïs devraient également baisser de près de 300 000 tonnes pour atteindre 800 000 tonnes. Selon le barème des tarifs douaniers 2005, la plupart des droits à l’importation restent inchangés par rapport à ceux de l’an dernier. Toutefois, certains droits, notamment ceux applicables au blé, au maïs et au sorgho, ont été relevés en 2005.

YÉMEN (11 février)

Les travaux de préparation des sols en vue des semis de sorgho et de mil de la campagne principale, à récolter vers la fin de l’année, sont sur le point de commencer. La production de sorgho de 2004 devrait se situer autour de 250 000 tonnes, soit plus de 20 pour cent de moins que l’an dernier et que la moyenne des cinq dernières années. La production de blé a aussi diminué, passant de 104 000 tonnes l’an dernier à 98 000 tonnes. La production de maïs, estimée à 32 000 tonnes, a représenté un volume identique à celui de l’année précédente mais a été inférieure de 27 pour cent à la moyenne.

Les importations de céréales, de blé essentiellement, devraient atteindre 2,6 millions de tonnes en 2004, soit près de 4 pour cent de plus que le volume importé l’année précédente, tandis que l’on prévoit une hausse des importations en 2005.

ASIE

AFGHANISTAN* (9 février)

Les derniers rapports et les images satellite indiquent que des chutes de neige abondantes ainsi que des précipitations supérieures à la moyenne dans une grande partie du pays, bien qu’ayant touché dans une moindre mesure le sud et le sud-ouest, permettront probablement de reconstituer en très grande partie les nappes souterraines dans l’ensemble du pays. En outre, les chutes de neige abondantes devraient apporter l’eau d’irrigation dont le pays a grandement besoin pendant le printemps et l’été. Une humidité suffisante des sols permettra également à de nombreux agriculteurs, en particulier dans le nord de l’Hindu Kush, de consacrer des superficies nettement plus importantes aux céréales pluviales. Il est trop tôt pour estimer la récolte de céréales, car le chiffre total dépendra des précipitations de printemps et d’été, des températures ainsi que des attaques d’acridiens, de ravageurs et de maladies. Toutefois, les perspectives en ce qui concerne l’année en cours sont bonnes si les conditions météorologiques restent propices et si l’on parvient à maîtriser les infestations acridiennes et de ravageurs de même que les maladies. L’an dernier, la sécheresse a sévi dans une grande partie du pays et la récolte céréalière totale a été estimée à 3 millions de tonnes environ, soit 43 pour cent de moins que la récolte record de 2003 et 21 pour cent de moins que la récolte moyenne de 1998.

À moins de facteurs exceptionnels qui affecteraient les cultures pendant l’année en cours, les besoins d’importations alimentaires diminueront considérablement. Toutefois, une aide alimentaire, de préférence par le biais d’achats intérieurs, demeurera nécessaire, bon nombre de ménages vulnérables ayant encore difficilement accès à la nourriture.

ARMÉNIE (9 février)

Selon les derniers rapports, 127 000 hectares ont été ensemencés en céréales d’hiver, soit une superficie inchangée par rapport à l’an dernier mais près de 15 000 hectares de plus que la moyenne sur cinq ans. L’état des cultures de céréales d’hiver semble satisfaisant et la récolte céréalière totale pourrait être aussi bonne qu’en 2004, où elle avait atteint quelque 424 000 tonnes au total. Ce chiffre comprenait quelque 350 000 tonnes de blé, 62 000 tonnes d’orge et 6 000 tonnes de maïs. La pomme de terre est la seconde culture vivrière la plus importante après le blé. Les rendements des cultures de pomme de terre ont continué de s’améliorer ces quelques dernières années, du fait de l’introduction dans le pays de nouvelles variétés à haut rendement grâce aux projets d’assistance technique menés par la FAO. L’Arménie est un pays à déficit vivrier qui continue d’être tributaire des importations alimentaires, même lorsque la récolte est supérieure à la moyenne. Les importations céréalières totales pour la campagne commerciale en cours (2004/05) sont estimées à environ 169 000 tonnes, dont 50 000 tonnes sous forme d’aide alimentaire.

AZERBAÏDJAN (9 février)

Selon les derniers rapports, les superficies sous céréales d’hiver sont inchangées par rapport à celles de l’an dernier et les cultures se porteraient bien. La récolte céréalière totale dépendra des précipitations de printemps et d’été et des températures. En 2004, la récolte céréalière totale a été estimée à quelque 2,13 millions de tonnes, soit une légère progression par rapport aux bons résultats de 2003. Ce total comprenait quelque 1,7 million de tonnes de blé, 232 000 tonnes d’orge et 150 000 tonnes de maïs. De bonnes conditions météorologiques dans l’ensemble et des réserves d’humidité suffisantes, ainsi qu’un meilleur accès aux intrants achetés, ont contribué aux bons résultats de l’an dernier. L'Azerbaïdjan est un importateur net de céréales, ses besoins d'importations s'élevant à plus de 3,7 millions de tonnes par an pour satisfaire ses besoins intérieurs. Les besoins d’importations céréalières pour la campagne commerciale 2004/05 devraient s’élever au total à 980 000 tonnes environ, principalement de blé de qualité alimentaire.

BANGLADESH (9 février)

Le Bangladesh a également été touché par le tsunami mais les dégâts, dans le secteur de la pêche principalement, ont été limités par rapport aux pays les plus touchés.

Les principales cultures en terre sont le blé et le riz irrigué Bor. Le blé est ensemencé en novembre/décembre et récolté à partir de fin mars. La superficie ensemencée est estimée à 19 000 hectares, ce qui est très supérieur à l’objectif fixé par le gouvernement (12 000 hectares) en raison du temps clément qui a prévalu et de la disponibilité de semences de qualité et d’engrais. Le riz irrigué Bor, qui représente 45 pour cent de la production de paddy du pays, est ensemencé de novembre à janvier et récolté à partir d’avril. Les superficies plantées seraient les mêmes que l’an dernier.

La situation actuelle des disponibilités vivrières est tendue, les stocks de céréales alimentaires détenus dans les entrepôts gouvernementaux s’étant amenuisés pour atteindre des niveaux dangereusement bas à la mi-janvier , à savoir seulement 450 000 tonnes de riz environ et 500 à 700 tonnes de blé.

Les inondations à la fin de l’été dernier ont eu des effets catastrophiques sur le secteur de l’agriculture. Jusqu’à présent, le PAM a distribué des biscuits énergétiques à plus de 600 000 enfants des écoles primaires dans les régions touchées par les inondations. Au 31 décembre 2004, 2 990 tonnes de biscuits énergétiques avaient été distribuées et l’on prévoyait d’en distribuer encore 230 tonnes en janvier. Les expéditions de riz destinées au Bangladesh ont été détournées vers l’Indonésie afin d’alimenter les victimes du tsunami. Les activités de remise en état des infrastructures et des moyens de subsistance des populations rurales ont été retardées.

CAMBODGE (9 février)

La récolte du riz humide et d’autres cultures est pratiquement terminée. Le riz humide de la campagne principale représente normalement près de 80 pour cent de la production rizicole annuelle. Le paddy de la deuxième campagne (saison sèche) est actuellement en terre. La superficie ensemencée est estimée à 280 000 hectares, soit environ 14 000 hectares de plus que l’an dernier. Les conditions de végétation sont normales.

La production totale de paddy de 2004 s’établirait, selon les estimations, à 4,5 millions de tonnes, niveau en baisse de 200 000 tonnes par rapport à la récolte record de l’année précédente, qui s’explique par la sécheresse qui a sévi à la fin de la campagne humide, mais qui représente une augmentation de 360 000 tonnes par rapport à la moyenne des cinq dernières années. La situation des disponibilités alimentaires du pays en 2005 est satisfaisante et la production intérieure peut pratiquement satisfaire la demande.

CHINE (9 février)

En Chine continentale, le blé d’hiver, qui représente normalement près de 95 pour cent de la production totale de blé, est actuellement en terre. Selon les estimations, les superficies ensemencées pendant la campagne en cours auraient progressé de 5 pour cent environ, soit 1 million d’hectares par rapport à l’an dernier par suite de prix attrayants et de conditions propices aux semis. Jusqu'ici, le temps a été clément dans les grandes régions productrices de blé.

La production céréalière de 2004 est estimée au total à 359 millions de tonnes au total (en équivalent riz usiné), soit une hausse de 11 pour cent par rapport à l'an dernier (de 5,6 pour cent pour le blé, de 15 pour cent pour le riz et de 11 pour cent pour le maïs), marquant ainsi la première augmentation annuelle de la production depuis 1998, qu'expliquent des conditions météorologiques quasi-parfaites, la solidité des cours et une série de mesures d'incitation prises par le gouvernement à l'appui de l'agriculture. Toutefois, sur le plan des échanges nets de céréales, d'exportateur net en 2003/04 (juillet juin, exportations nettes d'un volume de 9,6 millions de tonnes), la Chine deviendra importateur net en 2004/05 (avec des importations nettes d'un volume de 3 millions de tonnes), en raison d’une baisse de la production au cours des dernières années et de stocks de report très bas.

Le Conseil d’état, le conseil des ministres de la Chine, a déclaré, dans son principal document de politique générale sur les affaires rurales diffusé en janvier 2005, que la Chine poursuivra cette année ses politiques d’appui à l’agriculture (baisses d’impôts, subventions directes et subventions des semences et des outils, prix minimaux de protection) afin d’accroître la production céréalière et les revenus des agriculteurs. Les superficies consacrées au blé, au riz et au maïs devraient continuer de progresser en 2005. La Chine devrait cependant de nouveau enregistrer un déficit céréalier et demeurer un importateur net de céréales en 2005/2006.

CORÉE, RÉPUBLIQUE DE (9 février)

Les céréales actuellement en terre sont l’orge et le blé, semés vers la fin de l’an dernier et devant être récoltés à partir d’avril. Le riz, qui est la principale céréale du pays, est planté à partir de mi-mai et récolté à partir de mi-septembre. La production de paddy de 2004 est estimée à 6,76 millions de tonnes, soit quelque 12 pour cent de plus que les résultats de l’an dernier affectés par les intempéries, mais 2 pour cent de moins que la moyenne des cinq dernières années. Du fait d’une modification des habitudes alimentaires, la consommation de riz par habitant n’a cessé de décliner, passant de 120 kg en 1990 à 80 kg en 2004.

Les importations céréalières de 2004/05 sont estimées à 13 millions de tonnes environ (3,9 millions de tonnes de blé, 8,6 millions de tonnes de maïs et 0,25 million de tonnes de riz). Le gouvernement a décidé de doubler pratiquement les quotas, fixés actuellement à 4 pour cent (part des importations dans la consommation intérieure) au cours de la prochaine décennie et de fournir directement du riz importé aux consommateurs coréens.

CORÉE, RÉPUBLIQUE POPULAIRE DÉMOCRATIQUE DE * (18 février)

Aucune activité agricole importante n’est en cours pour le moment. Le blé et l’orge d’hiver, qui font partie des céréales précoces du Programme de double récolte, ont été semés de fin septembre à mi-octobre sur une superficie de 70 080 hectares en 2004/05, soit une légère progression par rapport à l’année précédente. L’orge de printemps et les pommes de terre précoces, en leur qualité de cultures de printemps, seront mis en terre en mars et les superficies ciblées en 2005 sont, respectivement, de 31 500 hectares et 99 500 hectares. Les semences de blé et d’orge sont insuffisantes du fait des inondations généralisées survenues en juin 2004 avant la moisson. Quelque 224 tonnes de semences d’orge de printemps viennent d’être achetées par l’intermédiaire de la FAO à l’intention des coopératives agricoles de 30 comtés situés dans la principale région céréalière, dans les plaines occidentales. Fait inhabituel, les chutes de neige sont insuffisantes en de nombreux endroits du pays pendant l’hiver 2004/05, ce qui pourrait entraîner une baisse des niveaux d’eau dans les réservoirs utilisés aux fins de l’irrigation des cultures de printemps et d’été. Toutefois, en certains endroits, de bonnes pluies d’automne auraient été enregistrées en 2004.

