FO:AFWC/2000/3


 

COMMISSION DES FORÊTS ET DE LA FAUNE SAUVAGE POUR L'AFRIQUE

Point 4 de l'ordre du jour provisoire

DOUZIÈME SESSION

Lusaka (Zambie), 27-30 mars 2000

EXAMEN DES PROGRAMMES ORDINAIRE ET DE TERRAIN DE LA FAO, Y COMPRIS LA SUITE DONNÉE AUX DEMANDES ET RECOMMANDATIONS DE LA COMMISSION A SA ONZIÈME SESSION

Note du Secrétariat

 

1. La présente note informe la Commission des activités forestières de la FAO intéressant la région, dont le financement est inscrit au budget du Programme ordinaire, et des projets exécutés par la FAO avec des fonds d'affectation spéciale du PNUD et de donateurs en 1998-99. L'annexe A fait référence aux demandes et recommandations spécifiques formulées par la Commission à sa onzième session.

RESSOURCES FORESTIÈRES

GESTION DURABLE DES FORÊTS NATURELLES

Activités en 1998-1999

2. La FAO a continué à appuyer l'élaboration de critères et d'indicateurs pour une gestion durable des forêts dans les zones sèches de l'Afrique à laquelle ont collaboré 28 pays africains, membres de la Communauté du développement de l'Afrique australe (SADC), du Comité permanent inter-États de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (CILSS) et de l'Autorité intergouvernementale sur le développement (IGAD). Les activités ont concerné essentiellement l'élaboration et l'harmonisation de principes et de définitions et des mesures visant à leur mise à l'essai et à leur application. En décembre 1998, le PNUE et la FAO ont organisé à Lilongwe (Malawi) une réunion sous-régionale de coordonnateurs nationaux venant des pays arides de la SADC pour étudier les suites à donner. Une deuxième réunion sous-régionale PNUE/FAO de coordonnateurs nationaux des États membres du CILSS a eu lieu à Dakar (Sénégal) en décembre 1999. Pour donner suite à l'une des recommandations de ces ateliers, le PNUE et la FAO ont demandé que soit préparé un "Guide pratique pour l'élaboration et la mise en œuvre de critères et d'indicateurs pour une gestion durable des forêts dans les pays participant au processus en cours pour les zones sèches de l'Afrique".

3. En 1998, la FAO a publié le "Guide pour l'aménagement des forêts tropicales, vol.1- la production de bois d'œuvre" (Étude FAO: Forêts n° 135). Un document parallèle concernant en particulier la gestion des forêts tropicales aux fins de la fourniture de services et de produits non ligneux est en cours d'élaboration.

Activités prévues pour 2000-2001

4. On continuera d'aider les initiatives internationales en cours sur les critères et indicateurs aux fins d'une gestion durable des forêts, par le biais d'une assistance pour la simplification des expressions et définitions et l'application de principes fondés sur des directives d'évaluation et de réalisation acceptées au niveau régional. Un programme forestier type, et sa version de démonstration, seront peaufinés et mis en place en collaboration avec les organismes internationaux et régionaux compétents.

RESSOURCES GÉNÉTIQUES FORESTIÈRES: GESTION, CONSERVATION ET MISE EN RÉSEAU

Activités en 1998-1999

5. Afin de donner suite aux recommandations de la treizième session du Comité des forêts (COFO), des mesures ont été prises pour élaborer un cadre mondial cohérent de gestion des ressources génétiques forestières. Dans un premier temps, la FAO, en collaboration avec l'Institut international des ressources phytogénétiques (IPGRI), le Centre international pour la recherche en agroforesterie (CIRAF) et d'autres partenaires, a organisé un atelier sur la gestion des ressources génétiques dans les zones sèches d'Afrique subsaharienne à Ouagadougou au Burkina Faso (septembre 1998). Un rapport et un plan d'action sous-régional, élaborés pendant l'atelier, sont en cours de finalisation.

6. À sa onzième session, le Groupe d'experts de la FAO (Rome, septembre 1999) a mis à jour à l'intention de la FAO, de la communauté internationale et des gouvernements des listes d'essences arboricoles prioritaires pour l'Afrique. Un annuaire des fournisseurs de semences d'arbres forestiers, publié en collaboration avec le CIRAF et continuellement mis à jour, a été introduit sur l'Internet afin d'aider les activités d'ensemencement dans la région.

7. La FAO, en collaboration avec plusieurs pays et avec l'appui du Centre de semences forestières de DANIDA (DFSC, Danemark), a continué d'apporter une aide aux instituts nationaux pour l'étude et l'évaluation des sites de conservation in situ et ex situ. Un certain nombre de pays africains ont participé à ce programme. La FAO a continué de jouer le rôle de coordonnateur mondial des activités du Réseau international sur le Neem (margousier) et bénéficié pour ce faire de la collaboration de gouvernements et d'instituts de 24 pays, y compris plusieurs pays des zones sèches d'Afrique. Les collaborateurs du réseau ont élaboré et publié, avec l'aide du DFSC, "Origines des semences de Neem" et "Essais comparatifs de provenance du Neem".

