PC 93/4 b)


Comité du Programme

Quatre-vingt-treizième session

Rome, 9-13 mai 2005

Résumé des autoévaluations

Table des matières



Introduction

1. Comme indiqué au document PC 93/4 a), la première série d’autoévaluations des programmes techniques de l’Organisation, réalisée avec le concours de l’Agence britannique de développement international (DFID) sur une période d’un an, vient de s’achever. Les autoévaluations ont été effectuées par les gestionnaires des entités de programme concernées, qui ont bénéficié de l’assistance technique et des conseils du Service de l’évaluation. Dix-neuf autoévaluations ont été réalisées en 2004. Les entités de programmes présentant de grandes similitudes ou complémentarités ont fait l’objet d’autoévaluations groupées, si bien qu’au total, 28 entités de programme ont été soumises à autoévaluation (voir la liste des entités évaluées à l’annexe 1). Par ailleurs, la liste des autoévaluations prévues en 2005 a été arrêtée. À terme, l’ensemble des entités de programmes et Domaines prioritaires pour une action interdisciplinaire (DPAI) de l’Organisation feront l’objet d’une autoévaluation ou seront évalués par le Service de l’évaluation au moins une fois tous les six ans.

2. Le Tableau 1 indique la portée, par Grand Programme technique, des autoévaluations réalisées en 2004.

Tableau 1: Portée des autoévaluations réalisées en 2004

Grands Programmes

Nbre total de projets techniques et d’activités de programme continues relevant du Grand Programme
(PMT 2002-07)
Nbre de projets techniques et d’activités de programme continues évalués en 2004

2.1: Production agricole et systèmes de soutien

35

8

2.2: Politiques et développement alimentaires et agricoles

37

7

2.3: Pêches

17

3

2.4: Forêt

14

4

2.5: Contributions au développement durable et programmes spéciaux

16

3

3.1: Assistance aux politiques

13

3

Total

132

28

PROCESSUS D’AUTOÉVALUATION

3. En septembre 2003, les départements techniques de la FAO ont été invités à soumettre leurs propositions d’autoévaluation pour 2004. Ces dernières ont ensuite été examinées par le Service de l’évaluation et approuvées dans leur version définitive au cours du dernier trimestre de 2003 par le Directeur général adjoint compétent. Les autoévaluations se sont déroulées pour la plupart sur une période de huit à dix mois. Toutefois, six d’entre elles n’ont commencé qu’en septembre/octobre et ont dû être conclues à la hâte. Il va sans dire que les autoévaluations portant sur des groupes d’entités de programme ont pris plus de temps que celles ne concernant qu’une seule entité.

4. Toutes les autoévaluations ont été réalisées avec le concours financier de la DFID ou au titre du budget ordinaire du Service de l’évaluation. Ces financements sont venus compléter les ressources affectées par les divisions, principalement sous forme de temps de travail du personnel, bien que plusieurs unités aient aussi consacré des financements considérables aux autoévaluations. Les fonds ont servi pour l’essentiel au recrutement des consultants auxquels ont été confiées diverses composantes des autoévaluations. Les financements affectés aux autoévaluations s’élèvent en moyenne à 9 800 dollars EU par entité de programme évaluée.

5. Les directives relatives aux autoévaluations ont été préparées par le Service de l’évaluation, en concertation avec les utilisateurs, et adoptées sous leur forme définitive en novembre 2003 après l’élaboration du descriptif préliminaire des autoévaluations. Ces directives sont évolutives et sont régulièrement actualisées. Elles ont été publiées sur le site web du Service de l’évaluation en avril 2004 et ont déjà été téléchargées environ 1000 fois.

6. Le Service de l'évaluation a participé à la préparation des descriptifs des autoévaluations et les a approuvés. Chaque descriptif indiquait le montant du budget prévu, en vue du calcul des financements à affecter à l’autoévaluation correspondante. Le Service de l'évaluation a adressé aux gestionnaires et aux consultants des notes d’information sur les principes généraux d’autoévaluation et les critères d’assurance de la qualité, qui ont également servi à la planification des autoévaluations. Il leur a également fourni une assistance méthodologique afin de les aider dans la rédaction des questionnaires, l’analyse des enquêtes, la réalisation des analyses SWOT1 et des entretiens de groupe et l’examen des projets de rapport.

7. Le Service de l'évaluation a analysé l’expérience tirée de la première série d’autoévaluations, notamment par le biais de questionnaires adressés à toutes les personnes directement responsables des autoévaluations ou associées à leur réalisation [77 réponses], ainsi qu’aux gestionnaires des entités évaluées (Directeur généraux adjoints et directeurs de division) [17 réponses]. Il s’agissait de d’obtenir l’avis des personnes interrogées quant à l’utilité des autoévaluations et aux moyens d’améliorer le processus à moindre coût.

8. Au cours de l’exercice d’autoévaluation, les évaluateurs se sont efforcés de recueillir les réactions des utilisateurs, de leurs partenaires et de leurs pairs, mais n’y sont pas tous parvenus dans les mêmes proportions. Ainsi, à la question « Dans quelle mesure le processus d’autoévaluation rend-il compte des avis et commentaires des partenaires extérieurs et des bénéficiaires ? », 39 pour cent des 77 personnes interrogées ont répondu « dans une large mesure », 38 pour cent « en partie » et 11 pour cent « peu » ou « pas du tout ». Les 12 pour cent restants se sont déclarés « sans opinion ».

9. Les évaluateurs ont fait appel à un large éventail d’outils d’évaluation. La figure 1 fait apparaître les méthodes que les répondants ont jugées les plus utiles. Chaque autoévaluation a fait intervenir en moyenne cinq méthodes différentes. Trois méthodes d’évaluation de base ont été appliquées dans la quasi-totalité des autoévaluations: des entretiens individuels avec le personnel ou les parties prenantes (méthode utilisée dans l’ensemble des 19 évaluations), des enquêtes par questionnaire (17 évaluations, avec 4 300 réponses reçues de fonctionnaires de l’Organisation, de partenaires et d’utilisateurs) et des études de la documentation relative aux programmes (14 évaluations). L’analyse des statistiques sur l’accès à Internet se classe loin derrière, en quatrième position, et n’a été utilisée que dans neuf des autoévaluations réalisées en 2004. Les autres méthodes (analyses SWOT et groupes de discussion) n’ont été que rarement appliquées. En revanche, les évaluateurs ont eu recours de leur propre initiative à des méthodes d’évaluation qui ne figuraient pas à l’origine dans la liste proposée par le Service de l'évaluation: analyse des flux de visiteurs (click-stream) ayant consulté les systèmes d’information sur Internet2, tests d’exploitabilité des systèmes d’information (méthode utilisée au Ghana pour le WAICENT) et analyse citationnelle (méthode recommandée par la bibliothèque David Lubin dans le cadre de plusieurs autoévaluations).

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PORTÉE ET QUALITÉ DES AUTOÉVALUATIONS

10. Pertinence et conception des entités de programme: dans l’ensemble, les questions relatives à la conception des entités de programme ont été couvertes de manière adéquate et nombre d’autoévaluations ont débouché sur des recommandations très utiles visant l’amélioration de la conception des programmes.

11. Contraintes et opportunités liées à l’exécution des programmes: les contraintes et opportunités n’ont été examinées en détail que dans le cadre des analyses SWOT, qui portent directement sur ces questions. Toutefois, les évaluateurs ont rarement fait appel à cette méthode. En effet, il semble généralement admis que les principaux problèmes que rencontrent les gestionnaires de programme et le personnel, bien que connus, ne peuvent être abordés à l’échelle des départements. Cela étant, les évaluateurs qui ont choisi d’utiliser la méthode SWOT se sont déclarés satisfaits des résultats. On encouragera donc à l’avenir l’application de cette méthode, en tenant compte de facteurs propres à l’entité considérée, plutôt que des caractéristiques de l’Organisation dans son ensemble.

12. Résultats et progrès accomplis dans la réalisation des objectifs: certains rapports d’évaluation ne donnent pas de définition quantitative et qualitative des produits, et ne décrivent même pas ne serait-ce que quelques-uns des résultats obtenus. Ces rapports constituent cependant une minorité: de manière générale, les évaluations fournissent des informations concrètes, bien qu’empiriques, sur les résultats positifs obtenus. Dans le meilleur des cas, elles établissent de manière précise les liens de causalité entre activités et résultats. Certaines évaluations contiennent des informations sur les résultats enregistrés au niveau des objectifs des entités de programme, le plus souvent à des fins de formulation de politiques ou de prise de décision. À titre d’exemple, la récente entrée en vigueur du Traité international sur les ressources phytogénétiques pour l’alimentation et l’agriculture est une avancée majeure en matière de politique générale, tant au plan international que national, et constitue une contribution indéniable au Cadre stratégique de la FAO.

13. Contribution au Plan d’action de la FAO pour la parité hommes-femmes et aux autres DPAI: seules trois autoévaluations mentionnent la parité hommes-femmes parmi les facteurs examinés, et la contribution des entités évaluées aux DPAI n’est que rarement prise en compte. Il conviendra à l’avenir de conserver à la question de la parité hommes-femmes toute la place qu’elle mérite dans les autoévaluations, afin de mettre en évidence la nécessité de poursuivre les efforts visant l’intégration des questions de parité hommes-femmes.

14. Lisibilité des rapports et applications pratiques de leurs conclusions et recommandations: globalement, les autoévaluations se lisent facilement et sont de longueur adaptée à un usage interne au Secrétariat.

15. Le contenu critique des rapports varie considérablement d’un cas à l’autre. De manière générale, on constate que les gestionnaires qui sont convaincus de l’utilité et de l’efficacité des entités de programme dont ils ont la charge et n’ont aucune inquiétude quant au renouvellement des financements qui leur sont alloués sont plus disposés à faire preuve d’autocritique dans leurs conclusions et recommandations que ceux qui jugent leur situation plus précaire. Le choix du consultant externe a également joué un rôle important.

16. Nombre d’évaluateurs ont eu des difficultés à arrêter des recommandations précises. Dans certains cas, ils ont formulé en cours d’évaluation des recommandations qu’ils ont dû par la suite revoir à la baisse. D’autres envisagent d’organiser des réunions participatives ou des séminaires de réflexion afin de préparer une liste de recommandations détaillées.

