ARC/04/1


VINGT-TROISIÈME CONFÉRENCE RÉGIONALE
POUR L’AFRIQUE

Johannesburg (Afrique du Sud), 1er – 5 mars 2004

ORDRE DU JOUR PROVISOIRE ANNOTÉ

COMITÉ TECHNIQUE

1 – 3 mars 2004

I. INTRODUCTION

1.  Ouverture de la session du Comité technique.

2.  Élection du Président et du Vice–Président et désignation du Rapporteur.

3. Adoption de l’ordre du jour et du calendrier.

II. POINTS À DÉBATTRE

4. Mise en œuvre du Programme détaillé du NEPAD pour le développement de l’agriculture africaine:

4.1 Examen de l’état d’avancement.

4.2 Intégration, dans le Programme détaillé, des forêts, des pêches et de l’élevage.

4.3 Implications de la mise en œuvre du Programme détaillé sur la production et sur l’utilisation d’engrais en Afrique.

4.4 Création de systèmes régionaux de réserves axées sur la sécurité alimentaire en Afrique.

4.5 Financement du Programme détaillé à l’échelle des pays et des communautés économiques régionales.

Grâce au Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD), les gouvernements des pays africains, en collaboration avec leurs partenaires de développement, disposent d’un nouveau tremplin leur permettant de recentrer leurs efforts en vue de renverser la tendance de ces deux décennies: stagnation de la croissance économique, faiblesse de la production agricole, déclin de la productivité, insécurité alimentaire et augmentation de la pauvreté en Afrique. Au titre du NEPAD, la FAO continue de fournir une aide technique aux États Membres de la région Afrique. L’Organisation a notamment contribué à l’élaboration du Programme détaillé pour le développement de l’agriculture africaine, en 2002, et du Plan d’action pour la mise en œuvre du Programme détaillé, ainsi qu’à d’autres grands programmes à l’échelle régionale et nationale, en 2003. Lors du sommet de l’Union africaine, qui s'est tenu à Maputo du 10 au 12 juillet 2003, le plan d’action du Programme détaillé et ses projets phares ont été approuvés, en vue de leur mise en œuvre.

Dans la Déclaration de Maputo, l’Assemblée de l’Union africaine a décidé de revitaliser l’agriculture, notamment les secteurs de l’élevage, des forêts et des pêches; d'élaborer et de mettre en œuvre des projets au titre du programme du NEPAD axé sur l’agriculture; de créer des réserves alimentaires subordonnées à la production africaine et de demander à tous les intervenants de poursuivre leur coopération, afin de permettre à l’Afrique de garantir la prospérité et la viabilité de son agriculture. Pour aller de l’avant, et en tenant compte des conclusions du Sommet de l’Union africaine et du mandat de la FAO vis-à-vis des États Membres de la région, la FAO se doit de participer à l’élaboration d’un programme quinquennal à moyen terme permettant à chaque pays d’appliquer l’engagement visant à allouer, dans un délai de cinq ans, un minimum de 10 pour cent de son budget national à l’agriculture et d'y donner suite. L’Organisation devrait également aider les pays à définir, dans le cadre du NEPAD, des projets agricoles nationaux et régionaux susceptibles de bénéficier d’un concours financier, conformément aux priorités définies dans les Déclarations de Maputo, complétées par deux autres priorités définies à l’échelle nationale par chaque pays. Parallèlement, il est indispensable de tenir compte des éléments manquants et de débattre des questions liées à la mise en œuvre du Programme détaillé du NEPAD et de répercussions de celle-ci sur les politiques et sur les institutions. Ces questions sont notamment les suivantes:

Les dispositions relatives à la mobilisation de ressources grâce à des réunions des groupes consultatifs seront également étudiées.

5. Gestion intégrée des ressources hydriques à l’appui de la sécurité alimentaire en Afrique

La gestion intégrée des ressources hydriques à l’appui du développement économique et social et de la protection de l’environnement compte parmi les principales options stratégiques qui s’offrent aux pays africains pour leur développement durable à long terme. Pour la réaliser, il convient de définir des approches adéquates de gestion et de les faire adopter à différents niveaux (en commençant à l’échelle locale avec les utilisateurs de l’eau, puis en passant à l’échelle du bassin versant, du pays et de la région) et par les divers utilisateurs des ressources hydriques (agriculture, industrie, environnement).

