CL 128/11




Conseil


Cent vingt-huitième session

Rome, 20 – 25 juin 2005

Rapport de la quatre-vingt-treizième session
du Comité du Programme
Rome, 9 – 13 mai 2005


Table des matières



Questions soumises à l’attention du Conseil

Questions soumises pour examen et/ou décision

 

Paragraphes

Point 3: Sommaire du Programme de travail et budget 2006-07

4-25

Point 4: Autoévaluation dans le contexte de la définition des priorités

26-33

Point 6: Politiques et cadre opérationnel du Programme de coopération technique (PCT)

38-43

Point 7: Suite donnée à l'Évaluation indépendante de la décentralisation de la FAO

44-53

Point 8: Plan indicatif à évolution continue relatif à l’évaluation des stratégies et du Programme 2006-09

54-58

   

Questions soumises pour information

 

Paragraphes

Point 5: Évaluation de la production animale et des politiques et de l’information en matière d’élevage (Programme 2.1.3)

34-37

Point 9: Rapports du Corps commun d’inspection des Nations Unies

59-60

Point 10: Rapport intérimaire sur les Objectifs du Millénaire pour le développement

61-64

Point 12: Autres questions

65

   


Introduction

1. Le Comité présente ci-après au Conseil le rapport de sa quatre-vingt-treizième session.

2. Les Membres ci-après étaient présents:

Président:

M. E. Wermuth (Pays-Bas)

Vice-Président:

M. M. Arvelo Caamaño (République dominicaine)

Membres:

M. A.R. Ayazi (Afghanistan)

 

Mme J. Barfield (Australie)

 

M. J. Melanson (Canada)

 

M. G. Nair (Inde)

 

M. F.B. Zenny (Jamaïque)

 

Mme W. Dikah (Liban)

 

M. J. Ramli (Malaisie)

 

M. G.G. Lombin (Nigéria)

 

Mme M. Mohapi (Afrique du Sud)

Adoption de l’ordre du jour1 et du calendrier2

3. L’ordre du jour et le calendrier de la réunion ont été approuvés.

Point 3: Sommaire du Programme de travail et budget 2006-073

4. Le Comité s'est félicité de la concision et de la clarté du Sommaire du Programme de travail et budget et plus particulièrement de l'optique générale et du contenu des 165 premiers paragraphes. Il a rappelé que l'examen du Plan à moyen terme 2006-114 qu'il avait réalisé à sa session de septembre 2004 avait englobé une étude détaillée des propositions pour chacun des programmes et a noté que les conclusions auxquelles étaient parvenus les Comités techniques du Conseil, comme le Comité des pêches, le Comité des forêts et le Comité de l'agriculture, au cours de leurs récentes sessions, n'avaient pas pu être prises en considération dans le Sommaire, mais le seraient dans la version intégrale du Programme de travail et budget. En conséquence, il est convenu que l'examen programme par programme devrait être reporté à sa session de septembre 2005 et qu’il s'appuierait alors sur des informations mises à jour, dans le cadre de l'examen auquel il procéderait de la version intégrale du Programme de travail et budget 2006-07. Il a été rappelé au Comité que la question relative à la Consultation sur la gestion de l’information agricole serait examinée à la Réunion conjointe.

LE SOMMAIRE DU PROGRAMME DE TRAVAIL ET BUDGET 2006-07 DANS LE CADRE DU PROCESSUS DE PLANIFICATION AMÉLIORÉ

5. En réponse à la demande expresse du Directeur général qui souhaitait recevoir des informations en retour et des orientations, le Comité a examiné la présentation et le contenu du Sommaire et de la version intégrale du Programme de travail et budget.

6. Le Comité a rappelé que, conformément au Cadre stratégique que la Conférence de la FAO avait approuvé en 1999, l’ensemble des documents de planification, en particulier le Plan à moyen terme et le Programme de travail et budget, avaient des rôles distincts et complémentaires. Il a fait siens les principes généraux consistant à éviter, autant que possible, la répétition des informations présentées dans les différents documents et à en limiter la longueur.

7. Le Comité a souligné que, dans le cadre de l'approche fondée sur les résultats actuellement en place à la FAO, il conviendrait de renforcer le Plan à moyen terme et d'en faire le principal outil de présentation et d’examen de l'élaboration et la hiérarchisation des programmes. Le Sommaire et le Programme de travail et budget devraient quant à eux présenter aux Membres le plan de travail proposé pour les deux premières années du Plan à moyen terme.