Selon une mission FAO/PAM d’évaluation des récoltes et des disponibilités alimentaires qui s’est rendue dans le pays fin novembre, la production de paddy de 2004 atteindrait 2,37 millions de tonnes, soit une hausse de 5,6 pour cent par rapport à l’année précédente qui s’explique par un climat propice, l’amélioration des systèmes d’irrigation dans la principale région céréalière et l’utilisation accrue d’engrais fournis dans le cadre de l’aide internationale. Selon les prévisions, la production céréalière totale de 2004/05 (campagne principale de 2004 et cultures d’hiver/de printemps de 2004/05), y compris les pommes de terre en équivalent céréales et la production des potagers et des terrains en pente, s’établirait à 4,235 millions de tonnes (en équivalent riz usiné), soit quelque 3 pour cent de plus qu’en 2003 et la meilleure récolte des dix dernières années.

Malgré la reprise, la production céréalière intérieure devrait chuter bien en dessous des besoins alimentaires minimaux et le pays devra une nouvelle fois dépendre de l'aide extérieure, ses capacités d'importations par voie commerciale restant très limitées. Les besoins d’importations ont été estimés à 897 000 tonnes en 2004/05, dont 200 000 tonnes seulement devraient être couverts par des circuits commerciaux.

Dans le cadre de l’opération d’urgence 10141.03, le PAM demande 504 000 tonnes de vivres d’un montant estimé à 202 millions de dollars EU, destinées à nourrir 6,5 millions de Coréens du nord les plus vulnérables, notamment les enfants, les femmes et les personnes âgées. En janvier et février 2005, le PAM a pu nourrir tous les bénéficiaires ciblés à l’aide des rations prévues. De nouvelles annonces importantes de contributions permettront au PAM de maintenir cet appui jusqu’en mai 2005, sauf pour ce qui est du combustible dont les réserves destinées aux bénéficiaires de la côte ouest sont épuisées ce mois-ci en raison de livraisons tardives.

La ration quotidienne distribuée dans le cadre du Système public de distribution (PDS) a été ramenée à 250 grammes en janvier, soit plus tôt que prévu. Généralement, les rations sont réduites en mars, une fois que les stocks des principales récoltes ont été épuisés et avant la récolte des cultures précoces. Il s’agit des plus basses rations jamais distribuées depuis janvier 2001, mais l’on ne prévoit pas d’augmentation avant juin. Toutefois, malgré cette baisse, les 6,5 millions de bénéficiaires du PAM sont toujours en mesure de satisfaire leurs besoins alimentaires minimaux, à condition que la filière reste intacte intacts et que les distributions se fassent en temps voulu.

GÉORGIE (9 février)

Selon les derniers rapports, la Géorgie a rentré 663 000 tonnes de céréales environ en 2004, soit pratiquement 66 000 tonnes de moins qu’en 2003. L’an dernier, la récolte comprenait quelque 217 000 tonnes de blé, 385 000 tonnes de maïs et près de 50 000 tonnes d’orge. Les mauvaises conditions météorologiques et la situation politique du pays auraient contribué à ces résultats moins bons que prévu. La Géorgie doit importer près de 1,3 million de tonnes par an pour couvrir ses besoins intérieurs. Au total, on estime les besoins d'importations céréalières à 575 000 tonnes environ, dont quelque 125 000 tonnes au titre de l'aide alimentaire.

Dans le cadre d'une intervention prolongée de secours et de redressement (IPSR) menée sur trois ans, le PAM a distribué au total 7 500 tonnes de vivres à quelque 220 000 bénéficiaires depuis le début de l'opération en juillet 2003. L'IPSR en cours, qui doit prendre fin en juin 2006, inclut des composantes de secours et de redressement, principalement sous forme de distribution de denrées aux groupes vulnérables et de programmes vivres-contre-travail.

INDE (9 février)

Le tsunami du 26 décembre 2004 a fait plus de 10 700 morts, outre les milliers de personnes portées disparues, et a affecté quelque 2,731 millions de personnes. Les états de Tamil Nadu et d’Andhra Pradesh, sur la côte sud-est de l’Inde, et les îles Andaman et Nicobar ont été les plus touchés. Au moins 140 000 personnes, la plupart originaires de familles de pêcheurs, se sont réfugiées dans des camps de secours établis par le gouvernement.

Les communautés de pêcheurs ont été les principales victimes des dégâts et de la perte des moyens de subsistance. Les secteurs de la pêche et de l’aquaculture dans les états de Tamil Nadu et d’Andhra Pradesh ainsi que dans les îles Andaman et Nicobar ont subi des dégâts importants. Dans ces régions, de nombreux villages de pêcheurs ont perdu des vies humaines, des bateaux de pêche, des écloseries, des abris et d’autres biens. En Andhra Pradesh seulement, qui produit habituellement environ 25 à 30 pour cent des exportations de fruits de mer de l’Inde, 2 000 bateaux de pêche auraient été perdus, quelque 300 000 pêcheurs seraient sans emploi et environ 400 viviers auraient été endommagés.

Plus de 134 000 hectares de paddy ont été gravement touchés au Tamil Nadu (principalement dans le district de Nagapattinam).

Le gouvernement indien, en collaboration avec les États et Territoires de l’Union, a lancé d’importantes opérations de secours et de sauvetage. La première phase de ces opérations est terminée et le gouvernement prépare désormais un programme exhaustif de remise en état et de redressement sous la coordination de la Commission chargée de la planification. Le gouvernement n’a pas lancé d’appel à l’aide extérieure pour les secours d’urgence, mais a demandé aux institutions du système des Nations Unies, à la Banque mondiale et à la BasD de fournir un soutien et de mobiliser des ressources aux fins de la remise en état et de la reconstruction.

La principale culture rabi (hiver) en terre actuellement est le blé, semé d’octobre à décembre et devant être récolté en mars-avril. Selon les rapports, la superficie ensemencée a légèrement diminué par rapport à l’année précédente en raison d’une diversification des cultures au profit des graines oléagineuses. Le département météorologique a déclaré le centre de l’Inde (Maharastra, Gujarat et Madhya Pradesh), principale région productrice de blé, à déficit pluvial cet hiver. En général, les précipitations sont inférieures à la normale dans bon nombre de régions productrices, 39,6 pour cent des superficies sous blé ayant bénéficié de pluies inférieures à la moyenne jusqu’au 2 février. Malgré des conditions météorologiques peu propices jusqu’à présent, le gouvernement estime la production de blé de 2005 à 75 millions de tonnes, soit quelque 3 millions de tonnes de plus qu’en 2004. La Food Corporation of India et les organismes d’état devraient acheter 18 millions de tonnes de blé destinées au système de distribution publique pendant la campagne commerciale à venir.

Selon les dernières estimations, la production de riz kharif (mousson) de 2004 s’établirait à 85 millions de tonnes, soit quelque 2 millions de tonnes ou 2 pour cent de moins qu’en 2003, baisse qui s’explique par l’impact négatif des inondations et des sécheresses qui ont sévi au stade de la croissance. La production de céréales de 2004 (en équivalent riz usiné) est estimée au total à 190,5 millions de tonnes, soit près de 3,7 millions de tonnes ou 2 pour cent de plus que l’année précédente.

L'Inde a fait partie des plus grands exportateurs mondiaux de blé et de riz en 2003/04 et a exporté 5 millions de tonnes de blé et 2,6 millions de tonnes de riz. Les exportations devraient considérablement baisser en 2004/05 en raison de la contraction des stocks.

INDONÉSIE (9 février)

L’île de Sumatra, dans l’ouest du pays, qui est la région habitée la plus proche de l’épicentre du séisme, a été dévastée par le tsunami. Celui-ci a fait en Indonésie plus de 230 000 victimes (y compris morts ou personnes portées disparues). Plus de 70 pour cent des habitants de certains villages côtiers auraient péri. Les régions les plus touchées sont situées dans la province d’Aceh et dans deux districts de Sumatra-Nord.

Dans la province d’Aceh, l’agriculture est un secteur important de l’économie qui représentait 32,2 pour cent du PIB régional et employait 47,6 pour cent de la population active en 2003. Dans ce secteur, la production vivrière constituait la principale activité, l’horticulture, les plantations et l’élevage n’occupant qu’une part minime.

Le paddy et le maïs de la campagne principale de 2005, à récolter à partir de mars, étaient déjà en terre lorsque le tsunami a frappé Sumatra. L’île de Sumatra est la deuxième île du pays en termes de production rizicole, mais les deux provinces les plus durement touchées (tous les districts) représentent près de 10 pour cent de la production nationale annuelle en période normale. Selon les évaluations de la FAO, 40 000 hectares environ de terres irriguées ont été dévastés par les inondations et 30 981 hectares de paddy ont été endommagés. Les pertes agricoles immédiates sont estimées à 80 000 tonnes de paddy et 160 000 tonnes d’autres cultures. Outre ces pertes immédiates, les dépôts de sable et de boue sur les terres agricoles, l’érosion, la salinisation et les dégâts subis par le système d’irrigation entraîneront des pertes permanentes de terres agricoles. En sus des dégâts causés par le tsunami, les crues soudaines de la dernière décade de janvier auraient, selon les rapports, détruit plus de 21 793 hectares de rizières et 3 686 hectares de maïs à Lampung. Les inondations ont également endommagé 16 678 hectares de rizières dans la province voisine de Sumatra-Sud. Les dégâts agricoles auront de graves répercussions sur la sécurité alimentaire des populations touchées, mais ils ne devraient pas nuire aux perspectives nationales globales en ce qui concerne la récolte de paddy de la campagne principale de 2005.

L’élevage est un secteur en pleine croissance dans la province d’Aceh. Selon une estimation préliminaire, 23 300 gros ruminants, 21 000 petits ruminants et près de 2,5 millions de volailles auraient été perdus à la suite du tsunami. Le secteur de la pêche est une activité économique importante pour l’île de Sumatra, qui représente un tiers environ des prises nationales. Ce secteur emploie plus de 100 000 personnes dans les régions touchées par la catastrophe, la province d’Aceh et Sumatra-Nord. Quelque 65 à 70 pour cent des embarcations de pêche artisanale et des apparaux associés ont été détruits. Environ 15 à 20 pour cent des pêcheurs ont été tués dans les 18 districts (kabupatens) les plus touchés. Selon les estimations, la production de l’industrie de la pêche de la province d’Aceh chutera de 60 pour cent en 2005. Les pertes de matériel et d’engins de pêche, la destruction et les dégâts subis par l’infrastructure et les installations de pêche, notamment les ports de pêche et les étangs d’élevage, auront un impact négatif à long terme sur l’économie nationale et locale.

Le PAM a fourni quelque 8 200 tonnes d’aide alimentaire depuis l’avènement de la catastrophe. Le 4 février, le Gouvernement indonésien a déclaré que la première phase de l’opération de secours d’urgence dans la province d’Aceh était achevée et que les opérations de remise en état et de reconstruction allaient commencer dans les régions touchées par le tsunami. Deux-cent-cinquante organisations internationales opèrent désormais dans la province d’Aceh. La FAO continue de jouer le rôle de chef de file et de coordonner les secours et la remise en état des secteurs de l’agriculture et de la pêche.

La situation générale des disponibilités vivrières est satisfaisante. La production de paddy de 2004 (campagnes principale et secondaire) s’établit, selon les estimations officielles, à 54 millions de tonnes au total, soit quelque 4 pour cent de plus que la bonne récolte de 2003, du fait d’excellentes conditions de végétation et de l’appui du gouvernement aux prix intérieurs à la production. L'Indonésie est un grand importateur de riz depuis ces dernières années. Toutefois, après la récolte exceptionnelle de l’an dernier, le Gouvernement a interdit les importations de riz en 2004. Cette interdiction a été prolongée jusqu’à juin 2005.

JAPON (9 février)

La seule culture actuellement en terre est le blé d’hiver. Le riz de la campagne principale semé en mai-juin, a été récolté en octobre-novembre et la production de 2004 devrait atteindre 11 millions de tonnes environ selon les estimations, soit 12 pour cent de plus que la production de l’an dernier qui avait été affectée par les intempéries et 2 pour cent de moins que la moyenne des cinq dernières années.

