CFS:2004/3-Rev.1


COMITÉ DE LA SÉCURITÉ ALIMENTAIRE MONDIALE

Trentième session

Rome, 20-23 septembre 2004

SUITE DONNÉE AU SOMMET MONDIAL DE L’ALIMENTATION: RAPPORT SUR LES PROGRÈS ACCOMPLIS DANS LA MISE EN OEUVRE DU PLAN D’ACTION

Table des matières



QUESTIONS PORTÉES À L’ATTENTION DU COMITÉ


INTRODUCTION

1. Le présent document a été établi à partir des rapports nationaux sur les progrès accomplis dans la mise en œuvre du Plan d’action du Sommet mondial de l’alimentation ainsi que des rapports internationaux liés à la sécurité alimentaire. Les rapports nationaux ont été élaborés conformément au nouveau modèle de rapport dont le Conseil de la FAO, à sa cent vingt-cinquième session, a approuvé et recommandé l’emploi à titre provisoire en 2004.

2. Le nouveau modèle de rapport a été communiqué à la mi-mars aux gouvernements, aux institutions du Système des Nations Unies et aux autres organisations internationales et organismes régionaux. Au 15 juillet 2004, date d’établissement du présent document, 33 pays1, l’Union européenne (UE), 3 institutions des Nations Unies, et 2 organisations internationales avaient fourni des rapports complets. Bien que le nombre de ces rapports soit limité, les données présentées selon le nouveau modèle indiquent une amélioration relative sur le plan de l’orientation et du détail des politiques et des programmes appliqués au titre des différents engagements pour mettre en œuvre le Plan d’action du Sommet mondial de l’alimentation. Toutefois, peu de rapports donnent des informations spécifiques sur l’impact des politiques et des programmes sur la pauvreté et la sécurité alimentaire.

3. Les références ou exemples cités dans le présent document concernent uniquement les pays et organisations ayant présenté des rapports cette année. Il ne faut cependant pas en conclure que les pays et organisations qui n’ont pas présenté de rapport cette année ne prennent pas de mesures pour appliquer le Plan d’action du Sommet mondial de l’alimentation.

4. Le présent document met en lumière un certain nombre de politiques et de programmes spécifiques appliqués pour réduire la pauvreté et l’insécurité alimentaire, sans pour autant couvrir tout l’éventail des mesures mentionnées dans les rapports nationaux. Tous les rapports transmis au Secrétariat sont disponibles sur le site web de la FAO pour référence.2

ENGAGEMENT UN

(A) PROGRÈS ACCOMPLIS POUR ASSURER UN ENVIRONNEMENT POLITIQUE, SOCIAL ET ÉCONOMIQUE PROPICE

5. Comme l’a déjà noté le Comité3, un grand nombre de pays en développement ou en transition de toutes les régions ont accompli des progrès en matière de renforcement de la gouvernance grâce à la mise en œuvre de processus décisionnels participatifs et à une plus grande fiabilité et transparence de l’administration publique, conformément aux recommandations du Sommet mondial de l’alimentation. Le Rapport mondial sur le développement humain 2002 indique que, depuis 1980, 81 pays ont pris des mesures importantes en vue d'instaurer la démocratie, 33 régimes militaires ont été remplacés par des gouvernements civils et des élections multipartites sont maintenant organisées dans 140 des quelque 200 pays que compte le monde.4

6. La plupart des pays indiquent dans leur rapport au Secrétariat avoir pris des mesures pour renforcer les institutions démocratiques et garantir les droits de l’homme, afin de créer un environnement propice au développement durable et d’éradiquer la pauvreté et la sous-alimentation. En Afrique, par exemple, Madagascar, dans sa nouvelle constitution, a mis en place des systèmes décentralisés d’administration locale; le Burkina Faso a pris des mesures visant à garantir des systèmes d’élection démocratique et transparents en renforçant la Commission électorale indépendante nationale; le Sénégal, a adopté un Plan d’action contre la discrimination afin de protéger les droits des femmes et des enfants et de promouvoir les droits économiques, sociaux et politiques; et l’Union africaine a adopté, en juillet 2003, la Convention contre la corruption de l’Union africaine.

7. En Amérique latine, des mesures spécifiques ont été prises pour renforcer la démocratie et la gouvernance, notamment: amélioration du fonctionnement de la Commission des droits de l'homme (Honduras); création d’un bureau du Haut Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme (Mexique); politiques visant à promouvoir la participation des citoyens pour lutter contre la corruption et améliorer la gouvernance (Nicaragua); renforcement de la démocratie et de la gouvernance, signature et adoption de la Convention des Nations Unies contre la corruption en 2003 (Pérou et Mexique); et renforcement de l’appareil judiciaire et institutions de protection des droits de l'homme (Chili).

8. Il n’y a pas malheureusement que des progrès à signaler. Selon le Rapport mondial sur le développement humain 2002, sur les 81 nouvelles démocraties qui sont nées depuis les années 80, seuls 47 pays sont de vraies démocraties; de nombreux autres pays ne semblent pas être sur la voie de la démocratie, ou alors sont retombés dans l’autoritarisme ou les conflits. Un récent rapport de la Banque mondiale signale que la gouvernance dans le secteur public est insatisfaisante ou modérément satisfaisante dans quatre cinquième des pays à faible revenu5. Des rapports établis par des organisations internationales non gouvernementales montrent aussi que les violations des droits de l'homme, la mauvaise gouvernance et la corruption politique sont prévalents dans de nombreux pays.

9. Les pays développés continuent à fournir un appui aux pays en développement pour consolider la démocratie et la bonne gouvernance. Par exemple, l’Union européenne, dans le cadre de l’Initiative européenne pour la démocratie et les droits de l’homme, appuie les efforts déployés par les pays pour consolider la démocratisation, l’état de droit et les organisations d’une société civile pluraliste. On peut citer à cet égard la surveillance des élections, le renforcement des ONG, le soutien à la justice internationale et la protection des droits de l’homme.

(B) PROGRÈS ACCOMPLIS POUR ÉVITER LES CONFLITS ET MAINTENIR LA PAIX

10. Les grands conflits armés dans le monde ont plutôt diminué ces dernières années (Figure 1), même si les crises actuelles montrent que les démarches pacifiques ont été peu efficaces pour prévenir et régler les conflits. Au cours de la période 1996-2002, on a compté en moyenne 31 conflits, nouveaux et en cours, par an, les plus nombreux ayant lieu en Afrique, puis en Asie et au Proche-Orient. La guerre et les conflits civils continuent d’infliger aux populations des zones affectées des souffrances considérables et de détruire les institutions (administration, état de droit, éducation et santé)et les infrastructures.

11. Les conflits sont l’une des principales causes de l’insécurité alimentaire et de la famine. Ils ont un impact économique et social désastreux, et les violations des droits de l’homme sont nombreuses dans les zones où ils sévissent. Alors que les principes directeurs des interventions humanitaires (neutralité, impartialité) et des actions en faveur du développement (durabilité, participation, recouvrement des coûts) sont relativement bien définis, ils semblent inadéquats dans les situations de conflit lorsqu’il s’agit d’améliorer et de préserver à long terme les moyens de subsistance des personnes.

12. On estime à près de 25 millions le nombre total de personnes déplacées à l’intérieur de leur pays (PDI) du fait de conflits et/ou de violations des droits de l’homme et à 9,6 millions celui des réfugiés6. Plus de trois millions de personnes ont été nouvellement déplacés, pour la plupart en Afrique. En mai 2004, on estimait que le conflit civil dans la région du Darfour au Soudan avait fait plus d’un million de sans abri.