CONCLUSIONS DES AUTOÉVALUATIONS

17. Les autoévaluations réalisées en 2004 sont résumées à l’annexe 2. Les recommandations qui reviennent le plus souvent ont trait à la diffusion des produits écrits. Nombre d’autoévaluations insistent sur la nécessité de mettre sur pied des mécanismes efficaces de diffusion des informations et des conseils tirés des programmes normatifs de la FAO. Le constat général qui se dégage des autoévaluations est que ces informations nombreuses et parfois fort intéressantes ne sont pas diffusées de manière efficace auprès des utilisateurs auxquels elles sont destinées. Les autoévaluations soulignent par ailleurs que l’évaluation des besoins des utilisateurs et de leur perception des produits aurait dû faire l’objet d’une plus grande attention.

18. Les autoévaluations mettent aussi l’accent sur l’importance des besoins liés à l’indexation et à la rationalisation du site web et des systèmes d’information de la FAO. Le site web de l’Organisation s’est développé de manière décentralisée, chaque département, division, service ou agent élaborant ses propres pages web et bases de données en utilisant un contenu, une présentation et un logiciel distincts. Si cette approche a favorisé l’accroissement rapide du volume d’informations disponibles, elle a aussi contribué à créer un site web de plus en plus complexe, et tous les évaluateurs s’accordent globalement à reconnaître qu’il faut maintenant réorganiser le site. Les autoévaluations font état de progrès en la matière, notamment dans les Départements des pêches, de la Foresterie et du développement durable. Toutefois, des différences notables ont été constatées en matière de style, et les différents systèmes élaborés ou gérés par une même entité de programme ne sont pas toujours assortis d’un mécanisme de renvoi permettant de passer de l’un à l’autre. Les autoévaluations montrent que cette situation est très frustrante pour les usagers, qui ont du mal à obtenir les informations recherchées. Les piètres performances des outils de recherche internes, qui ne font qu’aggraver le problème, sont également attribuables aux défaillances du système d’indexation.

19. Les recueils de données et d’analyses de portée nationale comptent parmi les pages web les plus demandées, tous secteurs confondus. Plusieurs unités, parmi lesquelles les Départements de la foresterie et des pêches et la Division de la mise en valeur des terres et des eaux, ont élaboré des profils de pays qui peuvent être consultés par le biais du portail central du WAICENT. La forte demande dont ces produits font l’objet montre que nombre des décisions relatives au développement sont prises au niveau national et que les utilisateurs ont besoin d’informations géographiques intersectorielles.

20. Nombre d’autoévaluations ont tenté de cerner le profil des groupes d’utilisateurs des produits d’information de la FAO. Elles ont permis d’établir que les informations diffusées par la FAO étaient utilisées par: 1) des fonctionnaires d’État, des décideurs et des analystes politiques, qui consultent notamment des informations statistiques, des directives techniques, des documents de politique générale, des informations concernant les pays et des normes; 2) des universitaires, des chercheurs, des enseignants et des étudiants de pays développés ou à revenus intermédiaires, qui s’intéressent généralement aux publications phares de l’Organisation et cherchent à se procurer des cartes, des séries de données géographiques et des statistiques; 3) des planificateurs et gestionnaires de programme et des spécialistes du développement qui travaillent pour des ONG, des organisations de la société civile, des organisations internationales d’aide au développement ou dans le cadre de projets de terrain et s’intéressent aux directives techniques de la FAO, aux manifestations qu’elle organise ou aux nouvelles la concernant ou souhaitent se tenir informés du déroulement des programmes et projets de l’Organisation. L’équilibre entre ces trois groupes est fonction de la nature des informations et des conseils demandés.

21. Les autoévaluations confirment que la neutralité de la FAO, dont on sait qu’elle est un des principaux atouts de l’Organisation, est un élément déterminant. Les fonctionnaires nationaux, les spécialistes du développement et les universitaires issus des horizons les plus divers qui ont été consultés dans le cadre des autoévaluations ont souligné à de multiples reprises que la neutralité et l’objectivité de la FAO comptaient parmi les principales raisons qui les incitent à faire appel à l’Organisation pour obtenir des informations et des conseils. On notera cependant que cette neutralité peut aussi être un inconvénient si elle est associée à l’absence de message clair. Deux des autoévaluations soulignent à cet égard que les organisations qui publient des rapports défendant des positions plus affirmées sont susceptibles d’attirer davantage l’attention des médias que la FAO. Toutefois, une autoévaluation sur les consultations d’experts montre que la neutralité n’est pas synonyme de passivité et constitue un atout que la FAO doit mettre à profit et défendre avec vigueur.

22. Les autoévaluations citent fréquemment l’insuffisance de la collaboration et de l’échange d’informations entre le siège de l’Organisation et ses bureaux décentralisés, de même qu’entre les bureaux décentralisés. Cette situation, outre qu’elle nuit à la motivation du personnel et à l’esprit d’équipe, s’avère aussi préjudiciable aux synergies qui peuvent se dégager de l’interaction entre programmes normatifs et programmes de terrain. En conséquence, les enseignements tirés de l’exécution du Programme de terrain ne peuvent être pleinement exploités.

MESURES SUGGÉRÉES AU COMITÉ

23. Comme indiqué au document PC 93/4 a), le Comité souhaitera éventuellement préciser lors de sa prochaine session, dans le cadre du débat sur la présentation et la portée du Rapport sur l’exécution du Programme et du Rapport d’évaluation du Programme, la forme sous laquelle il souhaite que les informations relatives aux autoévaluations lui soient présentées à l’avenir.

 

ANNEXE 1: AUTOÉVALUATIONS RÉALISÉES EN 2004

 

Groupes d’entités évalués (à raison d’une autoévaluation et d’un rapport par groupe)
   Groupe Ressources génétiques et semences, Département de l’agriculture (AG)
  210P1 - Secrétariat de la Commission des ressources génétiques pour l’alimentation et l’agriculture (AGD)
  212A7 - Renforcement des systèmes nationaux de production et de sécurité semencières (AGPS)
  212P4 - Soutien au Système mondial FAO sur les ressources phytogénétiques pour l'alimentation et l'agriculture (AGPS)
  213A5 - Élaboration de la Stratégie mondiale pour la gestion des ressources génétiques des animaux d'élevage
  Groupe Systèmes d’information, Division de la mise en valeur des terres et des eaux (AGL)
  211P7 - Systèmes d'information, bases de données et statistiques sur les terres et les eaux
  211P8 - Gestion des connaissances et partenariats
   Groupe Produits de base, Division des produits et du commerce international (ESC)
  223S1 - Services de soutien technique aux États Membres et au Programme de terrain (Comité des produits et Groupes intergouvernementaux)
  224P4 - Analyse et renforcement du consensus sur les questions émergentes concernant les produits de base et le commerce international
  224P5 - Promotion de la diversification et de la compétitivité des produits agricoles
   Groupe Conseils et formation en matière de politiques agricoles, Division de l’assistance aux politiques (TCA)
  311A1 - Formation en ligne sur les politiques concernant l'alimentation, l'agriculture et le ment rural
  311P3 - Élaboration de matériels et de méthodes de formation à l'analyse des politiques alimentaires et agricoles
  312P3 - Conseils, soutien et formation en matière de politiques agricoles
   Groupe de GILW/WAICENT:
  222P6 - Systèmes WAICENT de gestion et de diffusion des informations de l'Organisation
  222A3 - Profils FAO de pays et système d'information cartographique
 
Autoévaluations couvrant des entités de programmes prises séparément (une autoévaluation et un rapport par entité de programme)
  213P1 - Système mondial d'information sur l'élevage et cadre pour les connaissances
  214A5 - Services agricoles - Systèmes de données et d'information
  221A1 - Besoins pour la nutrition humaine (ESNA)
  221A4 - Mesures communautaires pour améliorer la sécurité alimentaire et la nutrition des ménages
  231A1 - Élaboration du Système mondial d'information sur les pêches (FIGIS)
  232A4 - Surveillance des ressources marines mondiales et de l'évolution de leurs écosystèmes et établissement de rapports à ce sujet
  234P2 - Analyse des tendances économiques et sociales mondiales des pêches et de l'aquaculture
  242A1 - Aspects écologiques des forêts
  243A1 - Études prospectives sur le secteur forestier
  243P1 - Formulation de programmes forestiers nationaux (FONP)
  244P1 - Information forestière (FODA)
  251P1 - Infrastructures et services d'information géo-écologique
  251P3 - Technologies de l’information et de la communication à l’appui des systèmes de recherche, de vulgarisation et d’enseignement agricoles (SDR)
  253P1 - Gestion et soutien du réseau du système des Nations Unies sur le développement rural et la sécurité alimentaire (SDAR)

 

ANNEXE 2: RÉSUMÉS DES AUTOÉVALUATIONS RÉALISÉES EN 2004

GROUPE RESSOURCES GÉNÉTIQUES ET SEMENCES,
DÉPARTEMENT DE L’AGRICULTURE (AG)

210P1 - Secrétariat de la Commission des ressources génétiques pour l’alimentation et l’agriculture (AGD)

212A7 – Renforcement des systèmes nationaux de production et de sécurité semencières (AGPS)

212P4 - Soutien au Système mondial FAO sur les ressources phytogénétiques pour l'alimentation et l'agriculture (AGPS)

213A5 - Élaboration de la Stratégie mondiale pour la gestion des ressources génétiques des animaux d'élevage

Description des entités de programme

24. La FAO participe depuis sa création aux activités axées sur les ressources génétiques pour l’alimentation et l’agriculture. Parmi les étapes importantes à retenir, figurent notamment la création, en 1976, de l’Institut international des ressources phytogénétiques (IPGRI), la mise en place, en 1983, de la Commission des ressources génétiques pour l’alimentation et l’agriculture (CRGAA) et de ses deux groupes de travail techniques intergouvernementaux (GTTI), chargés respectivement des ressources phytogénétiques et des ressources zoogénétiques (1997), et la Conférence de Leipzig de 1996, au cours de laquelle ont été présentés le premier Rapport sur l’état des ressources phytogénétiques dans le monde et le Plan d’action mondial pour la conservation et l’utilisation durable des ressources génétiques pour l'alimentation et l'agriculture. L’entité de programme 210P1 vise à appuyer la CRGAA et son Secrétariat. L’entité 212P4 est axée sur la mise en œuvre d’initiatives de portée mondiale, dans le cadre du Plan d’action mondial et des activités du GTTI sur les ressources phytogénétiques. L’entité 212A7 a pour objectif de renforcer les systèmes semenciers nationaux et de financer des interventions d’urgence et de secours sous forme de semences. Enfin, l’entité 213A5 porte sur la conservation et l’utilisation durable des ressources génétiques d’espèces d’élevage importantes, notamment dans le cadre de la mise en œuvre de la Stratégie mondiale pour la gestion des ressources génétiques des animaux d’élevage et de l’établissement du premier Rapport sur l’état des ressources zoogénétiques dans le monde. Elle vise aussi à appuyer les travaux du GTTI sur les ressources zoogénétiques.