Les importations de céréales de 2004/05 (juillet/juin) sont estimées à 26 millions de tonnes (soit quelque 20 millions de tonnes de céréales secondaires, 5,6 millions de tonnes de blé et 0,7 million de tonnes de riz).

KAZAKHSTAN (9 février)

Selon les dernières images satellite et d’autres rapports, des conditions météorologiques favorables et de bonnes précipitations permettront d’obtenir des réserves d’humidité des sols suffisantes pour les cultures de printemps et une couverture neigeuse qui protégera les céréales d’hiver. Les céréales de printemps sont les cultures les plus importantes du calendrier agricole, les céréales d’hiver n’occupant que 5 pour cent des superficies totales sous céréales. L’an dernier, le Kazakhstan a rentré 12,6 millions de tonnes de céréales au total, soit quelque 3 millions de tonnes de moins que la récolte de 2003 et 1,7 million de tonnes de moins que la moyenne des cinq dernières années. La récolte de l’an dernier comprenait quelque 9,9 millions de tonnes de blé, 1,6 million de tonnes d’orge et 475 000 tonnes de maïs. Les faibles résultats de l’an dernier s’expliquent notamment par les conditions climatiques relativement mauvaises et les cours du blé, inférieurs à la moyenne.

Les exportations céréalières totales pour la campagne de commercialisation 2004/05 sont estimées à 4,8 millions de tonnes, contre près de 5,9 millions de tonnes pour la campagne de commercialisation 2003/04. Le blé est de loin la culture la plus importante du pays, à la fois en termes de production et d'exportations.

LAO, RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE POPULAIRE (9 février)

Le riz est la principale culture du pays et représente 90 pour cent de la superficie cultivée totale. Parmi les autres cultures, on citera notamment le maïs (la deuxième culture du pays par sa superficie), la canne à sucre et les arachides. La moisson du paddy de la campagne humide, planté de mi-mai à début juillet, est terminée. Le paddy humide, essentiellement cultivé dans le bassin du Mékong, représente 75 pour cent environ de la production totale de paddy. La seconde culture de paddy, à savoir le paddy irrigué de la saison sèche, est planté de mi-novembre à janvier et moissonné en avril.

Selon les estimations, la production de paddy de 2004 atteindrait le niveau record de 2,7 millions de tonnes, soit quelque 2 pour cent de plus que la bonne récolte de l’année précédente et près de 15 pour cent de plus que la moyenne des cinq dernières années du fait de l’utilisation sans cesse accrue de variétés à haut rendement et de conditions climatiques favorables. Au vu de cette production accrue, le pays peut pratiquement maintenir son autosuffisance alimentaire. Toutefois, les couches plus pauvres de la population, principalement dans les hautes terres, n'ont pas suffisamment accès au riz, souffrent d'insécurité alimentaire chronique et ont besoin d'une assistance. Le PAM a établi des sites de distribution alimentaire d’urgence dans 16 provinces en vue de fournir une aide alimentaire (du riz essentiellement).

MALAISIE (9 février)

La Malaisie a également été touchée par le tsunami mais les dégâts, dans le secteur de la pêche principalement, ont été limités par rapport aux pays les plus touchés.

La culture de paddy de la campagne principale, semé jusqu’en novembre de l’an dernier, s’est développée dans des conditions pluviométriques normales. La moisson, qui a débuté en décembre en certains endroits, s’achèvera en avril. La production totale de paddy est estimée à 2,18 millions de tonnes pour 2004. Ce volume de production intérieure ne satisfait qu’un tiers environ de la demande totale. Le reste (0,6 million de tonnes) doit être couvert par des importations. Les importations de blé et de maïs pour la campagne de commercialisation 2004/05 (juillet/juin) sont estimées à 1,4 million de tonnes et 2,6 millions de tonnes, respectivement.

MALDIVES (9 février)

Le raz-de-marée et les inondations causées par le tsunami du 26 décembre 2004 ont inondé toutes les îles et affecté à divers degrés l’ensemble de la population. Quelque 100 000 personnes, soit un tiers de la population, ont été gravement affectées. Plus de 80 personnes ont été tuées et 20 ont été portées disparues. Environ 10 pour cent de la population ont été déplacés et près de 13 000 personnes restent déplacées.

Le tsunami a considérablement endommagé les logements et les infrastructures dans les secteurs du tourisme et de la pêche. Le tourisme est la plus grande industrie du pays, représentant près de 30 pour cent du PIB, plus de 60 pour cent des recettes en devises et 90 pour cent environ des revenus fiscaux du gouvernement. La pêche est le deuxième grand secteur économique, qui constitue pour 20 pour cent environ de la population totale la principale source de revenus. Des centaines d’embarcations, de jetées et de ports ont été détruits ou endommagés. Les dégâts totaux subis par le secteur de la pêche ont été évalués à 25 millions de dollars EU tandis que le coût de la remise en état serait de 15,3 millions de dollars EU

L’agriculture, qui souffre du nombre limité de terres arables disponibles et de pénuries de main d’oeuvre intérieure, joue un rôle mineur dans l’économie générale mais représente une source de revenus pour les ménages ruraux et contribue à leur sécurité alimentaire. Les pertes subies par ce secteur sont graves, 30 pour cent des parcelles ayant été complètement détruites selon les estimations. Les arbres pérennes (cocotiers, arbres à pain, manguiers, par exemple) ont été déracinés et/ou souffrent de toxicité saline.

Le PAM a fourni quelque 40 tonnes d’aide alimentaire depuis le début de la catastrophe. La FAO a sollicité 2 millions de dollars EU dans le cadre de l’appel flash des Nations Unies pour fournir d’urgence des semences, des outils et d’autres intrants agricoles et remettre en état les secteurs de la pêche et de l’agriculture.

MONGOLIE* (9 février)

Après quatre années consécutives d'hiver rigoureux associé à un été sec (le "dzud"), l’hiver 2003/04 s’est révélé moins difficile et rigoureux et les pertes de bétail ont été nettement moindres. Début 2004, les conditions ont été favorables à l’élevage des jeunes animaux et le cheptel a augmenté, toutes catégories confondues (chameaux exceptés). Toutefois, des pertes considérables sont prévues pour l’hiver 2004/05 par suite d’un été sec en 2004, qui a affecté quelque 60 pour cent du pays, de récentes chutes de neige abondantes et de températures très inférieures à la normale pendant l’hiver 2004/05 depuis décembre dernier.

La récolte de blé de 2004, pratiquement la seule céréale produite dans le pays, qui est rentrée en septembre, est désormais estimée à 135 400 tonnes environ, soit quelque 20 pour cent de moins que l’année précédente, du fait de la sécheresse néfaste qui a prévalu dans les principales régions productrices de blé. Les pommes de terre et les légumes ont également donné des résultats peu satisfaisants en 2004, la production étant estimée, respectivement, à 8 700 tonnes et 49 000 tonnes.

Pour couvrir la demande intérieure pendant la campagne de commercialisation 2004/05 (octobre/septembre), le pays devra importer 263 000 tonnes de céréales selon les estimations. La Mongolie étant confrontée à de graves difficultés de paiement, les importations commerciales ne couvriront qu'une partie de ces besoins et une aide alimentaire sera nécessaire pour satisfaire le reste de la demande. Le dzud et la sécheresse ont considérablement nui aux mécanismes d'adaptation des ménages mongols et ont contribué à accroître la pauvreté. Près de 35 pour cent de la population totale vivraient, selon les estimations, en dessous du seuil de pauvreté, le revenu moyen des ménages se situant entre 20 dollars EU et 30 dollars EU par mois. Le pourcentage de la population vivant en dessous du seuil de pauvreté a atteint 70 pour cent dans certaines régions urbaines.

MYANMAR (9 février)

Quelque 200 villages de la côte sud, tributaires de la pêche, ont été frappés de plein fouet par le tsunami. Selon les estimations, plus de 60 personnes ont péri et plus de 3 200 personnes de 638 ménages ont été déplacées. Les régions les plus touchées sont le canton de Laputta, dans la Division Ayeyawaddy, où vivent des paysans pauvres qui pratiquent l’agriculture de subsistance et des familles de pêcheurs. Les dommages économiques directs sont estimés à 180 000-250 000 dollars EU L’aide alimentaire internationale s’adresse à quelque 30 000 personnes les plus touchées. Toutefois, le tsunami de l’océan Indien a causé des dégâts limités aux cultures de riz du pays.

La récolte de riz de la campagne principale de 2004 s’est achevée en décembre dernier. Le riz de la campagne secondaire actuellement en terre devrait être récolté à partir de mi-mars. La production de paddy de 2004 est estimée à 22 millions de tonnes, soit 4 pour cent de moins que la production record de l'an dernier. Toutefois, ce volume reste supérieur de 1 pour cent à la moyenne des cinq dernières années. La production de blé et de maïs de 2004 est estimée à 107 000 tonnes et 574 000 tonnes, respectivement. Du fait de l’accroissement régulier de la production de paddy ces dernières années, la situation générale des approvisionnements céréaliers est satisfaisante dans le pays.

NÉPAL (9 février)

Le blé d’hiver est actuellement en terre et doit être récolté en avril. Le climat est propice, avec des précipitations supérieures à la moyenne et des températures proches de la normale en janvier. La moisson du riz de la campagne principale de 2004 s’est achevée en décembre et la production de paddy de 2004 s’établirait, selon les estimations, à 4,3 millions de tonnes au total, soit 3,5 pour cent de moins que l’an dernier, mais 2 pour cent de plus que la moyenne des cinq dernières années. La production de blé de 2004 est estimée à 1,3 million de tonnes environ. Les besoins d’importations céréalières en 2004/05 devraient s’élever à 80 000 tonnes au total.

Le conflit armé qui perdure depuis neuf ans entre les forces de sécurité du gouvernement et les Maoïstes a fait plus de 10 000 morts (plus de 2 330 personnes tuées en 2004 seulement) et a perturbé la sécurité et les moyens de subsistance de milliers de familles, faisant du pays l’un des plus pauvres du monde avec un PIB par habitant de seulement 230 dollars EU en 2004. La sécurité alimentaire du pays est également affectée par les inondations et les glissements de terrain qui surviennent chaque année et ont affecté 800 000 personnes en 2004.

OUZBÉKISTAN (9 février)

Selon des rapports récents, l’Ouzbékistan a ensemencé tout juste plus de 1,3 million d’hectares sous céréales d’hiver, soit une superficie identique à celle de l’an dernier. Les céréales d’hiver sont les cultures les plus importantes du pays et leur état serait satisfaisant, selon les rapports, en raison de l’amélioration des conditions météorologiques et de la disponibilité d’intrants achetés. Des chutes de neige supérieures à la moyenne en amont du pays, au Tadjikistan, en Afghanistan et en République kirghize garantiront que le vaste système d’irrigation du pays bénéficiera de quantités suffisantes d’eau d’irrigation. L’an dernier, la récolte céréalière totale s’est élevée à quelque 5,3 millions de tonnes, soit une baisse de pratiquement 218 000 tonnes par rapport à la récolte record de 2003, mais 805 000 tonnes de plus que la récolte moyenne des cinq dernières années. Ce chiffre total englobait quelque 4,9 millions de tonnes de blé, 100 000 tonnes d’orge, 100 000 tonnes de maïs et 200 000 tonnes de riz. Le gouvernement envisage d’exporter quelque 500 000 tonnes de blé et d’importer un peu plus de 400 000 tonnes de blé, de riz et de maïs pendant la campagne de commercialisation 2004/05.

PAKISTAN (9 février)

La principale culture en terre actuellement est le blé d’hiver, qui est semé en octobre-novembre en vue d’être récolté en avril-mai. Des pluies d’hiver généralisées depuis le 21 janvier ont favorisé la croissance de toutes les cultures saisonnières, en particulier dans les régions non irriguées du Haut-Punjab, notamment dans les districts d’Attock, de Chakwal, de Jehlum et de Rawalpindi. Les pluies récentes ont également atténué la grave sécheresse qui sévissait dans la province de Baloutchistan, dans le sud du pays, mais ont aussi provoqué des inondations importantes en certains endroits qui ont affecté plus de 30 000 personnes.