13. Parmi les faits positifs apparus au lendemain du millénium, on peut citer la fin de certains conflits armés prolongés, notamment en Angola et au Sierra Leone. Le processus de consolidation de la paix progresse et la difficulté sera de trouver la voie de la reconstruction et du développement durable.

14. Un autre progrès accompli dans le sens de la prévention et du règlement des conflits armés en Afrique c’est la création par l’Union africaine d’un Conseil pour la paix et la sécurité. Le rôle du Conseil est de faciliter l’intervention de l’Union africaine en cas de crises, de promouvoir et d’encourager les pratiques démocratiques, la bonne gouvernance et l’état de droit, de protéger les droits de l’homme et les libertés fondamentales et de respecter le caractère sacré de la vie et le droit international humanitaire dans le cadre des efforts déployés pour empêcher les conflits.

Figure 1

Undisplayed Graphic

Source: Wallensteen and Solleberg, 1997. “Armed Conflicts; Conflict Termination and Peace Agreements, 1989-96”. Journal of Peace Research 34, United Kingdom; Ploughshares Project, 2003. “Armed Conflicts Report”, Canada.

(C) PROGRÈS ACCOMPLIS POUR RENFORCER L’ÉGALITÉ ENTRE LES SEXES ET LA DÉVOLUTION DE POUVOIRS AUX FEMMES

15. À sa vingt-sixième session, en 2000, le Comité de la sécurité alimentaire mondiale a examiné les progrès accomplis pour renforcer l’égalité entre les sexes et la dévolution de pouvoirs aux femmes, conformément aux recommandations du Sommet alimentaire mondial et de la quatrième Conférence mondiale sur les femmes (Beijing 1995). Le Comité a noté, entre autres, que plusieurs pays:

16. La plupart des pays ont continué à prendre des mesures politiques, juridiques et institutionnelles spécifiques pour renforcer le pouvoir d'action des femmes, en utilisant leurs propres ressources ainsi que le soutien des pays développés, des Nations Unies et de ses institutions spécialisées et d’autres organisations multilatérales. Néanmoins, malgré les efforts concertés en cours aux niveaux national et international, la disparité entre les hommes et les femmes demeure importante. Par exemple,

17. L’ampleur du problème suggère qu’il faudra une meilleure coordination des efforts si l’on veut parvenir à l’égalité entre les hommes et les femmes. Compte tenu du rôle fondamental et central que jouent les femmes dans le processus de développement, on s’accorde de plus en plus à reconnaître qu’à moins d’une attention particulière aux problèmes rencontrés par les femmes, les objectifs de développement énoncés dans la Déclaration du Millénaire concernant l’enseignement primaire universel, la réduction de la mortalité infantile et l’amélioration de la santé maternelle ne pourront pas être atteints.

ENGAGEMENT DEUX

PROGRÈS ACCOMPLIS DANS LA MISE EN ŒUVRE DE POLITIQUES ET DE MESURES SPÉCIFIQUES VISANT À ÉRADIQUER LA PAUVRETÉ ET À AMÉLIORER L’ACCÈS PHYSIQUE ET ÉCONOMIQUE DE TOUS À LA NOURRITURE

(A) POLITIQUES ET MESURES SPÉCIFIQUES VISANT À ÉRADIQUER LA PAUVRETÉ RURALE ET URBAINE

18. La plupart des pays ont continué à renforcer leurs politiques de lutte contre la pauvreté conformément aux orientations du Sommet mondial de l’alimentation et de la Déclaration du Millénaire. Cinquante-quatre pays ont adopté les Cadres stratégiques de lutte contre la pauvreté (CSLP) qui sont maintenant acceptés par tous les donateurs, fournissant ainsi un cadre coordonné pour tous les programmes de donateurs. Les pays qui souhaitent cependant utiliser leurs propres ressources pour lutter contre la pauvreté n’ont pas besoin de se conformer à ce processus.

19. L’essentiel des stratégies de lutte contre la pauvreté et l’insécurité alimentaire mises en place par les pays ayant fait rapport au Secrétariat mettent l’accent sur la création d’emplois et les activités rémunératrices pour les pauvres et les groupes vulnérables, y compris les petites et les microentreprises dans les zones rurales et urbaines; la fourniture de crédits ruraux (dont les fonds renouvelables, les microcrédits) pour les petits agriculteurs et les ruraux pauvres en général; la prestation de services sociaux; les mesures visant à protéger, clarifier et rendre plus sûrs les droits de propriété foncière; et l’amélioration de la gouvernance et des services administratifs.

20. Par exemple, le Mexique est en train de compléter un vaste programme de régularisation afin d’établir des droits fonciers plus clairs et plus sûrs dans les communautés concernées par la réforme agraire. Certaine stratégies mettent l’accent sur les groupes particulièrement vulnérables (par exemple, le “Programme d’égalité des chances” au Pérou pour les personnes handicapées afin de renforcer leur participation au processus de développement, des programmes spécifiques au Honduras pour les 80 municipalités et populations autochtones les plus pauvres). Au Soudan, les principales composantes de la stratégie de lutte contre la faim sont centrées sur la productivité de l’agriculture et l’amélioration de la production. Dans les zones rurales et urbaines, le développement des petits et moyennes industries est encouragé par des investissements intérieurs et étrangers.

21. L’Argentine et la Colombie, qui ont été touchées par des crises économiques, ont donné la priorité aux mesures destinées à revitaliser leurs économies et à remettre les gens au travail par la création d’emploi et d’activités rémunératrices.

22. Dans les pays sortant de conflits civils et/ou de crises politiques, l’accent a été mis sur le relèvement et la reconstruction et sur les mesures destinées à aider les personnes à retrouver une vie normale. Au Congo par exemple, des programmes sociaux ont permis de créer des possibilités d'emploi pour 30 000 personnes et des réglementations foncières ont été adoptées pour garantir l’accès à la terre et protéger la propriété.

23. Dans les pays en transition comme la République d’Arménie, l’accent est mis davantage sur l’amélioration de la santé et de l’éducation. C’est aussi le cas en Slovaquie où les services de santé font face aux besoins nutritionnels de manière très complète.

24. Les gouvernements des pays développés se sont généralement dotés de politiques et de programmes pour traiter les problèmes de la pauvreté et de la faim au niveau national et appuyer les efforts des pays en développement. Aux États-Unis d’Amérique par exemple, les programmes de transition de l’assistance sociale au marché du travail fournissent une aide financière temporaire aux familles nécessiteuses avec des enfants. Le Gouvernement des États-Unis d’Amérique dispose également de programmes qui contribuent à améliorer la sécurité alimentaire dans les pays en développement, comme par exemple, l’Aide alimentaire internationale et le Fonds pour la faim, créés pour apporter des secours rapides aux premiers signes de famine et s’attaquer à ses causes profondes.

25. Dans le cadre général de la Déclaration du millénaire, les interventions de la Commission européenne s’inscrivent dans six domaines prioritaires de coopération: commerce et développement, intégration régionale, appui aux politiques macro-économiques et transport, sécurité alimentaire et développement rural, et renforcement des capacités institutionnelles, en particulier bonne gouvernance et l’état de droit. Ces interventions ont pour objectif principal la réduction et l’éradication de la pauvreté dans les pays en développement.