Contenu de la version intégrale du Programme de travail et budget 2006-07

8. Le Secrétariat s'apprêtant à établir la version intégrale du Programme de travail et budget, le Comité a voulu définir un certain nombre de caractéristiques qui seraient souhaitables. Ainsi, il faudrait tout d’abord que la version intégrale approfondisse comme il convient les orientations qui figurent dans le Sommaire concernant les enjeux du prochain exercice biennal. Par ailleurs, les propositions devraient être analysées en fonction d'éléments qui présentent un intérêt certain pour les Membres, en particulier les aspects régionaux et la répartition des ressources par objectif stratégique. Le Programme de travail et budget devrait également expliquer de quelle manière les recommandations des Conférences régionales et des Comités techniques (présentées après la rédaction du PTB) ont été prises en considération et établir un lien plus marqué entre les priorités exprimées par les Membres et l'affectation des ressources biennales.

9. Le Comité est en outre convenu que le Programme de travail et budget 2006-07 ne devrait pas reprendre, pour chaque entité, les précisions concernant les programmes figurant dans le Plan à moyen terme. Les propositions de budget pour les programmes seraient donc limitées aux grandes orientations pour l'exercice biennal et les propositions concernant l'affectation des ressources seraient indiquées jusqu'au niveau des entités de programme. La base de données des entités de programme publiée sur le site web de la FAO dans toutes les langues présenterait la liste des produits à réaliser au cours de l'exercice biennal, ainsi que des précisions à propos de l'élaboration des entités de programme.

Contenu possible du Sommaire du Programme de travail et budget 2008-09

10. Sous réserve d'éventuelles orientations supplémentaires qui seraient données lors de la Réunion conjointe du Comité du Programme et du Comité financier, le Comité a encouragé le Secrétariat à continuer, dans le prochain Sommaire du Programme de travail et budget, de se concentrer sur le recensement des principales possibilités et contraintes financières, budgétaires et opérationnelles pour l'exercice biennal, dans la mesure où celles-ci ne devraient normalement pas être examinées dans le Plan à moyen terme. Le Sommaire devrait, de surcroît, reprendre des propositions d'amélioration de la gestion du programme et des aspects financiers qui relèvent des pouvoirs de décision des organes directeurs. Le Sommaire mettrait également en évidence tout changement important dans les principales orientations et l'affectation des ressources faisant suite à l'évolution du contexte extérieur ou aux recommandations des évaluations réalisées pendant la rédaction du Plan à moyen terme ou achevées après celle-ci.

11. Le Comité a souligné que le Sommaire du Programme de travail et budget devrait donner des informations résumées, mais suffisantes, expliquant et justifiant les propositions d'affectation des ressources. Il est convenu que l'on pourrait supprimer des prochains Sommaires les descriptifs et les tableaux de présentation des différents programmes, tels qu'ils figurent à la section Budget-Programme du document actuel, à partir du paragraphe 166.

CADRE BUDGÉTAIRE

12. Le Comité a indiqué que le document répondait à une demande formulée par le Conseil à sa dernière session. Il contient donc trois scénarios: croissance réelle (CR), croissance réelle zéro (CRZ) et croissance nominale zéro (CNZ).

13. Le Comité a noté que le scénario CNZ avait rendu nécessaire l’identification de réductions d’un montant de 43 millions de dollars EU dans le programme de travail. Il a noté que certains domaines, comme le PCT et les bureaux de liaison, avaient été épargnés, tandis que d’autres avaient été affectés à divers degrés. Le Comité a également noté que parmi les grands programmes techniques, les Pêches et les Forêts avaient été légèrement moins touchées que d’autres. Un Membre a estimé que les informations concernant le scénario CNZ étaient insuffisantes par rapport à celles relatives aux deux autres scénarios.

14. Plusieurs Membres ont estimé que le taux de croissance proposé dans le scénario de croissance réelle n’était pas proportionné aux besoins urgents des Membres, notamment compte tenu de l’engagement à réaliser les Objectifs du Millénaire pour le développement. Ils ont contesté le taux de croissance réelle plutôt limité proposé dans le Sommaire, qui reposait sur des prévisions relatives à la croissance moyenne du PIB d’un groupe de pays.