S’agissant du secteur agricole, il n’est plus à démontrer que la gestion durable des ressources en terre et en eau est un élément clé du développement agricole et de la production vivrière dans la plupart des pays africains. En effet, la gestion durable des terres et de l’eau, accompagnée d’autres techniques pertinentes et d’autres facteurs de production, peut avoir des effets notoires sur la productivité du secteur agricole. À ce titre, il a été démontré dans la plupart des pays africains que la mise en valeur des ressources hydriques grâce à des techniques et des méthodes adéquates d’irrigation pouvait jouer un rôle non négligeable en matière de sécurité alimentaire et de lutte contre la pauvreté. C’est pourquoi le Plan d’action du NEPAD relatif au Programme de développement de l’agriculture privilégie la mise en valeur des ressources en terres et en eau, en tant qu'élément stratégique fondamental.

La gestion intégrée des ressources hydriques à l’appui de la sécurité alimentaire en Afrique doit être articulée autour des éléments suivants:

Compte tenu de l’importance de ce point de l’ordre du jour, en particulier pour la sous-région de l’Afrique australe, il est proposé d'étudier cette question aussi bien en plénière que lors des séances du Comité technique. Il serait ainsi possible de traiter différentes questions connexes, telles que l’atténuation des effets de la sécheresse et l’insécurité alimentaire (prévention et gestion des catastrophes); ainsi que les fonctions de drainage des bassins versants, dans le cadre de l’Année internationale de la montagne.

6. Suite donnée au Sommet mondial de l’alimentation et au Sommet mondial de l’alimentation: cinq ans après - Dimensions régionales

À l’occasion du Sommet mondial de l’alimentation de 1996, les dirigeants internationaux se sont engagés à libérer le monde de la faim et se sont fixés l’objectif immédiat de réduire de moitié, avant 2015, le nombre de personnes souffrant de la faim et de la malnutrition. Cet engagement a été réitéré lors du Sommet mondial de l’alimentation: cinq ans après. De plus, la Déclaration sur l’agriculture et la sécurité alimentaire, énoncée lors du Sommet de l’Union africaine qui s’est récemment tenu à Maputo et lors duquel la mise en œuvre du Programme détaillé pour le développement de l’agriculture africaine a été approuvée, a donné un nouveau souffle aux initiatives et aux activités en cours dans la région Afrique. À ce titre, le document a pour objectif de souligner les principales activités entreprises à l’échelle mondiale, régionale et nationale en vue d’atteindre l’objectif fixé lors du Sommet mondial de l’alimentation. Une attention particulière sera accordée aux activités mises en œuvre en Afrique. Dans ce document, les progrès accomplis seront évalués et les leçons tirées soulignées, ainsi que les mesures nécessaires pour atteindre plus rapidement l’objectif fixé lors du Sommet mondial de l’alimentation. À cet effet, une attention particulière sera accordée à l’examen de l’élaboration/la mise à jour des stratégies nationales axées sur le développement agricole et la sécurité alimentaire, 2015. Le document présente également le concept des programmes quinquennaux nationaux à moyen terme et les « lois-programmes » y afférentes et débattra de la nécessité d'un engagement budgétaire quantitatif à l'échelle régionale ou sous-régionale, afin d'atteindre l’objectif fixé lors du Sommet mondial de l’alimentation.

III. POINTS INSCRITS POUR INFORMATION

7. Initiative visant la révision et la mise à jour des stratégies et politiques nationales axées sur le développement agricole et rural et la sécurité alimentaire

À la fin de l'année 2002, le Directeur général a institué l’Initiative visant la révision et la mise à jour des stratégies et politiques nationales axées sur le développement agricole et rural et la sécurité alimentaire. Au titre de cette initiative, la FAO travaille en étroite collaboration avec ses États Membres à la mise à jour et à l'amélioration de leurs politiques et stratégies en matière d'agriculture et de sécurité alimentaire. Un cadre théorique a été défini à cet effet.

Ce cadre théorique a pour objectif de proposer une approche générale flexible pour traiter la question de la sécurité alimentaire grâce au développement agricole et rural et à des actions directes visant à améliorer l’accès immédiat à l'alimentation. Ce cadre repose sur l’hypothèse que le processus global est axé sur la demande et que les États Membres en conservent la maîtrise. Il s’ensuit que les États Membres seront responsables de la définition des objectifs de leur planification stratégique, tout en assurant la coordination avec d’autres initiatives et programmes établis.

8. Contribution de la recherche et de la vulgarisation agricoles à la sécurité alimentaire et à la lutte contre la pauvreté en Afrique

Ces dernières années, la productivité de l’agriculture par travailleur a chuté et les rendements agricoles de nombreuses cultures ont stagné, voire diminué. Ces baisses ont contribué à l’insécurité alimentaire et ont entravé la compétitivité des produits agricoles africains sur les marchés mondiaux. Afin de remédier à la situation, l’Afrique doit procéder à des investissements massifs dans la création, la diffusion et l'adoption de technologies. L’expérience montre que le continent est en mesure de le faire s’il dispose d’un soutien et d’un engagement politique conséquent. Il importe de présenter des informations sur cette question pour deux raisons.