26. Parmi les organisations internationales, le Programme alimentaire mondial (PAM) lutte contre la pauvreté dans le cadre de son Programme vivres-contre-travail (VCT), qui contribue à empêcher les ventes en catastrophe d’actifs productifs par les pauvres et donc à préserver leurs moyens de subsistance. L’Organisation internationale du travail (OIT) appuie les mêmes objectifs en renforçant les coopératives et les institutions de microfinancement.

27. La FAO s’attaque au problème de la pauvreté par des interventions très variées dans les secteurs de l’alimentation, de l’agriculture, des pêches et des forêts, et du développement rural (comme présenté à l’Engagement trois). L’aide technique apportée en matière de politique foncière est destinée à améliorer l’accès à la terre, en particulier pour les pauvres. La FAO intègre aussi l’éducation de base dans un cadre très complet de développement rural durable, visant à réduire la pauvreté dans les campagnes. La FAO et l’UNESCO ont lancé conjointement le Programme phare de partenariat pour l’éducation de la population rurale pendant le Sommet mondial pour le développement durable en 2002. La FAO a été désignée comme organisation chef de file de l’ONU pour le partenariat. Cette approche interinstitutions, qui a attirée depuis 2002 plus de 100 partenaires, met l’accent sur les programmes de terrain et la recherche sur l’éducation de base dans les zones rurales. Avec ses partenaires, la FAO a aussi encouragé l’adoption de l’Initiative Nourrir les esprits, combattre la faim qui introduit des données sur la faim et la malnutrition dans les programmes des écoles primaires et secondaires dans de nombreux pays.

28. L’accès à l’éducation joue un rôle fondamental dans la lutte contre la pauvreté en milieu rural. Accroître les financements destinés à l’agriculture et à l’éducation est l’un des grands défis que les gouvernements et la société civile doivent relever.

(B) MISE EN PLACE DE DISPOSITIFS DE SÉCURITÉ POUR FAIRE FACE AUX BESOINS DES PAUVRES, Y COMPRIS CEUX AFFECTÉS PAR LE VIH/SIDA

29. Différents types de filets de sécurité ont été mis en place pour aider les pauvres. L’Argentine fournit des denrées alimentaires et un soutien financier aux ménages pauvres pour les aider à faire face à leurs besoins alimentaires. La Colombie et l’Uruguay sont aussi dotés de programmes de filets de sécurité à l’appui de l’accès à l’alimentation (et à la santé dans le cas de la Colombie) des groupes vulnérables, en particulier les femmes, les personnes âgées et les handicapés. Au Mexique, un programme national apporte des aliments complémentaires et des incitations financières aux familles pauvres qui participent aux programmes d’éducation et de santé.

30. Il n’est pas possible de lutter efficacement contre la faim dans les régions affectées par le SIDA si les interventions ne répondent pas aux besoins particuliers des ménages touchés et n’intègrent pas des mesures visant à prévenir et à limiter la propagation du VIH/SIDA. Selon l’ONUSIDA, un nombre croissant de pays disposent de stratégies complètes et multisectorielles de lutte contre le SIDA, qui associent la prévention contre le VIH et le traitement et les soins des malades du SIDA. Par exemple, le Chili a mis en place un programme de traitement médical et de mesures préventives, tandis que le Pérou s’est doté d’un programme de formation sur la prévention, qui en cours d’application dans les communautés vulnérables. Le Burkina Faso a introduit un système visant à promouvoir la protection sociale contre l’infection au VIH/SIDA. Au Congo, en République démocratique du Congo, et au Togo, des programmes nationaux de lutte contre l'épidémie sont opérationnels.

31. Parmi les pays développés, les États-Unis d’Amérique financent un programme national de filet de sécurité nutritionnelle à l’appui de la nutrition pour les enfants et les groupes à faible revenu. Pour lutter contre le VIH/SIDA à l’échelle nationale, les États-Unis offrent aux États et territoires des subventions pour les soins médicaux à l’appui des services et des médicaments destinés aux personnes vivant avec le VIH/SIDA. Afin de repousser la menace de pandémie mondiale, les États-Unis d’Amérique ont déjà engagé des crédits pour encourager les efforts de prévention et améliorer l’accès aux soins, aux traitements et aux aides des personnes vivant avec le VIH/SIDA et de leurs familles, en particulier les orphelins. En 2004, les États-Unis d’Amérique ont engagé 15 milliards de dollars sur les cinq prochaines années pour lutter contre le VIH/SIDA.

(C) MESURES VISANT À ASSURER L’ACCÈS À
L’ENSEIGNEMENT DE BASE

32. Entre 1996 et 2001, de nombreux pays ont fait des efforts importants pour accroître la scolarisation. Selon les données disponibles, le pourcentage des pays dont le taux de scolarisation dans l'enseignement primaire dépasse 80 pour cent dans les différentes régions est le suivant: Asie du Sud, 50 pour cent; Asie de l’Est et Pacifique 94 pour cent; Amérique latine et Caraïbes 97 pour cent; Proche-Orient et Afrique du Nord 69 pour cent; Afrique sub-saharienne 29 pour cent.

33. Quatre pays sur cinq dans le monde sont dotés de réglementations qui définissent l’enseignement obligatoire comme allant au-delà de l’école primaire. Parmi les pays ayant présenté des rapports, le Chili exige 12 années d’enseignement pour chaque enfant. Le Maroc assure la scolarisation des enfants jusqu’à l’âge de 15 ans et encourage, dans le cadre d’un projet spécifique, l’enseignement pour les filles dans les zones rurales. Le Honduras garantit l’enseignement de base pour tous. La plupart des pays en développement sont dotés de programmes visant à élargir l’enseignement avec leurs propres ressources et en collaboration avec les partenaires de développement.

34. Les États-Unis d’Amérique accordent une attention particulière aux enfants à risque dans le cadre de leur programme national d’éducation préscolaire. Ils donnent aussi des fonds pour renforcer l’enseignement de base dans plus de 25 countries. À cet égard, on peut citer les programmes suivants: Peace Corps, Global Food for Education, Centres d’excellence de formation pédagogique et le soutien à l’Initiative pour l’enseignement en Afrique.

35. La Communauté européenne a adopté une nouvelle politique en matière d’éducation et de formation dans le contexte de la réduction de la pauvreté, dont les grandes priorités sont d’appuyer et d’encourager l’enseignement de base, la formation professionnelle et l'enseignement supérieur, principalement au niveau régional.

(D) PROGRÈS ACCOMPLIS EN MATIÈRE DE RÉDUCTION DE LA PAUVRETÉ ET DE LA FAIM

36. Le nombre de personnes vivant dans une extrême pauvreté avec moins de un dollar par jour dans les pays en développement a diminué de 150 millions entre 1990 et 2004 (voir tableau 1). Une grande partie de ce recul s’explique par les progrès considérables réalisés dans la région Asie et Pacifique, même s’ils sont très inégalement répartis au sein de la région. En Asie de l’Est et Pacifique, ce nombre a fortement diminué de 470 à 260 millions, mais il est passé de 241à 323 millions en Afrique subsaharienne. Les succès obtenus en matière de réduction de la pauvreté dans la sous-région Asie de l’Est et Pacifique, malgré la crise économique de la fin des années 90, s’expliquent par le taux de croissance économique élevé qui a été 6,2 pour cent en moyenne par an et par habitant pendant les années 90. En Chine, le produit intérieur brut (PIB) par habitant a augmenté pendant les années 90 au rythme de 8,2 pour cent par an, et le nombre des pauvres a diminué d’environ 150 millions entre 1990 et 2004.