15. Le Comité a noté que les scénarios CRZ et CR étaient étroitement liés aux propositions du Plan à moyen terme 2006-11, sous réserve de quelques modifications mineures. Il s’est félicité du rétablissement des crédits coupés dans le PTB 2004-05 pour les équipes consultatives en matière de politiques dans les régions, comme le Comité l’avait recommandé précédemment.

16. En ce qui concerne la section intitulée « Approche en matière de fixation de priorités », le Comité a rappelé qu’il avait examiné la question complexe de la fixation des priorités dans le contexte de la planification du programme à plusieurs sessions. Si la poursuite de l’application des critères approuvés par le Conseil a été appréciée, les Membres s’attendaient néanmoins à ce que la base utilisée pour les ouvertures de crédits en général soit plus explicite dans le Sommaire.

17. Parmi d’autres aspects, le Comité s’est félicité de la section relative à l’« Évaluation des risques », tout en soulignant que les considérations présentées concernaient aussi bien les avantages que les risques. Il s’est félicité de l’attention soutenue accordée à l’identification de gains d’efficience supplémentaires. Le Comité a reconnu que des gains d’efficience importants avaient été réalisés ces dernières années et il a donc demandé que les objectifs en matière de gains d’efficience pour 2006-07 soient réalistes.

18. Plusieurs Membres se sont déclarés inquiets des effets négatifs que pourrait avoir le nouveau Dispositif pour les dépenses de sécurité sur les programmes fondamentaux de l’Organisation.

Principaux aspects du processus budgétaire

19. Le Comité a estimé que le moment était venu d’évaluer le processus de planification et de budgétisation de l’Organisation. Les difficultés actuelles sont dues au fait que le montant budgétaire total était indiqué tardivement, qu’il était donc nécessaire de formuler de multiples scénarios budgétaires tout au long du processus de planification et que le temps de travail du personnel était détourné des tâches techniques vers des opérations administratives.

20. Les Membres ont exprimé des vues divergentes sur l’utilité de tels scénarios. Certains ont estimé que les scénarios tendaient à polariser le débat sur des positions politiques déjà connues, tandis que d’autres ont déclaré que les scénarios leur servaient à étayer leur position concernant le niveau du budget.

21. De nombreux Membres se sont déclarés insatisfaits de la manière dont la décision définitive concernant le budget était prise, c’est-à-dire, selon eux, sans tenir compte du processus préalable de planification et d’élaboration des scénarios.

22. Le Comité a noté que de nombreux Membres étaient inquiets de constater que la décision finale concernant le niveau du budget prise lors de la Conférence était le résultat de négociations de dernière minute ayant contraint à reformuler dans l'urgence le plan d’exécution biennal.

23. Le Comité a conclu que les Membres devraient commencer à débattre de la façon dont le processus d’établissement du programme et du budget de la FAO pourrait être amélioré, en s’appuyant sur les points positifs, tout en cherchant à redresser les faiblesses et à résoudre les problèmes perçus.

24. Le Comité a estimé utile de résumer la situation sous la forme de quatre questions, à savoir:

  1. comment mieux agencer les divers documents de planification et l’éventuelle rationalisation du processus de planification du programme et de budgétisation;
  2. comment améliorer et modifier la présentation de chaque document de façon qu’il corresponde plus étroitement au but poursuivi compte tenu du Cadre stratégique;
  3. comment simplifier la pratique actuelle qui oblige à établir plusieurs scénarios;
  4. comment aligner au mieux la planification du programme et la prise de décisions sur le niveau du budget.

25. Le Comité a décidé d’examiner ces questions à la Réunion conjointe avec le Comité financier, qui aurait lieu le lendemain et, en fonction des réactions du Conseil, de poursuivre le débat lors de futures sessions.

Point 4: Autoévaluation dans le contexte de la définition des priorités5

26. Le Comité a passé en revue l’expérience d’une première année complète d’autoévaluation ainsi que l’utilité potentielle de ce processus dans le contexte de la définition des priorités. Examinant la question avec les Sous-Directeurs généraux des départements techniques, le Comité a été informé que les chefs de département avaient jugé ce processus très utile, tout en en reconnaissant les limites et la nécessité d’un apport supplémentaire en temps de personnel pour entreprendre les autoévaluations. En dépit des graves contraintes budgétaires, les Sous-Directeurs généraux ont approuvé la proposition visant à affecter une partie des ressources limitées à l’autoévaluation pour l’exercice 2006-07.