La production de blé de 2004 est estimée à 19,4 millions de tonnes, soit une progression de 1 pour cent environ par rapport au niveau de l'année précédente et 1,6 pour cent de plus que la moyenne des cinq dernières années du fait d'un accroissement des rendements. Malgré l'augmentation de la production, le pays devrait avoir besoin d'importer en 2004/05 1,5 million de tonnes de blé, les stocks s’étant amenuisés et la population ne cessant de croître. Le gouvernement a fixé un objectif de 20,75 millions de tonnes en ce qui concerne la production de blé de 2005. Selon les derniers rapports, la production de paddy de 2004 s’établirait à 7,4 millions de tonnes, soit 1,8 million de tonnes de plus que l’année précédente. Le Pakistan est un grand exportateur de riz et le volume de ses exportations pour 2004/05 est estimé à 2,1 millions de tonnes.

PHILIPPINES (9 février)

Les principales cultures en terre actuellement sont le riz et le maïs de saison sèche, semés en octobre-décembre et devant être récoltés à partir d’avril-mai. L’état des cultures est dans l’ensemble normal, sauf dans le nord et le sud-ouest de Luzon, le centre et l’ouest des Visayas et le nord, l’ouest et le sud de Mindanao où les cultures ont souffert d’un déficit d’humidité.

Malgré quatre typhons aux effets catastrophiques, les Philippines ont engrangé une nouvelle récolte exceptionnelle de paddy en 2004 qui se chiffre à 14,4 millions de tonnes, marquant ainsi une progression de 1,7 pour cent par rapport à l’année précédente et de quelque 11 pour cent par rapport à la moyenne des cinq dernières années. Cette hausse s’explique par l’accroissement des superficies sous riz hybride (230 000 hectares en 2004 contre 7 000 hectares en 2001). La production de maïs de 2004 devrait également être meilleure qu’en 2003 et atteindre un niveau record de 5,5 millions de tonnes par suite des prix attrayants et de l’adoption de technologies utilisant un maïs hybride. Selon les prévisions du gouvernement, la production de riz devrait s’élever à 15,1 millions de tonnes tandis que la production de maïs s’établirait à 5,93 millions de tonnes en 2005.

RÉPUBLIQUE KIRGHIZE (9 février)

Selon les derniers rapports, les emblavures de céréales d’hiver représenteraient 355 000 hectares, soit une superficie identique à celle de l’an dernier. Les cultures d’hiver se porteraient bien et la récolte céréalière totale devrait donner les mêmes bons résultats que l’an dernier, estimés à plus de 1,7 million de tonnes. La récolte totale de l’an dernier comprenait quelque 1,2 million de tonnes de blé, 170 000 tonnes d’orge et 320 000 tonnes de maïs. Les besoins d’importations céréalières pour la campagne de commercialisation 2004/05 sont estimés à 158 000 tonnes au total, dont 140 000 tonnes de blé de qualité alimentaire et environ 10 000 tonnes de riz.

SRI LANKA* (9 février)

Selon les rapports, plus de 30 000 personnes auraient été tuées, quelque 450 000 personnes déplacées à l’intérieur du pays et 91 749 logements détruits à la suite du tsunami. Les districts les plus touchés sont Galle, Matara, Hambantota, Ampara, Batticaloa, Tricomalee, Mullativu, Kuchaveli et Jaffna.

Les districts côtiers les plus touchés dans l’est et le sud du pays font partie des grandes régions productrices de paddy, représentant un tiers de la production de la campagne principale Maha. Les semis de paddy de la campagne Maha de 2005 étaient terminés lorsque le tsunami est survenu. Les vagues n’ont pénétré dans les terres que sur 0,5 km en moyenne, n’affectant que les parties situées en aval des principales régions agricoles. Mais en certains endroits, par exemple, dans le district de Galle, l’eau salée a pénétré dans les terres sur plus de trois kilomètres et a détruit un grand nombre de manguiers et de jaquiers. Près de 5 938 hectares auraient été complètement endommagés selon les estimations et 5 000 autres hectares de terres agricoles prêtes à être cultivées auraient été affectés par l’eau salée.

Dans les régions côtières, la pêche constitue la principale activité économique, employant directement 250 000 personnes environ. Ces dernières années, l’industrie de la pêche s’est révélée comme un secteur dynamique à vocation exportatrice, représentant une source importante de recettes en devises. Selon les estimations, 66 pour cent de la flotte des navires de pêche et des infrastructures industrielles ont été détruits dans les régions côtières et 10 des 12 principaux ports de pêche ont été dévastés, avec des effets économiques néfastes tant au plan local qu’au niveau national. Le secteur de l’élevage a subi des pertes relativement modestes.

Le PAM a fourni quelque 11 675 tonnes de vivres depuis l’avènement de la catastrophe. Des fonds d’un montant total de 16,7 millions ont été alloués aux projets de la FAO à l’appui de la remise en état de l’industrie de la pêche au Sri Lanka.

La principale culture du pays pour le moment est le riz de la campagne Maha, semé d’octobre à décembre pour être récolté à partir de mars. Les semis de la campagne Maha coïncident avec l’arrivée de la mousson du nord-est, la principale saison des pluies du pays. Dans l’ensemble, le volume pluviométrique et les conditions de végétation sont satisfaisants pour la campagne Maha 2004/05 et de bons résultats sont attendus.

En 2004, le Sri Lanka a subi deux graves vagues de sécheresse consécutives, notamment à Anuradhapura, Kurunegala et Puttalam. Les besoins d’importations en céréales de 2005 sont estimés au total à 1,3 million de tonnes.

TADJIKISTAN (9 février)

Selon les dernières images satellite et d’autres rapports, cette année, les réservoirs et les fleuves du pays bénéficieront de niveaux d’eau nettement meilleurs, ce dont a besoin le vaste système d’irrigation du pays. L’agriculture pluviale couvre des superficies peu importantes, tandis que l’agriculture irriguée dépend entièrement de la couverture neigeuse dans le sud-est, en Afghanistan et des niveaux d’eau des deux fleuves principaux (Amu et Syr) ainsi que des divers réservoirs du pays. L’an dernier, la récolte céréalière totale a atteint le niveau record de 775 000 tonnes, soit une progression de 40 000 tonnes par rapport à 2003 et 231 000 tonnes de plus que la récolte moyenne des cinq dernières années. L’an dernier, ce total comprenait quelque 660 000 tonnes de blé, 61 000 tonnes d’orge, 21 000 tonnes de maïs et 32 000 tonnes de riz. Le Tadjikistan est un pays à déficit vivrier structurel et malgré une récolte record, les besoins d’importations en céréales pour la campagne de commercialisation 2004/05 sont estimés au total à près de 381 000 tonnes, dont 103 000 tonnes sous forme d’aide alimentaire.

THAÏLANDE (9 février)

Une bonne partie du littoral occidental du pays (400 km), y compris de nombreuses îles en mer Andaman, a été dévastée par le tsunami. Selon les rapports, quelque 5 300 personnes auraient été tuées et des milliers d’autres personnes affectées. Dans les provinces les plus durement touchées du sud-est du pays (Ranong, Phang Nga, Phuket, Krabi, Trang et Satun), les infrastructures touristiques et de la pêche ont subi des dégâts considérables.

Dans le secteur de la pêche, quelque 3 000 familles de pêcheurs ont été affectées et près de 5 400 bateaux de pêche ont été soit endommagés soit réduits à l’état d’épaves, 75 pour cent d’entre eux servant à la pêche artisanale. Les dégâts subis par les cages d’élevage sont estimés à 32,7 millions de dollars EU : environ 1,1 million de mètres carrés au total (ou 41 439 cages) consacrés à la pisciculture marine, quelque 30 hectares de fermes à crevettes et 79 hectares d’élevage de crustacés ont été endommagés. Les cultures n’ont pas subi de dégâts importants. Environ 1 300 hectares de terres ont été recouverts par l’eau de mer, dont 900 hectares endommagés.

Le PAM a fourni quelque 11 675 tonnes de vivres depuis l’avènement de la catastrophe.

Les principaux travaux agricoles en cours actuellement sont notamment les semis de riz de la deuxième campagne, à récolter à partir de mai-juin. Malgré une sécheresse qui perdure, cette culture devrait occuper, selon les prévisions, une superficie de 8,23 millions de rais (6,25 rais = 1 hectare), dépassant ainsi l’objectif fixé par le gouvernement, à savoir 7,52 millions de rais, du fait des bons prix qui prévalent pour le riz. Le riz thaïlandais 100 % B cotait à environ 297 dollars EU la tonne en janvier, soit une hausse par rapport à janvier de l’an dernier où il cotait entre 210 et 220 dollars EU. La sécheresse a ravagé les régions agricoles de bon nombre de provinces, la fin inhabituellement précoce de la saison des pluies ayant entraîné une baisse des niveaux d’eau dans les réservoirs et les barrages de l’ensemble du pays.

La Thaïlande a maintenu son statut de premier exportateur mondial de riz en 2004 après plusieurs récoltes de riz exceptionnelles et à la suite de prix élevés. Le volume des exportations de riz en 2004 est estimée à 10 millions de tonnes, niveau record en hausse de 32 pour cent par rapport à l’année précédente, tandis que les exportations devraient se chiffrer à 2,73 milliards de dollars EU, soit 49 pour cent de plus que l’année précédente.

La production de paddy de 2004 est estimée à 25,2 millions de tonnes environ, soit 7,5 pour cent de moins que la récolte record de 2003 et 3 pour cent de moins que la moyenne des cinq dernières années par suite de la sécheresse. La récolte de maïs vient de s’achever et la production s'établirait à 4,23 millions de tonnes. Il s'agit d'un volume pour ainsi dire inchangé par rapport à l'an dernier. Les exportations de riz en 2005 sont estimées provisoirement à plus de 8 millions de tonnes du fait d’une réduction de la production.

TIMOR-LESTE, RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU (4 février)

Le riz et le maïs de la campagne principale, semés en novembre-décembre, émergent et seront moissonnés à partir d’avril-mai. La production céréalière totale de 2004 est provisoirement estimée à 133 000 tonnes (en équivalent riz usiné), soit quelque 22 pour cent de plus que la production de l’année précédente, affectée par la sécheresse. Pour couvrir la demande en céréales, le pays devrait importer, en 2004/05, 42 000 tonnes, ce qui représente un volume nettement inférieur à celui de l'an dernier (plus de 60 000 tonnes) qu’explique la reprise de la production.

Selon le Rapport du PNUD sur le développement humain 2003, le Timor-Leste est le pays le plus pauvre d’Asie, plus de 40 pour cent de la population vivant en dessous du seuil de pauvreté. Pratiquement 80 pour cent des habitants vivent toujours dans des communautés rurales qui dépendent de l’agriculture de subsistance et sont confrontées à des pénuries alimentaires saisonnières.

TURKMÉNISTAN (9 février)

Les derniers rapports officiels indiquent que 898 000 hectares au total ont été ensemencés sous céréales d’hiver, comme l’an dernier. Le Turkménistan devrait bénéficier de chutes de neige supérieures à la moyenne en amont du pays, en Afghanistan, au Tadjikistan et en République kirghize. Les fleuves qui alimentent les vastes systèmes d’irrigation de ce pays désertique prennent leur source dans les pays mentionnés de la région. L’an dernier, le pays a engrangé, selon les rapports officiels, une récolte record de 2,8 millions de tonnes de céréales. Ce total comprenait quelque 2,6 millions de tonnes de blé, 110 000 tonnes de riz et 60 000 tonnes d’orge. Pour la campagne de commercialisation en cours (2004/05), le Turkménistan envisage d’exporter près de 120 000 tonnes de blé et d’importer 40 000 tonnes environ de blé dur et 4 000 tonnes de riz.