37. Dans la sous-région Asie du Sud, où le PIB par habitant a augmenté pendant les années 90 de 3,3 pour cent par an, taux en général suffisant à long terme pour réduire la pauvreté, et le nombre des pauvres a baissé de 466 à 432 millions de personnes, entre 1990 et 2004.

38. Dans les autres régions, la croissance du PIB par habitant est restée faible et le nombre des pauvres a eu tendance à augmenter. Dans les économies en transition, la croissance a été négative dans les années 90 et le taux de pauvreté a triplé. Plus récemment, ces pays ont connu un redressement économique satisfaisant et la tendance à la hausse de la pauvreté est entrain de s’inverser. En Afrique subsaharienne, la croissance économique a été à peu près inexistante cette dernière décennie, et le nombre de personnes vivant dans une extrême pauvreté a augmenté de 34 pour cent.

39. Les succès obtenus en matière de réduction de la sous-alimentation ont aussi été inégaux durant les années 90, non seulement au niveau des pays mais aussi dans le temps. Le nombre des personnes sous-alimentées a reculé de 37 millions durant la première moitié de la décennie, mais a augmenté de plus de 18 millions dans la seconde moitié.

Tableau 1. Pauvreté et sous-alimentation par région

Indicateurs de la sécurité alimentaire

Taux de croissance du PIB par habitant
(% annuel.)
1]

Personnes vivant avec moins de un dollar par jour
(Millions)2]

Personnes vivant avec moins de 2 dollars par jour
(Millions)2]

Nombre de personnes
sous-alimentées

(Millions)
3]

 

1990-2001

1990

2004

1990

2004

1990-92

1995-97

1999-2001

Asie et Pacifique

5.3

936 4]

693 4]

2,065 4]

1,925 4]

567

496

505

Amérique latine et Caraïbes

1.3

48

56

121

136

59

55

53

Proche-Orient et Afrique du Nord

1.3

5

8

50

72

25

35

41

Afrique subsaharienne

0.0

241

323

386

504

166

193

198

Pays en développement

3.9

1,230

1,080

2,622

2,637

817

780

798

Pays en transition

- 1.9

6 5]

20 5]

31 5]

101 5]

25.2

N/A

33.6


Sources:

1] FAO, 2004. La situation mondiale de l’alimentation et de l’agriculture 2003-04, Rome.
2] Banque mondiale, 2004. Partnerships in Development-progress in the fight against poverty 2004, Washington D.C.
3] FAO, 2003. L’état de l’insécurité alimentaire dans le monde 2003, Rome.
Notes:
4] L’Afghanistan est inclus dans la classification de la Banque mondiale.
5] Comprend la Turquie. Selon la classification de la Banque mondiale.

40. Selon les dernières estimations de la FAO, 19 pays seulement ont réussi à réduire durablement le nombre de personnes sous-alimentées. Dans ces pays, ce nombre a diminué de plus de 80 millions au cours de la dernière décennie. Dans 26 pays où la prévalence des personnes sous-alimentées était déjà élevée (plus de 20 pour cent), le nombre des personnes sous-alimentées a augmenté de près de 60 millions pendant la même période.

41. Une analyse plus attentive de certains des indicateurs spécifiques montre que les pays qui ont réussi à réduire la pauvreté et la faim ont enregistré une croissance rapide de leur économie et de leurs secteurs agricoles. Ils se caractérisent aussi par un contexte politique pacifique, de faibles niveaux d’infection VIH/SIDA et une croissance démographique plus lente. Du fait d’une croissance économique soutenue, nombre de ces pays ont enregistré non seulement une réduction durable de la pauvreté et de l’insécurité alimentaire mais aussi une amélioration des indicateurs sociaux: réduction de la mortalité infantile et de la mortalité maternelle, accès à l’eau potable et autres services sociaux.

42. En revanche, dans les pays où le nombre des pauvres et des sous-alimentés a augmenté, le taux de croissance économique a été faible ou négatif. La plupart de ces pays sont pénalisés par l’absence d’institutions solides, d’infrastructure sociales et physiques efficaces, et ont dû en général faire face à de fréquentes catastrophes naturelles et/ou dues à l’homme, à des taux élevés de VIH/SIDA et d’autres épidémies.

ENGAGEMENT TROIS

PROGRÈS ACCOMPLIS EN MATIÈRE DE POLITIQUES PARTICIPATIVES ET DURABLES DE DÉVELOPPEMENT ALIMENTAIRE, AGRICOLE, HALIEUTIQUE, FORESTIER ET RURAL

Mesures prises au niveau national

43. Au niveau national, la plupart des pays en développement continuent à appliquer des stratégies et des politiques visant à intensifier et à diversifier la production vivrière de manière durable, avec des mesures pour restaurer et préserver les sols, les ressources hydriques, les stocks de poisson, le couvert forestier et végétal.

44. Les stratégies de certains pays insistent particulièrement sur l’intégration du secteur agricole dans l’économie internationale. Le Chili encourage la concurrence et l’accès aux marchés internationaux par les petits et moyens producteurs, tout en assurant que l’équilibre entre la production et la durabilité des ressources naturelles soit préservé. D’autres pays, tout en reconnaissant qu’il importe d’intégrer leurs secteurs agricoles dans l’économie international, mettent davantage l’accent sur les politiques qui stimulent la production vivrière nationale. La Colombie, par exemple, s’efforce d’encourager les investissements pour accroître la production vivrière et agricole grâce à une technologie améliorée, à l’assurance agricole et à des prix minimums garantis afin de protéger les agriculteurs contre les défaillances du marché. Les pays sujets aux écarts de production dus à la sécheresse s’orientent de plus en plus vers des cultures résistantes à la sécheresse dans l’agriculture pluviale et l’expansion de l’irrigation. Ces lignes d’action sont conformes à la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification, tout comme les mesures de prévention adoptées par le Burkina Faso, le Mexique, le Brésil et le Chili. Les trois derniers pays collaborent à la mise au point d’un modèle pour mesurer et évaluer la dégradation des terres.

45. Les pays développés, en particulier les États-Unis d’Amérique, l’Union européenne et ses États Membres, se sont dotés de politiques et de stratégies alimentaires et agricoles durables et appuient les efforts des pays en développement. Aux États-Unis, le gouvernement collabore avec les gouvernements locaux et les organisations à but non lucratif pour planifier et appliquer l’approche de la conservation de l’infrastructure verte; un programme de recherche et d’éducation a pour but d’améliorer la durabilité des systèmes agricoles. Les États-Unis d’Amérique ont accordé un rang de priorité plus élevé et des financements accrus (37 pour cent de hausse depuis 1996) aux activités liées à l’agriculture dans les pays en développement, en tant que stratégie fondamentale pour la croissance économique et la réduction de la pauvreté. Une attention spécifique a été portée aux programmes de recherche visant à préserver la durabilité des ressources naturelles et à augmenter la productivité agricole dans le cadre de programmes comme l’Initiative pour mettre un terme à la faim en Afrique et l’Initiative en faveur de l’eau pour les pauvres.

46. Dans l’Union européenne, les mesures axées sur la productivité agricole ont été progressivement abandonnées au profit d’instruments qui tiennent compte des demandes de la société et du développement rural. Toutes les politiques de l’UE, y compris la Politique agricole commune (PAC) intègrent les préoccupations économiques, sociales et économiques. Ces réformes ont été entreprises dans le cadre de ‘Agenda 2000’ en vue de l’élargissement de l’UE et de la réouverture des négociations commerciales multilatérales sur l’agriculture. D’autres réformes ont été effectuées en juin 2003.