Activités prévues pour 2000-2001

8. Une réunion sur la gestion des ressources génétiques forestières (y compris leur conservation et leur utilisation durable) sera organisée en collaboration avec des pays d'Afrique de l'Est et australe ainsi qu'avec l'Unité de coordination technique du secteur forestier de la SADC. Un atelier similaire est prévu pour la région d'Afrique centrale, sous réserve de trouver des fonds et des partenariats supplémentaires.

9. La collaboration avec les instituts nationaux se poursuivra afin d'aider à renforcer les actions entreprises et les capacités nationales dans le domaine des ressources génétiques. Il s'agira essentiellement de diffuser des informations et des connaissances et de favoriser l'échange de matériel génétique, dans des conditions acceptées de part et d'autre, aux fins de la recherche et de la conservation. La douzième session du Groupe d'experts FAO des ressources génétiques forestières aura lieu en 2001; le groupe évaluera notamment les progrès réalisés dans la mise en œuvre des plans d'action régionaux en matière de ressources génétiques forestières dans les zones sèches d'Afrique et en Afrique australe et de l'Est, élaborés lors d'ateliers organisés respectivement en 1998 et 2000, et mettra à jour la liste des essences prioritaires pour l'Afrique.

MISE EN VALEUR DURABLE DES MONTAGNES ET AMÉNAGEMENT DES BASSINS VERSANTS

10. Les conclusions d'un processus de consultation soutenu par la FAO sur la mise en réseau dans le domaine des montagnes ont souligné les importantes activités qui sont déployées actuellement en Afrique australe et de l'Est, sans toutefois s'inscrire dans le cadre d'une approche thématique de mise en valeur des montagnes. En août 1999, le deuxième volet du soutien fourni par la FAO, en coopération avec le PNUE, le CIRAF et l'Institut international de recherche zootechnique (ILRI), a permis de créer un réseau africain sur les questions relatives aux montagnes, affilié au Forum des montagnes, et qui était représenté au Conseil de ce Forum organisé à Urubamba (Pérou) en septembre 1999.

11. Des contacts ont été établis concernant les questions de mise en valeur et de conservation des montagnes d'Afrique de l'Ouest. Des propositions sont en cours d'élaboration, visant à préserver la diversité biologique de ces régions et à relancer le programme d'aménagement de bassins versants pilotes qui devait bénéficier de mesures prioritaires mais qui n'a pas encore reçu de financement. D'autres mesures d'aménagement des bassins versants et de mise en valeur durable des montagnes ont bénéficié d'un soutien au Maroc, en Ouganda et au Burundi.

CONSERVATION ET UTILISATION DURABLE DE LA DIVERSITÉ BIOLOGIQUE, NOTAMMENT DE LA FAUNE ET DE LA FLORE SAUVAGES

12. La question de la mise en valeur des aires protégées et du développement rural durable, examinée lors de la dernière session de la Commission, a été au cœur des activités menées pendant cette période. Une consultation technique internationale organisée au Zimbabwe (Harare, octobre 1999) a passé en revue les questions intéressant l'interface africaine entre mise en valeur des aires protégées et développement rural durable, ainsi que les questions de gestion commune des ressources, le développement du tourisme écologique, les aspects institutionnels et juridiques. Les participants ont rédigé un ensemble de recommandations ainsi qu'un communiqué soulignant avec force la nécessité d'un nouveau modèle en matière de conservation qui tiendrait dûment compte des besoins des populations des zones limitrophes.

13. Les activités prévues pour 2000-2001 concernent la collecte de données sur les problèmes qui se posent en matière de conservation efficace de la diversité biologique et la promotion de l'utilisation durable des ressources forestières et des animaux sauvages. Il sera tenu compte en particulier de la situation en Afrique. Une proposition visant à évaluer l'état des aires protégées en Afrique sera élaborée et présentée en partenariat avec le Centre mondial de surveillance de la conservation, de façon que les résultats de l'étude puissent être présentés au cinquième Congrès mondial sur les parcs naturels qui se tiendra à Durban (Afrique du Sud) en 2002.

PLANTATIONS FORESTIÈRES

Activités en 1998-1999

14. Les activités ont pour l'essentiel concerné la collecte de données sur les superficies et les rendements des plantations en Afrique et l'agrégation de l'information au niveau mondial. Il a fallu notamment préparer et fournir des contributions au Programme d'évaluation mondiale des ressources forestières 2000 (FRA 2000) ainsi qu'au Projet sur les plantations de feuillus dans les zones tropicales et subtropicales, axé sur l'Afrique et financé par le Royaume-Uni. Des conseils directs en matière d'établissement et de gestion des plantations ont également été fournis.

15. Un soutien direct en matière de lutte intégrée a été apporté aux États Membres afin de leur permettre de lutter contre les infestations d'insectes et les maladies dans les plantations et forêts naturelles. Un projet PCT de lutte contre le dépérissement du Takamaka (Colophyllum inophyllum var. takamaka), une essence importante d'un point de vue économique et social, a été mené à bien aux Seychelles en 1998.

