CL 124/9

Conseil

Cent vingt-quatrième session

Rome, 23-28 juin 2003

RAPPORT DE LA DIX-SEPTIEME SESSION
DU COMITÉ DE L’AGRICULTURE

Rome, 31 mars – 4 avril 2003

Table des matières


ANNEXES

A – Ordre du jour
B – Liste des documents
C – Pays et organisations représentés à la session
D – Déclaration du Directeur général adjoint

 


QUESTIONS SOUMISES À L’ATTENTION DU CONSEIL

Rapport sur l’exécution du programme 2000-01 (par. 6 à 10)

Le Comité:

Activités prévues pour la période 2004-2009 et informations préliminaires sur les propositions relatives au Programme de travail et budget pour 2004-05 (par. 11 à 29)

Le Comité:

Stratégie de la FAO pour une approche de la sécurité sanitaire et de la qualité des aliments axée sur l’ensemble de la filière alimentaire (par. 30 à 35)

Le Comité:

Cadre pour les bonnes pratiques agricoles (par. 36 à 41)

Le Comité:

Appui accru à la création de moyens de subsistance durables en milieu
rural (par. 42 à 47)

Le Comité:

Information agro-environnementale et outils d’aide à la prise de décision pour un développement durable (par. 48 à 51)

Comité:
La «biosecurity» dans le contexte de l’alimentation et de l’agriculture
(par. 52 à 56)

Le Comité:

Événements parallèles (par. 57 et 58)

Le Comité:

Note d’information sur une Consultation mixte d’experts OMS/FAO sur l’alimentation, la nutrition et la prévention des maladies chroniques (par. 59)

Le Comité:

Sessions du Comité de l’agriculture et du Comité des produits (par. 60)

Le Comité:


I. INTRODUCTION

1. La dix-septième session du Comité de l'agriculture s'est tenue à Rome du 31 mars au 4 avril 2003 en présence de représentants de 113 membres du Comité et d’observateurs de quatre autres Membres de la FAO. Y ont participé également des observateurs d’un état membre de l'ONU, du Saint-Siège et de l'Ordre Souverain de Malte, des représentants de six institutions spécialisées des Nations Unies et des observateurs de six organisations intergouvernementales et de 39 organisations internationales non gouvernementales ayant le statut d’observateur auprès de la FAO, ainsi que de deux instituts du Groupe consultatif pour la recherche agricole internationale. La liste des pays et organisations représentés à la session est jointe à l’Annexe C.

2. M. David A. Harcharik, Directeur général adjoint, a prononcé une déclaration au nom du Directeur général, qui est reproduite à l’Annexe D.

A. ÉLECTION DU BUREAU

3. Conformément à l’article I de son règlement intérieur, le Comité a élu M. Costa Ricky Mahalu (Tanzanie) Président du Comité, Mme Hedwig Wögerbauer (Autriche) Première Vice-Présidente et M. Mohamed Saeed Mohamed Ali Harbi (Soudan) Second Vice-Président.

4. Le Comité a également nommé les membres du Comité de rédaction ci-après: Australie, Bangladesh, États-Unis d’Amérique, Guatemala, Japon, Kenya, Maroc, Mauritanie, Pays-Bas, Pérou, Suède, Syrie, Thaïlande et Turquie. Mme Lucy Tamlyn (États-Unis d’Amérique) a été nommée Présidente du Comité de rédaction.

B. adoption de l’ordre du jour et du
calendrier de la session

5. Le Comité a noté que plusieurs évènements parallèles avaient été organisés en dehors des séances plénières pour informer les délégués des activités et initiatives mises en œuvre dans le domaine de l'alimentation et de l'agriculture. Le Comité est convenu d'entendre une brève présentation orale sur tous les évènements parallèles au titre du Point 10 - Questions diverses. L’ordre du jour et le calendrier ont été adoptés avec cette modification.

II. EXAMEN DU PROGAMME DE TRAVAIL DE LA FAO DANS LE DOMAINE DE L’ALIMENTATION ET DE L’AGRICULTURE

A. RAPPORT SUR L’EXÉCUTION DU PROGRAMME 2000-011

6. Le Comité a accueilli favorablement et a approuvé dans son ensemble le document, qui met en lumière les principales réalisations des programmes de la FAO pendant la période à l’étude. Le Comité s’est concentré sur les programmes relevant de son mandat, en notant le rôle important de l’alimentation et de l’agriculture dans la réduction de l’insécurité alimentaire.

7. Le Comité a déclaré attendre avec intérêt une amélioration des rapports futurs, grâce au nouveau modèle de programmation axé sur les résultats, qui devraient notamment insister davantage sur les effets et les résultats des activités entreprises. Cela permettrait aux membres de mieux évaluer les réalisations de la FAO et de comprendre les liens entre les activités et réalisations de l’Organisation et les priorités identifiées dans les programmes.

8. Parmi les suggestions faites en vue d’améliorer à l’avenir le Rapport sur l’exécution du programme, on peut citer: adoption d’une perspective à plus long terme pour faire rapport sur les réalisations et résultats; analyse détaillée des domaines ayant le plus d’impact; données détaillées sur la collaboration avec les ONG et les bureaux régionaux et de pays; et examen des difficultés rencontrées, des leçons à retenir et des mesures qui s’imposent, afin de faciliter la définition des priorités futures.

9. Le Comité a constaté avec satisfaction que les activités de l’exercice 2000-2001 avaient été centrées sur les questions prioritaires définies par les membres. Il a apprécié l’important travail des organismes normatifs internationaux reconnus par l’Accord sur les mesures sanitaires et phytosanitaires (SPS), à savoir: la Convention internationale pour la protection des végétaux (CIPV), l’Office international des épizooties (OIE) et le Codex Alimentarius. Les membres se sont également félicités des activités relatives à la sécurité sanitaire des aliments, du renforcement des capacités pour les négociations commerciales menées sous l’égide de l’0rganisation mondiale du commerce (OMC), de l’achèvement des négociations ayant abouti au Traité international sur les ressources phytogénétiques pour l’agriculture et l’alimentation et de la poursuite des activités dans le cadre du Système d’information et de cartographie sur l’insécurité alimentaire et la vulnérabilité (SICIAV).

10. Parmi les autres domaines mentionnés figurent: le Système de prévention et de réponse rapide contre les ravageurs et les maladies transfrontières des animaux et des plantes (EMPRES) et la lutte contre la fièvre aphteuse, les initiatives concernant les finances rurales et les microfinancements, la nutrition, les statistiques, la recherche - y compris l’appui technique au Groupe consultatif pour la recherche agricole internationale (GCRAI) - et les initiatives visant à mettre en pratique les résultats de la recherche sur le terrain, ainsi que le Programme spécial pour la sécurité alimentaire (PSSA).

