CCP 05/CRS.1


COMITÉ DES PRODUITS

Soixante-cinquième session

Rome (Italie) 11-13 avril 2005

RÉUNIONS DES GROUPES INTERGOUVERNEMENTAUX TENUES EN 2003-2004: RÉSUMÉ

Table des matières



I. INTRODUCTION

1. Depuis la soixante-quatrième session du Comité des produits, les Groupes intergouvernementaux ont tenu les réunions ci-dessous, dont les rapports ont été soumis au Comité pour examen:

II. ANALYSES/THÈMES COMMUNS

2. Tous les Groupes intergouvernementaux ont examiné la situation actuelle des marchés et certains d’entre eux ont procédé à une évaluation des perspectives du marché à plus long terme. D’autres se sont intéressés aux perspectives du marché dans des régions ou des pays particuliers, de même qu’au développement des marchés des produits biologiques et des produits issus du commerce équitable. Tous ont passé en revue les activités de valorisation des produits en cours ou à venir financées par le Fonds commun pour les produits de base (CCP 05/16). Certains groupes ont débattu des améliorations apportées à la collecte des données, en particulier des données ventilées, et à la précision des statistiques et ont formulé des recommandations visant à modifier les procédures de traitement des données et à améliorer la collecte de statistiques. La plupart des groupes ont également examiné et défini leurs priorités en matière de stratégies de valorisation des produits.

3. La question des politiques commerciales a été abordée à un titre ou à un autre par la plupart des groupes. Certains ont décidé de procéder à un examen régulier des faits nouveaux intervenus depuis leur dernière session dans le domaine des politiques commerciales relatives aux produits de base, tandis que d’autres souhaitent adopter des directives de politique générale à l’intention de leurs membres. D’autres ont entrepris d’analyser de plus près certains aspects particuliers des politiques commerciales. Les questions liées notamment au commerce, à la sécurité alimentaire et à l’impact des nouvelles technologies et des prescriptions sanitaires et phytosanitaires sur le commerce ont également été abordées.

III. THÈMES SECTORIELS

4. Plusieurs Groupes intergouvernementaux se sont efforcés d’apporter des modifications au déroulement habituel de leurs sessions, afin d’attirer davantage de participants et de rendre leurs réunions plus ciblées et plus intéressantes. Certains ont, notamment, organisé des consultations informelles ou des séminaires en marge de leurs réunions.

5. Le Groupe intergouvernemental sur les agrumes a adopté une décision d’importance majeure visant à promouvoir l’échange de données phytosanitaires avec les producteurs d’agrumes africains, afin de les aider à améliorer leurs compétences et à combattre plus efficacement les problèmes liés aux maladies et aux ravageurs, dans le cadre d’une coopération renforcée avec les membres d’autres régions et par le biais des réseaux régionaux sur les agrumes. Lors de la troisième session du Groupe intergouvernemental sur la banane et les fruits tropicaux, l’examen d’une étude de grande ampleur sur les réformes du dispositif européen relatif aux bananes et sur l’impact à long terme de ces réformes sur la production, la consommation et le commerce des bananes a marqué un des temps forts de la réunion du Sous-groupe sur la banane. Le Sous-groupe sur les fruits tropicaux a longuement débattu des facteurs socioéconomiques qui régissent l’offre et la demande dans le but d’aider les membres à se doter d’un mécanisme adapté de planification de la réaction de l’offre et de stratégies de commercialisation. Le principal défi consiste à assurer une gestion plus efficace de la chaîne de l’offre, de la production à la commercialisation, pour les produits frais et transformés, afin d’aider les populations rurales démunies, tant au plan commercial que nutritionnel. Dans le domaine du commerce international des fruits frais, les petits producteurs ont eu des difficultés à respecter les normes phytosanitaires en vigueur, dans la mesure où les produits susceptibles de remplacer le bromure de méthyle pour le traitement phytosanitaire des exportations sont encore coûteux.