Principales conclusions

25. L’adoption du Traité international sur les ressources génétiques pour l'alimentation et l'agriculture (RPGAA) marque un des temps forts de la période soumise à évaluation. Le traité définit le cadre international dans lequel s’inscriront les efforts axés sur la conservation et l’utilisation durable des RPGAA et sur le partage juste et équitable des avantages qui découlent de leur utilisation. Il est assorti d’une stratégie de financement en faveur des pays en développement, dont le Fonds fiduciaire mondial pour la diversité des cultures, créé par la FAO et l’IPGRI en vue du financement continu des activités de conservation de banques de gènes et de renforcement des capacités dans les pays en développement, est l’une des principales composantes. Les membres de la Commission ont salué la diligence et le professionnalisme du Secrétariat ainsi que sa capacité à mobiliser les compétentes techniques de la FAO et d’experts extérieurs. Au total, 36 organisations rendent compte de leurs activités à la Commission.

26. Dans le passé, les États ont généralement accordé plus d’attention à la conservation des RPGAA et des ressources zoogénétiques qu’à leur utilisation. Les questions relatives à l’accès aux ressources génétiques et au partage des avantages découlant de leur utilisation prêtent souvent à controverse, et les négociations commerciales en cours en diverses instances (Convention sur la diversité biologique, FAO, OMPI, OMC) ne font qu’ajouter à la complexité du débat.

27. Le Plan d’action mondial constitue désormais, dans de nombreux pays, un cadre d’action de base. La CRGAA a cependant souligné qu’il restait encore beaucoup à faire pour en garantir la mise en œuvre. La FAO a recensé, évalué et aidé à des degrés divers 30 réseaux sur les cultures. Nombre d’entre eux sont de création récente et gagneraient peut-être à être renforcés.

28. Le Système mondial d’information et d’alerte rapide sur les ressources phytogénétiques (WIEWS), qui permet d’accéder à des informations par le biais d’Internet, a été mis en place en 1998, et des améliorations y sont régulièrement apportées. Toutefois, la composante « alerte rapide » du système s’est révélée difficile à mettre en œuvre.

29. Quelque 300 projets de terrain portant sur l’élaboration de stratégies et de dispositifs réglementaires, la production semencière et les interventions d’urgence et de secours sous forme de semences ont bénéficié d’un soutien technique au titre de l’entité 212A7. En réponse à la demande des pays membres, qui souhaitaient que la conservation et l’utilisation des ressources génétiques soient intégrées dans un cadre commun, l’entité 212A7 a été remplacée par l’entité 212A9, qui regroupe les principales activités axées sur les systèmes semenciers, la sélection végétale, les biotechnologies et la biodiversité agricole.

30. Au cours de la période considérée, les activités entreprises dans le cadre de l’entité 213A5 ont porté pour l’essentiel sur l’élaboration et la mise en œuvre de la Stratégie mondiale pour la gestion des ressources génétiques des animaux d'élevage, adoptée peu de temps auparavant. Des structures nationales d’information et de gestion (150 centres de coordination et comités nationaux) ont été mises en place et mobilisées. Elles ont préparé à ce jour 139 rapports, sur les 170 prévus. Ces rapports et les études thématiques qui viendront s’y ajouter constitueront le point de départ du Rapport sur l’état des ressources zoogénétiques dans le monde qui doit être présenté en 2007 lors d’une conférence technique internationale qui sera l’équivalent, pour les ressources zoogénétiques, de la Conférence de Leipzig sur les ressources phytogénétiques. Un système d’information sur la diversité des animaux domestiques (DAD-IS) a été mis en place. Ce nouvel outil d’information et de communication a pour objectif de faciliter la préparation des rapports nationaux. Le système DAD-IS contient des informations sur 6 000 races de 35 espèces d’animaux domestiques présentes dans 180 pays et a récemment fait l’objet d’une autoévaluation au titre de l’entité 213P1. Par ailleurs, une liste de surveillance mondiale sur la diversité des animaux domestiques a été établie en partenariat avec le PNUE.

31. Le programme de travail initial de l’entité 213A5 s’est révélé trop ambitieux pour une si petite entité, et les activités suivantes ont dû être suspendues: critères et indicateurs de réussite pour la Stratégie mondiale, stratégies de sélection animale dans les environnements à coefficient d’intrants faible à moyen (y compris le système DECIDE d’aide à la décision) et évaluation économique des ressources zoogénétiques sur le terrain. Exception faite de la région Europe, les tentatives de mise en place de centres régionaux de coordination n’ont pas abouti. À ce jour, les interventions engagées à l’appui des activités nationales ont été limitées. Il est prévu de créer un mécanisme de suivi du Rapport sur l’état des ressources zoogénétiques dans le monde afin de faciliter la mobilisation de ressources, de fournir une assistance technique en matière de conception de projets et d’améliorer l’échange d’information sur la valeur des ressources zoogénétiques.

32. La collaboration a été médiocre entre les activités relatives aux ressources phytogénétiques et les activités d’utilisation/sélection végétale, et quasiment nulle entre la Division de la production végétale et de la protection des plantes (AGP) et la Division de la production et de la santé animales (AGA). Les agents de ces services font un travail remarquable mais ont atteint les limites de leurs capacités. À l’heure actuelle, le DPAI sur la biodiversité est leur principal cadre d’interaction.

Principales recommandations

GROUPE SYSTÈMES D’INFORMATION, DIVISION DE LA MISE EN VALEUR DES TERRES ET DES EAUX (AGL)

211P7 - Systèmes d'information, bases de données et statistiques sur les terres et les eaux

211P8 - Gestion des connaissances et partenariats

Description des entités de programme

33. Les deux entités de programme évaluées visent à faciliter la prise des décisions relatives à la gestion des ressources en terres et en eau et à sensibiliser le public, aux niveaux mondial et national, aux questions qui s’y rapportent, par le biais d’un ensemble de systèmes d’information multifonctions et polyvalents sur les ressources en terres et en eau. Elles ont aussi pour rôle de fournir des informations aux instances nationales ou internationales comme la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification, le Sommet mondial sur le développement durable (SMDD), l’Association internationale de l’industrie des engrais ou encore le Forum mondial de l’eau et de répondre aux demandes et aux besoins en information ponctuels des États membres et d’autres organisations.

Principales conclusions

34. L’évaluation des résultats obtenus au titre de ces deux entités est globalement positive. Elle a permis de mieux cerner les améliorations à apporter aux bases de données et aux systèmes d’information, au site web, aux publications, aux partenariats et aux actions de formation de la Division AGL. Les systèmes d’information de la Division remplissent une fonction importante au sens où ils peuvent contribuer à une plus large prise de conscience du rôle de l’agriculture dans la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) qui touchent à la lutte contre la pauvreté, à la sécurité alimentaire et à la préservation durable de l’environnement. Ces outils d’information ont déjà favorisé l’adoption de décisions fondées et ont été utilisés dans des applications à caractère pédagogique. Ils offrent une vision mondiale inégalée des problèmes liés à la gestion des ressources en terres et en eau, et sont, d’après leurs utilisateurs, d’un maniement relativement aisé.

35. Les systèmes d’information et les bases de données de la Division AGL jouent un rôle majeur à l’échelle de l’Organisation dans la mesure où ils sont à l’origine des cartes de base des systèmes d’information géographiques (SIG) qui servent à analyser les tendances relatives à l’insécurité alimentaire, à la pauvreté et à l’environnement. L’AGL fournit à intervalles réguliers la plupart des informations sur les ressources en terres et en eau publiées dans le rapport annuel La situation mondiale de l'alimentation et de l'agriculture (SOFA). Elle a aussi participé à la réalisation du Rapport mondial des Nations Unies sur la mise en valeur des ressources en eau, de l’évaluation globale GCRAI/FAO de la gestion des ressources en eau pour l’agriculture et du rapport Agriculture mondiale: perspectives pour 2015-2030. La Division a également diffusé plusieurs publications et CD-ROM au cours de la période soumise à évaluation.

36. Le système AQUASAT, un logiciel intégré regroupant des bases de données, des profils de pays, des cartes et des informations diverses sur la gestion des ressources en eau destinées à l’agriculture, représente une part considérable du trafic Internet de la Division AGL. La Division AGLL a choisi pour sa part de gérer séparément ses multiples bases de données sur les terres et la fertilité des sols.

37. L’autoévaluation a fait apparaître un certain nombre de carences en matière de données et d’informations. Cette situation est révélatrice des problèmes inhérents à la gestion et à la mise à jour, dans les délais appropriés, de bases de données complexes dans un contexte marqué par la diminution constante des ressources humaines et financières. Le personnel peut d’autant moins se consacrer à la gestion des bases de données que les demandes d’informations ponctuelles ne cessent d’augmenter, absorbant une part considérable de son temps de travail.

Principales Recommandations

GROUPE PRODUITS DE BASE, DIVISION DES PRODUITS ET DU COMMERCE INTERNATIONAL (ESC)

223S1 - Services de soutien technique aux États Membres et au Programme de terrain (Comité des produits et Groupes intergouvernementaux)

224P4 - Analyse et renforcement du consensus sur les questions émergentes concernant

les produits de base et le commerce international

224P5 - Promotion de la diversification et de la compétitivité des produits agricoles

Description des entités de programme

38. Les trois entités de programme évaluées ont pour objectif d’aider les États membres à échanger des informations et à prendre des mesures concertées et concrètes en vue du règlement des problèmes d’apparition récente liés aux produits et au commerce international. L’entité 223S1 couvre les services que la Division ESC assure pour le compte du Comité des produits et de ses Groupes intergouvernementaux, ainsi que la contribution de la Division aux DPAI. L’entité 224P4 a trait aux activités de fond du Comité des produits et des Groupes intergouvernementaux. L’entité 224P5 vise à faciliter les activités de valorisation des produits et de développement du commerce dans le cadre de projets soumis pour financement au Fonds commun pour les produits de base. Ces projets sont élaborés ou supervisés par la Division ESC et mis en œuvre par l’intermédiaire d’organisations nationales ou internationales.