16. Une Réunion sur les mesures nationales concernant les incendies de forêt a eu lieu à Rome en octobre 1998. Cinq études ont été présentées, dont une sur l'Afrique. Les recommandations de la réunion ont été approuvées par le COFO en 1999 et ont fait l'objet d'une attention particulière à la réunion ministérielle sur les forêts qui s'est tenue en mars 1999. Des études de cas sur la participation communautaire à la prévention et à la gestion des incendies de forêt, applicables aussi aux pays africains, ont été lancées.

Activités prévues pour 2000-2001

17. Les activités intéressant directement les pays africains concerneront essentiellement la finalisation des contributions à FRA 2000 et en particulier la collecte de données sur les statistiques des plantations actuelles et les problèmes critiques et les tendances en matière de plantations d'arbres. Une étude sur les incidences sur l'environnement des plantations de forêts sera effectuée, avec des études de cas pour l'Afrique.

FORESTERIE DES ZONES SÈCHES ET ARBRES NE FAISANT PAS PARTIE DE FORÊTS

Activités en 1998-1999

18. On a continué de progresser dans le domaine de la mise en valeur des ressources forestières naturelles des zones sèches de la région, de même qu'en matière de soutien pour la définition et l'application de critères et d'indicateurs de gestion durable des forêts. Plusieurs pays bénéficient actuellement d'une aide pour la gestion efficace des forêts sèches, en particulier en Afrique de l'Ouest où la FAO a continué de suivre les progrès réalisés en matière de gestion participative (par exemple au Burkina Faso). Le guide de conservation sur la gestion des forêts sèches naturelles, qui est particulièrement détaillé pour ce qui est de l'Afrique au sud du Sahara, a été largement distribué aux pays et lors de réunions pertinentes organisées pendant cette période avec le soutien de la FAO et d'autres organismes de coopération.

19. Les ressources arboricoles hors des forêts ont suscité un vif intérêt de la part de la FAO et d'autres organismes de recherche-développement. Un certain nombre d'études ont été entreprises dans des pays comme le Bénin, le Burkina Faso, le Burundi, le Tchad, la Côte d'Ivoire, la Guinée, le Kenya, le Mali, la Mauritanie, le Mozambique, le Niger, le Nigéria, le Sénégal, l'Afrique du Sud, l'Ouganda et le Zimbabwe. Elles aident à évaluer la situation des ressources et fournissent des données sur les liens entre populations et ressources du point de vue de l'utilisation, de la mise en valeur et de la conservation, y compris les aspects culturels. Elles sont réalisées en partenariat avec d'autres projets tels que GCP/INT/679/EC (Collecte et analyse de données aux fins d'une gestion durable des forêts dans les pays ACP) et FRA 2000. La version anglaise de "Agroforestry Parklands in Sub-Saharan Africa" est sous presse et sera disponible en français début 2000 sous le titre Parcs agroforestiers en Afrique subsaharienne.

20. On a continué de consacrer beaucoup d'attention aux forêts urbaines (évaluation de la situation, activités de planification et gestion) en particulier en Mauritanie, au Sénégal et en Ouganda. La poursuite de ces activités pendant les prochaines années devrait contribuer à une connaissance plus approfondie de ces intéressantes questions. Des études de cas portant sur des questions de foresterie urbaine ont été élaborées et sont en cours de publication. Le recueil inclut notamment des villes du Sahel et d'Afrique du Nord (l'Égypte par exemple) et sera utile à ceux qui s'occupent de foresterie urbaine et périurbaine et de plantations en Afrique.

Activités prévues pour 2000-2001

21. La version anglaise de "Management of Natural Dry Forest" sera publiée début 2000. Les activités en matière de foresterie dans les zones sèches consisteront avant tout à appuyer l'application de la Convention sur la lutte contre la désertification en Afrique et à stimuler de nouvelles initiatives pour Silva Mediterranea.

22. Un atelier international sur l'élaboration de méthodes pratiques pour l'évaluation des arbres ne faisant pas partie de forêts se tiendra à Rome en 2000. On poursuivra la collecte de données sur les essences arboricoles polyvalentes, notamment l'acacia, le palmiste (Borassus, Hyphaena et Combretacae en particulier) et sur les systèmes agroforestiers aux fins des programmes de sécurité alimentaire. D'autres études pilotes pour l'élaboration de méthodes d'évaluation seront entreprises au Burkina Faso et au Cameroun. Un soutien en matière de gestion des forêts urbaines sera apporté à des villes côtières (par exemple au Sénégal, en Mauritanie) et à de petites îles d'Afrique (par exemple Cap-Vert).