B. ACTIVITÉS PRÉVUES POUR LA PÉRIODE 2004-2009 ET INFORMATIONS PRÉLIMINAIRES SUR LES PROPOSITIONS DU PROGRAMME DE TRAVAIL ET BUDGET POUR 2004-20052

11. Le Comité a appuyé les principales orientations du Plan à moyen terme (PMT) 2004-2009 et s'est félicité des propositions préliminaires concernant le Programme de travail et budget 2004-2005. L’approche orientée vers les résultats a été considérée comme une amélioration, tandis que l'incorporation des ressources extrabudgétaires dans les tableaux du budget permettait d'obtenir une plus grande transparence. Le Comité a noté que les services de la FAO étaient de plus en plus demandés, que de nombreux pays appliquaient une politique d’austérité budgétaire et qu’il faudrait donc établir un ordre de priorité parmi les programmes. Le Comité a invité le Secrétariat à jouer un rôle plus actif en matière de définition des priorités, en fournissant des orientations aux membres. À cet égard, les participants ont noté avec satisfaction que le Secrétariat présenterait deux scénarios budgétaires différents pour le Programme de travail et budget 2004-05. Le Comité a souligné que le Cadre stratégique et ses liens avec le PMT étaient considérés comme essentiels pour asseoir l'établissement des priorités sur une base solide. À ce propos, certains membres ont suggéré que des activités comme le programme sur les questions d’éthique fassent partie des activités non prioritaires. Un pays a exprimé son désaccord concernant la faible priorité proposée pour ce programme.

12. Le Comité a souligné la contribution importante du développement agricole et rural durable à la lutte contre la faim et à l'utilisation durable des ressources naturelles. Certains membres ont également noté les énormes problèmes auxquels le monde était confronté, tels que les catastrophes naturelles et les conflits, le VIH/SIDA, la participation aux négociations sur le commerce international, les difficultés d’accès aux marchés d'exportation et les changements climatiques, ajoutant que s'il incombait aux gouvernements de relever ces défis, une collaboration internationale et des partenariats avec diverses agences, institutions et ONG, ainsi qu’avec le secteur privé, étaient essentiels.

13. Les membres ont souligné la nécessité de renforcer les capacités nationales et locales en matière d'application et de respect des normes, compte tenu des possibilités offertes par l'élaboration et l'utilisation des technologies modernes, et en matière de négociations commerciales multilatérales. Les capacités devaient aussi être renforcées pour faire face à des questions transversales comme les biotechnologies et les ressources génétiques, la biodiversité, l'eau, la désertification, la surveillance des crises alimentaires et l'accès à l'information.

14. Le Comité a souscrit aux priorités du Grand Programme 2.1: Production agricole et systèmes de soutien. Il a souligné avec force l'importance des activités relatives à la Convention internationale pour la protection des végétaux (CIPV) et la nécessité d’accroître les crédits qui leur sont alloués. Il a également mentionné la Convention de Rotterdam sur la procédure de consentement préalable en connaissance de cause (PIC). Des craintes ont été exprimées concernant les propositions budgétaires préliminaires qui risquaient d’être insuffisantes pour financer le plan de travail du Bureau de la CIPV et il a été demandé instamment que ce domaine prioritaire soit intégralement financé.

15. Le Comité a appuyé les programmes visant à améliorer les moyens de subsistance des petits agriculteurs, les finances rurales, la mécanisation, les services d'appui à l'investissement et à la commercialisation et le développement agro-industriel, y compris la manutention, la transformation et la commercialisation des produits. En particulier, il a souligné que les opérations après récolte et l'accès aux marchés étaient extrêmement importants pour nombre de pays en développement. Le Comité a souligné l’importance de la sécurité sanitaire des aliments tandis que plusieurs membres appelaient l’attention sur l’aspect qualitatif du problème.

16. Le Comité a souligné l’importance et le caractère central de la gestion des eaux et de l’amélioration de la qualité des terres et des eaux ainsi que la nécessité d’accorder la même attention aux ressources en sols et en terres dans la production agricole. Il importait de persévérer et de redoubler d’efforts pour suivre de près et parvenir à maîtriser les maladies animales infectieuses grâce à EMPRES - programme élevage, en collaboration avec l’Office international des épizooties (OIE). Le Comité a souligné les travaux sur les maladies animales transfrontières et le rôle non négligeable de la Division mixte FAO/AIEA dans ce contexte. Selon certains, les travaux relatifs aux isotopes, notamment pour l’amélioration génétique, ne bénéficiaient pas d’une attention suffisante.

17. Certains membres, constatant qu’aucun crédit au titre du Programme ordinaire n'était alloué à l'Année internationale du riz dans la version préliminaire du Programme de travail et budget, ont demandé que des ressources extrabudgétaires soient mobilisées pour financer cet événement.

18. On s'est inquiété également de l’insuffisance des fonds prévus au titre du Programme ordinaire pour la Commission des ressources génétiques pour l’alimentation et l’agriculture agissant en tant que Comité intérimaire pour le Traité International sur les ressources phytogénétiques pour l’alimentation et l’agriculture et un appel a été lancé pour la mobilisation de ressources extrabudgétaires à l’appui de ces activités.

19. Certains membres ont souligné l’importance des travaux sur les biotechnologies, en indiquant que la FAO devait jouer un rôle de premier plan dans le débat public international sur les avantages et les risques des biotechnologies modernes. Le Comité a demandé à la FAO de donner des avis et des orientations fondés sur des données scientifiques.

20. Le Comité a noté que le Grand Programme 2.2 – Politiques et développement alimentaires et agricoles devait permettre d’analyser les raisons du retard pris dans la réalisation des objectifs fixés lors du Sommet mondial de l'alimentation. Il a souligné que les pays en développement devraient participer davantage à la formulation d’un système d’échanges de produits alimentaires et agricoles fondé sur des règles et à la réalisation de l’objectif consistant à assurer l’accès de tous à une alimentation saine et nutritive.

21. Le Comité a rappelé que le rapport sur l’évaluation conjointe FAO/OMS des travaux du Codex et d’autres activités de la FAO et de l’OMS relatives aux normes alimentaires avait été examiné par la Commission du Codex Alimentarius lors d'une session extraordinaire tenue en février 2003 et a instamment prié l'Organisation de fournir sa part des ressources supplémentaires nécessaires à l’application intégrale des recommandations figurant dans ce rapport. Il a été suggéré de convoquer un deuxième Forum mondial des responsables de la sécurité sanitaire des aliments en 2004 dans un pays en développement, ce type de forum étant appelé à compléter les travaux du Codex en matière de normalisation.