Principales conclusions

39. Les États membres jugent très utiles les entités considérées. C’est le cas en particulier des pays en développement, dont les produits agricoles de base et les produits transformés demeurent l’une des principales sources de revenu. Les priorités sont déterminées dans une large mesure par les États membres: outre la procédure normale d’examen des programmes suivie à la FAO, les activités menées au titre de ces trois entités sont examinées sur le fond par le Comité des produits et les Groupes intergouvernementaux avant, pendant et après leur mise en œuvre.

40. On notera cependant que le secteur du commerce international des produits de base est actuellement en pleine évolution. Ces changements touchent à la fois au rôle des États et des conseils internationaux des produits de base, au cadre juridique international relevant de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) et aux caractéristiques fondamentales des produits (accord sur les règles d’origine, produits issus de l’agriculture biologique, qualité sanitaire et phytosanitaire des produits, traçabilité, évolution des modes de distribution). Les négociations menées sous l’égide de l’OMC pourraient influer sur le rôle du Sous-Comité consultatif de l’écoulement des excédents, organe subsidiaire du Comité des produits expressément cité dans l’Accord de l’OMC sur l’agriculture.

41. Le dispositif Comité des produits/Groupes intergouvernementaux a été entièrement restructuré à la fin des années 1990, et on ne pourra apparemment pas faire beaucoup mieux pour en améliorer le fonctionnement. La plupart des activités engagées ces dernières années visaient l’organisation de consultations informelles autres que celles des Groupes intergouvernementaux. Les activités d’étude de marché menées au titre de l’entité 224P4 sont de très grande ampleur et ont été accueillies avec la plus grande satisfaction par les pays membres. Les organisations partenaires ont jugé les réunions très utiles et ont souligné qu’elles appréciaient tout particulièrement les statistiques, les études de marché et les perspectives à court terme de la Division pour leur neutralité, leur fiabilité et leur portée mondiale.

42. Les pays bénéficiaires estiment pour la plupart que les projets financés par le Fonds commun présentent des avantages considérables. Les agents de la Division ESC considèrent toutefois que le Fonds commun ne rétribue pas à leur juste valeur les efforts qu’ils consacrent à la gestion des projets et recommandent que le protocole d’accord entre la FAO et le Fonds commun soit renégocié. De son côté, le Fonds commun insiste auprès de la FAO pour qu’elle fasse davantage en matière de formulation de projets et s’intéresse en particulier aux « produits de base orphelins », ce qui pourrait s’avérer difficile compte tenu de la diminution constante des ressources de l’Organisation.

43. Les activités menées dans le cadre du DPAI, avec la participation des milieux universitaires et d’organismes régionaux, en vue des négociations de l’OMC ont donné d’excellents résultats. Plus de 800 personnes originaires de 162 pays ont suivi les formations organisées au titre du Programme cadre de formation, dont entre 10 pour cent et 37 pour cent de femmes selon les régions. Les conseils dispensés aux pays ont été intégrés aux positions officielles que les pays membres ont défendues dans le cadre des négociations de l’OMC. Le DPAI sur l’agriculture biologique a lui aussi été très actif; il a notamment organisé des réunions d’experts et réalisé divers matériels de référence sur cette question relativement récente.

44. Les principaux produits de base comme les céréales, la viande et la banane font l’objet de nombreuses réunions dans le secteur privé. Les entités de programme évaluées sont mises en œuvre en étroite concertation avec les différents conseils et organismes internationaux des produits de base, mais ces liens gagneraient à être renforcés. De même, les décideurs nationaux pourraient participer de manière plus active aux travaux du Comité des produits et des Groupes intergouvernementaux. Les personnes interrogées dans le cadre des autoévaluations ont estimé que l’ordre du jour de ces réunions devait être examiné à l’avance avec les participants et que les questions débattues au cours des réunions devaient être mieux ciblées. En effet, les considérations d’ordre commercial n’intéressent pas les représentants des organismes techniques, qui viennent principalement pour discuter des projets du Fonds commun pour les produits de base, et l’examen de ces projets ne présentent que peu d’intérêt pour les représentants des pays qui n’y sont pas directement associés.

Principales Recommandations

GROUPE CONSEILS ET FORMATION EN MATIÈRE DE POLITIQUES AGRICOLES, DIVISION DE L’ASSISTANCE AUX POLITIQUES (TCA)

311A1 - Formation en ligne sur les politiques concernant l'alimentation, l'agriculture

et le développement rural

311P3 - Élaboration de matériels et de méthodes de formation à l'analyse des politiques alimentaires et agricoles

312P3 - Conseils, soutien et formation en matière de politiques agricoles

Description des entités de programme

45. La Division TCA est l’organe central par le biais duquel la FAO vient en aide aux pays membres en matière de politiques. La Division s’appuie sur les services et unités d’assistance aux politiques mis en place dans tous les bureaux régionaux et sous-régionaux et a pour rôle d’aider les pays membres à formuler des politiques, stratégies et programmes visant à créer un environnement socioéconomique de nature à favoriser durablement le développement agricole et rural et la sécurité alimentaire. Les trois entités de programme soumises à évaluation portent principalement sur les activités et les outils de renforcement des capacités.

Principales conclusions

46. Entre 1998 et 2003, la Division a préparé 12 publications et 28 documents de travail qui ont servi de matériel de référence et de formation et ont été diffusés sous forme imprimée et sur Internet. La Division travaille actuellement à la mise au point du système EASYPOL, un système Internet de stockage des documents qui vise à améliorer la diffusion des documents et à faciliter l’établissement de réseaux avec d’autres organisations. Les outils de renforcement des capacités sont le plus souvent élaborés à la demande des pays et en fonction des besoins recensés sur le terrain plutôt que dans le cadre d’une évaluation anticipée des besoins. Les utilisateurs déclarent apprécier les publications de la Division, mais estiment que leur diffusion n’est pas assez large, ce qui réduit considérablement l’intérêt que présente la publication de supports d’information de qualité dont la réalisation s’avère fort coûteuse. Le système EASYPOL pourrait faire évoluer la situation, mais il faudra du temps avant qu’il soit pleinement opérationnel, d’autant que nombre des utilisateurs potentiels de ce système n’auront pas accès de si tôt à Internet.

47. L’autoévaluation a démontré de manière concrète que les activités d’assistance aux politiques et de renforcement des capacités de la Division TCA avaient porté leurs fruits. La Division, dont les fonctionnaires nationaux sont les partenaires privilégiés, a réussi à élargir l’éventail des parties prenantes à ses projets d’assistance aux politiques, en associant à ses interventions des spécialistes du développement, des universitaires et des organisations de la société civile. La Division a entrepris de mieux adapter le style et le contenu de ses documents aux besoins des différents utilisateurs et devra peut-être faire appel à cette fin à des spécialistes de la publication.

48. En dépit d’une surcharge de travail généralisée, la Division TCA a réussi à répondre à la plupart des demandes reçues des pays membres et de la direction. La situation a cependant entraîné des retards dans la réalisation des analyses que la Division, faute de temps, n’a pu approfondir, de même que des difficultés dans la préparation de ses futures activités. Cet excès de travail, lié en particulier aux demandes d’intervention ponctuelles, fait obstacle à l’organisation rationnelle des activités, conduit à une dispersion des efforts et nuit à la motivation du personnel, entraînant à terme une baisse d’efficacité. Le classement des interventions par ordre de priorité semble donc indispensable à l’amélioration des services fournis aux pays membres.

49. Selon les résultats de l’autoévaluation, les principaux atouts de la FAO tiennent au caractère à la fois neutre, concret et participatif de ses activités d’assistance aux politiques. Cela étant, l’échange d’information entre les différentes unités décentralisées de la Division et entre les agents des unités décentralisées et les agents du siège doit être renforcé afin de mettre à profit la vaste expérience qui se dégage de la mise en œuvre du Programme de terrain.

50. L’évolution des besoins en matière d’assistance aux politiques exige du personnel de la Division non seulement qu’il acquière de nouvelles compétences dans des domaines particuliers, mais aussi qu’il apprenne à utiliser des méthodes modernes de sensibilisation, de gestion, de communication et de facilitation.

51. Des mesures ont été prises, le plus souvent en collaboration avec le Service de la parité hommes-femmes et du développement, afin de promouvoir l’intégration des questions de parité hommes-femmes dans la formulation des politiques et dans un petit nombre d’outils de formation et d’activités d’assistance aux politiques. Néanmoins, il reste encore beaucoup faire pour faire passer le message selon lequel la prise en compte des questions de parité hommes-femmes dans la formulation des politiques contribue souvent à corriger non seulement une injustice sociale, mais aussi une erreur économique.

52. L’évaluation a permis d’établir un « organigramme » des agents de la FAO responsables des politiques et de leurs fonctions respectives. Cet organigramme montre que les questions de politique générale dont s’occupe la Division touchent à des domaines dans lesquels d’autres départements sectoriels de la FAO interviennent aussi. Les activités que mène la Division TCA à l’appui de l’élaboration des politiques nationales sont essentiellement fonction des demandes des pays et portent principalement sur les priorités définies « en amont » dans le Cadre stratégique de la FAO, tandis que d’autres unités de la FAO se chargent de fournir aux pays des conseils approfondis sur des domaines sous-sectoriels précis. La Division occupe donc une position privilégiée en matière de promotion de l’assistance interdisciplinaire, domaine auquel la FAO devrait prêter une plus grande attention dans le cadre de ses activités de politique générale.

53. Une Équipe spéciale interdépartementale sur les politiques réunissant les directeurs généraux adjoints a été mise en place. Elle a pour objectif d’améliorer l’harmonisation et la coordination des activités de la FAO en matière de politiques. Cette structure, restée inactive pendant un certain temps, a repris ses travaux en 2004. Elle est assistée d’un groupe de travail composé de directeurs de division, et d’équipes de travail chargées de trouver des solutions, dans des délais précis, à des problèmes appelant une attention immédiate.