ÉVALUATION DES RESSOURCES FORESTIÈRES (FRA 2000)

Activités en 1998-1999

23. Des ateliers ont été organisés au Kenya, en Tunisie, en Côte d'Ivoire et en Éthiopie pour aider à consolider le réseau de pays dans la région, pour examiner les procédures et calendriers de collecte de données et pour appuyer le renforcement des capacités nationales. Des directives révisées concernant FRA 2000 ont été adressées à tous les États Membres de la FAO. Des projets de mise à jour pour FRA 2000 ont été terminés par environ une moitié des pays africains. L'enquête par télédétection effectuée dans le cadre de FRA 2000 a obtenu toutes les images par satellite pour les unités requises en Afrique et interprète environ un tiers des échantillons. La carte des forêts régionales d'Afrique utilisant une imagerie par satellite à faible résolution, de même que la mise à jour de la carte écologique de ce continent, ont été terminées. On a créé un site FRA 2000 sur le web qui présente tous les résultats de l'étude.

Activités prévues pour 2000-2001

24. Les travaux sur FRA 2000 seront mis au point et publiés. Des activités de renforcement des capacités nationales en vue de la formation aux méthodes d'évaluation et d'inventaire seront réalisées, en collaboration avec plusieurs pays africains. Une consultation d'experts sur les changements forestiers à laquelle participeront des spécialistes africains de ce domaine aura lieu à Rome. Une deuxième consultation d'experts sera organisée pour formuler les besoins et les priorités au cours du prochain exercice biennal. Les informations sur les pays seront mises à jour sur le web, à mesure que les pays fourniront des données à la FAO.

PRODUITS FORESTIERS

EXPLOITATION FORESTIÈRE ET GÉNIE FORESTIER DURABLES

25. Les volumes 8 et 9 du Bulletin d'exploitation forestière ont été publiés et distribués. Un fascicule "Infrastructures routières dans les forêts tropicales - voies de développement ou de destruction?" a été publié en coopération avec l'Association technique internationale des bois tropicaux (ATIBT) et largement diffusé par la FAO en anglais et en français en 1999.

26. Des travaux préparatoires ont été réalisés en vue d'une étude de cas sur les techniques d'exploitation respectueuses de l'environnement dans les forêts naturelles de la République centrafricaine et une étude sur l'exploitation forestière dans les forêts naturelles de la République du Congo a été publiée en 1998 en anglais et en français, dans la série FAO des études de cas sur l'exploitation forestière. Des travaux préparatoires ont commencé en vue de l'élaboration d'un Code régional sur l'amélioration des pratiques d'exploitation forestière des forêts naturelles en Afrique.

ÉVALUATION DE L'IMPACT DE L'UTILISATION DES FORÊTS SUR L'ENVIRONNEMENT

27. Des informations sur les activités d'exploitation du bois dans les forêts tropicales d'Afrique ont été recueillies et analysées afin de tirer des conclusions sur les incidences de ces activités sur les forêts naturelles dans certains pays tropicaux. Une base de données pour l'Afrique tropicale a été créée pour 19 pays tropicaux africains.

COMMERCE ET COMMERCIALISATION DES PRODUITS FORESTIERS

28. Un certain nombre de questions touchant au commerce des produits forestiers ont été traitées. Le programme sur le commerce forestier a continué de fournir des informations et des orientations sur les questions de politique commerciale, notamment les rapports entre commerce et exploitation durable des forêts, y compris les aspects relatifs à l'environnement et aux échanges, et les restrictions au commerce ainsi que les futures négociations commerciales. Deux publications importantes ont vu le jour: Trade restrictions and their impact on international trade in forest products (1998) et le chapitre sur les restrictions commerciales et leur avenir dans le Bulletin du bois de la CEE/FAO, Revue annuelle du marché des produits forestiers, 1998-1999, juin 1999. En Afrique, un document sur la Certification du bois et des produits dérivés a été présenté à un atelier de la Banque mondiale sur l'aménagement durable des forêts: concessions et certification en matière de forêts, organisé à Yaoundé (Cameroun). Un cours sur les Accords du cycle d'Uruguay, parrainé par la FAO et l'Agence suisse de coopération et d'information pour le commerce international (ACICI), a été organisé à Genève à l'intention des représentants des pays les moins avancés résidant dans cette ville et de certains pays africains.

29. Le Département des forêts a été étroitement associé à une série d'ateliers de formation organisés par la FAO à l'intention des pays en développement - Cours de formation sur le cycle d'Uruguay et les futures négociations commerciales multilatérales dans le domaine de l'agriculture. En Afrique, des cours régionaux ont été organisés au Caire (Égypte) et à Dakar (Sénégal). D'autres cours sont prévus à Harare (Zimbabwe) et à Yaoundé (Cameroun).

30. La FAO a terminé un Répertoire de bases de données informatiques sur la commercialisation des produits forestiers qui contient plus de 900 bases de données individuelles. Un soutien technique a été apporté au projet TCP/SUD/7821 sur le développement de la production et de la commercialisation de la gomme arabique au Soudan. Une étude de cas sur la Commercialisation des plantes médicinales indigènes en Afrique du Sud a été publiée en 1998 et diffusée.