22. Le Comité a rappelé qu’il importait de renforcer les capacités des pays en développement en vue de leur participation aux négociations commerciales de l’OMC et a demandé des ressources extrabudgétaires à cette fin. Le Comité a invité le Secrétariat à continuer de donner aux membres des avis en matière de politiques ou des conseils juridiques concernant les accords OMC pertinents et l’intégration des pays en développement dans les marchés internationaux, de façon à contribuer à la réduction de la pauvreté et à l’amélioration de la sécurité alimentaire.

23. Le Comité a réaffirmé que le renforcement des systèmes statistiques nationaux devrait figurer parmi les priorités et a rappelé l’importance du Système d'information et de cartographie sur l'insécurité alimentaire et la vulnérabilité (SICIAV).

24. Le Comité a appuyé les travaux relatifs au Centre mondial d’informations agricoles (WAICENT) et aux outils de gestion de l’information qui permettaient de mettre l’information à la disposition non seulement des autorités nationales, mais aussi des agriculteurs, selon les cas.

25. Le Comité a noté que l’Organisation jouait un rôle important dans la réaction aux situations d’urgence et a demandé au Secrétariat d’examiner de près les liens entre le redressement et le développement et, en collaboration avec le Programme alimentaire mondial, d’affiner la méthodologie d'évaluation des besoins en matière d'aide alimentaire. Certains membres ont souligné que ces évaluations devaient s’en tenir à de justes proportions et veiller à ne pas entraver la production et les marchés locaux.

26. Tout en notant la nécessité de préparer l’examen à mi-parcours des progrès accomplis dans la réalisation des objectifs du Sommet mondial de l'alimentation qui devait être effectué en 2006, certains membres ont indiqué que les pays en développement n'avaient pas toujours les moyens de collecter l’information nécessaire, et qu’il faudrait renforcer leurs capacités à cet égard.

27. Le Comité a indiqué les priorités du Grand Programme 2.5 - Contributions au développement durable et Programmes spéciaux, notamment les activités de la FAO concernant le VIH/SIDA. La pandémie de VIH/SIDA était désormais l’un des principaux facteurs du déclin de la productivité agricole dans certains pays en développement et avait des retombées particulièrement graves pour les femmes. Le Comité a souligné que la FAO devait conserver dans son programme de travail la question de la pandémie de VIH/SIDA, tout en notant que cela exigerait peut-être une approche différente du développement agricole dans les pays touchés.

28. Les activités de la FAO relatives à la question «Parité hommes-femmes et développement» ainsi qu’à la recherche agricole ont été approuvées, notamment sa collaboration avec le Groupe consultatif pour la recherche agricole internationale (GCRAI).

29. Le Comité a également appuyé les activités de la FAO en matière de collecte et de diffusion de données sur l’environnement et les ressources naturelles, ainsi que celles relatives à l’impact du changement climatique sur l’agriculture et la biodiversité.

III. STRATÉGIE DE LA FAO POUR UNE APPROCHE DE LA SÉCURITÉ SANITAIRE ET DE LA QUALITÉ DES ALIMENTS AXÉE SUR L’ENSEMBLE DE LA FILIÈRE ALIMENTAIRE3

30. Le Comité a examiné le document présentant une ébauche de stratégie pour aider les pays à assurer à leur population une alimentation saine et nutritive. Ce document avait été établi pour faciliter le débat et l’élaboration d’un cadre initial.

31. Le Comité a généralement reconnu qu’il importait d’adopter une approche de la sécurité sanitaire des aliments axée sur l’ensemble de la filière alimentaire. Dans ce contexte, certains membres ont reconnu le rôle et la responsabilité de premier plan du secteur agroalimentaire. Cependant, des opinions divergentes ont été exprimées sur le champ d’application d’une approche axée sur la filière alimentaire et sur le projet de stratégie.

32. Les membres sont convenus que l’approche axée sur la filière alimentaire devait comporter des éléments fondamentaux tels que l’évaluation des risques sur une base scientifique et des mesures efficientes de prévention des dangers. Certains membres ont souligné que tout cadre d’ensemble devrait comprendre le principe de précaution et des considérations d’ordre éthique. D’autres membres se sont opposés à cette idée au cours du débat et se sont inquiétés de l’introduction d’une approche de prudence. D'autres membres ont estimé que le cadre devrait aussi mettre l'accent sur le renforcement des capacités et l'assistance technique, notamment en faveur des pays en développement ou en transition, questions qui n'étaient pas suffisamment traitées et analysées dans le document examiné. Les membres ont rappelé que ce cadre devrait être axé sur la sécurité sanitaire des aliments. Plusieurs membres ont souligné qu'il ne fallait en aucun cas y incorporer les questions de qualité.

33. Les membres ont pris acte des travaux effectués par la Commission du Codex Alimentarius en matière d'élaboration de normes et directives concernant la sécurité sanitaire des aliments. Ils ont souligné que tout document cadre ne devrait pas faire double usage avec les travaux du Codex, mais plutôt être fondé sur les normes, directives et recommandations du Codex et les compléter. Ils ont en outre demandé que les termes et concepts utilisés dans le document cadre soient définis de façon plus précise et harmonisés avec la terminologie agréée par le Codex.

34. Plusieurs membres ont fait part de leurs préoccupations au sujet de la mise en oeuvre d'une approche de la sécurité sanitaire des aliments axée sur la filière alimentaire, telle qu’elle était présentée dans le document, qui pourrait entraîner des coûts supplémentaires et nécessiter des ajustements et qui pourrait faire obstacle à l’accès de leurs secteurs alimentaire et agricole et, en particulier, de leurs petits producteurs, aux marchés intérieur et internationaux. Le Comité a souligné que tout cadre devrait tenir compte des conditions particulières des pays en développement, où les activités économiques à petite échelle prédominaient, et des incidences financières des mesures préconisées. Le cadre devrait prévoir une mise en œuvre par étapes et séquentielle dans les pays en développement ou en transition. Le Comité a souligné la nécessité de prévoir pour ces pays une assistance technique et des activités de renforcement des capacités, notamment pour l'élaboration de directives et des recommandations pertinentes.