Principales Recommandations

GROUPE WAICENT

222P6 – Systèmes WAICENT de gestion et de diffusion des informations de l’Organisation

222A3 – Aperçus de pays et système d’information et de cartographie de WAICENT

Description des entités de programme

54. L’entité de programme 222P6 (WAICENT) a pour objet de faciliter l’accès à une information multilingue sur l’alimentation, l’agriculture et le développement rural à des groupes tels que les chercheurs, les planificateurs, les conseillers et les évaluateurs, pour leur permettre de mieux évaluer l’état de l’alimentation, de l’agriculture et des ressources naturelles dans les pays. Les départements techniques fournissent le contenu de l’information et demeurent « propriétaires des données ». La Division GIL est responsable de l’organisation des connaissances, des avis concernant l’accès à l’information et les normes de gestion de l’information ainsi que de l’élaboration des systèmes d’information textuelle. L’entité 222A3 s’emploie à développer un système regroupant des données issues de multiples systèmes d’information sectorielle afin de dresser un tableau exhaustif des pays offrant aux utilisateurs une démarche intersectorielle coordonnée, et de mieux définir l’assistance technique et l’aide d’urgence.

Principales conclusions

55. Les systèmes WAICENT n’ont pas cessé de croître et de s’améliorer. À la fin de 2003, une classification des thèmes conjointement élaborée par les départements concernés a permis de classer 250 sites importants de la FAO sélectionnés à partir des principaux points d’accès à l’information de fond. L’EIMS et le système d’archives ont été adoptés par tous les départements, même lorsque l’information disponible ne permet pas une couverture complète. Les avis et le soutien fournis par la Division GIL aux départements techniques en vue de la diffusion de l’information apportent une valeur ajoutée de plus en plus appréciée. La gestion du système est davantage fondée sur la participation depuis la création du Comité WAICENT et du groupe consultatif, bien que la situation puisse encore être améliorée en ce qui concerne les aperçus de pays. L’acronyme WAICENT suscite quelque confusion tant dans la FAO qu’à l’extérieur, car il est difficile de faire la distinction entre son site Web et celui de la FAO.

56. Le localiseur d’information (à savoir le moteur de recherche du site de la FAO) demeure un important point faible. Les systèmes WAICENT ne semblent pas intensifier la consultation de certaines informations spécifiques. Ils contribuent à accélérer le déroulement des travaux pour permettre la parution en ligne des grandes publications dans les délais prévus – d’où un certain degré de normalisation nécessaire à l’agrégation des données thématiques ou géographiques – et à fournir un accès multilingue aux publications lorsque les sites de l’Organisation ne sont pas disponibles dans toutes les langues officielles. Le profil des utilisateurs du site Web de la FAO commence à se préciser: il s’agit de visiteurs réguliers qui n’ont pas de difficultés à localiser l’information. Ils sont particulièrement intéressés par les statistiques, les publications sur l’état de l’alimentation dans le monde et les informations concernant les programmes et les projets.

57. Les composantes clés des aperçus de pays ont été achevées à la fin de 2002 et améliorées depuis lors. Leur rayonnement s’étend au-delà des utilisateurs initialement ciblés et de nombreux sites concernant le développement, des sites d’organes d’information et des sites de référence comportent des liens qui y renvoient.

Principales recommandations

Description de l’entité de programme

58. Le Programme Élevage de la FAO (213) a été restructuré en 2001. Toutes les activités d’information de la Division qui étaient précédemment réparties dans les différents sous-programmes ont été regroupées dans l’entité de programme 213P1. Cette entité à pour objet de fournir en temps opportun des informations objectives et complètes sur les ressources et la production du secteur de l’élevage, sur les interactions entre élevage et environnement et sur la santé animale en vue d’aider les gouvernements membres et la communauté internationale à formuler les politiques et les stratégies nécessaires pour relever les défis posés par l’augmentation spectaculaire de la production et de la demande de produits d’élevage.

Principales conclusions

59. Les systèmes élaborés avant la création de cette entité (AFRIS, PAATIS et DAD-IS) sont totalement indépendants, tandis que les produits plus récents (GLiPHA, EMPRES-i et le système d’information sur l’élevage) sont bien mieux intégrés. Les crédits ordinaires affectés au financement des produits d’information varient, reflétant principalement les niveaux passés de financement avant la création de cette entité. Certains systèmes sont clairement associés à des institutions partenaires qui fournissent des données et contribuent à leur évolution; pour la plupart, les relations de collaboration sont toutefois informelles. La fréquence des mises à jour est variable et dépend des ressources et des liens avec les institutions.

60. Au vu des statistiques du site Web, PAATIS est le site qui suscite le moins (et de moins en moins) d’intérêt, tandis que DAD-IS accueille le plus grand nombre de visiteurs. Les consultations les plus brèves concernent AFRIS, et les plus longues GLiPHA. Depuis sa récente restructuration, le site Web de l’AGA est l’un des meilleurs de la FAO et attire un nombre croissant de visiteurs. Il enregistre chaque mois entre 40 000 et 60 000 téléchargements de documents électroniques. En février 2004, on a constaté un pic de plus de 105 000 téléchargements, probablement en raison des flambées de grippe aviaire en Asie.

61. La moitié des utilisateurs environ relève d’universités ou de centres de recherche, quelque 20 pour cent de la fonction publique, les autres travaillant pour des organisations internationales, des ONG ou en tant que consultants privés. Les zootechniciens et les vétérinaires constituent le gros des utilisateurs. Les pays en développement sont sous-représentés, notamment en Afrique où l’accès à l’Internet est rare et probablement trop lent pour explorer des applications interactives et des pages Web présentant de nombreux graphiques.

Principales recommandations

214A5 – SERVICES AGRICOLES – SYSTÈMES DE DONNÉES ET D’INFORMATION

Description de l’entité de programme

62. Durant le cycle de programmation de 2000, sept bases de données et systèmes d’information couvrant quatre domaines de travail distincts du Programme 214 — Systèmes de soutien à l’agriculture (Énergie agricole et mécanisation; Opérations après récolte; Financement rural; Commercialisation des produits agricoles et économie de l’exploitation) ont été regroupés dans cette entité de programme avec l’objectif suivant: « améliorer la capacité des pays à collecter des données, accéder à l’information et prendre des décisions dans le domaine agricole ». Les réalisations des plans à moyen terme 2002-2007 et 2004-2009 reflètent dans une certaine mesure les origines différentes des produits.

Principales conclusions

63. Les produits correspondent pour la plupart aux engagements inscrits au PTB. Signalons l’excellente coopération avec les partenaires extérieurs lors de la réalisation des travaux. La majorité des personnes ayant répondu au questionnaire ont jugé le système utile et bien organisé. Pour réaliser des économies d’échelle, il faudra cependant rechercher une plus grande cohérence entre les systèmes évalués et les travaux en cours au titre du Programme 214.

64. Dans certains cas, l’information et les données générées n’ont pas été diffusées. Par ailleurs, l’entité a diffusé des informations et des publications produites par d’autres entités du Programme 214. Il n’a pas été possible d’évaluer le rayonnement de ces systèmes, ni l’incidence et l’impact des produits diffusés.

65. La contraction des budgets a exacerbé les difficultés rencontrées dans la mise à jour des systèmes d’information et l’accès aux spécialistes des techniques de communication et de diffusion de l’information. Il sera probablement impossible de maintenir la très large couverture de données hautement spécifiques actuellement fournie par cette entité de programme.

Principales recommandations

221A1 - BESOINS NUTRITIONNELS

Description de l’entité de programme

66. Depuis 1949, la FAO réunit des experts pour faire le point des connaissances scientifiques et définir les besoins en énergie, protéines et autres nutriments. L’OMS s'est associée à cette initiative au début des années 60 et l’Université des Nations Unies en 1981. Cette entité a pour objet d’actualiser les estimations des besoins nutritionnels de l’être humain (au plan macro et microbiologique) afin d’aider les Membres à formuler leurs politiques nationales et de favoriser l’élaboration de projets nutritionnels par d’autres intervenants.

Principales conclusions

67. Les travaux sur les besoins nutritionnels de l’être humain et les rapports connexes sont jugés d’une importance capitale pour les recherches de la majorité des personnes ayant répondu au questionnaire. Les tables relatives aux apports alimentaires recommandés (AAR) se prêtent à diverses utilisations: les gouvernements s’en servent pour formuler leurs réglementations et leurs propres tables AAR; les ONG et les institutions spécialisées des Nations unies les utilisent pour analyser les carences nutritionnelles, mettre au point des programmes de nutrition et assurer leur suivi, tandis que les universitaires y trouvent les références nécessaires à leur enseignement.

68. Une préoccupation majeure a été soulevée tout au long de cette auto-évaluation au sujet de l’influence croissante du secteur privé sur l’élaboration des politiques d’alimentation et de nutrition; on peut y voir une menace pour le respect de la santé et de la nutrition des populations. L’évaluation a mis en évidence des cas où des sociétés alimentaires ont influencé des consultations d’experts.

Principales recommandations

221A4 - ACTION COMMUNAUTAIRE POUR L’AMÉLIORATION DE LA SÉCURITÉ ALIMENTAIRE ET DE LA NUTRITION DES MÉNAGES

Description de l’entité de programme

69. L’entité 221A4 fournit des avis et une assistance directe aux ONG et aux institutions nationales et internationales de développement afin d’appuyer les programmes participatifs menés en milieu communautaire et visant à améliorer le bien-être nutritionnel des populations, en particulier celui des pauvres. Ses activités se divisent en trois volets: apport d’une assistance technique aux activités de terrain, élaboration de supports d’information et de formation, et action menée en faveur de l’intégration des questions concernant la sécurité alimentaire des ménages et la nutrition des communautés.

Principales conclusions

70. Les objectifs de cette entité sont au cœur même du mandat de la FAO qui est de libérer l’humanité de la faim. Ses trois axes d’intervention se recoupent. Les travaux normatifs sont clairement et fermement rattachés aux activités de terrain. L’assistance technique aux projets de terrain est jugée complète, pratique, novatrice, de grande qualité, et sensible aux problèmes de parité hommes-femmes et de vulnérabilité (par exemple à l’égard des victimes du VIH/SIDA). Certains répondants pensent que les actions de soutien doivent être menées plus rapidement et ont fait état de frustrations face aux procédures administratives de décaissement des fonds. L’apport d’un soutien technique aux programmes de terrain, l’institutionnalisation des leçons de l’expérience et le renforcement des capacités sont des activités qui prennent énormément de temps et il faut impérativement s’assurer que le personnel rattaché à cette entité ne se retrouve pas submergé de travail.