Tout d’abord, ces informations permettraient aux dirigeants politiques africains d’être au fait du Cinquième chapitre (recherche agricole, diffusion et adoption des technologies) du Programme détaillé pour le développement de l’agriculture africaine et de sa mise en œuvre. Ensuite, elles permettraient de sensibiliser les gouvernements africains aux questions suivantes: 1) grands thèmes (politiques, questions institutionnelles, etc.) susceptibles de contribuer à l’amélioration de la recherche agricole et de la diffusion et de l'adoption des technologies en matière de sécurité alimentaire et de développement durable; et en particulier, 2) éléments financiers et institutionnels nécessaires pour concrétiser cette contribution.

9. La crise de la viande de brousse en Afrique: concilier sécurité alimentaire et préservation de la biodiversité sur le continent

Plusieurs études ont permis de conclure qu’en Afrique, la viande d’espèces sauvages ou viande de brousse jouait un rôle important en ce qu’elle fournissait aux ménages tant ruraux qu’urbains la plus grande partie de l’apport en protéines animales requis. Ainsi, 75 pour cent de l’approvisionnement en viande du Libéria proviendrait d’espèces sauvages. En Côte d’Ivoire, plus d’un million de chasseurs ont produit 120 000 tonnes de viande de brousse en 1996, soit plus du double de la production annuelle de viande issue du cheptel national. Une étude récente a montré qu’en Afrique de l’Ouest, la valeur commerciale de la viande de brousse était de l’ordre de 150 à 160 millions de dollars EU par an. En Afrique centrale, en raison de la chasse intensive d’espèces sauvages, certaines espèces, telles que les gorilles, les chimpanzés et les petites antilopes, sont gravement menacées d’extinction.

Outre les prélèvements de subsistance effectués par les habitants pauvres des zones rurales pour satisfaire leurs besoins en protéines, la chasse commerciale s’est également intensifiée et les chasseurs la pratiquant récoltent des bénéfices considérables grâce à la surexploitation d’une ressource facile à se procurer. Même si, en règle générale, elle est considérée comme illégale dans de nombreux pays africains et si elle ne fait actuellement l’objet d’aucune réglementation officielle, la chasse commerciale d’espèces sauvages n’en demeure pas moins une grave menace, car non seulement les techniques de chasse font disparaître les espèces sauvages et parfois leur habitat, mais, dans certains cas, elles peuvent être particulièrement dangereuses pour les consommateurs de viande de brousse.

De toute évidence, la durabilité de l’utilisation de la viande de brousse en Afrique est préoccupante et il est donc impératif de faire face avec diligence au problème de la chasse commerciale, nocive pour l'environnement. La note d’information permettra de mieux faire connaître le problème et de favoriser la quête de solutions durables de remplacement.

10. Le VIH/SIDA et la crise alimentaire en Afrique subsaharienne

Certes, la question des répercussions du VIH/SIDA sur la sécurité alimentaire a été traitée lors de la vingt-deuxième Conférence régionale pour l’Afrique, mais étant donné les effets conjugués des crises humanitaires actuelles et du VIH/SIDA, il convient d’entamer de nouveaux débats sur la question. À l’heure actuelle, 14,4 millions de personnes sont menacées par la famine dans six pays d’Afrique australe, où environ 15 millions de personnes sont séropositives pour le VIH et 1,1 million sont morts du sida en 2001. Il a été montré que le VIH/SIDA était l’une des causes de la famine et la principale cause de la vulnérabilité dans la région.

Le VIH/SIDA affaiblit en peu de temps les stratégies mises en place pour faire face au fléau par les communautés africaines, qui tentent de survivre et de reprendre pied après les sécheresses et les catastrophes naturelles. Alors qu’en cas de famine, les plus touchés sont les enfants et les vieux, le sida tue principalement des adultes productifs, qui sont indispensables pour la remise en état après des catastrophes. La maladie laisse derrière elle un cortège d'orphelins ne possédant aucunes compétences ni connaissances en matière d’agriculture. De par sa nature, cette crise requiert un nouveau type de réaction impliquant de conjuguer opérations d’urgence et interventions de développement à plus long terme. Le document présente l’état de la situation concernant les répercussions de l'épidémie sur la sécurité alimentaire et sur le développement rural, ainsi que des réponses concrètes à envisager.