35. Le Comité a, dans l’ensemble, approuvé la tentative faite par la FAO pour étudier la question de la sécurité sanitaire des aliments à l’échelle de la filière alimentaire. Cependant, de nombreux membres ont estimé que le document COAG/2003/5 ne répondait pas de façon exhaustive et appropriée à la demande formulée par le Comité de la sécurité alimentaire mondiale à sa vingt-huitième session. Le Comité a demandé que le projet de document cadre soit révisé et amélioré conformément aux orientations données et soit de nouveau présenté pour examen au Comité de l'agriculture à sa dix-huitième session. Vu ces directives, quelques membres ont estimé que les crédits budgétaires proposés pour ces travaux devraient être révisés.

IV. CADRE POUR LES BONNES PRATIQUES AGRICOLES4

36. Le Comité a pris note avec satisfaction de ce document qui faisait fond sur les activités réalisées dans ce domaine par les pouvoirs publics, la société civile, les organisations non gouvernementales, le secteur privé et les partenaires internationaux. Le Comité a constaté qu’un cadre pour les bonnes pratiques agricoles permettait de rassembler et de mettre en commun les leçons à tirer des systèmes agricoles durables, dans un processus associant les différentes parties prenantes. Le Comité a reconnu qu’une telle approche pouvait servir à atteindre des objectifs en matière d'agriculture et de développement rural durables (ADRD) grâce à l’application de pratiques à caractère technique, volontaire et non exécutoire. Le Comité a souligné que le cadre pour les bonnes pratiques agricoles ne devrait pas créer de nouveaux obstacles au commerce et saper ainsi les efforts de réduction de la pauvreté, mais plutôt être en harmonie avec les instruments réglementaires existants, comme ceux du Codex, de la CIPV et de l’OIE.

37. Le Comité a noté qu’une approche fondée sur les bonnes pratiques agricoles devrait tenir compte de différents produits, systèmes de production et écosystèmes agricoles, ainsi que de la taille des exploitations et des ressources dont elles disposaient, car il n’y avait pas de solution adaptée à tous les producteurs et à toutes les entreprises agricoles. Des participants ont fait observer avec inquiétude que l’application locale de bonnes pratiques agricoles ne devrait pas se traduire par une hausse exagérée des coûts pour les producteurs et les consommateurs disposant de peu de ressources.

38. Certains membres ont estimé que les bonnes pratiques agricoles devraient prendre en compte les exigences sociales, culturelles et économiques de la société, alors que d’autres ont émis des réserves sur l’opportunité d’inclure des demandes d’ordre social, culturel ou paysager de la société dans cette approche. Certains membres ont reconnu que l’agriculture biologique faisait, à juste titre, partie intégrante de la vaste gamme des bonnes pratiques agricoles. Le Comité a également noté qu’il convenait d’encourager la coopération entre différentes parties prenantes, aux niveaux local et national, à l’appui de l’élaboration et de l’exécution des politiques et des programmes.

39. Le Comité a recommandé que la FAO poursuive le travail entamé sur les bonnes pratiques agricoles, dans le cadre des programmes existants, notamment du DPAI sur les systèmes intégrés de production, en notant que les éléments identifiés dans l’Annexe «Bonnes pratiques agricoles appliquées à certaines composantes agricoles» devaient être encore affinés. Ce travail pourrait porter sur: la sensibilisation, l’échange d’informations, l’analyse économique, les projets pilotes, l’assistance technique et le renforcement des capacités, notamment en fonction des besoins des pays en développement.

40. Le Comité a noté avec satisfaction que la FAO avait entrepris de promouvoir le dialogue entre les différentes parties prenantes (pouvoirs publics, secteur privé, société civile, organisations de producteurs et ONG) pour étendre les avantages de cette approche à tous les éléments de la société et réaliser les objectifs en matière d’ADRD. Il a encouragé la FAO à poursuivre ce processus.

41. Le Comité a recommandé qu’un examen des activités relatives aux bonnes pratiques agricoles, s’appuyant sur les directives fournies, soit inscrit à l’ordre du jour de à sa dix-huitième session, au titre du point permanent consacré à l'ADRD.

V. APPUI ACCRU AUX MOYENS DE SUBSISTANCE DURABLES EN MILIEU RURAL5

42. Le Comité a pris note avec satisfaction du document correspondant, qui jette les bases nécessaires à la poursuite des travaux sur les questions affectant les moyens de subsistance en milieu rural. Il a reconnu la nécessité de renforcer les moyens de subsistance des ruraux pauvres et l’importance de prendre des mesures concrètes destinées à donner corps à cet objectif.

43. Le Comité a encouragé la FAO à appuyer le renforcement des capacités des populations rurales et des organisations locales de façon à renforcer leur autonomie, à leur permettre de présenter les aspirations des communautés dans des enceintes où sont examinées les politiques d’ensemble et à mobiliser des ressources locales afin de contrôler leur propre développement. Le Comité s’est également félicité de l’assistance fournie pour le renforcement des institutions rurales, notamment en ce qui concerne les services décentralisés.

44. Le Comité a reconnu que l’agriculture occupait une place de choix dans toute stratégie concernant les moyens de subsistance en milieu rural, en soulignant la nécessité essentielle de promouvoir des stratégies d’emploi agricole et non agricole en milieu rural pour stimuler la croissance économique et le développement social, notamment en faveur des femmes. Une attention particulière devrait être accordée à l’amélioration des compétences des agriculteurs en matière de gestion, à la promotion des petites entreprises, au développement des infrastructures rurales, au renforcement des capacités et des fonctions des organisations locales et à l’accroissement de la valeur ajoutée grâce à la transformation agro-industrielle, au stockage et à la commercialisation. L’accent a également été mis sur l’amélioration des services de vulgarisation, en liaison étroite avec la recherche agricole et avec la participation active des organisations paysannes. D’autres questions devaient aussi être abordées, comme l’accès à la terre, la sûreté des titres fonciers – notamment pour les populations autochtones et les femmes – et les migrations. Le Comité a reconnu que les échanges constituaient à la sécurité alimentaire et à la création de moyens de subsistance durables en milieu rural.

45. Le Comité est convenu que la FAO devrait continuer à appuyer la création de moyens de subsistance durables en milieu rural, en se concentrant sur les domaines où elle dispose d’un avantage comparatif, comme les avis concernant les politiques générales, le renforcement des capacités et l’assistance technique, de manière à compléter les activités d’autres organisations. La FAO devrait encourager les partenariats entre les secteurs public et privé et la société civile au niveau international ainsi qu’au sein des régions et des pays. Quelques membres ont souligné l’importance d’une collaboration accrue avec les ONG et les OSC.

46. Le Comité a demandé à la FAO d’identifier et de documenter des cas spécifiques où l’approche fondée sur des moyens de subsistance en milieu rural avait eu des résultats positifs sur la réduction de la pauvreté rurale.