71. Les publications et les ressources sont très appréciées et utilisées dans divers contextes, depuis la formation des femmes chefs d’entreprise en Namibie à des cours universitaires en Norvège. Il faut cependant convaincre l’Organisation, et notamment la haute direction, de l’efficacité de l’approche de planification utilisée par cette entité dans les actions visant à relever l’état nutritionnel des communautés.

72. L’entité collabore avec divers services de la FAO, ainsi qu’avec les institutions spécialisées des Nations Unies, des organismes bilatéraux, des instituts universitaires et des ONG et certains de ses partenaires souhaiteraient un renforcement de leur collaboration. Des ressources extrabudgétaires importantes (émanant notamment de l’Allemagne et du Fond belge de survie) ont été accordées pour appuyer les projets de terrain, ce qui a stimulé la demande de soutien technique à une époque où les crédits du Programme ordinaire ont été considérablement réduits.

Principales recommandations

231A1 - ÉLABORATION DU SYSTÈME MONDIAL D’INFORMATION SUR LES PÊCHES (FIGIS) ET PROJET DE FOND FIDUCIAIRE GCP/INT/715/JPN -COMPOSANTE A (FIDI)

Description de l’entité de programme

73. Créé en 1999, le Système mondial d’information sur les pêches (FIGIS) est un système intégré basé sur Internet permettant aux utilisateurs d’extraire des divers systèmes du Département des pêches et de partenaires extérieurs (principalement des organismes régionaux des pêches) une vaste gamme de données concernant la biologie des poissons, le niveau des ressources, la technologie halieutique, les navires de pêche, les systèmes de gestion, l’aquaculture, les produits et les marchés de la pêche.

Principales conclusions

74. Le FIGIS est l’édifice central d’une ambitieuse stratégie visant à fournir à une large clientèle un système versatile d’informations sur la pêche. Il est susceptible de développer l’autorité du Département des pêches et de modifier son mode d’interaction avec ses bailleurs de fonds et ses clients. En dépit d’avancées majeures, la fonctionnalité et le contenu du système demeurent insuffisants. Les coûts de développement, la complexité de la tâche et les retards n’ont guère permis de lever les doutes formulés par de nombreux spécialistes des pêches qui jugent le système trop ambitieux compte tenu des ressources dont dispose le Département et les besoins de ses clients.

75. Des partenariats ont été noués avec des organismes extérieurs et au sein du Département des pêches, même si certains répugnent à engager des informations et des ressources dans un système qui n’est encore que partiellement élaboré. Les problèmes de mise au point ont encore été aggravés par la nécessité de financer le FIGIS à partir de sources diverses, en particulier d’autres services, et par un manque de continuité du personnel sous contrat. À mesure que le FIGIS gagne en maturité, ses protocoles sont de mieux en mieux conçus et ses systèmes sont plus fiables; on s’attache aujourd’hui à consolider l’information et la documentation concernant le système.

76. L’un des aspects importants du FIGIS est son interopérabilité, sa capacité à fournir un accès à d’autres produits du Département des pêches et à partager des données avec des partenaires extérieurs. De ce point de vue, il a largement contribué au développement des systèmes de la FAO. Il faut considérer le FIGIS comme un processus plutôt qu’un produit. Il élabore des produits d’information, mais c’est la manière dont il le fait qui est d’une importance capitale au plan institutionnel. La formulation d’approches et d’objectifs partagés devrait constituer une mesure fondamentale de sa réussite.

77. Plusieurs signes témoignent d’une utilisation extérieure croissante du FIGIS. Les personnes ayant répondu au questionnaire en ligne ont signalé des problèmes de convivialité qui devraient être faciles à résoudre. Il convient de préciser les besoins des utilisateurs et les problèmes de convivialité, notamment dans les pays pauvres et plus mal dotés en technologies de l’information et de la communication.

Principales recommandations

78. Les recommandations suivantes sont provisoires. Le processus d’autoévaluation n’est pas achevé et des consultations supplémentaires doivent être engagées avec le personnel du Département des pêches, à tous les niveaux, ainsi qu’avec les bailleurs de fonds.

232A4 - SURVEILLANCE DES RESSOURCES MARINES MONDIALES ET DE L’ÉVOLUTION DE LEURS ÉCOSYSTÈMES ET ÉTABLISSEMENT DE RAPPORTS À CE SUJET

Description de l’entité de programme

79. L’entité 232A4 diffuse des informations sur les tendances et événements majeurs ayant une incidence sur l’état des ressources halieutiques mondiales, y compris l’impact des activités humaines sur les systèmes de production des pêches marines, sur les habitats et les écosystèmes dans le but de favoriser une prise de conscience chez les décideurs et planificateurs nationaux, les organisations internationales, les organismes régionaux, les ONG, le secteur de la pêche et le grand public, et de promouvoir des politiques et des pratiques améliorées propices à l’utilisation et à l’exploitation durable des ressources halieutiques mondiales.

Principales conclusions

80. Le suivi de l’état des ressources marines mondiales est une activité fondamentale pour le Département des pêches. Grâce à son accès privilégié aux fournisseurs nationaux et régionaux de données, à son mandat international et à sa neutralité, la FAO se trouve dans une position unique pour collecter, analyser et diffuser ces informations. Plusieurs initiatives internationales (Accord des Nations Unies sur les stocks de poissons, le Code de conduite pour une pêche responsable, l’engagement pris au Sommet mondial du développement durable à Johannesburg de réduire le nombre de stocks surexploités, etc.) peuvent être directement rattachées aux travaux examinés ici. De nombreux plans nationaux de recherche et de gestion halieutique font également explicitement référence aux résultats de cette entité.

81. Il s’agit donc d’une activité en vue qui a un bel avenir devant elle; toutefois, l’heure est peut-être venue de repenser les produits et la manière dont ils sont proposés. Le principal produit – Examen de l’état des ressources halieutiques mondiales – a été publié pour la dernière fois en 1997 (un nouveau numéro est sous presse), et il y a un risque que d’autres organisations soient jugées mieux à même de fournir des informations analogues en un temps plus bref. À l’heure actuelle, les spécialistes du FIRM collectent et analysent l’information et rédigent indépendamment les chapitres concernant les régions et/ou les groupes d’espèces dont ils sont responsables. Les chapitres sont ensuite revus et harmonisés, principalement pour les aspects stylistiques, par un coordonnateur ou une petite équipe rédactionnelle. Différentes formules et leurs incidences financières et pratiques respectives ont été envisagées pour développer l’adhésion au produit et rendre le processus plus transparent.

82. Il sera de plus en plus difficile de faire le point sur l’état des stocks et de la pêche compte tenu de l’adoption d’une approche écosystémique de la pêche et de la nécessité d’assurer le suivi des écosystèmes marins et de leur impact sur l’état des ressources halieutiques. Ce travail exigera des financements et des travaux de recherche beaucoup plus importants étant donné le peu d’expérience que l’on a, au niveau international, du suivi et de l’évaluation des écosystèmes marins et de la présentation de rapports sur le sujet.

Principales recommandations

234P2 - ANALYSE DES TENDANCES ÉCONOMIQUES ET SOCIALES MONDIALES DES PÊCHES ET DE L’AQUACULTURE

Description de l’entité de programme

83. L’entité 234P2 a pour objet de produire des informations sur les problèmes et les tendances mondiales pour permettre aux décideurs de promouvoir le développement durable des pêches et de l’aquaculture. Elle joue un rôle essentiel dans l’action du Département des pêches et contribue aux travaux multidisciplinaires de la FAO concernant les perspectives à long terme de l’agriculture, de la nutrition et des approvisionnements alimentaires mondiaux. Elle comprend des études de pays, des rapports sur la situation mondiale ainsi que des prévisions relatives à l’évolution probable de l’offre et de la demande. Ces rapports sont à la fois publiés en version papier et disponibles sur le site Web de la FAO.

Principales conclusions

84. Cette entité vise un objectif important et sa raison d’être est claire. La FAO se trouve dans une position unique pour collecter, analyser et publier ce type d’informations. Une somme considérable de travail et d’engagement passe dans la préparation de ces publications, et le résultat est impressionnant. La situation des pêches et de l’aquaculture mondiale (SOFIA) est un document de référence très apprécié, qui jouit d’une excellente réputation et dont l’élaboration fait intervenir toutes les compétences réunies au sein du Département des pêches et permet de faire connaître son travail. SOFIA est publié en cinq langues et la version en espagnol connaît une popularité croissante. L’édition 2000 a reçu entre 2 000 et 3 000 visites mensuelles en 2001, tandis qu’en 2003, 3 000 à 4 500 visiteurs se sont connectés chaque mois sur le site de l’édition 2002. Selon les réponses apportées à l’enquête électronique, SOFIA sert principalement de document de référence pour la rédaction de rapports et de publications et pour la prise de décisions. Plusieurs difficultés liées à la production du document ont toutefois été mises en évidence au sein de l’Organisation, en particulier un examen collégial insuffisant à la fin du processus et un sens inégal d’adhésion au produit dans le Département.

85. Les Profils des pêches par pays (PPP) fournissent des informations utiles sur les pays, mais ils sont difficiles à localiser sur le site Web du Département des pêches. Leur intégration dans le FIGIS est en cours, ce qui en facilitera l’accès. L’analyse de la consommation de poisson et les prévisions de la demande apportent aux décideurs des informations potentiellement très utiles. Il faut toutefois en améliorer la planification et harmoniser les techniques de modélisation économique. Plusieurs études réalisées par le FIPP il y a déjà quelques années ne sont toujours pas publiées. Il faut aussi améliorer la coordination. FIDI prépare en ce moment une étude analogue et l’unité chargée des études prospectives mondiales a le projet d’ajouter le poisson et les produits de la pêche à ses travaux de prévision et de modélisation.