27. Le Comité est convenu que l’autoévaluation était un mécanisme utile pour l’apprentissage et la prise de décisions concernant les différentes entités de programme et les groupes d’entités de programme. Elle facilite également l’obligation redditionnelle et l’expérience montre qu’elle favorise la réévaluation des programmes par le personnel ainsi que la diffusion plus vaste des questions soulevées dans les programmes.

28. Le Comité a noté qu’il était nécessaire d’apporter diverses améliorations à l'autoévaluation, notamment de renforcer les indicateurs qui étaient utilisés et d'accorder une attention accrue aux considérations de parité hommes-femmes.

29. Le Comité a noté que le recours à des consultations extérieures et à des examens collégiaux avait facilité le processus mais, pour en maximiser les résultats, la participation du personnel et son adhésion au processus étaient essentielles. Le Comité a été informé que l’autoévaluation relevait de la responsabilité des différents gestionnaires et que les rapports étaient envoyés aux directeurs de division et aux responsables départementaux qui y donnaient suite. Ces rapports viennent enrichir la base de connaissances générale des gestionnaires et deviennent une des nombreuses sources d’information qui influeront sur les décisions qu’ils prendront à l’avenir sur les différentes entités.

30. Le Comité a reconnu toutefois que les résultats de l’autoévaluation au niveau des entités de programme ne pouvaient être utilisés dans le processus général de définition des priorités. Les résultats sont partiels et ne couvrent qu’une petite partie du programme total chaque année mais, quoi qu’il en soit, l’établissement d’un lien direct entre l’autoévaluation et le niveau des ressources en limiterait la contribution en matière d’apprentissage et d’amélioration. L’autoévaluation est donc un élément essentiel du système FAO de gestion basée sur les résultats et vient compléter utilement l’évaluation indépendante.

31. Le Comité a approuvé l’institutionnalisation de l’autoévaluation qui est décrite aux documents PC 93/4 a) et PC 93/4 b. Les évaluations indépendantes du programme peuvent souvent dispenser des autoévaluations mais l’inverse n’est pas vrai.

32. Le Comité a reconnu qu’il lui était utile, ainsi qu’aux Membres de la FAO, d’être informé des résultats des autoévaluations et il attendait de recevoir en septembre les propositions du Secrétariat concernant la forme et le contenu du Rapport sur l’exécution du Programme et du Rapport d’évaluation du Programme.

33. Le Comité a également engagé des discussions préliminaires sur la question de la fragmentation potentielle et de la perte de masse critique, notamment à la lumière des réductions constantes de ressources. Il a reconnu qu’il n’y avait aucun lien direct entre l’autoévaluation et la question de la masse critique comme critère de définition des priorités. Il a donc accepté de recevoir à sa prochaine session un document distinct du Secrétariat sur les questions de la fragmentation et de la masse critique dans le contexte de la viabilité du programme et de la définition des priorités.

Point 5: Évaluation de la production animale, et des politiques et de l’information en matière d’élevage (Programme 2.1.3)6

34. Le Comité a estimé que ce rapport était des plus utiles et a noté la concordance de vues quasi totale entre la Direction et le Groupe d’examinateurs concernant les principales recommandations. Des Membres se sont déclarés satisfaits d’éléments tels que les tableaux de notation relatifs au rendement, utilisés tant pour les activités de terrain que pour celles déployées au Siège, ainsi que le renvoi à d’autres évaluations.

35. En règle générale, les Membres ont souscrit aux recommandations formulées dans l’évaluation, y compris celles concernant le renforcement de l’interdisciplinarité et l’utilité de la vision stratégique de la Division relative à la définition des priorités du programme de terrain consacré à l’élevage. Le Comité s’est félicité du fait que les ressources extrabudgétaires mobilisées par le Programme, en particulier aux fins d’activités normatives, témoignaient de l’importance du Programme pour les Membres et de la haute estime que ces derniers ont pour les activités effectuées dans ce cadre. Cependant, le recours à des fonds extrabudgétaires pour financer les postes essentiels consacrés à des activités normatives a inspiré quelques inquiétudes. Le Comité est convenu qu’il était nécessaire de mettre les activités liées à l’élevage en relief au sein de la FAO et que l’élevage devait être inscrit à titre de point permanent à l’ordre du jour du Comité de l’agriculture.