VIET NAM (9 février)

La principale activité agricole en cours actuellement est le semis de riz d’hiver et de printemps, à récolter d’avril à juillet selon les endroits. La production de paddy de 2004 est estimée au total à 35,5 millions de tonnes, soit près de 2,8 pour cent de plus que la production record de 2003, du fait de conditions climatiques propices.

Le Viet Nam, deuxième exportateur mondial de riz, devrait exporter 4 millions de tonnes en 2004/05, par suite de l'accroissement de la production intérieure et des prix attrayants. Le gouvernement a pour objectif d’engranger des recettes d’un milliard de dollars EU environ, provenant des exportations de riz en 2005.

Le virus de la grippe aviaire H5N1 a tué au moins 19 personnes au Viet Nam depuis son apparition début 2004 et plus de 40 millions d’oiseaux (poulets, canards et cailles) ont été réformés. La poussée épidémique la plus récente est survenue fin décembre et a touché 4 000 poulets. Début octobre, près de 9 000 oiseaux ont été détruits dans quatre provinces du delta du Mékong.

AMÉRIQUE CENTRALE (y compris les Caraïbes)

COSTA RICA (8 février)

Début janvier, des pluies torrentielles ont affecté les provinces des Caraïbes et septentrionales, des inondations et des glissements de terrain ayant causé des dégâts aux infrastructures et aux logements et entraîné la perte de plantations de bananes, de plantains et d’ananas. La récolte de céréales de la deuxième campagne de 2004 se poursuit dans les provinces de Brunca (sud) et Chorotega (nord-ouest) sur la côte Pacifique, sous un temps sec de saison. L’importante récolte de haricots de la deuxième campagne est également bien avancée et la production annuelle de 2004 est provisoirement estimée à 11 300 tonnes environ, ce qui représente une reprise par rapport aux résultats peu élevés de l’année précédente (seulement 8 800 tonnes), dus aux pertes agricoles causées par les pluies violentes tombées début 2004, mais un volume qui reste inférieur à la moyenne des cinq dernières années (environ 14 000 tonnes). Des sources officielles estiment provisoirement la production de paddy de 2004 à près de 233 000 tonnes, soit 6 pour cent de moins environ que l’année précédente et 22 pour cent de moins que la moyenne des cinq dernières années qui s’établit à 278 000 tonnes. Ce recul s’explique essentiellement par l’impact négatif de la vague de sécheresse prolongée (veranillo) qui a sévi dans le nord en août-septembre et le ravageur du riz “Steneotarsonemus spinki”, lequel a été responsable d’une réduction de plus de 20 pour cent des rendements dans les principales provinces productrices de Limon et de Guanacaste. La production de maïs (blanc) de 2004 devrait atteindre 12 000 tonnes, soit 12 pour cent de moins qu’en 2003.

Le pays est tributaire des importations pour satisfaire ses besoins intérieurs en céréales et les besoins d’importations pour la campagne commerciale 2004/05 (juillet/juin) sont estimés en moyenne à 550 000 tonnes pour le maïs, 210 000 tonnes pour le blé et 120 000 tonnes pour le riz.

CUBA* (9 février)

La récolte de la canne à sucre et des cultures d’été est en cours. Les perspectives sont mauvaises en raison du temps sec qui a prévalu, associé à des pluies très abondantes par suite d’ouragans successifs pendant la campagne agricole. En particulier, une vague de sécheresse prolongée et grave dans les provinces de Camaguey, d'Holguin et de Las Tunas, dans l'est du pays, a entraîné un recul de la production des cultures vivrières et commerciales, en particulier de la canne à sucre, et du secteur de l’élevage. Selon les premières prévisions, la production nationale de sucre brut s’élèverait à 1,8 million de tonnes environ, soit un niveau bien inférieur au record négatif de 2,2 millions de tonnes de 2002/03. La récolte du paddy irrigué d’été s’est achevée et la production de paddy de 2004 est provisoirement estimée à 650 000 tonnes au total, soit un volume inférieur à la récolte record de l’année précédente, mais qui reste proche de la moyenne des cinq dernières années. Les semis des cultures pluviales de la deuxième campagne devraient commencer en mars-avril.

Les importations de blé pour la campagne de commercialisation 2004/05 (juillet/juin) sont estimées à près d’un million de tonnes, tandis que les importations de riz devraient avoisiner le volume de l’an dernier (600 000 tonnes).

EL SALVADOR (9 février)

La récolte de céréales secondaires, de paddy et de haricots de la deuxième campagne de 2004 vient de s’achever sous un temps sec de saison. Malgré de légères pertes dues à la longue période de sécheresse (canicule) qui a affecté les cultures de la première campagne dans les départements de l’est du pays (Usulutan, La Union et San Miguel) en juin, la production totale de maïs de 2004 (première et deuxième campagnes) devrait atteindre le niveau record de 650 000 tonnes environ. La production de paddy de 2004 est estimée à 26 000 tonnes, ce qui marque une reprise par rapport aux très mauvais résultats obtenus lors de la campagne précédente (22 000 tonnes), mais ce volume reste inférieur à la moyenne des cinq dernières années (38 000 tonnes).

Pour la campagne de commercialisation 2004/05, les besoins d’importations s’élèveraient, selon les prévisions, à 300 000 tonnes pour le maïs, 200 000 tonnes pour le blé et près de 60 000 tonnes pour le riz. La communauté internationale continue d’apporter une aide alimentaire et non alimentaire, ciblant des groupes vulnérables tels que les enfants de moins de cinq ans, les femmes enceintes et les mères allaitantes.

GUATEMALA* (9 février)

La récolte des céréales et des haricots de la deuxième campagne de 2004 est pratiquement terminée. La production de céréales secondaires de 2004 devrait atteindre au total un million de tonnes, soit 10 pour cent de moins que la moyenne des cinq dernières années. Ce recul est dû principalement aux effets négatifs d’une longue période de sécheresse (canicule) en août, qui a causé des pertes graves à l’importante culture de maïs de la première campagne dans les départements de Retalhuleu et de Suchitepéquez, dans le sud-ouest, et d’El Progreso, de Zacapa et de Chiquimula, à l’est. Selon les estimations, la production de paddy de 2004 serait inférieure à la moyenne (35 000 tonnes) du fait de précipitations insuffisantes pendant la campagne agricole.

Pour la campagne de commercialisation 2004/05 (juillet/juin), les importations de maïs, jaune essentiellement, devraient augmenter par rapport aux 600 000 tonnes de l’année précédentes pour s'établir à 750 000 tonnes, tandis que les importations de blé devraient se maintenir quasiment au niveau de l’an dernier (540 000 tonnes). La communauté internationale continue d’apporter une aide alimentaire aux familles rurales qui présentent des taux élevés de malnutrition chronique et aux familles affectées financièrement par la crise qui continue de frapper le secteur du café.

HAÏTI* (9 février)

Les semis de maïs et de paddy de la première campagne de 2005, à récolter en juillet-août, ont débuté dans les hautes terres non irriguées des départements du Centre et du Nord ainsi que dans les basses terres irriguées du département de la Grande Anse, dans le sud du pays. La production totale de maïs pour la campagne de commercialisation 2004/05 (juillet/juin) est estimée à 220 000 tonnes, soit quelque 10 pour cent de plus que l’année précédente du fait d'une expansion des emblavures et de conditions météorologiques favorables pendant la campagne principale. Toutefois, dans les départements du Sud et du Nord-Ouest, le maïs, le sorgho et les haricots de la deuxième campagne ont subi les effets négatifs de la sécheresse qui a sévi pendant les derniers mois de l’année. La production de paddy continue de reculer en raison de la réduction des superficies ensemencées et des rendements imputable aux problèmes croissants de drainage et à l’entretien insuffisant de l’infrastructure d’irrigation. La production de paddy de 2004 devrait être peu élevée et atteindre au total 90 000 tonnes, selon les estimations.

Les besoins d’importations pour la campagne de commercialisation 2004/05 (juillet/juin) devraient être de l’ordre de 300 000 tonnes dans le cas du blé et 260 000 tonnes dans le cas du riz. Bien que les conditions de sécurité soient toujours incertaines et précaires, la communauté internationale continue d’apporter une aide alimentaire aux communautés touchées par les inondations en mai 2004 (le district de Mapou dans le département du Sud-Est, le long de la frontière avec la République dominicaine) et en septembre 2004 (la ville de Gonaïves dans le département de l’Artibonite) ainsi qu’au département du Nord-Ouest sujet à des vagues de sécheresse.

HONDURAS* (8 février)

La récolte de maïs et de haricots de la deuxième campagne de 2004/05 est bien avancée. Le temps sec qui a prévalu de novembre à janvier a affecté la récolte de la première campagne et les semis de la deuxième campagne dans les provinces de Francisco Morazán, Choluteca, Valle et El Paraiso, dans le sud-est du pays. Par conséquent, selon les estimations provisoires, la production de maïs de 2004 devrait atteindre au total 450 000 tonnes, volume inférieur à la moyenne. La récolte de la culture moins importante de paddy de la deuxième campagne est en cours dans les provinces de Cortes et de Colon, sur la côte atlantique. Malgré des pertes dues au temps sec qui a régné à la fin de l’an dernier, la production de paddy de 2004 devrait être supérieure à la moyenne pour s’établir au total à 29 200 tonnes selon les premières estimations, compte tenu de la bonne récolte de paddy de la première campagne dite “de primera”.

Les importations de blé et de maïs (blanc essentiellement) pour la campagne commerciale 2004/05 (juillet/juin) sont estimées à 200 000 tonnes et 250 000 tonnes, soit des volumes identiques à ceux de l’an dernier. La communauté internationale continue d’apporter une aide alimentaire, ciblant en particulier les femmes, les enfants de moins de cinq ans et les personnes âgées dans les municipalités affectées par la sécheresse.

MEXIQUE (4 février)

La récolte de maïs non irrigué d’été de 2004, qui représente près de 85 pour cent de la production totale, est bien engagée. Les premières prévisions indiquent une production totale de maïs pour la campagne commerciale 2004/05 (hiver et été) de 22,5 millions de tonnes, soit 9 pour cent de plus que l’an dernier, reflétant des conditions météorologiques favorables pendant la période de végétation et des semis sans précédent dans l’état de Sinaloa par suite du programme de soutien au maïs blanc mis en place par le gouvernement. La récolte du sorgho d’été de 2004 se poursuit et les perspectives en ce qui concerne la production sont bonnes, notamment dans le principal État producteur de Tamaulipas où les rendements devraient être nettement supérieurs à la normale. La production totale de sorgho de 2004 (hiver et été) est provisoirement estimée au niveau record de 7,1 millions de tonnes. Les semis de blé et de maïs d’hiver de 2005, à récolter à partir d’avril-mai, sont en cours et selon les intentions de semis, 1,1 million d’hectares seraient consacrés au maïs, comme pour la campagne d’hiver 2004, tandis que la superficie sous blé devrait progresser de 10 pour cent environ.

Pour la campagne de commercialisation 2004/05 (juillet/juin), les importations de blé devraient atteindre le niveau record de 4 millions de tonnes, des résultats peu élevés ayant été obtenus en 2004 (2,45 millions de tonnes contre 3 millions de tonnes pour la moyenne des cinq dernières années) en raison d'approvisionnements insuffisants en eau dans les principaux états producteurs de Sonora et de Basse Californie, qui ont entraîné une réduction d’environ 15 pour cent des superficies consacrées à l’importante culture de blé d’hiver de 2003/04.

NICARAGUA* (4 février)

La récolte de maïs et de haricots de la deuxième campagne (dite “postrera”) de 2004/05 est pratiquement terminée, tandis que la récolte des cultures de la troisième campagne “apante”, particulièrement importante dans le cas des haricots dans les département de la côte atlantique, devrait débuter en mars. Au total, la production de maïs pour la campagne commerciale 2004/05 devrait être de l’ordre de 430 000 tonnes, soit 25 pour cent de moins que la production record de 2003/04 (580 000 tonnes). Ce recul est essentiellement imputable à la période de sécheresse prolongée (veranillo) en août qui a entraîné la perte de 30 pour cent environ des superficies ensemencées pendant le développement de l’importante culture de maïs de la première campagne dans les départements de León, Chinandega, Madriz et Matagalpa. La production de haricots, denrée de base importante dans l’alimentation locale, devrait avoisiner la production record de l’année précédente (225 000 tonnes), selon les estimations provisoires. Le secteur du café, première source agricole de recettes en devises, est toujours touché par la crise. De faibles rendements sont attendus du fait de l’insuffisance des ressources financières consacrées à l’entretien des plantations et la production de 2004 est estimée à 46 000 tonnes, niveau peu élevé qui représente une baisse de 45 pour cent par rapport à la production de 2003 (82 000 tonnes).