Principales recommandations

242A1 - ASPECTS ÉCOLOGIQUES DES FORÊTS

Description de l’entité de programme

86. Le changement climatique est aujourd’hui considéré comme l’une des menaces environnementales majeures du vingt et unième siècle. Les forêts, les terres agricoles et les autres écosystèmes terrestres seront considérablement touchés bien qu’ils aient le potentiel de neutraliser l’excès de carbone dans l’atmosphère. La FAO travaille sur ces questions depuis les années 80. L’entité 242A1 qui a été créée en 2000 vise: i) l’intégration des changements climatiques dans les activités forestières pertinentes de la FAO; ii) la contribution aux négociations internationales et le plaidoyer en faveur des forêts; et, iii) l’appui aux Membres pour les négociations et la mise en œuvre du Protocole de Kyoto. Un forestier principal (forêts et changements climatiques) a été nommé en 2001. L’entité a été interrompue en 2004 et remplacée par une nouvelle entité 241A8 - Forêts et changements climatiques.

Principales conclusions

87. Si l’on considère les crédits limités dont dispose l’entité, sa production a été très élevée et comprend des études consultatives, des publications, des contributions aux ateliers, aux processus internationaux et aux projets de terrain. À sa seizième session, le Comité des forêts, les utilisateurs et les partenaires de l’entité ont félicité la FAO pour ce travail, notamment pour la part qu’elle a prise à l’harmonisation des termes et des définitions, aux actions de sensibilisation, aux travaux de renforcement des capacités dans les pays membres, ainsi que pour l’appui apporté aux processus internationaux et à la participation des Membres à ses processus. Le bulletin CLIM-FO est désormais lu par plus de 1 700 personnes. Les personnes qui ont répondu au questionnaire l’ont jugé très utile et ont formulé des suggestions pour l’améliorer, notamment en résumant et en indexant mieux le vaste corpus d’articles disponibles.

88. De nombreux programmes de la FAO sont amenés à aborder les questions de changements climatiques et de piégeage du carbone. Cette entité est elle-même rattachée à la quasi-totalité des filières forestières et à de nombreux autres secteurs. Cela lui a permis à plusieurs occasions de tirer profit des compétences techniques et juridiques disponibles au sein de l’Organisation, mais a également demandé un gros travail d’intégration des craintes concernant les changements climatiques dans l’ensemble des domaines associés. Le groupe de travail interdépartemental/DPAI sur les changements climatiques a facilité les échanges d’informations et coordonné la participation de la FAO à la Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques.

Principales recommandations

243A1 - ÉTUDES PROSPECTIVES SUR LE SECTEUR FORESTIER

Description de l’entité de programme

89. Depuis 1996, la FAO a réalisé des études prospectives mondiales et régionales sur le secteur forestier afin de mettre en évidence les enjeux et les possibilités nouvelles, favoriser l’amélioration des programmes forestiers nationaux et la planification stratégique du secteur à différents niveaux, nourrir le dialogue international sur les politiques forestières et appuyer la planification des investissements. L’entité 243A1 a été créée dans le PTB 1996-97, actualisée dans le PMT 2002-07 et restructurée en tant qu’entité 242A3 dans le PMT 2004-09.

Principales conclusions

90. Tous les produits mentionnés dans le PTB et le PMT ont été réalisés, ainsi que plusieurs études mondiales et régionales de grande qualité qui comportaient toutes une analyse exhaustive de la situation actuelle, une évaluation des principales forces de changement agissant sur l’évolution du secteur forestier, une présentation des scénarios envisageables pour l’avenir et des options dont disposent les gouvernements et les autres organismes pour promouvoir la contribution économique de ce secteur. En fonction des sujets traités, de la disponibilité et de la qualité des données, on a eu recours à des approches quantitatives (comme la modélisation économétrique pour prédire l’offre et la demande de bois et de produits ligneux) et à des approches qualitatives. Toutes les études prospectives ont été réalisées avec la pleine participation des pays et avec d’autres partenaires, notamment des organisations bilatérales et multilatérales. Les orientations des Commissions forestières régionales ont été très largement prises en compte dans ces études. Des efforts importants ont été consentis pour renforcer la capacité de planification stratégique des pays, à l’occasion notamment des ateliers régionaux et sous-régionaux.

91. Les réponses au questionnaire électronique ont montré que 89 pour cent des participants (sur un total de 246) considèrent ces études prospectives comme étant de bonne à excellente qualité. Quatre-vingt-quatre pour cent ont indiqué qu’elles ont amélioré leur connaissance des tendances et des problèmes forestiers nouveaux. Pour la plupart d’entre eux, aucune autre organisation privée ou publique n’offre des études neutres et objectives touchant une aussi vaste gamme de sujets. Les universités et les instituts de recherche (40 pour cent des répondants) ainsi que les organismes gouvernementaux et autres organes du secteur public (24 pour cent) en sont les principaux utilisateurs. Les organisations non gouvernementales et les sociétés de consultants sont aussi des clients importants. Quelques-unes utilisent régulièrement ces études dans le cadre de leur travail. Étant donné que l’élaboration des politiques et la planification sectorielle dépendent de plusieurs autres facteurs et s’échelonnent sur de longues périodes, il est difficile d’évaluer l’impact direct et immédiat des études prospectives dans ce domaine. À cet égard, il est préoccupant de constater le peu de résultats obtenus suite aux efforts engagés pour commercialiser ces études, notamment auprès des décideurs ne relevant pas du secteur forestier et des organisations intergouvernementales.

Principales recommandations

243P1 - FORMULATION DES PROGRAMMES FORESTIERS NATIONAUX

Description de l’entité de programme

92. L’entité 243P1 a été créée dans le cadre du Programme de travail et budget 2000-2001, actualisée dans le PMT 2002-2007 et supprimée dans le PMT 2004-2009. Elle avait pour objet d’appuyer la formulation, la mise en œuvre et le suivi des politiques et programmes forestiers visant à promouvoir la conservation et l’exploitation durable des ressources forestières des pays en développement. Les travaux entrepris dans le cadre de cette entité ont été intégrés à d’autres entités dans le but de rationaliser le programme de travail.

Principales conclusions

93. Un important soutien technique a été apporté aux pays qui lançaient leurs programmes forestiers nationaux. Environ 27 pays ont reçu une aide directe qui a contribué au renforcement des capacités institutionnelles, notamment en leur permettant d’aborder la formulation et la mise en œuvre des politiques de manière holistique et participative. Au titre de ce soutien, ils ont également reçu des outils concrets relatifs aux aspects juridiques et politiques de l’élaboration des programmes, et bénéficié d’actions de formation organisées au profit des principaux intervenants nationaux. De nombreuses (30) actions de formation et de partage de l’information ont été mises sur pied à l’occasion d’ateliers, de séminaires et de consultations d’experts organisés au niveau régional et national; elles ont contribué à mieux faire connaître et accepter l’approche intégrée que favorisent les programmes forestiers nationaux. En revanche, on déplore l’absence d’une stratégie claire permettant de sélectionner les pays auxquels une aide doit être apportée.

94. Plusieurs documents et études techniques n’ont pu être réalisés. En dépit de la production de nombreuses études sur diverses questions thématiques, des retards ont été accumulés dans d’autres domaines comme la révision des lignes directrices pour l’élaboration des programmes forestiers nationaux.

95. La création du Fonds pour les programmes forestiers nationaux géré par la FAO et financée par divers bailleurs est une réalisation majeure à porter à l’actif de cette entité. La mobilisation des financements extrabudgétaires a permis d’achever les travaux de cette entité en 2003. Au plan international, les programmes forestiers nationaux constituent toutefois un cadre approuvé d’importance pour la gestion durable des forêts, et il faudrait sans doute maintenir un soutien solide à ces programmes par l’intermédiaire du programme normatif et du Fonds pour les programmes forestiers nationaux.

Principales recommandations

244P1 GESTION DE L’INFORMATION FORESTIÈRE

Description de l’entité de programme

96. L’entité 244P1 couvre une vaste gamme d’informations pluridisciplinaires sur le secteur forestier, y compris des produits d’information réalisés par le Département comme la revue trimestrielle UNASYLVA, L’état des forêts du monde, et le site Web de la FAO sur les forêts. L’entité comprend également les travaux de planification et de coordination des communications concernant les forêts et la bibliothèque de la FAO sur ce secteur.

Principales conclusions

97. Soixante pour cent des personnes ayant participé à l’enquête Asie-Pacifique ont indiqué que la FAO était la principale source d’information forestière qu’elles utilisent de manière régulière. Soixante-quatorze pour cent d’entre elles pouvaient citer au moins une publication de la FAO qui avait beaucoup contribué à leurs travaux. L’information forestière émanant de la FAO est citée dans des projets de politique ou influe sur les politiques nationales, comme la politique de décentralisation des Philippines. Les Codes nationaux de pratique forestière des Philippines et de la Chine sont fondés sur l’information fournie par la FAO. Cependant, cette information n’est pas toujours d’un accès facile et la publicité la concernant est peut-être insuffisante. Les publications le plus souvent mentionnées sont L’état des forêts du monde, L’évaluation des ressources forestières mondiales, l’Annuaire des produits forestiers et L’état des forêts dans la région Asie-Pacifique. UNASYLVA est le périodique le plus connu, suivi de Tiger Paper, APANews et Non-wood News.

98. Sur l’ensemble des personnes ayant participé à l’enquête sur UNASYLVA, 63 pour cent lisent la revue en anglais, 24 pour cent en espagnol et 13 pour cent en français. Cette revue est très appréciée par ses lecteurs et tous les articles sont bien notés. Quatre-vingt-dix-sept pour cent la jugent précise et fiable. Quarante-neuf pour cent lisent la version papier, tandis que 51 pour cent préfèrent en prendre connaissance sur l’Internet.

99. Le site Web sur les forêts est comparativement assez récent. La plupart du contenu a été actualisé, révisé et/ou traduit au cours des 3 à 4 dernières années. Son aspect et son exploitation sont assez cohérents car sa conception s’appuie sur le système de gestion FORIS. Les pages les plus importantes sont toutes disponibles dans les cinq langues officielles de la FAO. Le nombre moyen de visiteurs par page est passé d’environ 10 000 à 30 000 par semaine depuis l’introduction du système FORIS en 2001. Les sites les plus consultés sont les Aperçus de pays, la page d’accueil, L’état des forêts du monde, L’évaluation des ressources forestières mondiales, les publications, les produits forestiers et leur commerce, et UNASYLVA. La plupart des publications sur les forêts sont disponibles sur Internet par le biais du système d’archives de l’Organisation; le contenu du site pourrait toutefois être développé, notamment par l’ajout d’une revue de presse.