6. Le Groupe intergouvernemental sur le thé s’est penché sur le degré de répercussion des cours sur les prix à l'exportation et les prix à la production et ses incidences sur les revenus des producteurs, ce qui l’a amené à débattre de plusieurs questions appelant une attention immédiate. Il a notamment demandé au Secrétariat de préparer une étude sur les effets des blocs commerciaux sur les échanges de thé et s’est déclaré favorable à l’élaboration de nouvelles stratégies axées sur l’accroissement de la consommation et de la valeur ajoutée des produits et la réduction des coûts de production et de commercialisation. Le Groupe intergouvernemental a également lancé une nouvelle initiative visant à harmoniser au niveau mondial les limites maximales de résidus (LMR) pour le thé, ce qui pourrait constituer un obstacle au commerce et imposer aux exportateurs de thé des coûts importants en matière de respect des normes.

7. Pendant leur réunion conjointe, les Groupes intergouvernementaux sur les céréales et le riz ont pris note de la forte diminution des stocks de report, qui pourrait avoir une incidence négative sur la sécurité alimentaire. Le Groupe intergouvernemental sur le riz est convenu de recommander aux pays en développement de stimuler la production rizicole, compte tenu de la contraction des approvisionnements mondiaux et de leurs effets éventuels sur les cours mondiaux en 2004. La réunion conjointe a été suivie d’une conférence consacrée à l’Année internationale du riz pendant laquelle les activités engagées aux niveaux national et international pour venir à bout des grandes difficultés rencontrées dans le secteur rizicole et renforcer la productivité et le développement durable des systèmes de production rizicole ont été évoquées. La Conférence a également été l’occasion de débattre des avantages potentiels que présentent les avancées scientifiques récentes et les nouvelles technologies, notamment les biotechnologies, pour l’amélioration de la productivité rizicole.

8. Le Groupe intergouvernemental sur la viande et les produits laitiers a tenté d’évaluer l’impact de l’augmentation soudaine des importations de produits laitiers et de viande de volaille en Tanzanie et au Sénégal, qui résulte de plusieurs facteurs et n’est pas simplement due à des pratiques commerciales déloyales. Il a souligné l’importance d’une détection précoce des maladies animales et de la suppression rapide des restrictions commerciales injustifiées, qui limitent l’accès aux marchés internationaux de la viande et provoquent des perturbations prolongées sur les marchés. Le Groupe intergouvernemental a souligné l’intérêt que présente l’organisation de colloques et d’ateliers techniques, qui offrent aux experts et aux délégués davantage d’occasions de se rencontrer et de discuter des questions d’importance liées aux marchés du bétail et des produits laitiers.

9. La huitième session du Sous-groupe des cuirs et peaux a elle aussi été précédée d’une consultation informelle d’une journée. Le Sous-groupe a examiné les liens entre les politiques commerciales et les politiques environnementales dans le secteur des cuirs et peaux bruts et du cuir tanné et a estimé qu’une analyse approfondie des répercussions des réglementations environnementales sur le secteur du tannage s’imposait. La consultation a été marquée par le lancement du Plan de campagne pour l'industrie africaine du cuir: un guide pour le développement, les investissements et le commerce à l'intention de l'industrie du cuir en Afrique, qui contient un certain nombre de recommandations visant à améliorer le fonctionnement de la filière africaine du cuir.

10. Depuis la dernière session du Comité, deux réunions conjointes du Groupe intergouvernemental sur les fibres dures et du Groupe intergouvernemental sur le jute, le kénaf et les fibres apparentées ont été organisées en marge de consultations informelles sur les fibres naturelles. Par ailleurs, une consultation intersessions d’une journée s’est tenue à Rome en mars 2004. Les participants à ces réunions ont débattu des moyens à mettre en œuvre pour compenser la perte de parts de marché que le secteur des fibres naturelles a subie au profit des fibres synthétiques et ont plus particulièrement insisté sur la nécessité de rechercher de nouveaux débouchés. Les groupes ont notamment estimé qu’il convenait d’exploiter le vaste potentiel qu’offre l’utilisation des fibres naturelles dans la fabrication de matériaux composites. Les participants se sont félicités de l’organisation de consultations qui leur ont permis de débattre de manière informelle d’un large éventail de questions avec des experts du secteur privé. Les groupes s’en sont tenus à la pratique qui consiste à confier au Secrétariat la tâche de préparer les rapports après les réunions pour économiser du temps.