UTILISATION DES PRODUITS FORESTIERS

31. Des représentants du Ghana et du Maroc ont participé à la quarantième session du Comité consultatif du papier et des produits dérivés du bois (CCPPB).

PRODUITS FORESTIERS NON LIGNEUX (PFNL)

32. Dans le cadre du programme de partenariat UE/FAO sur la collecte de données pour la gestion durable des forêts, des dossiers de synthèse sur les PFNL destinés à tous les pays africains participant au projet ont été rédigés. Un futur programme de partenariat UE/FAO sur la gestion durable des forêts dans les pays ACP comporte un volet PFNL, centré sur l'évaluation des principaux produits forestiers non ligneux dans des pays africains représentatifs.

33. En collaboration avec le Service des forêts de l'USDA et le Programme CARPE, les actes d'une réunion internationale d'experts sur les PFNL (qui s'est tenue au Cameroun en mai 1998 avec le coparrainage de la FAO) ont été publiés en 1999 sous le titre "Non-wood forest products of Central Africa: Current research issues and prospects for conservation and development".

DENDROÉNERGIE

34. Une étude régionale sur le Rôle de la dendroénergie en Afrique a été achevée. Elle contient les statistiques les plus pertinentes sur le bois de feu disponibles dans 54 pays africains et recommande des mesures permettant de remédier au manque de données et d'améliorer les systèmes d'information sur la dendroénergie.

POLITIQUE ET PLANIFICATION FORESTIÈRES

RENFORCER LES SYSTÈMES DE RECHERCHE, D'ENSEIGNEMENT ET DE VULGARISATION EN MATIÈRE DE FORESTERIE

35. Les efforts pour mettre en place le réseau de recherche forestière en Afrique subsaharienne (RRFAS) ont été poursuivis grâce au renforcement des réseaux de recherche forestière existants. Le réseau forestier du Conseil d'Afrique de l'Ouest et d'Afrique centrale pour le développement et la recherche agricoles (WECARD) a reçu une aide pour organiser sa deuxième Assemblée générale à Yaoundé (Cameroun) en décembre 1998. Des domaines prioritaires nécessitant un appui ont également été identifiés avec le SADC-FSTCU (Sous-Comité de la recherche). Une réunion des responsables des instituts de recherche forestière d'Afrique de l'Est a été organisée en décembre 1999 par l'Institut kényen de recherche forestière avec l'appui de la FAO. Les participants ont décidé de créer l'Association des instituts de recherche forestière d'Afrique de l'Est qui sera reliée aux réseaux sous-régionaux d'instituts mentionnés ci-dessus, par l'intermédiaire, espérons-le, du RRFAS. Des activités continueront d'être déployées en collaboration avec les organismes, réseaux et entités concernés, tels que le Programme spécial pour les pays en développement de l'IUFRO, le CIFOR, le CIRAF, l'IPGRI et le réseau africain de recherche forestière (AFORNET), réseau de chercheurs indépendants appuyé par l'Académie africaine des sciences. Une collaboration accrue à des programmes de recherche efficaces est attendue pour le prochain exercice biennal. Une version adaptée du Guide pratique de la vulgarisation forestière a été publiée, grâce à une étroite collaboration. Des études de cas sur les institutions et les méthodes de vulgarisation forestière ont été réalisées au Bénin, au Burkina Faso, au Mali et au Sénégal. Elles constituent un échantillon représentatif permettant de faire évoluer la vulgarisation forestière dans les pays francophones d'Afrique de l'Ouest. On fait actuellement la synthèse de ces diverses études en vue de leur publication.

AMÉLIORER LES CAPACITÉS NATIONALES EN MATIÈRE DE POLITIQUE ET D'INSTITUTIONS FORESTIÈRES

Activités en 1998-1999

36. Pendant cette période, deux grandes activités interdépendantes (collecte et analyse de données pour le programme de gestion durable des forêts et étude prospective du secteur forestier en Afrique (FOSA)) ont concerné pour l'essentiel l'amélioration des capacités nationales en matière de politique et de planification forestières en Afrique.

37. La première activité visait à améliorer la base de données forestières nécessaire à l'élaboration de politiques adaptées et à la planification du secteur, et de contribuer à améliorer les méthodes de collecte de données. Cette activité, qui a requis la participation de tous les pays de l'Afrique subsaharienne, a été coordonnée par la FAO et a bénéficié d'un soutien financier de la Commission européenne. Des données ont été collectées et analysées dans cinq domaines principaux: ressources forestières, plantations de forêts, arbres hors des forêts, produits dérivés du bois et produits forestiers non ligneux. Des études pilotes visant à améliorer les méthodes de collecte de données dans ces domaines ont démarré en Ouganda et au Zimbabwe. Le programme sera terminé en juin 2000.