47. Plusieurs membres se sont déclarés satisfaits du PSSA et ont demandé qu’il intègre davantage les approches fondées sur les moyens de subsistance et la participation des populations rurales et mette davantage l’accent sur la sécurité alimentaire des ménages, comme recommandé dans l’évaluation indépendante qui venait d’être réalisée. Ils ont également invité à renforcer l’intégration entre le PSSA et les politiques et stratégies nationales de développement agricole et rural.

VI. INFORMATIONS AGROENVIRONNEMENTALES ET OUTILS D'AIDE À LA PRISE DE DÉCISIONS POUR UN DÉVELOPPEMENT DURABLE6

48. Le Comité a apprécié le document exhaustif sur les activités de longue date de la FAO en matière d'élaboration et d’utilisation de systèmes d'informations agroenvironnementales et d'outils d'aide à la prise de décisions. Il a noté le grand nombre d'outils analytiques et de produits de bases de données destinés à toutes sortes d'utilisations en vue de parvenir à une agriculture durable.

49. Le Comité a reconnu qu'il était essentiel que les données agroenvironnementales puissent être utilisées à l'échelle locale, alors même que, dans de nombreux cas, elles étaient également utiles pour les évaluations régionales et mondiales et permettaient de mieux comprendre les questions de conservation de la biodiversité et de changement climatique.

50. Le Comité est convenu que la FAO devrait continuer à faciliter l’harmonisation des méthodologies nationales de quantification, sans nécessairement créer de protocoles internationaux ou de normes communes. La promotion et l’utilisation des normes communes concernant les métadonnées constituaient un élément important des systèmes d'information et des outils d'aide à la prise de décisions. Le Comité a demandé que l'on continue à renforcer les capacités des pays en développement ou en transition, afin de tirer un meilleur parti des technologies d'informations agroenvironnementales; ces activités devraient continuer à être étroitement liées aux projets et activités en cours sur le terrain.

51. Le Comité a souscrit à la proposition tendant à ce que le Secrétariat intensifie ses efforts, dans la limite des ressources disponibles, pour transférer des systèmes d'informations environnementales et des outils d'aide à la prise de décisions aux pays en développement, structurer sa coopération avec d'autres institutions régionales et mondiales recueillant des données et promouvoir des partenariats entre fournisseurs et utilisateurs de données, aux niveaux national et international.

VII. LA «BIOSECURITY» DANS LE CONTEXTE DE L’ALIMENTATION ET DE L’AGRICULTURE

52. Le Comité a pris note du document dans lequel figuraient le rapport sur le processus de consultation relatif à la «Biosecurity» dans le domaine de l’alimentation et de l’agriculture ainsi que les conclusions d'une Consultation technique tenue à Bangkok en janvier 2003.

53. Le Comité a noté qu'au cours du processus de consultation qui s'était déroulé depuis sa dernière session, le concept de «Biosecurity» dans le domaine de l’alimentation et de l’agriculture avait été utilisé pour couvrir les questions liées à la réglementation sanitaire, zoosanitaire et phytosanitaire, dans le cadre de la protection de la sécurité sanitaire des aliments et de la vie et de la santé animales et végétales. Cependant, il a noté qu’il était nécessaire de préciser la définition de ce concept.

54. Le Comité est convenu qu’aucun changement ne devait être apporté aux cadres réglementaires internationaux et a réaffirmé le rôle primordial du Codex Alimentarius, de la CIPV et de l’OIE, en tant qu’organismes normatifs pour l’alimentation et l’agriculture. Il a souligné que la coopération entre ces organismes normatifs devait être encouragée, tout en reconnaissant que c’était à eux-mêmes qu’il incombait d’assurer cette coopération.

55. Le Comité a constaté le rôle de premier plan joué par la FAO dans le domaine du renforcement des capacités des pays en développement ou en transition. Il a reconnu la nécessité d’adopter une approche commune aux différents secteurs impliqués dans la «biosecurity» à l’échelon national, afin d’assurer une synergie optimale entre les différents secteurs, sans pour autant définir de plan unique relatif aux arrangements susceptibles d’être pris par les gouvernements en matière d’infrastructures. Le renforcement des capacités devrait être fondé sur les travaux des organismes normatifs pertinents et le Comité a encouragé la FAO à renforcer la coopération avec ces organismes et d’autres institutions compétentes, à l’appui du renforcement des capacités.

56. Le Comité a approuvé le concept, ainsi que la poursuite des travaux relatifs au Portail international sur la sécurité sanitaire des aliments et la santé animale et végétale, en coopération avec les organisations internationales concernées. Le Comité a déclaré avoir compris que le Portail inclurait des informations et des données à caractère scientifique et/ou des décisions et directives de nature intergouvernementale, ainsi que d’éventuelles données et informations nationales officielles. Il a instamment prié le Secrétariat de tirer parti au maximum des synergies entre organisations et systèmes d’information, afin d’éviter tout chevauchement ou double emploi. Il a également demandé au Secrétariat de lui rendre compte, à sa prochaine session, de l’utilisation, du coût et de l’utilité du Portail, ainsi que des ressources nécessaires à son perfectionnement.

VIII. QUESTIONS DIVERSES ET DATE ET LIEU DE LA PROCHAINE SESSION

A. QUESTIONS DIVERSES

Événements parallèles

57. Le Comité a noté avec satisfaction que sept événements parallèles s’étaient déroulés à l’occasion de la session: Forum du Comité international de planification ONG/OSC sur l’agroécologie; état d’avancement du premier Rapport sur l’état des ressources zoogénétiques dans le monde; Consultation avec les parties prenantes sur l’initiative ADRD; résultats du troisième Forum mondial sur l’eau; combler la fracture numérique en milieu rural – information et communication à l’appui des moyens de subsistance ruraux; évaluation internationale du rôle des sciences et des technologies agricoles dans la réduction de la faim; et la FAO et les biotechnologies.

58. Le Comité a noté que ces événements parallèles, auxquels avaient participé des Membres de la FAO et d’autres organisations et groupes non gouvernementaux ainsi que des fonctionnaires de la FAO, fournissaient aux délégués et aux parties prenantes une occasion bienvenue d’examiner dans un contexte moins formel un certain nombre de questions et d’initiatives importantes. Il a entendu avec satisfaction des rapports présentés oralement sur les résultats des événements parallèles et a remercié les organisateurs de ces rencontres. Il a encouragé l’Organisation à continuer à fournir la plateforme nécessaire à de tels événements parallèles à l’occasion des sessions futures du Comité de l’agriculture, tout en envisageant d’apporter des améliorations à leur programmation.