47. L’Union européenne dispose d’une série de programmes et de politiques à l’appui du développement agricole durable, de la sécurité alimentaire et de la réduction de la pauvreté dans les pays en développement, qui portent notamment sur la protection de l’environnement, la protection de la biodiversité, les changements climatiques, la gestion des pêches et la conservation des ressources halieutiques, les ressources génétiques en agriculture, la gestion des eaux et l’assainissement, et l’utilisation sans danger des substances chimiques.

Mesures prises au niveau international

48. À la lumière des problèmes créés entre autres par la mondialisation et la libéralisation des échanges, la plupart des programmes de la FAO sont axés sur les petits exploitants, en tenant compte de la problématique hommes-femmes.

49. L’Organisation a donc encouragé notamment les systèmes intégrant cultures/pâturages/élevage; les approches participatives – comme les écoles pratiques d’agriculture – pour encourager la productivité et la protection des cultures; l’agriculture périurbaine; les techniques économiquement viables pour permettre aux petites exploitations de répondre aux attentes du marché et assurer la qualité et la sécurité sanitaire des denrées alimentaires et autres produits agricoles; et des technologies et des systèmes simples et économiques pour la manutention après récolte, le stockage, la transformation et la distribution.

50. La FAO a aussi apporté une aide aux pays en développement pour l’expansion de la petite irrigation y compris la composante maîtrise de l'eau du Programme spécial pour la sécurité alimentaire (PSSA) qui a introduit des technologies simples et peu coûteuses pour améliorer l’approvisionnement en eau des cultures dans plus de 100 pays. En outre, l’introduction de techniques plus efficientes et le transfert de la gestion aux associations d'usagers de l'eau a permis d’améliorer le fonctionnement des grands programmes d’irrigation.

51. Afin de promouvoir la mise en valeur et la gestion des ressources naturelle, les méthodes permettant d’estimer la perte de fertilité des sols, l’extrapolation du niveau micro aux niveaux méso et macro ont été examinées et diffusées. La FAO a créé un système d'information intégré pour surveiller de manière efficace la mise en œuvre du Plan d'action mondial sur la conservation et l'utilisation durable des ressources phytogénétiques.

52. En ce qui concerne l’élevage, des interventions simples et économiques ont été proposées pour accroître la productivité, en particulier des petits animaux comme les volailles et les petits ruminants. Dans le domaine de la pêche, la FAO donne des avis aux gouvernements et aux communautés de pêcheurs sur les stratégies visant à améliorer les moyens de subsistance des ménages tributaires de la pêche. La FAO, aide aussi les pays en développement à lutter contre les menaces écologiques pour la sécurité alimentaire grâce à la recherche et au transfert de technologies.

53. Le PAM, dans le cadre du programme vivres-contre-travail, aide à mieux gérer les ressources naturelles dans les situations d’urgence pour lutter contre les menaces écologiques pour la sécurité alimentaire. L’assistance apportée par le PAM inclut notamment: la remise en état des terres et des forêts dégradées; l’amélioration de l’accès à l’eau; et le renforcement des capacités des communautés en matière de gestion des ressources.

54. L’Organisations internationale du travail (OIT) contribue à accroître la production vivrière grâce au soutien de petits périmètres d’irrigation organisés en coopérative (Afrique de l’Ouest) et de systèmes d’irrigation avec élévation d'eau (Inde).L’OIT a aussi aidé à la création d’emploi en mettant en œuvre des programmes de développement économique locaux en Afrique australe, au Ghana, dans les Balkans et en Amérique du Sud.

ENGAGEMENT QUATRE

MESURES PRISES POUR QUE LES POLITIQUES CONCERNANT LE COMMERCE DES DENRÉES ALIMENTAIRES ET AGRICOLES ET LES ÉCHANGES EN GÉNÉRAL CONTRIBUENT À PROMOUVOIR LA SÉCURITÉ ALIMENTAIRE POUR TOUS

Progrès accomplis en ce qui concerne les mesures prises au niveau national pour établir un système de commercialisation interne efficace qui facilite les liaisons au sein des marchés intérieurs et extérieurs et entre ces marchés

55. La nature des mesures prises au niveau national pour faciliter les échanges varie les selon les pays. Certains pays donnent la priorité aux mesures visant à renforcer l’infrastructure et à développer et améliorer les systèmes d’information. D’autres préfèrent impliquer directement les agriculteurs pour augmenter la productivité et diversifier les systèmes agricoles. La plupart des pays ont modifié leur environnement intérieur afin d’offrir davantage d’incitations commerciales.

56. Plusieurs pays, dont l’Argentine, le Chili, la Colombie, le Kenya, le Congo et la Mauritanie, ont pris des mesures visant à améliorer les infrastructures, comme par exemple les routes principales et secondaires afin de relier les zones rurales aux marchés. La Colombie a établi un fond pour la commercialisation et la stabilité des prix, dans l’objectif d’accroître et de stabiliser les revenus agricoles. Au Guyana, la Marketing Corporation donne des informations sur les possibilités d’exportation, qui relient effectivement les agriculteurs aux acheteurs étrangers ainsi qu’aux transformateurs du secteur agro-alimentaire locaux. Le Burkina Faso et la Guinée ont renforcé les systèmes d’informations commerciales afin de diffuser les données sur les cours des céréales et du bétail et donc d’améliorer le fonctionnement des marchés. Le Honduras encourage les petites entreprises dans les campagnes et dans les villes, et apporte une aide spéciale aux femmes.

57. Les pays en développement ont eux aussi pris des mesures visant à garantir que les politiques nationales liées aux accords commerciaux internationaux et régionaux n’ont pas d’incidences négatives sur la sécurité alimentaire. Ils ont cependant aussi souligné que la libéralisation de leur régime commercial a eu des retombées négatives sur la production (Équateur et Sénégal notamment). Les pays ont cherché à intervenir plus activement dans les accords commerciaux bilatéraux. Le Maroc, par exemple, a conclu des accords avec une série de pays (Union européenne, États-Unis d’Amérique, pays arabes de la méditerranée, Turquie et autres) pour encourager les échanges et la diversification des marchés.

58. Certains pays ont mis l’accent sur les mesures visant à donner les moyens aux producteurs locaux d’accroître la compétitivité de leurs produits. L’Argentine a progressivement éliminé les subventions accordées au secteur de l’agriculture. Dans le cadre des programmes de libéralisation économique et d’ajustement structurel, de nombreux pays comme le Togo et la Jamaïque ont réduit la position de force sur le marché des entreprises import-export (anciennement, des monopoles).

59. Les pays développés apportent une aide aux pays en développement pour améliorer les échanges et encourager des politiques qui contribuent à renforcer la sécurité alimentaire. Ils assurent le renforcement des capacités commerciales (États-Unis) en apportant un soutien technique pour améliorer la sécurité sanitaire des aliments, l’identification des marchés et l’établissement de liens commerciaux avec d’autres entreprises.