Les besoins d’importations pour la campagne de commercialisation 2004/05 sont estimés en moyenne à 125 000 tonnes dans le cas du blé et 110 000 tonnes dans le cas du riz, tandis que les importations de maïs devraient être élevées et s’établir à 120 000 tonnes compte tenu d’une réduction de la production intérieure. La communauté internationale continue d’apporter une aide alimentaire dans les départements septentrionaux et centraux de Segovia, Jinotega et Matagalpa, en particulier dans le cadre de programmes d’alimentation scolaire et vivres-contre-travail.

RÉPUBLIQUE DOMINICAINE (8 février)

La récolte de céréales secondaires et de haricots de la deuxième campagne est en cours. La production de paddy de 2004 (campagnes principale et secondaire) est provisoirement estimée à 580 000 tonnes au total, soit 10 pour cent de moins que l’année précédente. Cette chute est imputable à l'impact négatif des pluies abondantes qui ont nui aux cultures de paddy de la campagne principale tant à l'époque des semis, dans les provinces du sud-ouest et du nord-est au mois de mai, qu'au moment des récoltes, dans la région de Bajo Yuna, au nord-est du pays, à la mi-septembre. Les récentes inondations qui ont affecté la grande région productrice de Bajo Yuna, dans le nord-est du pays, ont aussi retardé les semis de paddy de printemps de la campagne principale de 2005.

Pour la campagne de commercialisation 2004/05 (juillet/juin), les importations de blé et de maïs (essentiellement de maïs jaune destiné au secteur de l’élevage) devraient se chiffrer à 330 000 tonnes et 900 000 tonnes respectivement, soit des volumes analogues à ceux de l'année précédente.

AMÉRIQUE DU SUD

ARGENTINE (9 février)

La récolte de blé de 2004 vient de s’achever et la production s’établirait, selon les premières estimations officielles, à 16 millions de tonnes, soit un niveau supérieur à la moyenne des cinq dernières années (environ 14,8 millions de tonnes). Cette progression reflète l’accroissement de 5 pour cent des superficies ensemencées et les effets positifs de conditions météorologiques favorables sur les rendements. Les semis de maïs de 2005 se sont terminés début janvier et occuperaient, selon les estimations, 2,5 millions d’hectares, soit près de 9 pour cent de plus qu’en 2004. Le temps sec a affecté les cultures de maïs de Buenos Aires, dans le sud-ouest, et de Cordoba, au nord, où les cultures endommagées ont déjà servi en certains endroits à l’alimentation animale. Si le temps redevient clément, la production de maïs de 2005 devrait atteindre, selon les prévisions, entre 17 et 18 millions de tonnes, soit un niveau tout juste inférieur au volume sans précédent de 1998. La récolte de paddy de 2005 a débuté dans les principales provinces productrices de Corrientes et d’Entre Rios. Selon les rapports, les cultures se porteraient bien dans l’ensemble et les premières prévisions indiquent une production d’environ 0,8 million de tonnes.

BOLIVIE (7 février)

Après avoir été retardés du fait de réserves d’humidité limitées, les semis de céréales d’été de 2004/05 se sont achevés fin décembre dans les principaux départements producteurs de Santa Cruz et de Chuquisaca. Selon les rapports, les cultures se porteraient bien dans l’ensemble et les récoltes devraient commencer en avril. Les semis de maïs ont aussi débuté début janvier, avec l’arrivée des premières précipitations, dans les basses terres du sud-est du département d’El Chaco où la situation des disponibilités de semences est particulièrement inquiétante en raison de l’impact négatif de la sécheresse prolongée qui a affecté la production de l’an dernier. Fin décembre, la communauté internationale a commencé à apporter une aide alimentaire d’urgence aux familles d’El Chaco affectées par la sécheresse.

Les importations de blé pour la campagne commerciale 2004/05 (juillet/juin) sont estimées à près de 280 000 tonnes, soit un léger recul par rapport au volume de l’année précédente en raison des bons résultats de la production.

BRÉSIL (9 février)

La récolte de blé d’hiver de 2004 vient de s'achever et selon les estimations officielles, la production atteindrait 5,8 millions de tonnes, soit un niveau analogue au niveau record de l’année précédente. La sécheresse a nui à la culture de maïs de la première campagne de 2005 (été) dans le principal État producteur de Rio Grande do Sul, dans le sud du pays, où l’on s’attendait à un accroissement de la production d’environ 40 pour cent. La moisson du maïs est sur le point de commencer et du fait d'une baisse du volume pluviométrique, les prévisions officielles qui établissaient la production à 32,5 millions de tonnes, soit 4,6 pour cent de plus que le niveau correspondant de 2004 pour la même campagne, devront peut-être être quelque peu abaissées. La récolte de paddy de 2005 dans les régions du centre et du sud-est est imminente et selon les premières prévisions, la production serait en baisse de 11 millions de tonnes par rapport à la production record de l’an dernier.

CHILI (9 février)

La récolte de blé de 2004/05 se poursuit dans des conditions météorologiques favorables dans les régions productrices du sud et la production est estimée à 1,9 million de tonnes, soit un niveau supérieur au niveau record de l’an dernier (1,8 million de tonnes). Les agriculteurs connaissent actuellement des problèmes de commercialisation qu'explique la faiblesse des cours internationaux du blé qui, dans plusieurs cas, ne couvrent que partiellement les coûts de production. La récolte de maïs de la campagne principale de 2005, semé de septembre à décembre, devrait débuter à partir de mars et, si les bonnes conditions de végétation se maintiennent, une production record de 1,3 million de tonnes devrait être obtenue.

La production intérieure ayant été bonne, les besoins d’importations en blé pour la campagne de commercialisation 2004/05 (juillet/juin) baisseront probablement par rapport aux années précédentes et sont estimés à 300 000 tonnes environ. En revanche, malgré la possibilité d’une production sans précédent, les besoins d’importations de maïs pour la campagne commerciale 2004/05 (juillet/juin) devraient se maintenir en moyenne à 900 000 tonnes du fait d’une demande accrue de l’industrie de l’élevage (essentiellement volailles et cochons).

COLOMBIE (14 février)

Pendant la deuxième semaine de février, des pluies torrentielles ont causé des pertes en vies humaines et des dégâts aux infrastructures et aux logements dans les départements du nord-est et du centre de Norte de Santander, Santander et Tolima. Selon le service météorologique national (IDEAM), les précipitations pourraient se poursuivre dans les jours à venir et se déplacer vers les départements de l’ouest du pays. Bien que l’on ne dispose pas d’une évaluation officielle des dommages agricoles, la production de céréales de la deuxième campagne de 2004/05, dont la récolte est en cours, sera probablement affectée par les récentes mauvaises conditions météorologiques. Les estimations officielles précédentes d'une production record de maïs, de sorgho et de paddy en 2004, du fait de l’expansion des superficies ensemencées, devront vraisemblablement être révisées à la baisse par rapport aux volumes prévus de 1,44 million de tonnes pour le maïs, 285 000 tonnes pour le sorgho et 2,6 millions de tonnes pour le paddy.

Selon les prévisions, les besoins d’importations en céréales pour la campagne commerciale 2004/05 (juillet/juin) seraient identiques à ceux de l’année précédente (1,2 million de tonnes de blé et 2 millions de tonnes de maïs). La communauté internationale continue d’apporter une aide alimentaire aux populations déplacées à l’intérieur du pays, victimes des troubles civils qui continuent d’affecter le pays.

ÉQUATEUR (9 février)

L’absence de précipitations a entraîné la perte des cultures de paddy et de maïs jaune d’hiver de 2005, lesquels avaient fait l’objet de semis précoces début janvier dans les principaux départements côtiers producteurs de Los Rios, Guayas et El Oro. Par conséquent, l’ensemble des semis ont été retardés et la récolte de paddy débutera probablement tardivement, fin mai, tandis que le maïs sera sans doute pour l'essentiel rentré en août-septembre et non pas en juin-juillet comme c'est le cas en période normale.

Le pays est autosuffisant en riz, mais chaque année, entre 400 000 et 450 000 tonnes de blé, importante denrée de base dans l’alimentation locale, doivent être importées par des voies commerciales pour satisfaire la demande intérieure. En outre, les besoins d’importations de maïs pour la campagne commerciale 2004/05 sont estimés à 350 000 tonnes.

GUYANA (9 février)

Mi-janvier, des pluies torrentielles ont provoqué des inondations importantes dans la capitale et sur la côte Est, en particulier dans la Région 3 (Îles Essequibo/Ouest), la Région 4 (Demerara/Mahaica) et la Région 5 (Mahant/Berbice). Les inondations ont affecté près de 200 000 personnes, soit pratiquement 30 pour cent de la population du Guyana, et l'on estime qu'il s'agit de la plus grande catastrophe qui ait frappé le pays au cours du siècle dernier. Du fait de son ampleur, la crise a eu un grave impact sur les mécanismes d’adaptation habituels des familles et des communautés, nombre des régions les plus affectées figurant aussi parmi les plus pauvres. Bien que l’on ne dispose pas d’une évaluation officielle des pertes agricoles, il est évident que les agriculteurs ont perdu une grande partie de leurs moyens de production, de leurs cultures et de leur bétail et l’accès à la nourriture constitue toujours un défi majeur. Les agriculteurs pompent actuellement l’eau vers des rizières asséchées avant que la récolte ne commence fin février, afin d’éviter de perdre complètement la culture de paddy de printemps.

Le blé est une composante importante de l’alimentation locale (après le riz qui occupe la première place) et est entièrement importé; les besoins d’importations pour la campagne commerciale 2004/05 sont estimés en moyenne à 40 000 tonnes. Les exportations de riz de 2004 devraient s’établir à 230 000 tonnes environ, comme en 2003, mais les pertes dues aux inondations pourraient entraîner une baisse considérable de ce volume. La communauté internationale fournit actuellement des rations alimentaires d’urgence aux familles qui vivent dans les régions touchées par les inondations.

PARAGUAY (4 février)

Dans les régions où le soja a déjà été récolté, les semis de maïs de la première campagne de 2005 ont commencé. Selon les intentions de semis, le maïs occuperait près de 250 000 hectares, soit une superficie légèrement supérieure à la superficie enregistrée en 2004 à la même époque. La récolte de paddy est en cours dans les principaux départements producteurs d’Itapúa et de Caazapá, dans le sud du pays. La production de 2004 est estimée à 130 000 tonnes, soit une hausse de près de 13 000 tonnes par rapport à l’année précédente qui s’explique par les bons rendements. Les rizeries paient le paddy environ 50 pour cent de moins que le prix de l’année précédente, situation très préoccupante pour les producteurs qui, dans plusieurs cas, ne sont pas en mesure de couvrir entièrement leurs coûts de production.

PÉROU (8 février)

Les semis de maïs jaune de 2005 sont engagés dans les départements de Cajamarca, Apurimac et Cusco, tandis que les semis de maïs blanc sont pour l'essentiel déjà terminés. Les semis de paddy de 2005 sont sur le point de commencer dans les départements septentrionaux de Piura et de Lambayeque, qui ont grand besoin des précipitations pour restaurer des niveaux d’eau suffisants dans les réservoirs de Poechos et de Tinajones. Selon les rapports, des pénuries d’eau frapperaient également le réservoir de Condoroma dans le département d’Arequipa, dans le sud du pays. La production céréalière de 2004 a été affectée par la grave sécheresse qui a prévalu dans le nord du pays au début de l’année. La production de paddy de 2004 est estimée à 1,8 million de tonnes, soit un niveau bien inférieur à la production record de plus de 2,1 millions de tonnes de 2003 et 2002. Le bas niveau des réservoirs d’eau du nord du pays de janvier à mars 2004 a entraîné une réduction des superficies ensemencées d’environ 50 000 hectares dans les principaux départements producteurs de Lambayeque et de Piura, qui n’a été que partiellement compensée par un accroissement de 22 000 hectares des superficies dans le département amazonien de San Martin. Un recul d’environ 13 pour cent par rapport à l’année précédente est également attendu pour la production totale de maïs (jaune et blanc) de 2004, de même que des pertes importantes dans les départements de La Libertad et d’Ancash.