36. Le changement d’orientation recommandé, consistant à passer d’un appui axé sur les technologies à un appui fondé sur les politiques, a fait l’objet d’un débat. D’un commun accord, il a été décidé que l’objectif était d’atteindre un équilibre satisfaisant entre ces deux approches. Des Membres sont convenus qu’il était nécessaire de ne pas négliger l’appui à la diversification du secteur de l’élevage dans le cadre du PSSA et ont été informés de la transposition à plus grande échelle prévue pour ces activités dans deux pays. Des Membres ont souligné l’importance de disposer de services décentralisés efficaces chargés des activités liées à l’élevage et ont exprimé des opinions variées quant aux propositions visant la création d’équipes de base dans deux autres bureaux régionaux. Certains Membres ont émis des réserves concernant le transfert de postes existants des bureaux régionaux pour y parvenir. Ils ont décidé qu’il convenait de considérer la question dans le cadre des décisions globales de l’Organisation relatives à la décentralisation, à l’issue de l’évaluation.

37. Comme il est d’usage, le Comité a demandé à ce qu’un rapport supplémentaire sur la suite donnée aux conclusions et recommandations approuvées, formulées dans l'évaluation, soit présenté dans deux ans.

Point 6: Politiques et cadre opérationnel du
Programme de coopération technique (PCT)
7

38. Après avoir examiné les propositions de renforcement du Programme de coopération technique formulées par la Direction, le Comité s’est félicité du processus consultatif qui a donné naissance à ces recommandations et des contributions précieuses apportées dans le cadre de la consultation interne et de l’examen indépendant du PCT.

39. Le Comité a pris note de l’importance du Programme de coopération technique pour les États Membres qui, grâce à lui, ont accès aux activités normatives et à l’expertise technique de la FAO, à l’appui de leurs besoins et de leurs priorités dans le domaine de la sécurité alimentaire et de la lutte contre la pauvreté, et ce, dans le contexte global du Cadre stratégique de la FAO et des Objectifs du Millénaire pour le développement. Il a souligné, par ailleurs, la nécessité de réaménager le programme, tel qu’il est conçu et mis en oeuvre actuellement, pour en améliorer l’efficacité. Il a noté, en particulier, les résultats de l’étude concernant la nécessité de renforcer la durabilité et l’incidence des projets PCT, d'améliorer leur processus de conception et de mise en oeuvre et d'accroître leur effet catalyseur.

40. Le Comité a noté que le principal défi auquel le Programme était confronté était de garantir qu’il soit conforme aux cadres des priorités dans les pays et de veiller à ce que les activités normatives et l’assistance technique de la FAO se renforcent mutuellement.

41. Le Comité a examiné les huit recommandations de la Direction visant à renforcer le Programme de coopération technique et a formulé les avis suivants:

42. Le Comité a également invité le Secrétariat à fournir des informations et des précisions supplémentaires sur la question de l’utilisation du PCT dans le cadre de cofinancements, pour examen lors de sa prochaine session. Il a également noté qu’il convenait de déléguer aux représentants de la FAO plus de responsabilités au titre du PCT, notamment en ce qui concerne les recommandations 11, 13 et 15 de l’Évaluation indépendante8 conformément au processus en cours de décentralisation de la FAO. Le Comité a exhorté à agir, conformément aux propositions relatives à la gestion, pour rationaliser les procédures internes d’adoption et d’application et améliorer l’établissement des rapports dans le cadre du Rapport sur l’exécution du Programme.

43. Le Secrétariat a été invité à formuler des recommandations finales relatives au renforcement du PCT, en vue de leur examen par le Comité du Programme à sa quatre-vingt-quatorzième session et, en cas d’approbation, en vue de leur examen et approbation par le Conseil de la FAO, à sa cent vingt-neuvième session (novembre 2005). Le Secrétariat est convenu d’élaborer un plan de travail et un calendrier d’exécution, en vue de leur examen et de leur approbation par le Comité du Programme à sa quatre-vingt-quatorzième session, comprenant notamment l’identification des dispositions internes nécessaires à l’Organisation pour garantir la bonne exécution des modifications convenues pour le Programme.