60. Quelques unes des principales politiques des pays développés ont pour objectif de créer des possibilités d’ouverture des marchés aux pays en développement. Elles sont, à cet égard favorables aux mesures qui confèrent un traitement spécial et différencié aux pays en développement. Ainsi, dans ses nombreuses propositions, l’Union européenne recommande notamment: l’application de droits de douane nuls pour au moins 50 pour cent des importations agricoles des pays développés en provenance des pays en développement, l’accès en franchise de droits et hors quota pour les importations en provenance des pays les moins avancés (PMA); une réduction considérable de la progressivité des droits de douane sur les produits d’un intérêt particulier pour les pays en développement en réduisant le niveau de protection tarifaire; et la possibilité de soutenir leur secteur agricole pour des motifs liés au développement .

Mesures prises au niveau international

61. L’OMC offre une plateforme qui encourage l’intégration des économies des pays en développement dans la sphère des échanges internationaux. Le Cycle d’Uruguay a, entre autres, renforcé les règles commerciales internationales et restreint le soutien des marchés intérieurs, en particulier dans les pays développés, ce qui devrait créer de nouveaux débouchés pour les pays en développement. Le cycle de Doha s’est engagé à établir des liens étroits entre le développement et le commerce. Le récent texte cadre approuvé par tous les Membres de l’OMC renforce l’importance du commerce et de la sécurité alimentaire déclarant que – ‘Eu égard à leurs besoins en matière de développement rural, de sécurité alimentaire et/ou de garantie des moyens d'existence, le traitement spécial et différencié pour les pays en développement fera partie intégrante de tous les éléments de la négociation’.

62. Parmi les organisations internationales, l’OIT a pris des initiatives visant à promouvoir les coopératives de commercialisation agricole dans les pays en développement et à établir des liens commerciaux entre les coopératives du Sud et du Nord. Le PAM, afin de favoriser la stabilité des approvisionnements alimentaires, fournit régulièrement au Comité de l’OMS sur l’agriculture des informations sur les flux d’aide alimentaire dans les pays les moins avancés (PMA) et les pays en développement importateurs nets de produits alimentaires.

63. La FAO a pris une part active au renforcement et à la promotion des capacités commerciales des pays en développement en établissant des liens entre les échanges et la sécurité alimentaire, en aidant les pays en développement à participer efficacement aux négociations commerciales multilatérales et en contribuant à leur processus de réforme commerciale. À titre d’exemple, on peut citer le programme cadre de la FAO de renforcement des capacités en matière de commerce pour l’agriculture, les pêches et les forêts ainsi que la participation de la FAO au Standards and Trade Development Facility (STDF) (Dispositif pour l' élaboration des normes et le développement du commerce) en collaboration avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS), l’Office international des épizooties (OIE), la Banque mondiale et l’OMC.

ENGAGEMENT CINQ

PROGRÈS ACCOMPLIS DANS L’ÉTABLISSEMENT DE MÉCANISMES INSTITUTIONNELS D’ALERTE RAPIDE ET D’INTERVENTIONS EN CAS DE CATASTROPHES NATURELLES OU CAUSÉES PAR L’HOMME

64. La couverture et la qualité des Systèmes d’alerte rapide se sont améliorées aux niveaux national et international. Les informations sont maintenant plus précises et rapides et l’organisation des interventions s’est améliorée. Néanmoins, le nombre de personnes affectées par des catastrophes naturelles ou causées par l’homme a atteint 600 millions en 2003, dont plus de 200 millions ont eu besoin d’aide humanitaire.

Mesures prises au niveau national

65. De nombreux pays ont continué à renforcer leurs systèmes nationaux d’alerte rapide, qui sont parfois complétés parfois par des systèmes d’alerte rapide au niveau régional. Ces systèmes fournissent des renseignements préliminaires qui contribuent à déclencher des mécanismes d’intervention rapide afin d’atténuer si possible les situations d’urgence lorsqu’elles se produisent. La nature des systèmes nationaux d’alerte rapide varie selon les pays, en fonction du type ou des types de situations d’urgence auxquelles le pays est sujet.

66. Des efforts considérables sont réalisés pour renforcer les systèmes d’alerte rapide en Afrique subsaharienne, au Proche-Orient, en Afrique de l’Ouest et en Amérique latine. Tandis qu’en Afrique de l’Ouest, le Comité permanent inter-États de lutte contre la sécheresse dans le Sahel et les systèmes nationaux d’alerte rapide sont axés sur la sécheresse (Mauritanie et Togo), en Afrique de l’Est et en Afrique australe, l’accent est mis essentiellement sur l’interaction entre les catastrophes naturelles complexes et celles causées par l’homme. C’est le cas du système régional d’alerte rapide de la Communauté de Développement de l'Afrique australe (SADC), du Mozambique, de l’Angola, de la Somalie. Il en est de même, en Colombie, où le système d’alerte rapide couvre différentes situations d’urgence (inondations, sécheresse, cyclones, etc.). La Colombie a aussi établi en 2002 un Comité d’alerte rapide pour les violations des droits de l’homme. Au Maroc, le système d’alerte rapide suit les épidémies, les maladies transmises par les animaux, les sécheresses, les inondations et les incendies de forêt. On signale que les risques de situations d’urgence d’origine naturelle, industrielle et même nucléaire sont élevés en République d’Arménie où l’Assemblée nationale a adopté, en 1998, une loi pour protéger la population en cas de situation d’urgence. Le Gouvernement a aussi instauré un système d’assurance agricole pour protéger les agriculteurs contre les risques pouvant affecter la production et les revenus agricoles.

67. Outre les systèmes d’alerte rapide, les pays continuent à renforcer les programmes de planification préalable afin de répondre aux besoins des populations affectées en cas de crise, bien que ces plans ne soient pas toujours complètement opérationnels. Le déclenchement de ces plans est souvent confié au bureau politique le plus élevé. Au Nicaragua par exemple, le comité chargé de gérer les situations d’urgence est présidé par le Président de la République. Au Togo, un comité interministériel est chargé de coordonner et d’exécuter les plans et les programmes d’urgence.

68. Les pays développés ont mis en place des mécanismes institutionnels de surveillance et d’intervention en cas de catastrophes naturelles et/ou causées par l’homme sur leurs propres territoires, ainsi que des stratégies d’assistance aux autres pays. Les programmes ont été élargis pour couvrir la sécurité sanitaire des aliments et la protection des approvisionnements alimentaires contre des actes de terrorisme – comme c’est le cas aux États-Unis d’Amérique.

69. Les États-Unis d’Amérique et l’Union européenne fournissent des services d’imagerie par satellite aux pays en développement pour les aider à déceler les situations d’urgence et à intervenir. En1986, les États-Unis ont créé le Système d’alerte rapide en cas de famine (FEWS) et aujourd’hui le réseau d’information FEWS (FEWSNET) transmet dans 17 pays les données obtenues par satellite sur les précipitations, les niveaux des cours d’eau, l’état des récoltes et des pâturages, ainsi que les cours des principales denrées alimentaires. FEWSNET établi aussi des prévisions concernant les inondations, les cyclones et les sécheresses, qui aident à évaluer la sécurité alimentaire et la vulnérabilité au niveau des ménages et des communautés.

70. Dans ce domaine, la CE intervient activement depuis 1996 par le biais du Programme de planification préalable aux catastrophes de l’Office de l’aide humanitaire de la CE. En 2003, la CE a renforcé sa politique de planification préalable. La nouvelle stratégie vise à aider les populations à se préparer aux catastrophes naturelles, à élaborer des mesures préventives pratiques et à intégrer toutes ces mesures dans les opérations de secours et dans la coopération pour le développement. L’Office de l’aide humanitaire de la CE exploite aussi un système d’alerte rapide qui permet de surveiller quotidiennement la situation des catastrophes dans le monde entier (conflits, tremblements de terre, inondations, etc.). En outre, la CE vient en aide aux populations des pays touchés par des catastrophes naturelles et par des conflits, assurant la liaison entre les secours, le relèvement et le développement.