38. L'étude prospective du secteur forestier en Afrique (FOSA) a été lancée dès son approbation par la Commission à sa onzième session. Elle vise à renforcer les activités en matière de politique et de planification de tous les pays d'Afrique (Afrique subsaharienne et Afrique du Nord comprises) en offrant une perspective à long terme et régionale du secteur, replacé dans un contexte social et économique plus large et en encourageant le dialogue interdépartemental et la planification sectorielle intégrée. Des plans détaillés ont été élaborés et des accords conclus avec les collaborateurs de l'étude (c'est-à-dire la Banque africaine de développement et la Banque mondiale). Des correspondants nationaux ont été désignés, des réunions de planification sous-régionales ont été organisées et la rédaction des études de fond a commencé. On trouvera davantage de renseignements dans la note du Secrétariat FO:AFWC/2000/4.

Activités prévues pour 2000-2001

39. L'étude de FOSA sera poursuivie pendant toute la période. Les projets de rapports finals seront présentés à la Commission à sa treizième session en 2002.

40. Parallèlement à FOSA, des études spécifiques seront entreprises pour identifier les perspectives et les possibilités de réforme des politiques fiscales dans les États Membres afin de soutenir la gestion durable des forêts. On s'efforcera d'aider les pays à élaborer des programmes pragmatiques de réforme fiscale.

DÉVELOPPEMENT FORESTIER PARTICIPATIF

Activités en 1998-1999

41. Un soutien a continué d'être apporté au développement forestier participatif grâce au Programme arbres, forêts et communautés rurales (FTPP). Les activités régionales ont été dirigées par l'intermédiaire du Réseau d'action pour les forêts (FAN) en Afrique de l'Est et du Sud et de l'Institut panafricain pour le développement (PID) en Afrique de l'Ouest et en Afrique centrale.

42. Les activités du FTPP ont porté essentiellement sur le renforcement des capacités des organisations à différents niveaux (projets, organisations locales, ONG et décideurs). Les activités entreprises ont abouti à des ateliers, des publications et des pochettes de documentation sur des sujets déterminants pour élargir les bases de l'appui à la gestion durable des forêts. Deux ateliers sur ces questions ont été organisés:

Activités prévues pour 2000-2001

43. Pour donner suite à ces ateliers, une réunion des décideurs de haut niveau de la région de l'Afrique de l'Ouest est prévue pour l'an 2000. Un atelier international panafricain devrait se tenir en 2001 en Tanzanie. Ces réunions s'occuperont essentiellement d'identifier les mécanismes et procédures qui permettront aux communautés d'avoir leur mot à dire dans la gestion des forêts.

SITUATION DES FORÊTS DU MONDE (SOFO)

Activités en 1998-1999

44. La Situation des forêts du monde 1999 a été distribuée dans les cinq langues de la FAO à la réunion du Comité des forêts en mars 1999. Il s'agissait de la troisième édition de cette publication prestigieuse du Département des forêts, qui paraît tous les deux ans. Elle présente les informations les plus récentes sur les forêts et le secteur forestier dans le monde d'une façon pertinente et commode pour les décideurs et aide à replacer les évolutions nationales et régionales dans un contexte mondial.

Activités prévues pour 2000-2001

45. La prochaine édition de la Situation des forêts du monde sera préparée pour être publiée en 2001.

COORDINATION DES PROGRAMMES FORESTIERS ET INFORMATION

SOUTIEN AUX PROGRAMMES FORESTIERS NATIONAUX

46. Cette question est traitée dans le cadre du point 8 de l'ordre du jour provisoire et fera l'objet d'un document portant la cote FO:AFWC/2000/6.

SYSTÈME D'INFORMATION SUR LES FORÊTS

47. Le site web de la FAO sur les forêts a été considérablement amélioré du point de vue de la présentation, du contenu et des liens. On a introduit des données sur l'évaluation des ressources forestières sur l'Internet, dont certaines proviennent de FRA 2000. On s'est efforcé d'améliorer la distribution des études FAO sur les forêts, des guides de conservation et de divers documents aux États Membres d'Afrique. Deux nouvelles revues ont vu le jour "Non-wood Use" et "Wood Energy Forum" et le magazine régional "Wildlife and Nature" continue d'être publié.

SOUTIEN AUX INITIATIVES DE SUIVI DE LA CNUED

48. La FAO a fourni au Secrétariat des informations pour la documentation et les recherches du Forum intergouvernemental sur les forêts, ainsi que pour les réunions intersessions organisées dans le cadre de diverses initiatives gouvernementales. Dans le cadre de l'application des propositions d'actions du Groupe intergouvernemental spécial sur les forêts, la FAO préside l'Équipe spéciale interorganisations sur les forêts, entité informelle de haut niveau. Elle est également l'organisation chef de file dans les quatre domaines suivants: programmes forestiers nationaux, évaluation des multiples avantages de tous les types de forêts, critères et indicateurs pour une gestion durable des forêts et des écosystèmes fragiles touchés par la désertification et la sécheresse, et impact de la pollution atmosphérique sur les forêts.

