C 2005/INF/8




Conférence


Trente-troisième session

Rome, 19-26 novembre 2005

PRIX ÉDOUARD SAOUMA 2004-2005


1. En novembre 1993, à sa vingt-septième session, la Conférence de la FAO a adopté la Résolution 2/93 instituant, à titre permanent, un prix décerné à un institut national ou régional ayant exécuté de façon particulièrement efficace, durant l'exercice biennal précédant la Conférence, un projet financé par le Programme de coopération technique (PCT). Ce prix porte le nom de M. Édouard Saouma et vise les objectifs qu'il a toujours servis. Il est décerné à chaque exercice biennal.

2. Ce prix consiste en: i) une médaille gravée au nom de l'institut bénéficiaire; ii) un certificat décrivant ses réalisations; iii) une somme de 25 000 dollars EU en espèces; iv) un voyage au Siège de la FAO à Rome pour un représentant de l'institut lauréat, qui participera à la cérémonie et se verra remettre le Prix au nom de l'institut.

Sélection de l'institut lauréat

3. L'institut lauréat du Prix est choisi par le Comité de sélection du Prix Édouard Saouma, placé sous la présidence du Directeur général et composé du Président indépendant du Conseil, du Président du Comité du Programme et du Président du Comité financier. Le choix s'effectue à partir d'une liste restreinte dressée par un comité de sélection interdépartemental ad hoc présidé par le Directeur général adjoint et composé des sous-directeurs généraux de tous les départements du Siège, du Directeur de la Division des opérations de terrain et du Chef du Service du programme de coopération technique faisant office de secrétaire.

4. Les propositions de candidatures sont présentées par les instituts nationaux aux représentants de la FAO ou aux représentants résidents du PNUD, selon le cas, pour être approuvées puis transmises au département technique compétent chargé du soutien au projet. Les représentants de la FAO, les représentants régionaux de la FAO ou les représentants résidents du PNUD, selon le cas, peuvent aussi soumettre des candidatures directement au département technique intéressé.

Remise du Prix

5. Le Prix est remis par le Directeur général au représentant de l'institut lauréat, à l'occasion d'une cérémonie organisée à cet effet au début de chaque session ordinaire de la Conférence. Le Prix pour l'exercice 2004-2005 sera attribué à la trente-troisième session de la Conférence de la FAO, lors d'une cérémonie qui se tiendra le 19 novembre 2005.

6. Cette année, le Prix est décerné à un institut national qui a excellé dans la mise en oeuvre de son aide au titre du PCT en fournissant une contribution remarquable.

7. Chacun des instituts nationaux dont la candidature a été proposée a obtenu des résultats remarquables du point de vue de l'incidence, de l'effet catalyseur et du suivi du projet réalisé. Sur les neuf propositions soumises, l'institut national lauréat se distingue par l'engagement et l'enthousiasme avec lesquels il a exécuté et transformé une initiative au départ modeste du Programme de coopération technique de la FAO en un succès dont les résultats dépassent largement le montant investi par l'Organisation.

8. Ce projet a obtenu des résultats exceptionnels grâce à une exécution particulièrement efficace et il a eu un impact et un effet catalyseur remarquables. L'engagement personnel et l'enthousiasme du Directeur et du personnel de cet institut ont joué un rôle essentiel dans les réalisations de ce projet et sont à l'origine de son succès, non seulement pour ce qui est des objectifs immédiats, mais aussi pour la durabilité des résultats obtenus.

Instituto de Investigaciones en Fruticultura Tropical (IIFT) de Cuba

(TCP/CUB/0065 (A) – Recuperación de los Frutales Tropicales)

9. Bien qu’il dispose de conditions idéales pour l’agriculture, le secteur fruitier cubain a connu une grave détérioration pendant un certain nombre d’années et une baisse sensible des superficies cultivées et de la production. L’expérience limitée, sur le terrain, des technologies récentes et durables de fruticulture et la faible disponibilité de ressources phytogénétiques et de matériel végétal de qualité ont été identifiées comme étant les principales causes profondes de l’effet limité des efforts déployés par le gouvernement pour inverser cette tendance.

10. L’aide de la FAO a été demandée et un projet du PCT a été lancé pour renforcer l’aptitude du pays à accroître la production et la disponibilité de fruits destinés aussi bien à la consommation intérieure qu’à une éventuelle exportation. Le projet a permis de remettre en état 16 pépinières, ainsi que 725 hectares de plantations et trois collections de matériel génétique. Il a aussi appuyé la création de huit nouveaux vergers pilotes et de neuf collections supplémentaires de matériel génétique. Au total, 230 producteurs et 103 experts ont reçu une formation à certaines technologies de production et de multiplication, ainsi que de gestion des pépinières et deux manuels de multiplication des cultures fruitières et des arbres fruitiers non traditionnels ont été préparés. Les agriculteurs et les techniciens ont rapidement adopté les nouvelles techniques permettant la production de deux millions de plantes fruitières et de 1 500 tonnes de fruits pour la consommation nationale.

11. La remarquable motivation de l’IIFT et son efficacité dans l’exécution de tâches de coordination, d’organisation et d’utilisation des ressources du projet ont été des éléments essentiels de la bonne mise en œuvre, en temps utile, des activités de terrain, malgré les dégâts infligés par l’ouragan Michelle. L’Institut a fait preuve d'une détermination sans faille, complétant les activités de formation extérieure par ses propres ressources.

12. L’Institut a continué à appliquer les recommandations du projet. Les vergers pilotes mis en place sont utilisés pour les activités de formation et comme source de matériel végétal. Le Ministère de l’agriculture consacre chaque année 300 000 dollars à la production végétale et il étend actuellement les activités du projet à d’autres zones. Le Gouvernement continue à introduire des essences ayant un potentiel de consommation intérieure ou d’exportation et il travaille également à la manutention des fruits après récolte.

13. Grâce à son niveau élevé d’intégration dans les politiques et stratégies du gouvernement en matière de production de fruits tropicaux, et sur la base de l’engagement constant de l’IIFT, le projet a joué le rôle souhaité de catalyseur de la réactivation du secteur fruitier. Il a permis d’accroître la production de 88 000 tonnes entre 2001 et 2003, de mettre en place 7 682 hectares de nouvelles plantations faisant appel aux technologies de pointe, de créer 3 800 emplois et d’augmenter les revenus des agriculteurs.