Note d’information sur une Consultation mixte d’experts OMS/FAO sur l’alimentation, la nutrition et la prévention des maladies chroniques

59. De nombreux membres et observateurs ont formulé des observations sur le document COAG/2003/Inf.3. Les participants ont reconnu l’importance de la question et le rôle d’une meilleure alimentation dans la prévention des maladies chroniques. On a souligné aussi l’importance d’adopter des recommandations fondées sur des données scientifiques solides. Certains membres se sont déclarés préoccupés par le fait que certaines des recommandations pourraient avoir des effets négatifs sur les petits producteurs et sur les économies agricoles des pays en développement. En outre, certains membres et certains observateurs se sont interrogés sur les niveaux recommandés d’apport en sucres à assimilation rapide. Le Comité est convenu que les membres du Comité se réuniraient dès que possible pour analyser le rapport de la Consultation mixte d’experts OMS/FAO sur l’alimentation, la nutrition et la prévention des maladies chroniques. Le Comité a noté que les membres seraient tenus au courant des mesures prises à ce propos par la FAO.

Sessions du Comité de l’agriculture et du Comité des produits

60. Certains membres ont demandé que l’Organisation envisage de combiner les sessions du Comité de l’agriculture et du Comité des produits afin d’obtenir des gains d’efficience et une participation plus large. Le Comité a demandé au Secrétariat de préparer une note sur les options possibles, qui serait examinée par le Comité du Programme et le Comité financier ainsi que par le Conseil.

B. DATE ET LIEU DE LA PROCHAINE SESSION

61. Le Comité a noté que sa dix-huitième session se tiendrait au siège de la FAO à Rome dans deux ans environ et qu’elle était provisoirement programmée pour début avril 2005. Le Directeur général en fixerait la date exacte, en consultation avec le président du Comité, compte tenu du calendrier général des réunions de la FAO et des autres organismes ayant leur siège à Rome.

 

ANNEXE A

ORDRE DU JOUR

Élection du Président et des Vice-présidents

Adoption de l’ordre du jour et du calendrier de la session

EXAMEN DU PROGRAMME DE LA FAO DANS LES DOMAINES DE L’ALIMENTATION ET DE L’AGRICULTURE

Rapport sur l’exécution du programme 2000-2001

Activités prévues pour la période 2004-2009 et informations préliminaires sur les propositions relatives au Programme de travail et budget pour 2004-2005

QUESTIONS RELATIVES AU DÉVELOPPEMENT

Stratégie de la FAO pour une approche de la sécurité sanitaire et de la qualité des aliments axée sur l’ensemble de la filière alimentaire

Cadre régissant les bonnes pratiques agricoles

Moyens de subsistance durables en milieu rural

Informations agro-environnementales et outils d’aide à la prise de décision pour un développement durable

La “Biosecurity” dans le contexte de l’alimentation et de l’agriculture

AUTRES QUESTIONS

Questions diverses

Date et lieu de la prochaine session

RAPPORT

Adoption du rapport

 

ANNEXE B

Liste des documents

COAG/2003/1

Ordre du jour provisoire annoté

COAG/2003/2

Calendrier proposé

COAG/2003/3
(C 2003/8)

Rapport sur l’exécution du Programme 2000-01

COAG/2003/4a
(CL 123/7)

Plan à moyen terme 2004-2009
(Activités prévues pour la période 2004-2009)

COAG/2003/4b

Informations préliminaires sur les propositions relatives au Programme de travail 2004-05

COAG/2003/4b-Corr.1 (en anglais seulement)

Informations préliminaires sur les propositions relatives au Programme de travail 2004-05

COAG/2003/5

Stratégie de la FAO pour une approche de la sécurité sanitaire et de la qualité des aliments axée sur l'ensemble de la filière alimentaire: Document-cadre sur l’élaboration d’orientations stratégiques

COAG/2003/6

Définition d’un cadre régissant les bonnes pratiques agricoles

COAG/2003/7

Renforcement du soutien aux moyens de subsistance durables en milieu rural

COAG/2003/8

Informations agro-environnementales et outils d’aide à la prise de décisions pour un développement durable

COAG/2003/9

La «Biosécurity» dans le contexte de l’alimentation et de l’agriculture

 

Séries COAG/2003/INF

COAG/2003/Inf.1

Plan d’action parité hommes-femmes et développement

COAG/2003/Inf.2

Suite donnée au Sommet mondial pour le développement durable

COAG/2003/Inf.3

Note d’information sur une Consultation mixte FAO/OMS d’experts sur les régimes alimentaires, la nutrition et la prévention des maladies chroniques

COAG/2003/Inf.4

Rapport du Groupe de travail interdépartemental sur les biotechnologies

COAG/2003/Inf.5

Rapport du Groupe de travail interdépartemental sur le ravitaillement des villes

COAG/2003/Inf.6

Rapport relatif au domaine prioritaire pour une action interdisciplinaire sur l’agriculture biologique

COAG/2003/Inf.7

Rapport du Groupe de travail interdépartemental sur les changements climatiques

COAG/2003/Inf.8
(PC/87/4a)

Évaluation externe indépendante du Programme spécial pour la sécurité alimentaire

COAG/2003/Inf.9
(PC/87/4b)

Évaluation de la composante Santé animale du Programme 2.1.3

COAG/2003/Inf.10
(PC/87/4c)

Évaluation du Système de prévention et de réponse rapide contre les ravageurs et les maladies transfrontières des animaux et des plantes (EMPRES): criquet pèlerin

COAG/2003/Inf.11
(PC/88/5a)

Évaluation thématique de la Stratégie A.3: Plans d’intervention et action efficace et durable en cas de crises alimentaires ou agricoles

COAG/2003/Inf.12

Liste des membres du Comité

COAG/2003/Inf.13

Liste provisoire des délégués et des observateurs

COAG/2003/Inf.14

Déclaration relative aux compétences et aux droits de vote soumise par la Communauté européenne et ses États Membres

COAG/2003/Inf.15

Liste provisoire des documents

COAG/2003/Inf.16

Rapport de situation sur la signature et la ratification du Traité international sur les ressources phytogénétiques pour l’alimentation et l’agriculture

COAG/2003/Inf.17

Année internationale du riz

COAG/2003/Inf.18

Évaluation conjointe FAO/OMS des travaux du Codex Alimentarius et d’autres activités de la FAO et de l’OMS relatives aux normes alimentaires

 

ANNEXE C

PAYS ET ORGANISATIONS REPRÉSENTÉS À LA SESSION

Afghanistan

Afrique du Sud

Algérie

Allemagne

Angola

Arabie saoudite,
   Royaume d'