11. Cadre stratégique de la FAO visant à combler le fossé numérique en milieu rural

Il est généralement admis que les connaissances sont un élément essentiel du développement et que nous disposons de nombreuses sources de connaissances et d’information qui pourraient être utilisées pour aider les pauvres à faire face de manière plus efficace aux problèmes à l’origine de leur pauvreté. Grâce aux nouvelles techniques d’information et de communication et à la plus grande priorité accordée à l'échange d'informations, qui sont disponibles en plus grand nombre, il est possible d’améliorer l’accès des pauvres aux connaissances dont ils recueilleront les bénéfices, mais également de mettre en place des politiques plus avisées. Cependant, les personnes ayant le plus besoin d’information sont tenues à l’écart des connaissances par un « fossé numérique ». Le « Programme visant à combler le fossé numérique en milieu rural en vue de réduire l’insécurité alimentaire et de lutter contre la pauvreté » établit le bien-fondé d’un nouveau Programme stratégique grâce auquel la FAO pourrait favoriser un partenariat mondial axé sur le fossé numérique en milieu rural. Ce Programme renforcera les capacités humaines et institutionnelles et permettra de recueillir de manière plus rationnelle l'information et les connaissances, en vue du développement agricole et rural. Cette proposition vise à combler un fossé bien réel, face auquel la communauté internationale œuvrant dans le domaine du développement n’offre pas encore de réponse concertée. Ce fossé numérique dont souffrent les milieux ruraux ne concerne pas seulement les infrastructures et la connectivité, mais il s’agit plutôt d’un problème polymorphe résultant de l’inefficacité du partage des connaissances et de la gestion des informations et du manque de ressources humaines et de capacités institutionnelles, qui sont manifestement entravées par une grave pénurie de ressources financières.

12. Année internationale du riz - 2004

Aliment de base d’un grand nombre de pays africains, le riz occupe une place de choix dans le régime alimentaire de nombreux autres pays. Ces trente dernières années, son importance n’a cessé de croître, faisant du riz une culture vivrière de premier plan en matière de planification de la sécurité alimentaire de nombreux pays. Consciente de l’importance du riz, l’Assemblée générale des Nations Unies a approuvé la décision de consacrer 2004 Année internationale du riz.

Rares sont les pays à être devenus autosuffisants en matière de production de riz. En règle générale, la demande est supérieure à la production et de grandes quantités de riz sont importées afin de satisfaire la demande, à grand renfort de devises fortes. L’Afrique consomme plus de 11,6 millions de tonnes de riz usiné par année, dont 34 pour cent sont importés. En Afrique, 21 des 39 pays producteurs importent entre 50 et 99 pour cent de leurs besoins en riz.

L’incapacité de l’Afrique à produire du riz à des niveaux permettant l’autosuffisance témoigne de l’importance des obstacles entravant l’industrie du riz, auxquels il faut faire face. Il faudrait, au moyen de mesures correctives, freiner la tendance à trop dépendre des importations pour satisfaire la demande croissante de riz.

On estime à 637 millions d’hectares la superficie de terres arables potentielles en Afrique, qui représentent 68 pour cent du total des réserves. Ainsi, en ce qui concerne la production de riz, l’Afrique bénéficie d’un fort potentiel d’expansion. Mais les systèmes de production rizicole sont entravés par de nombreux obstacles. Pour les lever, il convient de mettre en œuvre des interventions favorables au niveau des politiques: accroître la superficie allouée à la production de riz, avoir recours à des techniques améliorées de production et améliorer la manipulation post-récolte du riz non décortiqué.

13. Présentation WAICENT.

IV. AUTRES QUESTIONS

14. Questions diverses.

V. CONCLUSION

15. Adoption du rapport du Comité technique.

16. Clôture de la session du Comité technique.

 

SESSION PLÉNIÈRE

4-5 mars 2004

I. INTRODUCTION

1. Cérémonie d’ouverture.

2. Élection du Président et du Vice –Président et désignation du Rapporteur.

3. Adoption de l’ordre du jour et du calendrier.

II. EXPOSÉS

4. Allocution du Directeur général.

5. Déclaration des pays et débat général sur la situation de l’alimentation et de l’agriculture dans la région.

6. Rapport sur les activités de la FAO dans la région (2002-2003).

III. POINTS À DÉBATTRE

7. Mise en œuvre du Programme détaillé pour le développement de l’agriculture africaine du NEPAD.

8. Gestion intégrée des ressources hydriques à l’appui de la sécurité alimentaire en Afrique.

9. Suite donnée au Sommet mondial de l’alimentation et au Sommet mondial de l’alimentation: cinq ans après. Dimensions régionales.

IV. AUTRES QUESTIONS

10. Questions diverses.

V. CONCLUSION

11. Date et lieu de la vingt-quatrième Conférence régionale de la FAO pour l’Afrique.

12. Adoption du rapport (notamment du rapport du Comité technique).

13. Clôture de la Conférence.