Point 7: Suite donnée à l’Évaluation indépendante de la décentralisation de la FAO9

44. Le Comité a examiné le document qui a été préparé sur cette question en réponse à la demande qu’il avait formulée à sa précédente session. Il s’est félicité de la présence des responsables de l’équipe chargée de l’Évaluation indépendante, Mme Chinery-Hesse et M. Sands Smith. Le Comité a été informé d’emblée que la complexité des questions traitées obligeait à considérer le présent rapport de suivi comme un travail « en cours » et qu’un rapport d’avancement plus substantiel serait établi pour la session de septembre 2005, reflétant la volonté de la Direction de traduire les résultats et les recommandations de cette importante initiative en un renforcement de l’action et de la présence de la FAO sur le terrain.

45. Le Secrétariat a expliqué qu’il était absolument nécessaire de définir précisément, au niveau des pays, la demande en ce qui concerne les types de services (généraux, techniques et opérationnels) par discipline, avant de pouvoir élaborer de nouveaux modèles d’effectifs décentralisés et de les comparer à l’ensemble des compétences existant dans les bureaux décentralisés. Le Comité a été informé, à cet égard, qu’un questionnaire venait d’être adressé à tous les États Membres demandant, notamment, ces renseignements. La réponse à ce questionnaire fournira les informations nécessaires pour étayer une nouvelle analyse de la demande des services de la FAO dans les pays et les régions.

46. Le Comité s’est déclaré satisfait des informations contenues dans l’exposé présenté par les responsables de l’équipe chargée de l’Évaluation indépendante et il a pris note des éclaircissements fournis par le Secrétariat. En attendant une présentation et un examen plus approfondis à sa prochaine session, il a mis en lumière plusieurs domaines essentiels appelant une intervention de la FAO, notamment: les cadres des priorités dans les pays, pierre angulaire de l’oeuvre de décentralisation; une couverture géographique appropriée mettant l’accent sur les zones où il est le plus urgent de lutter contre la faim; un ensemble polyvalent de compétences pour le personnel et sa mobilité interrégionale pour répondre à l’évolution des besoins des pays avec le temps; des crédits suffisants pour les déplacements du personnel afin de permettre aux services techniques de la FAO de répondre en temps voulu aux pays bénéficiaires; un système de communication plus direct pour les fonctionnaires techniques hors siège; des mesures d'évaluation et de gestion des risques qui permettront d’accroître la délégation de pouvoirs aux bureaux de pays; un bon équilibre des crédits et du personnel technique entre les pays, les bureaux régionaux et les unités au Siège.

47. Le Comité a regretté l’insuffisance des progrès réalisés depuis sa précédente session, ainsi que le manque d’ambition de la réponse apportée par la direction, mais il a également reconnu les complexités inhérentes aux recommandations de l’étude sur la décentralisation. Certains Membres ont recommandé d’adopter une approche prudente pour étayer les options envisageables par une analyse appropriée en tenant pleinement compte du soutien de la FAO aux Objectifs du Millénaire pour le développement et de l’évolution rapide de la situation dans l’ensemble du système des Nations Unies. Toutefois, il a été généralement admis qu’il était essentiel de donner suite aux recommandations pour renforcer la politique de décentralisation, avec la participation pleine et entière des organes intergouvernementaux pertinents de la FAO.

48. Le Comité a noté que l’on s’était efforcé dans le document de regrouper les nombreuses recommandations et recommandations subsidiaires du rapport d’évaluation en un plus petit nombre de chapitres cohérents indiquant les principales questions à traiter. Tout en reconnaissant que cette démarche facilitait la compréhension et l’examen de la question, le Comité a insisté pour que cela n’empêche pas de faire référence aux recommandations initiales, si nécessaire.

49. Anticipant sur les débats plus approfondis qui auront lieu durant la prochaine session, le Comité est convenu qu'il était important à ce stade que les Membres échangent leurs points de vue sur les questions essentielles. Le Comité a estimé que la réponse de la Direction aurait dû être plus hardie, proposant des mesures de plus grande envergure, notamment en ce qui concerne la restructuration et la délégation de pouvoirs aux bureaux régionaux et aux représentations de la FAO. Il a contesté l'importance sans cesse accordée au contrôle ex-ante. Le Comité a souligné que la décentralisation ne devait pas être perçue uniquement sur le plan des arrangements structurels et des emplacements géographiques. Il a reconnu qu'elle nécessiterait également une modification radicale des pratiques de l’Organisation, notamment une responsabilisation accrue du personnel compétent dans les bureaux extérieurs dans la limite des obligations redditionnelles appropriées, afin qu’il dispose de plus d’autonomie pour la prise de décisions et de souplesse pour l’affectation des ressources disponibles. Le Comité a souligné en outre la nécessité d’assurer une meilleure visibilité de l’Organisation au niveau des pays et de renforcer les liens avec les autorités nationales au-delà de leurs interlocuteurs traditionnels, pour inclure, entre autres, les ministères des finances et de la planification.