100. La grande majorité des personnes ayant participé à l’enquête menée auprès des utilisateurs de la bibliothèque sur les forêts juge les services de bibliothèque de bonne ou excellente qualité. Les ouvrages les plus recherchés sont les revues et les livres qui sont le plus souvent consultés par voie électronique. Les répondants utilisent Google ou d’autres moteurs de recherche beaucoup plus fréquemment que le moteur de recherche de la bibliothèque électronique de la FAO.

Principales recommandations

251P1 - INFRASTRUCTURES ET SERVICES D’INFORMATION GÉO- ÉCOLOGIQUE

Description de l’entité de programme

101. L’entité est chargée de l’élaboration, de l’entretien et de l’accès, dans l’ensemble de l’Organisation, à diverses bases de données géoréférencées (Agromet, ARTEMIS, GeoNetwork, GLCN, GTOS, etc.) fondées sur des observations terrestres et satellitaires et utilisées dans les actions menées par la FAO dans le domaine de la sécurité alimentaire, de l’alerte précoce et du développement durable. Par ailleurs, elle apporte un soutien important aux travaux du DPAI sur les outils d’information spatiale et d’aide à la décision présidé par le directeur de la SDR.

Principales conclusions

102. La conception de l’entité va dans le sens du mandat de la FAO et de ses avantages comparatifs. Son objectif est toutefois assez vague et elle n’utilise pas d’indicateurs qualitatifs ou définis dans le temps. Dans sa conception actuelle, elle ne propose pas de cadre permettant d’optimiser les synergies internes au sein du SDRN et reste floue quant aux recoupements possibles avec d’autres aspects du mandat de l’Organisation. Au fil du temps, la direction est toutefois parvenue à rapprocher considérablement les différents groupes et unités rassemblés dans cette entité. En conséquence, il existe une bonne cohérence et de fortes synergies au sein de l’entité et avec le reste de l’Organisation.

103. La diminution des crédits ordinaires et l’augmentation des financements extrabudgétaires ont eu une influence sensible sur l’équilibre entre personnel permanent et consultants. Cette situation a des avantages évidents, comme la capacité de tenir la cadence de l’évolution technologique, mais elle présente également des inconvénients, en particulier la perte de mémoire institutionnelle et un risque de dérive par rapport aux objectifs à moyen et long terme de l’Organisation.

104. Une quantité considérable de produits a été réalisée. Nombre des logiciels et outils méthodologiques élaborés sont à la pointe de la technologie géospatiale. Les utilisateurs estiment qu’il s’agit de produits pertinents, à jour et d’excellente qualité. La gestion des données géographiques est devenue essentielle pour les activités normatives et les activités de terrain de la FAO ainsi que pour celles des partenaires internationaux, régionaux et nationaux. Les outils élaborés par cette entité et les capacités accrues disponibles dans les pays membres aident les décideurs, les planificateurs et les chercheurs à améliorer la gestion des ressources naturelles, l’agriculture durable et la cartographie de la pauvreté et de la sécurité alimentaire et à faire face aux urgences agricoles et aux catastrophes naturelles.

105. De manière générale, l’entité a mal géré ses communications et n’a guère vendu les excellents produits qu’elle élabore. Ses clients traditionnels qui comptent les divisions internes, le système des Nations unies, les chercheurs relevant d’instituts internationaux, d’organes gouvernementaux et d’autres secteurs officiels sont aujourd’hui plus nombreux du fait de l’expansion de l’Internet et incluent désormais les milieux de la recherche scientifique ainsi que des membres du public intéressés par les questions environnementales.

Principales recommandations

251P3 - TECHNOLOGIES DE L’INFORMATION ET DE LA COMMUNICATION À L’APPUI DES SYSTÈMES DE RECHERCHE, DE VULGARISATION ET D’ENSEIGNEMENT AGRICOLES

Description de l’entité de programme

106. L’entité 251P3 a pour objet d’élaborer des technologies d’information et de communication durables et peu coûteuses et de promouvoir leur application en vue de l’amélioration des systèmes nationaux de recherche, de vulgarisation et d’enseignement. L’entité a été conçue comme une initiative pluridisciplinaire et bénéficie d’un important soutien de la part des bureaux régionaux de la FAO. Ses produits comprennent notamment le Réseau virtuel de communication sur la recherche en matière de vulgarisation, Simbani (une agence d’information destinée aux radios communautaires dont les membres produisent des contenus intéressant la parité hommes-femmes, le développement durable, la sécurité alimentaire, l’agriculture et le VIH/SIDA) et Dimitra (un réseau d’organisations de femmes qui mettent en commun des informations sur les travaux des ONG et des organisations de la société civile concernant la parité et le développement rural).

Principales conclusions

107. L’entité répond à ses objectifs. Grâce à une planification et à un processus d’administration avisés ciblant un large public, elle obtient des résultats adaptés, rentables et pertinents, contrairement aux approches miracles du développement des technologies d’information et de communication. L’approche du VERCON vise à promouvoir les liens entre recherche et vulgarisation par la création et l’exploitation en collaboration de réseaux d’information adaptés. L’évaluation soigneuse des besoins des intervenants et la planification des actions permettent de faire efficacement la soudure entre la vulgarisation, la recherche et leurs clients bien avant que les technologies d’information et de communication ne soient disponibles. Ce concept a été mis à l’essai en Égypte et, suite aux bons résultats obtenus, il est maintenant répliqué dans d’autres pays par le biais du PCT, de programmes GCP ou de fonds fiduciaires unilatéraux à concurrence de plus de 4 millions de dollars EU. Bien que le réseau Simbani ait été positivement évalué par les utilisateurs, il est encore trop jeune pour permettre une évaluation précise.

108. L’accent mis sur les questions de parité pourrait encourager un cloisonnement des activités. Les projets exclusivement axés sur les femmes, comme Dimitra et les programmes Parité dans les programmes d’enseignement à distance menés en Inde et au Sri Lanka, sont des initiatives remarquables, mais les femmes sont mal représentées dans d’autres éléments relevant de cette entité et concernant les systèmes de connaissances et d’information agricoles. La parité hommes-femmes n’a pas été intégrée aux initiatives du VERCON et elle est quasiment absente de VERCON-Égypte.

109. Il convient de mentionner un autre aspect important: la difficulté d’administrer une entité partagée au sein de la FAO lorsque les procédures internes ne favorisent pas le travail pluridisciplinaire. Quand les crédits sont rares, la concurrence peut être préjudiciable pour la collaboration. Les contributions des divisions qui prennent part à la planification et à la gestion des systèmes d’information financière de l’Organisation ne sont pas suffisamment reconnues.

Principales recommandations

253P1 - RÉSEAU DES NATIONS UNIES SUR LE DÉVELOPPEMENT RURAL ET LA SÉCURITÉ ALIMENTAIRE

Description de l’entité de programme

110. Le Réseau sur le développement rural et la sécurité alimentaire du système des Nations Unies a été mis en place 1997 par le Comité administratif de coordination (CAC) pour offrir un mécanisme de coordination interinstitutions en vue du suivi sur le terrain du Sommet mondial de l’alimentation. Il s’agit d’un mécanisme à deux niveaux composé, au plan national, de groupes thématiques nationaux relevant du Réseau de coordonnateurs résidents et, au plan international, d’un réseau de 20 institutions spécialisées des Nations Unies chargées d’appuyer les groupes thématiques. Il a pour objectif de: i) mobiliser des fonds pour appuyer les efforts engagés par les gouvernements en vue de la mise en œuvre du Plan d’action du SMA; ii) coordonner les activités menées à l’échelon national par les institutions spécialisées des Nations Unies et d’autres intervenants dans le domaine du développement rural et de la sécurité alimentaire; et iii) échanger des informations, des expériences et des pratiques éprouvées au niveau national, infranational, régional et mondial. La Division du développement rural (SDA) accueille le Secrétariat du Réseau.

Principales conclusions

111. Le réseau existant et les 40 groupes thématiques actuellement en fonction sont des atouts précieux pour la réalisation des objectifs du réseau. Les groupes thématiques constituent un cadre efficace pour discuter et planifier les activités menées en collaboration dans le domaine du développement rural et de la sécurité alimentaire; dans certains cas, il a permis de promouvoir de nouveaux projets et de contribuer à la réalisation d’évaluations conjointes de pays/PNUAD et de documents stratégiques de lutte contre la pauvreté. L’objectif de coordination a été atteint dans la plupart des pays où des groupes thématiques ont été créés. Tous les partenaires, y compris les coordonnateurs résidents des Nations Unies, conviennent que ces groupes sont essentiels. Si les organisations membres du réseau leur avaient apporté un soutien plus important, les résultats obtenus auraient été encore meilleurs.

112. Le site Web du réseau est très fréquemment visité, mais il reste conditionné par l’offre et ne permet pas un partage suffisant des connaissances et des expériences pour satisfaire le troisième objectif. Plusieurs réseaux interactifs sur le développement rural et la sécurité alimentaire ont été élaborés par des groupements d’intervenants soucieux de répondre à leurs propres besoins. Les utilisateurs veulent aujourd’hui comprendre le rôle respectif de tous ces réseaux, notamment l’Alliance internationale contre la faim, créée en 2002 pour assurer le suivi des dimensions politiques et financières du SMA.

113. Le réseau ne semble pas bénéficier d’une réelle adhésion de la part des organisations des Nations Unies, y compris les trois organisations basées à Rome qui se sont engagées à en assurer la gestion. Le Secrétariat fonctionne avec un budget très restreint, d’autant plus depuis que SDA – sa seule source de financement – a réduit sa contribution en raison de restrictions importantes de son budget ordinaire.

Principales recommandations

 

SIGLES

AG Département de l’agriculture
APC Activités de programme continues
DFID Département pour le développement international du Royaume-Uni
ES Département économique et social
FAO Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture
FFPM Analyse des forces, faiblesses, possibilités et menaces
FI Département des pêches
FO Département des forêts
GI Département des affaires générales et de l’information
PAIA Domaine prioritaire pour une action interdisciplinaire
PBEE Service de l’évaluation de la FAO
PTB Programme de travail et Budget
SD Département du développement durable
TC Département de la coopération technique
WAICENT Centre mondial d’information agricole

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1 Forces, faiblesses, opportunités et menaces

2 WAICENT et Système mondial d’information sur les pêches (FIGIS)