Mesures prises au niveau international

71. La FAO contribue aux efforts déployés pour prévenir et réduire l’impact des catastrophes naturelles. Le Système mondial d’information et d’alerte rapide (SMIAR) sur l’alimentation et l’agriculture surveille l'offre et la demande d'aliments dans tous les pays du monde, établit des rapports sur leur situation dans des publications périodiques, et donne rapidement l’alerte en cas de crise imminente. Plus de 30 pays, qui se trouvent fréquemment en situation de crise, sont l’objet d’un suivi particulier. En cas de pénurie alimentaire possible, la FAO entreprend une évaluation des besoins en collaboration avec le Programme alimentaire mondial; les résultats sont rapidement communiqués au gouvernement et à la communauté internationale pour une aide immédiate afin d’éviter les souffrances humaines. Environ 25 évaluations de ce type sont effectuées tous les ans. Pour renforcer le suivi de la production vivrière et de la situation de la sécurité alimentaire aux niveaux national et local, la FAO aide aussi les pays membres à développer des systèmes d’alerte rapide et d’informations sur la sécurité alimentaire ainsi que l’analyse de la vulnérabilité à l’insécurité alimentaire.

72. Le Système de prévention et de réponse rapide contre les ravageurs et les maladies transfrontières des animaux et des plantes (EMPRES) permet à la FAO de donner rapidement l’alerte sur les maladies des animaux et les ravageurs des plantes, afin de réduire le plus possible les dégâts, qui autrefois ont été catastrophiques, entraînant des famines et déclenchant parfois des restrictions commerciales. Une assistance est aussi fournie aux pays membres pour renforcer leurs systèmes d’alerte rapide et de suivi précoce des migrateurs nuisibles transfrontières, comme le criquet pèlerin.

73. Le PAM est doté d’une unité spécialisée dans la programmation d’interventions rapides en cas d’urgence. Une seconde unité, Analyse et cartographie de la vulnérabilité (ACV), fournit des renseignements pour les programmes de secours alimentaire ciblés. Les spécialistes ACV couvrent 43 pays en collaboration avec les institutions nationales concernées.

74. L’importance prise par les programmes de prévention des conflits pour réduire les tensions intérieures et frontalières, a aussi conduit la FAO, en collaboration avec d’autres institutions du Système des Nations Unies et des partenaires de développement, à investir davantage dans les interventions de consolidation de la paix et dans la planification d’urgence pour des accords de paix anticipés. La FAO fournit à ce titre des semences, des engrais et des outils, des engins de pêche essentiels pour les pêcheries artisanales et une assistance au secteur de l’élevage pour permettre aux agriculteurs, aux pêcheurs et aux propriétaires de bétail de retrouver des activités normales. L’aide humanitaire est acheminée avec la collaboration de l’ensemble du Système des Nations Unies tout entier et des autres organisations internationales, ainsi que des ONG, des donateurs et des gouvernements bénéficiaires, selon qu’il convient. Dans le secteur agricole, la FAO collabore de façon particulièrement étroite avec le PAM, mais exécute des activités conjointes avec le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF), le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) et d’autres encore.

ENGAGEMENT SIX

MESURES PRISES POUR ENCOURAGER L’AFFECTATION ET L’UTILISATION OPTIMALES DE L’INVESTISSEMENT PUBLIC ET PRIVÉ À L’APPUI DES RESSOURCES HUMAINES ET DES SYSTÈMES ALIMENTAIRES, AGRICOLES, HALIEUTIQUES ET FORESTIERS DURABLES

Mesures prises au niveau national

75. Certains pays qui ont adopté le document de stratégie pour la réduction de la pauvreté (DSRP) ont indiqué que les ressources publiques destinées au développement infrastructurel et social sont allouées sur la base du DSRP. La plupart des pays en développement signalent que leurs crédits budgétaires sont alloués en priorité à la mise en valeur des ressources humaines, ainsi qu’aux secteurs de l’agriculture, de la pêche et des forêts, mais dans des proportions qui varient selon les pays. D’après le rapport national du Maroc, par exemple, la part du budget national allouée à l’agriculture en 2002 se situe entre 10 et 15 pour cent. Dans le cas du Chili, les crédits affectés à la mise en valeur des ressources humaines représentaient 15,4 pour cent du budget national en 2003, et ceux de l’agriculture et de la pêche 2 pour cent.

76. Certains pays ont indiqué que, dans ce domaine, l’investissement public et privé n’avait pas été optimal et qu’il avait un caractère non durable. Au Sénégal, des mesures sont prises au niveau national pour améliorer les infrastructures dans les zones isolées et renforcer les capacités de gestion. D’autres pays, comme la République démocratique du Congo, ont indiqué que les crédits budgétaires et les dépenses restent faibles du fait de l’insuffisance des capacités institutionnelles, de l’importance des dépenses courantes, et de l’absence de gestion et de contrôle des budgets décentralisés; cette situation paraît freiner l’investissement privé et peser sur les perspectives générales de développement du pays.

77. En République d’Arménie, la plus haute priorité est donnée à l’éducation, et la part des dépenses budgétaires qui lui sont consacrées devrait augmenter progressivement à environ 13 pour cent en 2006, et 16 pour cent d’ici 2015. La part de l’agriculture, deuxième par ordre d’importance, devrait être multipliée par dix d’ici 2015.

78. Parmi les pays à revenu intermédiaire, la Turquie a donné la priorité à une stratégie de développement des bassins versants en investissant dans la gestion des ressources hydriques, et a obtenu des résultats importants sur le plan de l’expansion de l’irrigation, de la production d’énergie et de la lutte contre les inondations. La création de barrages et de réservoirs a permis à la Turquie de faire des économies d’eau pour des usages multiples, ce qui a largement contribué au développement général du pays. Les infrastructures hydriques ont aussi permis à la Turquie de régulariser l’écoulement des cours d’eau et de lâcher des volumes d'eau suffisants vers les pays situés en aval même pendant les saisons sèches.

79. Dans les pays en développement, les dépenses publiques dans l’agriculture restent généralement faibles. En Afrique, on estime qu’elles représentent en moyenne 5 pour cent des budgets nationaux. L’Union Africaine a fait un pas décisif lors du Sommet de Maputo en 2003 lorsqu’elle s’est engagée à appliquer le Programme détaillé pour le développement de l’agriculture africaine et d’affecter, d’ici cinq ans, au moins 10 pour cent des ressources budgétaires nationales au développement agricole et rural.

80. En Asie, les dépenses publiques pour l’agriculture ont reculé depuis 1990, d’environ 7 pour cent à tout juste 4,5 pour cent, et la contribution du secteur au PNB est passée d’environ 10 pour cent à 6 pour cent. En Amérique latine, les dépenses publiques consacrées à l’agriculture représentent en moyenne 0,8 pour cent du total, c’est aux Caraïbes qu’elles sont plus élevées (2 pour cent). Il y a toutefois eu un net redéploiement des ressources publiques en faveur de l’infrastructure rurale. Au Proche-Orient, la place de l’agriculture dans les économies nationales est extrêmement variable, représentant moins de 1 pour cent du PNB dans les États du Golfe, mais plus de 30 pour cent dans la Corne de l’Afrique et les pays d’Asie centrale.