PROGRAMME FORESTIER DE TERRAIN

Introduction

49. Pendant les années 80, le programme forestier de terrain a été l'une des activités les plus importantes et les mieux diffusées de la FAO en Afrique, le PNUD étant le principal partenaire de financement, associé à de nombreuses institutions bilatérales. Dans les années 90, on a assisté à une diminution spectaculaire du nombre de projets, des partenaires de financement et des pays bénéficiaires. À ce titre, on citera le Sénégal qui, au milieu des années 90, accueillait près de 70 pour cent du programme forestier de terrain en Afrique, avec un financement provenant du PNUD, du BNUS, de la Finlande, des Pays-Bas et de la Suède. Pendant la deuxième moitié de la décennie, seuls les Pays-Bas continuaient à financer le programme et 45 pour cent du programme qu'ils soutenaient ont pris fin le 31 décembre 1999.

Programme de coopération technique (PCT) de la FAO

50. Au cours des cinq dernières années, le Programme de coopération technique de la FAO a été plus actif dans le secteur forestier, notamment dans les domaines suivants: législation forestière (Congo), restructuration des industries forestières (Congo), renforcement des capacités pour la planification et/ou l'application de PFN (Gabon, Sénégal), communications et vulgarisation en matière de foresterie (Sénégal), développement de plantations (Ghana), études de pré-investissement (Érythrée) et collecte des revenus forestiers (Zambie). Actuellement, sept propositions PCT au total ont été présentées par divers pays et sont à l'étude à la FAO.

Collaboration avec la Division du Centre d'investissement

51. En ce qui concerne les programmes d'investissements, plusieurs projets ont été identifiés et formulés par le Centre d'investissement de la FAO au nom de la Banque africaine de développement et de la Banque mondiale (Mozambique, Cameroun, Tanzanie, Ghana, Zambie, Sénégal, Érythrée, Ouganda).

Élaboration de programmes

52. En ce qui concerne l'élaboration de programmes de terrain, le Groupe forestier régional a participé à la formulation de propositions de projets/programmes ou les a directement préparés (au niveau régional, Ghana, Zambie, Malawi, Sénégal, Libéria, Burundi, Cameroun, Érythrée, etc.). Le Bureau sous-régional pour l'Afrique australe et orientale (SAFR) a également participé à l'élaboration de programmes en Namibie, à Maurice, et pour le compte de la SADC/FSTCU au Malawi, en Afrique du Sud et aux Seychelles. Le personnel forestier régional de la FAO a participé à des missions avec d'autres organismes (Banque mondiale, Programme alimentaire mondial).

Soutien technique

53. Le Groupe des forêts est actuellement chargé de fournir un appui technique à plusieurs projets de terrain au Burundi, au Cap-Vert, en Guinée-Bissau, en Zambie, au Sénégal et au Mozambique. Certains projets exigeant des compétences techniques spécifiques dont ne disposent pas les bureaux régionaux/sous-régionaux comptent sur le personnel du siège pour recevoir un appui technique.

Perspectives d'avenir

54. Le programme de terrain est déterminant pour alimenter les activités normatives de la FAO et il continue d'être développé. Dans les pays, l'importance accordée à la propriété nationale rend nécessaire un partenariat beaucoup plus approfondi avec le personnel chargé de l'assistance technique. En général, l'Afrique espère bien participer de plus en plus avec ses propres compétences à l'assistance technique. Dans cette perspective, le programme de partenariat de la FAO peut être fort utile.


ANNEXE A

SUITE DONNÉE AUX RECOMMANDATIONS DE LA COMMISSION À SA
ONZIÈME SESSION

Le tableau ci-après résume les recommandations de la onzième session de la Commission et les mesures prises ou proposées pour y donner suite.

RECOMMANDATIONS

MESURES PRISES OU PROPOSÉES

1) Situation des forêts et de la faune sauvage dans la région

i) La Commission a recommandé que la FAO aide à intensifier le dialogue intersectoriel dans les pays membres, et que les pays favorisent l'harmonisation des politiques et des démarches sectorielles (par. 11) i) À la suite d'un atelier organisé en septembre 1998, une stratégie sous-régionale pour la conservation, la mise en valeur, l'amélioration et l'utilisation durable des ressources génétiques forestières dans les zones sèches de l'Afrique subsaharienne est en préparation.

Des progrès sensibles ont été réalisés à la suite de la mise en place d'un appui régional en réseau aux PFN en Afrique et de la conclusion d'un accord de partenariat entre la FAO et l'Académie africaine des sciences dans le cadre du projet de renforcement des capacités régionales en matière de PFN.

L'harmonisation des politiques intersectorielles a été l'objet d'une attention particulière dans toutes les initiatives nationales axées sur la collecte de données et dans les activités visant à formuler ou à mettre à jour des politiques et stratégies forestières nationales.

ii) La Commission a recommandé que la FAO intensifie son assistance dans ce domaine pour mieux orienter les décideurs et les investisseurs dans le secteur forestier (par. 12). ii) Des études de cas et des documents sur le rôle économique du secteur forestier ont été demandés et ils seront incorporés dans les analyses prospectives et les recommandations en cours d'élaboration (FOSA).