50. Le Comité a insisté sur un rôle plus actif de la FAO pour aider les pays en matière d'assistance aux politiques et de sensibilisation afin d’accroître la place des secteurs de l'alimentation et de l'agriculture dans la formulation et la mise en oeuvre des Stratégies de réduction de la pauvreté. À cet égard, elle devrait devenir un partenaire plus actif des autres institutions des Nations Unies, des organisations multilatérales, des donateurs et de tous les interlocuteurs. Elle devra aussi passer des projets de coopération technique autonomes à des activités plus « encadrées ». Le Comité a souligné que de nombreux Membres souhaitaient que la FAO s’efforce de favoriser davantage la coopération et l’échange d’expérience entre les pays.

51. Le Comité a estimé que ces défis obligeraient l’Organisation à adapter totalement ses méthodes de gestion des ressources humaines. L'Organisation devrait être capable d’adapter l’ensemble des compétences actuelles du personnel et de fournir suffisamment d'effectifs qualifiés dans les plus brefs délais. Il lui faudra pour cela du personnel présentant la souplesse et les compétences nécessaires pour comprendre les contextes régionaux et offrir des solutions adaptées aux conditions locales. Le Comité est convenu avec les évaluateurs que la FAO devait accorder une importance accrue aux profils de compétences du personnel des représentations de la FAO et des autres bureaux hors siège et effectuer une sélection transparente et compétitive.

52. Le Comité a reconnu que la décentralisation devait rester compatible avec les activités normatives de l'Organisation. Il a souligné que pour être efficace au niveau national, la FAO devait évidemment rester un centre d’excellence et une source d’informations et de connaissances respectée dans ses domaines de compétence.

53. En conclusion, le Comité a déclaré qu’il comptait recevoir un nouveau rapport de suivi plus complet à sa prochaine session. Il souhaitait une approche conceptuelle plus claire présentant un calendrier chiffré à court et moyen termes. Il a demandé à bénéficier du temps nécessaire pour cela et de la présence, à nouveau, des deux responsables de l'équipe d'évaluation. Le Comité a également demandé à être informé à sa prochaine session lorsque la réponse relative à la gestion des ressources humaines serait suffisamment élaborée pour pouvoir être examinée par le Conseil.

Point 8 – Plan de travail indicatif à évolution continue relatif à l’évaluation des stratégies et du Programme 2006-0910

54. Tout en décidant des évaluations requises par les organes directeurs pour la période 2006-09, le Comité a noté qu’il faudrait faire preuve de souplesse et tenir compte des autres demandes adressées au Service de l’évaluation et de la capacité de réaction des organes directeurs et du Secrétariat à des rapports exigeant des décisions d’importance majeure, notamment à l’issue de l’Évaluation externe indépendante de la FAO.

55. Le Comité a été informé des crédits budgétaires 2006-07 envisagés pour les évaluations au titre des scénarios croissance réelle zéro et de croissance nominale zéro, après une augmentation de 27 pour cent en 2004-05, et il a pris acte des ressources supplémentaires qu’il était proposé d’allouer à l’activité distincte d’autoévaluation. Le Comité s’est inquiété des incidences sur les ressources budgétaires hors personnel allouées au travail d’évaluation auxquelles il faudrait s’attendre dans le cas d’un budget à croissance réelle inférieure à zéro et il a insisté pour que le budget des évaluations indépendantes soit maintenu en valeur réelle à son niveau de 2004-05. Certains Membres ont estimé que le soutien apporté à l’Évaluation externe indépendante de la FAO ne devrait pas influer négativement sur le programme de travail ordinaire du Service de l’évaluation et qu’il devrait être indemnisé pour ce soutien. D’autres ont déclaré que cela faisait partie du programme de travail normal du Service de l’évaluation.