Argentine

Arménie

Australie

Autriche

Bangladesh

Belgique

Bolivie

Brésil

Bulgarie

Burkina Faso

Cambodge

Cameroun

Canada

Cap-Vert

Chili

Chine

Chypre

Colombie

Communauté européenne

   - Organisation Membre

Congo, République

   démocratique du

Congo, République du

Corée, République de

Costa Rica

Côte d’Ivoire

Cuba

Danemark

Égypte

El Salvador

Équateur

Érythrée

Uruguay

Venezuela

Viet Nam

Zimbabwe

Espagne

Estonie

États-Unis d'Amérique

Éthiopie

Finlande

France

Gabon

Ghana

Grèce

Guatemala

Guinée

Guinée équatoriale

Haïti

Honduras

Hongrie

Inde

Indonésie

Iran, République
   islamique d'

Iraq

Irlande

Israël

Italie

Japon

Jordanie

Kenya

Koweït

Lesotho

L'ex-République yougoslave

   de Macédoine

Liban

Libye

Lituanie

Madagascar

Malaisie

Mali

Malte

Maroc

Maurice

Mauritanie

Mexique

Mozambique

Myanmar

Namibie

Nicaragua

Niger

Nigéria

Norvège

Nouvelle-Zélande

Oman

Ouganda

Pakistan

Panama

Pays-Bas

Pérou

Philippines

Pologne

Portugal

Qatar

République arabe syrienne

République dominicaine

République populaire

   démocratique de Corée

République tchèque

Roumanie

Royaume-Uni

Sénégal

Slovaquie

Slovénie

Soudan

Sri Lanka

Suède

Suisse

Tanzanie,
   République-Unie de

Thaïlande

Tunisie

Turquie

 

OBSERVATEURS D'ÉTATS MEMBRES DE LA FAO NE SIÉGEANT PAS AU COMITÉ

Émirats arabes Unis
Libéria

Paraguay
Saint Marin

 

OBSERVATEURS D'ÉTATS MEMBRES DE L’ORGANISATION DES NATIONS UNIES

Fédération de Russie Saint-Siège Ordre Souverain de Malte
 

REPRÉSENTANTS DE L’ONU ET DE SES INSTITUTIONS SPÉCIALISÉES

Secrétariat de l’ONU

Organisation internationale du Travail

Agence internationale de l'énergie atomique

Organisation des Nations Unies pour le développement industriel

Fonds international de développement agricole

Organisation panaméricaine de la santé

 

OBSERVATEURS D'ORGANISATIONS INTERGOUVERNEMENTALES

Union africaine

Office international des épizooties

Organisation arabe pour le développement agricole

Ligue des États arabes

Communauté économique des États d’Afrique centrale

Union économique et monétaire Ouest-Africaine

 

OBSERVATEURS D'ORGANISATIONS NON GOUVERNEMENTALES

Agriculture Paysannes et Modernisation

International Catholic Rural Association

International Union of Food,
Agricultural, Hotel, Restaurant,
Catering, Tobacco and Allied
Workers'Associations

Associated Country Women of the World

International Commission on Irrigation and Drainage

Liaison Committee of Development NGOs to the European Union

Caritas Internationalis

International Committee for Animal Recording

Movimiento Agroecológico de
America Latina y Caribe

International Centre for Advanced Mediterranean Agronomic Studies

International Cooperative Alliance

Pesticide Action Network

Compassion in World Farming

International Council of Women

Réseau des Organisations Paysannes et de Producteurs Agricoles de l' Afrique de l' Ouest

Consorcio Latinoamericano Sobre Agroecología y Desarrollo

International Federation of Agricultural Producers

Sustainable Agriculture Initiative

Crop Life International Federation

International Federation of Organic Agriculture Movements

Soroptimist International

European Association for Animal Production

International Fertilizer Industry Association

The World Association for Animal Production

Genetic Resources Action International

International Indian Treaty Council

Third World Network

Greenpeace International

International Partners for Sustainable Agriculture - Humane Society of the United States

World Association of Girl Guides and Girl Scouts

Industry Council for Development Services

International Raiffeisen Union

World Federation of Trade Unions

Intermediate Technology Development Group

International Society of Plant

Molecular Biology

World Sugar Research Organisation

International Association of Agricultural Economists

International Union of Food Science and Technology

World Union of Catholic Women's Organizations

 

INSTITUTS APPARTENANT AU GROUPE CONSULTATIF POUR LA RECHERCHE AGRICOLE INTERNATIONALE

Groupe consultatif pour la recherche agricole internationale

Institut international des ressources phytogénétiques

 

ANNEXE D

Déclaration de M. David A. Harcharik, Directeur général adjoint

Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les ministres, Mesdames et Messieurs les délégués, Mesdames et Messieurs,

Soyez les bienvenus à la dix-septième session du Comité de l'agriculture. Je vous remercie d’être présents, et tout particulièrement ceux qui viennent de très loin. À n'en pas douter, certains d'entre vous ont hésité avant de s'engager à voyager en cette période difficile. Je pense cependant que votre présence ici, et celle de tous les participants, témoigne de votre engagement à venir en aide à plus de 800 millions de personnes qui luttent chaque jour contre la faim.

Monsieur le Président, nous avons préparé un ordre du jour pour votre réunion qui vous aidera à mettre en oeuvre des engagements pris lors des nombreuses conférences internationales importantes qui se sont tenues depuis votre dernière réunion, il y a deux ans, en particulier le Sommet mondial de l'alimentation : cinq ans après et le Sommet mondial pour le développement durable.Mais les engagements ne suffisent pas. Vous avez un défi de taille à relever pour accélérer les progrès réalisés en vue d'atteindre l'objectif consistant à réduire de moitié, pour 2015, le nombre de personnes souffrant de la faim et de pauvres, qui vivent pour la plupart dans des zones rurales et dont les moyens de subsistance dépendent en quasi-totalité du développement agricole et rural. Des actions concrètes sont nécessaires pour accroître durablement la productivité agricole et la production d'aliments sûrs - le défi consiste à concrétiser l'ensemble de nos engagements et de nos bonnes intentions.