Les importations de blé et de maïs pour la campagne commerciale 2005 (janvier/décembre) sont estimées à près de 1,4 million de tonnes et 1 million de tonnes, respectivement, marquant une légère augmentation par rapport à l’année précédente qui est due à une réduction de la production intérieure en 2004 et à un accroissement de la demande intérieure.

URUGUAY (8 février)

La récolte de paddy et de maïs d’été de 2004 devrait débuter en mars et les rendements devraient être inférieurs à la moyenne en raison de précipitations limitées en décembre et janvier. La production de paddy devrait être élevée et atteindre 1,3 million de tonnes, ce qui garantira un excédent exportable de 800 000 tonnes environ. Malgré le temps sec qui a régné à l’époque des semis (novembre/décembre) et qui a empêché d’atteindre l’objectif prévu d'ensemencer 200 000 hectares, cette excellente production de paddy reflète l’expansion d’environ 22 pour cent des superficies ensemencées par suite de cours internationaux plus élevés. Selon les premières prévisions, la production de maïs serait élevée (260 000 tonnes environ), ce qui s’explique principalement par un accroissement de 50 pour cent des emblavures suite à des prix intérieurs élevés, soit la plus grande superficie jamais ensemencée ces dix dernières années. La récolte de blé et d’orge d’hiver de 2004 est terminée et les estimations officielles indiquent des récoltes exceptionnelles dans les deux cas. En fait, la production de blé est estimée à 530 000 tonnes, ce qui est élevé, du fait d’une expansion de plus de 50 pour cent des superficies, tandis la production d’orge est estimée à un niveau record de 406 000 tonnes en raison d’une augmentation de 26 pour cent des emblavures ainsi que de rendements sans précédent.

VENEZUELA (15 février)

Pendant la deuxième semaine de février, des précipitations torrentielles ont touché plusieurs départements du Venezuela, entraînant un débordement des fleuves et des coulées de boue qui ont endommagé les logements et les infrastructures. Le gouvernement a déclaré l’état d’urgence dans sept états côtiers (Falcón, Yaracuy, Carabobo Aragua, Vargas, Miranda et Capital Federal), mais des pluies abondantes ont aussi affecté les états de Mérida, Táchira et Zulia, situés dans le sud du pays à la frontière avec la Colombie. On ne dispose pas encore d’une évaluation des dégâts subis par les cultures, mais des pertes devraient être enregistrées dans le cas de cultures vivrières et commerciales telles que les légumes, qui sont généralement cultivées par de petits exploitants dans les régions affectées, ce qui devrait avoir un impact négatif sur la sécurité alimentaire de la population locale. Toutefois, les dégâts subis par les principales denrées de base, comme le maïs, le sorgho et le riz, seront probablement limités puisque les principaux états producteurs de Guarico, Portuguesa et Cojedes n’ont été que légèrement affectés par les pluies abondantes tombées récemment. En outre, la récolte de la principale culture d’été, qui représente environ 80 pour cent de la production annuelle, était déjà terminée fin 2004.

La récolte de la petite culture de maïs d’hiver, semé d’octobre à novembre, doit commencer au mois d’avril. Selon les estimations pour 2004, la production annuelle de maïs devrait s’établir en moyenne à 1,5 million de tonnes environ, résultat qui s’explique essentiellement par l’impact positif d'un climat propice sur les rendements dans la principale région productrice de Portuguesa et de Guarico. La production de paddy de 2004 est provisoirement estimée à près de 750 000 tonnes, soit un niveau supérieur à la production moyenne qui se chiffre à environ 720 000 tonnes.

Le pays est entièrement tributaire des importations pour satisfaire la demande intérieure en blé et les besoins d’importations pour la campagne de commercialisation 2004/05 (juillet/juin) sont estimés en moyenne à 1,4 million de tonnes. Parallèlement, les besoins d’importations de maïs (jaune principalement) sont estimés à 700 000 tonnes.

EUROPE

UE (9 février)

Les perspectives concernant les cultures céréalières d'hiver mises en terre l'automne dernier sont bonnes du fait des conditions météorologiques généralement propices qui ont régné jusque-là cet hiver. La principale exception est le sud de l’Espagne et le Portugal, où le temps sec persistant n’a cessé de réduire les réserves d'humidité nécessaires aux céréales d'hiver. Dans les parties centrales et orientalesde la région, sujettes aux pertes dues au gel, la couverture neigeuse a été généralement suffisante pour protéger les cultures des basses températures potentiellement néfastes.

Du fait de la réintroduction en 2005 du gel de 10 pour cent des terres, contre 5 pour cent en 2004, la superficie totale sous céréales dans l’UE devrait reculer pour la récolte de 2005. Toutefois, les indications préliminaires suggèrent que ce recul serait de l'ordre de 1 à 2 pour cent. La réduction considérable qui est prévue pour les superficies consacrées au blé dur, au seigle et au maïs pourrait être compensée en partie par une augmentation des superficies sous blé tendre. Les semis d'orge devraient rester inchangés. On escompte des augmentations importantes des emblavures de blé en France, en Allemagne, en Italie et en Espagne, qui neutraliseraient plus que largement les réductions dans plusieurs autres pays, notamment le Danemark, la Hongrie et la Suède.

Quelle que soit la superficie finale ensemencée en céréales pour la récolte de 2005 - et les résultats resteront incertains tant que les semis de printemps n’auront pas été terminés plus tard dans l’année - la diminution de la production, en pourcentage, devrait être considérablement plus importante car l'on suppose que les rendements redeviendront normaux après les résultats exceptionnels enregistrés l'an dernier. Selon les prévisions actuelles concernant les superficies ensemencées, la production céréalière totale de l'UE en 2005 pourrait baisser de 5 à 8 pour cent par rapport à celle de l’année précédente.

ALBANIE (9 février)

La production céréalière de 2004 est estimée à environ 520 000 tonnes, volume proche de la moyenne des cinq dernières années. Les conditions météorologiques pendant la campagne ont été généralement bonnes. Selon les estimations, le blé a représenté environ 285 000 tonnes de la production totale. Les besoins d'importations céréalières pour 2004/05 (essentiellement de blé) sont estimés à 380 000 tonnes, ce qui est proche de la moyenne des cinq dernières années.

Les premières perspectives concernant la récolte du blé d’hiver de 2005, qui vient d’être mis en terre, sont généralement bonnes bien que des conditions plus humides que la normale aient été signalées fin 2004. La superficie consacrée au blé n’a guère changé d’une année à l’autre ces quelques dernières années et devrait se maintenir aux alentours de 100 000 hectares en 2005.

Le PAM continue de fournir une aide alimentaire aux catégories les plus vulnérables de la population en concentrant ses efforts sur l’aide sociale, la sylviculture communale, l'aménagement des parcours et le renforcement des actifs communautaires dans le cadre de projets vivres-contre- travail.

BÉLARUS (9 février)

Les derniers rapports signalent que les superficies ensemencées en céréales d’hiver sont restées inchangées et les données météorologiques indiquent que la récolte sera bonne cette année. Les pertes dues au gel sont habituellement assez importantes et le manque d'humidité des sols pour les cultures de printemps a tendance à compromettre les cultures de printemps et d'été. Cette année, la récolte céréalière s'annonce bonne du fait des précipitations supérieures à la moyenne et de la couverture neigeuse protectrice. L'an dernier, le Bélarus a rentré environ 5,6 millions de tonnes de céréales contre 4,9 millions de tonnes en 2003. La récolte de 2004 comprenait environ 1,86 million de tonnes d'orge, un peu plus de 1 million de tonnes de blé et quelque 1,7 million de tonnes de seigle. Les importations céréalières totales pour la campagne commerciale en cours (2004/05) sont estimées à 455 000 tonnes contre 610 000 tonnes l'année précédente. Le Bélarus devrait exporter environ 240 000 tonnes de seigle pendant la campagne commerciale 2004/05.

BOSNIE-HERZÉGOVINE (9 février)

Selon les derniers rapports, l'état des céréales d'hiver, blé et orge essentiellement, est satisfaisant. Les cultures d'été, principalement maïs, sont les plus importantes dans le calendrier des cultures du pays. L'an dernier, une récolte céréalière record de 1,56 million de tonnes a été rentrée, représentant près d'un demi-million de tonnes de plus que la récolte de 2003. La récolte céréalière de l'an dernier se composait d’environ 250 000 tonnes de blé, 65 000 tonnes d'orge et 1,2 million de tonnes de maïs. En dépit de la récolte record rentrée l’an dernier, les besoins d'importations céréalières pour la campagne commerciale 2004/05 sont estimés au total à 330 000 tonnes, dont 50 000 tonnes sous forme d'aide alimentaire.

BULGARIE (7 février)

Les premières perspectives indiquent une nouvelle bonne récolte de blé en 2005. On signale que les semis de blé d'hiver ont augmenté, pour atteindre pratiquement 1,1 million d'hectares contre environ 950 000 hectares l’an dernier, et les conditions météorologiques ont été satisfaisantes jusque-là pendant l'automne et l'hiver. Toutefois, à supposer que les rendements redeviennent proches de la moyenne sur cinq ans après les niveaux exceptionnels enregistrés en 2004, la production devrait rester inchangée par rapport à l'an dernier pour s'élever à 4 millions de tonnes environ.

CROATIE (9 février)

Les derniers rapports indiquent que l'état des céréales d’hiver, blé et orge essentiellement, est satisfaisant et que les superficies ensemencées restent inchangées par rapport à la moyenne de ces dernières années. Si de bonnes conditions météorologiques persistent au printemps et au début de l’été, il est très possible que la récolte soit aussi bonne que celle de l’année dernière. La récolte céréalière totale de l’an dernier a été estimée à environ 3,3 millions de tonnes, soit environ 800 000 tonnes de plus qu’en 2003. Les exportations céréalières totales pour la campagne commerciale 2004/05 sont estimées à 140 000 tonnes et les importations à environ 87 000 tonnes.

ESTONIE (9 février)

Les céréales d'hiver couvrent 33 000 hectares, soit une superficie équivalente à celle de ces dernières années. Les céréales d'hiver représentent environ 13 pour cent de la superficie totale sous céréales. La production céréalière, qui n'avait cessé de reculer au cours de la décennie passée, semble s’être stabilisée ces deux dernières années. On prévoit une récolte de céréales analogue à celle de l'an dernier, qui avait été estimée à 515 000 tonnes environ. Ce volume comprend quelque 150 000 tonnes de blé, 240 000 tonnes d'orge et 40 000 tonnes de seigle. Les besoins d'importations céréalières pour la campagne commerciale 2004/05 sont estimés au total à 258 000 tonnes environ, dont 136 000 tonnes de blé, 20 000 tonnes de seigle et 60 000 tonnes de maïs.

FÉDÉRATION DE RUSSIE (8 février)

Selon les derniers rapports, les céréales d'hiver couvrent environ 14,3 millions d'hectares, soit près de 3 millions d'hectares de plus que l'an dernier. L’abondante couverture neigeuse a fourni une protection adéquate aux cultures d'hiver, qui subissent d'habitude des pertes élevées en raison de la rudesse du climat. Non seulement la couverture de neige protectrice permet de réduire les pertes dues au gel, mais elle fournit aussi au sol de bonnes réserves d’humidité pour les cultures de printemps. Globalement, on s'attend à une bonne récolte céréalière cette année. Toutefois, la production dépendra étroitement des conditions météorologiques au début du printemps lors de la fonte des neiges, époque où les cultures sont encore vulnérables au gel. En 2004, la Fédération de Russie a produit plus de 77 millions de tonnes de céréales contre environ 66,2 millions de tonnes en 2003. La récolte de l'an dernier comprenait environ 45,3 millions de tonnes de blé, 17,2 millions de tonnes d'orge, 3,5 millions de tonnes de maïs et 2,9 millions de tonnes de seigle. Selon les prévisions, les exportations totales de céréales pour la campagne commerciale 2004/05 atteindraient plus de 7,7 millions de tonnes. Les importations céréalières totales au cours de la même période sont estimées à 3,2 millions de tonnes, blé de qualité alimentaire et seigle essentiellement.