PROGRÈS ACCOMPLIS POUR ATTEINDRE L’OBJECTIF FIXÉ EN MATIÈRE D’AIDE PUBLIQUE AU DÉVELOPPEMENT (APD), TROUVER DES SOLUTIONS AU PROBLÈME DE LA DETTE ET APPUYER L’INITIATIVE EN FAVEUR DES PAYS PAUVRES TRÈS ENDETTÉS (PPTE)

Mesures prises au niveau international

81. Le Consensus de Monterrey souligne que l’Aide publique au développement (APD) joue un rôle essentiel en tant que complément d’autres ressources de financement pour le développement, en particulier dans les pays les moins aptes à attirer l’investissement privé direct. Il a aussi été reconnu que l’APD est déterminante pour atteindre les buts et objectifs de la Déclaration du millénaire. Les chefs d’États et de gouvernements qui ont assisté à la Conférence ont invité instamment les pays développés qui ne l’ont pas fait à prendre des mesures concrètes pour l’objectif d’affecter 0,7 pour cent du PNB au titre de l’APD aux pays en développement et de 0,15 à 0,20 pour cent aux pays les moins avancés.

82. Dans l’ensemble, le montant net de l’Aide publique au développement a été d’une grande stabilité en termes réels pendant les années 90 et ces dernières années, soit 50 à 55 milliards de dollars des États-Unis. Les données récentes indiquent une hausse entre 2001 et 2002 de 7 pour cent en termes réels, soit 58 milliards de dollars. L’aide à l’agriculture dans les pays en développement a chuté de 20 pour cent du montant total de l’aide (1980-84) à 8 pour cent (1996-2000). En 2001, l’aide à l’agriculture en termes absolus n’a représenté que 3,7 milliards de dollars. L’Association internationale de développement (IDA)/Banque mondiale, qui compte pour 16 pour cent de l’ensemble de l’aide extérieure à l’agriculture, a augmenté les prêts au secteur rural de 5 milliards de dollars en 2002, à 7,5 milliards de dollars en in 2003. La part de l’agriculture dans le montant total des prêts a aussi augmenté, passant de 30 pour cent à 51 pour cent pendant la même période. Cette hausse a été canalisée principalement vers l’infrastructure rurale, l’amélioration de la santé et de l’éducation des agriculteurs, et une meilleure gestion des ressources naturelles. Les prêts de la Banque mondiale pour la recherche et la vulgarisation, la foresterie, la production agricole, la pêche, l’irrigation et le drainage, devraient augmenter et passer de 1,3 milliard de dollars en 2003 à 3,4 milliards de dollars en 2005.

83. Le Consensus de Monterrey préconise aussi un allégement rapide de la dette dans le cadre de l’Initiative en faveur des pays pauvres très endettés (PPTE). Sur les 38 pays pauvres avec un fort surendettement, 27 sont parvenus à un point de décision et bénéficient d’un allégement de la dette. Leur endettement extérieur devrait donc diminuer d’environ les deux tiers en valeur actuelle nette, et les indices dette-sur-l'exportation se sont améliorés. Selon le Fonds monétaire international (FMI/IDA), les économies réalisées sur les versements au titre du service de la dette ont contribué à une hausse importante des dépenses consacrées à la réduction de la pauvreté.7

Mesures prises par les pays développés

84. L’Union européenne, conformément aux huit engagements souscrits à la Conférence de Monterrey et adoptés au Conseil de l’UE à Barcelone en 2002, est en bonne voie de parvenir à l’objectif fixé pour 2006 pour l’accroissement du pourcentage du PNB consacré à l’Aide politique au développement (APD). Les États Membres qui n’ont pas encore atteint l’objectif de 0,7 pour cent du PNB pour l’APD, ont décidé d’un calendrier pour y parvenir. La CE estime qu’en 2006 tous les membres actuels auront atteint ou dépassé l’objectif individuel de 0,33 pour cent du PNB consacré à l’APD. L’objectif commun prévu pour l’APD pour les 15 premiers États Membres est de 0,43 pour cent en 2006. En ce qui concerne l’allégement de la dette, la CE a soutenu l’Initiative PPTE depuis son début et soutient le mécanisme de renforcement approuvé par le Sommet du G7 à Cologne en 1999.

85. En 2003 les États-Unis d’Amérique ont augmenté l’APD de 16,9 pour cent en termes réels et annoncé leur intention d’accroître l’aide au développement de base qui doit être gérée par le Millennium Challenge Account (MCA) – un nouveau programme proposé par les États-Unis pour le développement mondial- afin d’établir des liens entre la hausse des contributions de la part des pays développés et la responsabilité accrue des pays en développement. Les pays participants seront choisis sur la base de 16 indicateurs liés à la gouvernance politique, aux politiques économiques et à l’investissement dans les personnes.8

86. Les États-Unis acheminent aussi l’aide au développement par le canal de l’Alliance mondiale pour le développement, et de l’allégement de la dette dans le cadre de l’Initiative PPTE. Par ailleurs, les États-Unis prennent des mesures d’allégement de la dette en faveur des pays à faible revenu et à revenu intermédiaire à l’appui de la conservation des espèces menacées dans le cadre d’un programme autorisé par le Tropical Forest Conservation Act.

ENGAGEMENT SEPT

87. L’engagement d’exécuter le Plan d’action et d’assurer son contrôle et son suivi couvre une large gamme de mesures. L’aide en matière de politiques que la FAO apporte aux pays en développement a pour but de renforcer la cohérence entre les stratégies, les politiques et les programmes de terrain et cherche à aider les pays à prendre les décisions les meilleures possibles en ce qui concerne les investissements agricoles, compte tenu des ressources financières et humaines limitées dont ils disposent.

88. Le Comité pourra souhaiter noter que le document CFS:2004/6 fait rapport sur les progrès réalisés en matière de droit à l’alimentation. On trouvera dans le document CFS:2004/Inf.7 un résumé des faits nouveaux concernant les SICIAV.

89. Le Comité pourra aussi souhaiter noter que le document CFS:2004/7 fait rapport sur l’établissement de l’Alliance internationale contre la faim. L’Alliance facilitera le partage des responsabilités pour parvenir à la sécurité alimentaire dans le monde, comme le prévoit le Sommet mondial de l’alimentation au titre de l’engagement sept.

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1 11 pays d’Afrique, 2 d’Asie, 10 d’Amérique latine et des Caraïbes, 3 du Proche-Orient, 1 d’un pays en transition, 5 d’Europe et 1 d’Amérique du Nord.

2 http://www.fao.org/unfao/govbodies/wfsfinal_fr.htm

3 CFS:2000/3-Rev.1

4 PNUD, 2002, “Rapport mondial sur le développement humain 2002 – Approfondir la démocratie dans un monde fragmenté”. New York, Oxford University Press.

5 World Bank, 2004, “Partnership in Development – Progress in the Fight Against Poverty”, Washington D.C.

6 Source: UNHCR, 2004. “Internally displaced persons”, Genève; UNHCR, 2004. “Basic Facts”, Genève.

7 IMF & IDA- HIPC Initiative- Status of implementation

8 Les pays remplissant les conditions requises pour demander l’aide au titre du MCA en 2004 sont les suivants: Arménie, Bénin, Bolivie, Cap-Vert, Géorgie, Ghana, Honduras, Lesotho, Madagascar, Mali, Mongolie, Mozambique, Nicaragua, Sénégal, Sri Lanka et Vanuatu.