56. Le Comité a défini ses priorités en matière d’évaluation, reconnaissant que le programme devrait être géré avec souplesse au cours de la période 2006-09. Il est convenu qu’il devrait recevoir, pour information, à sa prochaine session, un plan de travail de l’évaluation basé sur ses priorités. Les activités prioritaires seront les suivantes:

57. Si possible, les activités suivantes seront envisagées comme seconde priorité:

58. Pour conclure, le Comité a souligné à nouveau l’importante contribution de l’évaluation indépendante au renforcement des programmes de l’Organisation. Le volume et la qualité du travail du Service de l'évaluation ont été appréciés. Le Comité a déclaré attendre avec intérêt l'examen de la fonction d'évaluation de la FAO donnant suite au document JM 03.2/3 (septembre 2003).

Point 9: Rapports du Corps commun d'inspection des Nations Unies

Rapports concernant la gestion axée sur les résultats dans le système des Nations Unies (JIU/REP/2004/5, 6, 7, 8)11

59. Le Comité a pris note avec intérêt de cet ensemble de rapports du Corps commun d'inspection et a approuvé les observations du Directeur général à leur sujet.

Rapport sur la suite donnée aux recommandations du Corps commun d'inspection12

60. Notant que c’était la première fois qu’un tel rapport de suivi était publié, le Comité a pris acte avec satisfaction des informations y figurant.

Point 10: Rapport intérimaire sur le processus des
Objectifs du Millénaire pour le développement

61. Le Comité a entendu une présentation orale du processus qui avait été mis en route en réponse à la demande du Directeur général de procéder à un examen visant à déterminer la nature et l'ampleur de la contribution de la FAO, ainsi qu'à étudier comment et dans quels domaines la FAO devrait modifier ses programmes et ses structures pour rendre sa contribution plus efficace. Il a été informé que les résultats de ce processus seraient présentés lors d'un événement spécial organisé à la fin du mois de mai, dans le cadre de la session du Comité de la sécurité alimentaire mondiale.

62. Le Comité a été informé des efforts de collecte d'informations actuellement déployés en vue de recenser les contributions directes et indirectes que la FAO apporte à la concrétisation des Objectifs du Millénaire pour le développement, par l'intermédiaire de son Programme ordinaire et de son Programme de terrain. Il a en outre été informé d'un deuxième questionnaire, envoyé aux bureaux décentralisés à propos de la participation de la FAO aux activités du système des Nations Unies et des activités connexes à l'échelon des pays, à savoir le système des coordonnateurs résidents, les évaluations communes des pays, les plans cadres des Nations Unies pour l'aide au développement, les programmes conjoints, les documents de stratégie pour la réduction de la pauvreté et les plans d’action à l'échelle du système des Nations Unies. Les résultats de ces deux questionnaires ont servi à la rédaction du rapport destiné à l'Événement spécial.

63. Le Comité a noté qu'un autre questionnaire venait d'être envoyé à tous les États Membres qui portait, notamment, sur le rôle de la FAO dans la mise en œuvre des Objectifs du Millénaire pour le développement.

64. Le Comité a été informé que cette démarche avait pour objet d'aboutir à des consultations informelles avec un large éventail des parties prenantes de façon à élaborer des propositions réfléchies qui seraient présentées en temps opportun aux organes directeurs. Le Comité a salué cette intention et a déclaré espérer que les organes directeurs seraient saisis au plus vite de ces propositions.

Point 12: Autres questions

65. Certains Membres ont estimé que la qualité de la traduction des documents de l'anglais vers l'arabe ne répondait pas aux normes requises et que l'interprétation simultanée souffrait, elle aussi, de certaines imprécisions. Le Secrétariat s'est engagé à examiner cette question afin de résoudre le problème.

1 PC 93/1

2 PC 93/INF/1

3 CL 128/3

4 CL 127/7

5 PC 93/4 a); PC 93/4 b)

6 PC 93/5; PC 93/5 Sup. 1; PC 93/5 Sup. 2

7 PC 93/6 a); PC 93/INF/4; PC 93/INF/5

8 PC 93/INF/4

9 PC 93/7 – FC 109/26

10 PC 93/8

11 CL 128/INF/10; CL 128/INF/10 Sup. 1

12 PC 93/9 – FC 109/14 c)