Les opérations militaires et les troubles civils en Tchétchénie continuent de désorganiser les activités sociales et économiques. Le conflit a entraîné le déplacement de plus de 300 000 personnes, dont 100 000 vivent en Ingouchie voisine. Au titre de l’opération d’urgence en cours qui porte sur 18 mois et a débuté en janvier 2004, le PAM distribuera 47 882 tonnes de nourriture à quelque 259 000 personnes très vulnérables en Tchétchénie et en Ingouchie pendant 18 mois.

LETTONIE (9 février)

Selon les derniers rapports, 144 000 hectares ont été ensemencés en céréales d'hiver, tout comme ces quelques dernières années. L'état des céréales d'hiver serait satisfaisant. Si de bonnes conditions météorologiques prévalent au printemps et au début de l’été, la Lettonie devrait récolter environ 980 000 tonnes de céréales, soit environ 60 000 tonnes de plus qu’en 2004 et que la moyenne des cinq dernières années. La récolte de l'an dernier comprenait environ 380 000 tonnes de blé, 270 000 tonnes d'orge et 150 000 tonnes de seigle. Les importations céréalières totales pour la campagne commerciale 2004/05 sont estimées à 161 000 tonnes et les exportations à 52 000 tonnes.

LITUANIE (9 février)

On signale que l'état des céréales d'hiver est satisfaisant; elles couvrent 400 000 hectares, superficie identique à celle des cinq dernières années. Les cultures d'hiver et de printemps sont aussi importantes l'une que l'autre et la production céréalière totale de 2004 a été estimée à 2,3 millions de tonnes, soit quelque 180 000 tonnes de moins que l'année précédente. La récolte de l'an dernier comprenait quelque 790 000 tonnes de blé, 970 000 tonnes d'orge et 420 000 tonnes de seigle. Les exportations totales de céréales (bé principalement) pour la campagne commerciale 2004/05 sont estimées à 250 000 tonnes et les importations sur la même période s’élèveraient à 264 000 tonnes.

EX-RÉPUBLIQUE YOUGOSLAVE DE MACÉDOINE (4 février)

La production céréalière de 2004 a été nettement supérieure à la moyenne des cinq dernières années, essentiellement du fait des conditions météorologiques favorables. La production de blé, principale céréale cultivée, a été estimée à environ 370 000 tonnes. Ainsi, les importations de blé de la campagne commerciale 2004/05 (juillet/juin) devraient se rétablir au niveau normal d'environ 65 000 tonnes, après avoir dépassé 100 00 tonnes l’an dernier.

Selon les estimations, les superficies sous céréales d'hiver (blé et orge essentiellement) pour la campagne de 2005 atteindraient environ 160 000 hectares, chiffre légèrement au-dessus de la moyenne. Après un démarrage lent, les rapports officiels ont indiqué fin novembre que les semis étaient achevés à 90 pour cent environ et que les 10 pour cent restants devraient être effectués avant le 10 décembre. De bonnes réserves d’humidité ont été constatées pour la levée et l’implantation des cultures. À supposer des conditions météorologiques normales pour le reste de la campagne et des rendements moyens, la récolte céréalière d'hiver devrait atteindre environ 420 000 tonnes, soit un peu plus que la moyenne enregistrée récemment.

MOLDOVA (9 février)

Les conditions météorologiques propices et l'accès amélioré aux intrants achetés ont incité les agriculteurs à ensemencer en céréales d'hiver les mêmes superficies que l’an dernier, estimées à 328 000 hectares. On signale que l'état des céréales d'hiver est satisfaisant et la récolte s'annonce aussi bonne que celle de l'an dernier. La récolte céréalière totale de 2004 s'est élevée à quelque 2,5 millions de tonnes, soit près de 166 000 tonnes de moins que la récolte record rentrée en 2002. La récolte de l'an dernier comprenait environ 830 000 tonnes de blé, 190 000 tonnes d'orge et 1,4 million de tonnes de maïs. Des conditions météorologiques propices et les rendements nettement supérieurs à la moyenne ont contribué à la bonne récolte de l'an dernier. Les besoins intérieurs en céréales sont estimés à environ 2,2 millions de tonnes par an. Selon les prévisions, les exportations totales de céréales (blé et maïs), pendant la campagne commerciale 2004/05 atteindraient 220 000 tonnes. Pour la campagne 2003/04, les importations céréalières se sont élevées à quelque 259 000 tonnes, du fait de la mauvaise récolte.

ROUMANIE (7 février)

Les perspectives sont bonnes pour la récolte de blé d'hiver de 2005. Depuis les semis de l'automne dernier, les conditions météorologiques ont été dans l'ensemble idéales. Les bonnes réserves d'humidité des sols ont permis la bonne implantation des cultures et des chutes de neige abondantes cet hiver ont protégé les cultures d'éventuels dégâts dus au gel. Selon les estimations officielles, la superficie sous blé atteindrait 2,2 millions d'hectares, soit environ 13 pour cent de plus que la superficie récoltée l'an dernier. Toutefois, à supposer que les conditions météorologiques restent normales jusqu'à la récolte, les rendements devraient baisser par rapport aux niveaux exceptionnellement élevés de l'an dernier, et malgré l'augmentation de la superficie cultivée, la production pourrait reculer par rapport au niveau exceptionnel de l'année précédente (7,6 millions de tonnes), pour passer à 5,5 millions de tonnes environ.

SERBIE-ET-MONTÉNÉGRO (9 février)

Selon les derniers rapports, les superficies sous céréales d'hiver, blé et l'orge essentiellement, sont identiques à celles de l’an dernier et les cultures se développent dans des conditions satisfaisantes. Une récolte record, estimée désormais à 9,7 millions de tonnes, a été rentrée l’an dernier contre 5,5 millions de tonnes en 2003. Si de bonnes conditions météorologiques prévalent, il est très possible que la récolte soit aussi bonne que l'année dernière. La récolte de l'an dernier comprenait quelque 2,7 millions de tonnes de blé, 6,5 millions de tonnes de maïs et 340 000 tonnes d'orge. Les exportations totales de céréales pour la campagne commerciale 2004/05 sont estimées à 710 000 tonnes et les importations sur la même période devraient atteindre 313 000 tonnes.

UKRAINE (9 février)

Les céréales d'hiver ont été mises en terre sur près de 7,1 millions d'hectares, soit une superficie comparable à celle des cinq dernières années mais un million d'hectares de plus que l'an dernier. Les précipitations favorables et la couverture neigeuse protectrice pourraient se traduire par une nouvelle récolte record cette année. En outre, l'Ukraine a l’intention d'augmenter ses superficies sous céréales de printemps, et les chutes de neige abondantes pourraient fournir l’humidité nécessaire aux sols pour la bonne croissance des cultures au printemps et en été. L'an dernier, l'Ukraine a rentré une récolte record de 41 millions de tonnes de céréales, contre un peu plus de 20 millions de tonnes en 2003. La récolte de 2004 comprenait quelque 17,5 millions de tonnes de blé, 11 millions de tonnes d'orge et près de 9 millions de tonnes de maïs. La demande régionale et intérieure élevée, qui ne cesse de croître, ainsi que les rendements de maïs relativement élevés ont incité les agriculteurs à augmenter la production de maïs, qui est passée d'un peu plus de 3 millions de tonnes en 2002 à près de 9 millions de tonnes en 2004.

Les prévisions provisoires établissent les exportations céréalières totales pour la campagne commerciale 2004/05 à près de 9 millions de tonnes, dont environ 4 millions de tonnes de blé, 3,5 millions de tonnes d'orge et 1,4 million de tonnes de maïs. En 2003/04, pour la première fois depuis ces dix dernières années, l’Ukraine est devenue un importateur net de céréales, avec des importations atteignant quelque 3,9 millions de tonnes après la mauvaise récolte de 2003.

AMÉRIQUE DU NORD

CANADA (9 février)

Agriculture et Agroalimentaire Canada a publié début février ses prévisions concernant les semis de 2005/2006. Les premières données indiquent une augmentation de la superficie totale consacrée au blé, contre une réduction des superficies sous orge et oléagineux, tandis que quelques jachères ont été ensemencées. La superficie consacrée au blé tendre devrait augmenter d'environ 4 pour cent et on prévoit également une augmentation marginale des superficies consacrées au blé dur. Toutefois, on s'attend à un retour à des rendements moyens après les niveaux élevés de l'an dernier et, selon les prévisions provisoires, la production totale de blé de 2005 devrait reculer d'environ 6 pour cent, pour passer à 24,4 millions de tonnes. La production de céréales secondaires devrait aussi reculer quelque peu en 2005, perdant 2 pour cent environ pour passer à 26,1 millions de tonnes. Cette réduction serait le résultat combiné de la diminution des semis d’orge et d’un retour à des rendements moyens après les niveaux exceptionnels obtenus l’an dernier pour l’ensemble des céréales secondaires.

ÉTATS-UNIS (7 février)

Selon les estimations officielles, la superficie consacrée au blé d'hiver de la campagne 2005 s'élève à 16,8 millions d'hectares, soit 4 pour cent de moins que l’an dernier. Cette réduction porte essentiellement sur la superficie consacrée au blé rouge tendre d'hiver, qui a baissé de 19 pour cent, soit le plus faible niveau jamais enregistré, essentiellement en raison du temps trop humide au moment des semis. La superficie sous blé rouge dur d’hiver a diminué d’un pour cent seulement. Les conditions sont jusqu'à présent généralement satisfaisantes pour les cultures. De basses températures ont été enregistrées dans les grandes plaines du nord mais dans ces régions, les cultures sont protégées par une bonne couverture neigeuse. En revanche, dans les plaines du centre et du sud, des températures plus douces ont réduit la couverture neigeuse, diminuant la résistance au froid des cultures en dormance, ce qui les rend plus vulnérables en cas d'une éventuelle baisse des températures. À ce stade, la superficie consacrée au blé de printemps ne devrait guère changer et si le taux de pertes dues au gel est normal, les emblavures totales de blé pour la campagne de 2005 devraient diminuer par rapport à l'année précédente. Si les rendements sont proches de la moyenne des cinq dernières années, il se pourrait aussi que la production totale diminue quelque peu par rapport aux 58,7 millions de tonnes rentrées en 2004.

OCÉANIE

AUSTRALIE (4 février)

Selon les estimations officielles, la récolte de blé de 2004 rentrée récemment s'élève à 20,4 millions de tonnes, soit environ 20 pour cent de moins que la récolte record de l’année précédente et légèrement en dessous de la moyenne sur cinq ans. Bien que la superficie ensemencée soit supérieure à la moyenne, les rendements ont été compromis par un temps généralement sec accompagné de températures élevées dans plusieurs grandes régions productrices. Les cultures de blé n’ont pas profité des fortes pluies qui sont tombées trop tard en décembre dans quelques régions orientales, notamment en Nouvelle-Galles du Sud, où elles n’ont fait que perturber la récolte et réduire la qualité de certaines cultures. La production d'orge a été également touchée et est tombée au-dessous de la moyenne, pour s'établir à 6,5 millions de tonnes, contre 8,7 millions de tonnes l’an dernier.

Malgré le manque de pluies aux stades de végétation des cultures d’hiver de la campagne de 2004, les zones où sont produites les principales cultures secondaires d’été ont bénéficié d’une pluviosité adéquate à l’époque des semis. La superficie combinée sous sorgho et sous maïs est estimée en hausse d’environ 24 pour cent, passant à près de 800 000 hectares.


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