L'une des principales fonctions du Comité de l'agriculture consiste à examiner le programme de travail de l’Organisation dans le domaine de l'alimentation de l'agriculture qui est conçu pour vous aider à vous acquitter de vos engagements et à relever les défis dans ce secteur et à donner des avis à ce sujet. Nous attachons une grande importance à vos vues et aux orientations que vous donnez concernant nos programmes relatifs aux systèmes de production et d'appui à l'agriculture, à l'élaboration de politiques alimentaires et agricoles et aux contributions à un développement durable. Alors que la demande de compétences d'experts et des services de la FAO dans ces domaines augmente, les ressources mises à notre disposition ne progressent pas - situation dont nous avons du nous accommoder depuis dix ans. La nécessité de fixer des priorités est donc très importante, et nous vous demandons votre avis sur nos priorités dans le secteur de l'alimentation de l'agriculture pour les deux années à venir et à moyen terme. J'espère également que vous envisagerez ce que vous pouvez faire pour que l'Organisation dispose des ressources financières nécessaires pour s'acquitter de ses responsabilités dans le domaine de l'alimentation de l'agriculture, ainsi que dans les autres secteurs dans lesquelles elle opère, à savoir les pêches et les forêts.

Je souhaite appeler votre attention sur l'approche de plus en plus interdisciplinaire de notre programme, qui découle de vos recommandations passées dans des domaines tels que les biotechnologies, la diversité biologique, les systèmes de production intégrée, l'agriculture biologique, le ravitaillement des villes, le changement climatique et le rôle de la parité hommes et femme dans le développement. À la présente session, vous examinerez la façon dont nous pouvons renforcer nos activités dans trois domaines émergents qui peuvent contribuer à une production durable d'aliments sûrs et à l'instauration de la sécurité alimentaire.

Comme l'avait demandé le Comité de la sécurité alimentaire mondiale à sa vingt-huitième session, nous vous avons présenté un document-cadre pour le développement stratégique d'une approche de la sécurité sanitaire et de la qualité des aliments axée sur l’ensemble de la filière alimentaire. L’adoption de cette approche peut fournir le mécanisme voulu pour aborder la sécurité sanitaire des aliments - par la prévention à la source et le suivi des produits alimentaires au fur et à mesure qu'ils pénètrent dans la chaîne alimentaire et qu’ils s’y déplacent - ainsi que la durabilité écologique grâce à de bonnes pratiques agricoles. Cela répond en partie à une préoccupation des consommateurs du monde entier concernant la sécurité sanitaire et la durabilité des pratiques agricoles et des produits d'un bout à l'autre de la chaîne alimentaire - de la ferme à la table. L’élaboration d'une approche de la chaîne alimentaire à des incidences importantes pour la production agricole et les pratiques post-production, en particulier pour les petits agriculteurs, et nous vous invitons à faire part de vos vues quant à la meilleure stratégie d'action au plan national et international.

À la présente session, le Comité de l'agriculture se poursuivra le dialogue commencé en 2001 sur la biosecurity dans le secteur de l'alimentation et de l'agriculture - approche stratégique et intégrée de l'analyse et de la gestion des risques en matière de sécurité sanitaire des aliments, de vie et de santé animales et végétales et d'environnement. La FAO a reconnu l'importance croissante de la biosecurity et les difficultés auxquelles les pays se heurtent pour se conformer aux mesures et aux spécifications nouvelles. Une vaste consultation technique a établi un grand nombre de recommandations propres à alimenter vos débats, en particulier sur la façon d'aider les pays à tirer tout le parti des services existants. Nous attendons avec intérêt votre examen de cette question importante et de vos vues concernant le rôle futur de la FAO.

Une chaîne alimentaire sûre et saine ne peut exister sans des communautés rurales viables, dotées d'une capacité d'adaptation et bénéficiant de la sécurité alimentaire. Les opinions de la communauté internationale concernant les solutions aux problèmes des communautés rurales ont évolué et cette évolution a été prise en compte au sein de la FAO. Nous savons qu'il ne s'agit pas seulement d'accroître les flux financiers, mais qu'il faut aussi renforcer les capacités des populations rurales en matière d'autonomie et de partenariat actif dans le processus du développement. Une approche participative de la solution des problèmes et de l'établissement des politiques est une approche à laquelle sont associés de nombreux agents et représentants des divers secteurs. L'approche des moyens de subsistance, actuellement utilisée dans la plupart des travaux de la FAO, notamment le PSSA, vise à renforcer les égalités, à réduire les vulnérabilités et à rendre autonomes les communautés locales. Nous vous prions de bien vouloir donner vos indications sur la façon de procéder pour mettre en oeuvre des politiques et programmes qui renforcent les moyens de subsistance durables.

Monsieur le Président, j’aimerais souhaiter tout particulièrement la bienvenue aux participants des organisations non gouvernementales et des organisations de la société civile au Comité de l'agriculture et rappeler leur participation active à la fois au Sommet mondial de l'alimentation : cinq ans après et au Sommet mondial pour le développement durable et leur engagement sans faille en faveur de la lutte contre la faim dans le monde.

Le Forum des ONG/OSC, coordonné par le Comité international de planification des ONG/OSC, qui s'est tenu de parallèlement au SMA: cinq ans après, a abordé quatre domaines prioritaires importants dans lesquelles les gouvernements et la société civile peuvent collaborer plus étroitement et plus efficacement en vue de parvenir à la sécurité alimentaire. Les activités de suivi proposées dans l'un de ces domaines, à savoir les approches agroécologiques familiales de la production vivrière, seront présentées par le Comité de planification aujourd'hui à l’heure du déjeuner, dans le cadre d'un événement parallèle.

En outre, lors du Sommet mondial pour le développement durable, la FAO a lancé, en partenariat avec la société civile et les gouvernements participants, l'Initiative ADRD pour une agriculture et un développement rural durables. Il s'agit d'un cadre associant les diverses parties prenantes visant à appuyer le passage à l’ADRD et à renforcer la participation à l'élaboration des programmes et politiques. Vous pourrez être informés des progrès faits dans le cadre de cette Initiative lors d'un événement parallèle qui se tiendra mardi à l’heure du déjeuner.

Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs, j'aimerais, pour terminer, rappeler pourquoi nous sommes ici : pour aider à trouver des moyens de progresser en ce qui concerne les engagements de réduction du nombre de pauvres et des personnes souffrant de la faim -engagements concernant les politiques du développement - et à prendre des mesures concernant les pratiques alimentaires et agricoles qui peuventt faire la différence. J'ai la conviction que les questions dont vous êtes saisis cette semaine peuvent faire la différence, en particulier si nous pouvons identifier les domaines dans lesquels la FAO peut vous aider à progresser, en partenariat, pour un monde meilleur.

Je vous souhaite une réunion fructueuse et constructive.

Je vous remercie.

___________________________

1 COAG/2003/3; C 2003/8.

2 COAG/2003/4 a); CL 123/7; COAG/2003/4 b).

3 COAG/2003/5.

4 COAG/2003/6.

5 COAG/2003/7.

6 COAG/2003/8.