Un rapport a été préparé sur la situation et les activités déployées actuellement dans le domaine de la comptabilité économique et environnementale des forêts.

2) Suivi des aspects forestiers de la CNUED: les propositions d'action du Groupe intergouvernemental sur les forêts (GIF) et le processus du Forum intergouvernemental sur les forêts (FIF)

i) En raison de la grande diversité des problèmes socio-économiques, politiques et forestiers dans les différents pays, la Commission reconnaît le besoin d'une approche coordonnée afin que les pays membres s'impliquent activement dans les processus de la Convention sur la lutte contre la désertification, GIF et FIF et recommande que le  Département des forêts de la FAO soit encouragé à faciliter la participation des pays membres de la Commission à tous ces processus et aux processus de même nature qui auront lieu à l'avenir (par. 19). i) Pendant la réunion intersessions (octobre 1998), un Sous-Comité de la Commission a été créé et chargé de favoriser la coordination entre organismes sous-régionaux s'occupant de foresterie, afin de faciliter la participation des pays africains au débat international sur ce sujet.

3) Examen des activités du Programme ordinaire et du Programme de terrain de la FAO, y compris la suite donnée aux demandes et aux recommandations de la Commission à sa dixième session

i) Reconnaissant que de nombreux États Membres ont du mal à dialoguer de manière efficace et continue avec les différentes instances internationales, la Commission a recommandé que la FAO collabore étroitement avec les différentes organisations sous-régionales pour aider les États Membres à harmoniser leurs positions sur les processus internationaux. À cette fin, la FAO doit travailler plus activement à faciliter la communication aux États Membres, de l'information existante sur ces processus au moyen de bulletins d'information et, si possible, de l'Internet (par. 24). i) Des données provenant de l'Évaluation des ressources forestières (FRA 2000) ont été placées sur l'Internet.

La FAO a renforcé sa collaboration avec la plupart des organismes sous-régionaux s'occupant de foresterie, par l'intermédiaire du Sous-Comité de la CFFSA et grâce à l'organisation de réunions conjointes sur les questions forestières actuellement débattues au niveau international.

La FAO a amélioré sa page web sur la foresterie et publié de nouveaux périodiques tels que "Non-wood use" et "Wood Energy Forum", qui complètent la revue régionale "Worldlife and Nature".

ii) La Commission a reconnu la haute qualité et la pertinence de nombreuses publications techniques de la FAO sur les forêts et la faune et la flore sauvages, et a recommandé que la FAO prenne les mesures nécessaires pour améliorer leur diffusion par l'intermédiaire des Représentations de la FAO et organise des ateliers pour s'assurer de leur utilité et de leur bon usage au niveau national (par. 25). ii) Voir la référence à un atelier sur les ressources génétiques forestières au paragraphe i) ci-dessus. Un deuxième atelier sur le sujet sera organisé en collaboration avec la SADC et des pays d'Afrique australe et de l'Est début 2000.

De gros efforts ont été déployés pour diffuser tous les documents de la FAO concernant la foresterie. Un document sur la faune sauvage et la sécurité alimentaire en Afrique, de même que le Guide pratique de vulgarisation forestière, ont été largement diffusés. L'utilité de ce guide pour la conservation des forêts a été renforcée grâce à une adaptation sous-régionale (et pas seulement à une traduction) pour l'Afrique francophone de l'Ouest et pour la sous-région du Proche-Orient.

La Sous-Division des politiques et des institutions forestières a élaboré un module de formation sur la formulation et l'application de politiques, qui sera utilisé pour améliorer les capacités nationales dans ces domaines. Le module sera mis à l'essai en Afrique pendant le prochain exercice biennal.

iii) La Commission a reconnu l'importance d'une mise à jour régulière des informations sur tous les aspects des ressources forestières et a recommandé que la FAO renforce son appui aux États Membres en étendant la portée et en améliorant la pertinence de l'inventaire des forêts nationales, à la fois en prenant de nouvelles initiatives et en exploitant au mieux les initiatives et les activités de projets déjà en cours, tels que le projet AFRICOVER (par. 26). iii) Dans le cadre de l'Évaluation mondiale des ressources forestières 2000, on élabore une base de données globale sur toute une série d'informations forestières qui seront publiées en l'an 2000 et on encourage les pays à collecter des données. Les lacunes et les besoins d'assistance seront identifiés. Cet ensemble d'informations sera utile pour planifier de futures activités nationales et régionales.

iii) et iv) En collaboration avec des États Membres d'Afrique, plus de 60 missions consultatives nationales ont été organisées dans le cadre du Programme de coopération technique entre pays en développement. L'objectif de ces missions était d'améliorer les connaissances et les capacités nationales dans les domaines suivants: ressources forestières, plantations, arbres ne faisant pas partie de forêts, produits forestiers non ligneux et industries forestières. Quatre ateliers de formation ont eu lieu.

iv) Comme la mise en œuvre efficace de la gestion durable des forêts entraîne de nouvelles tâches et responsabilités au niveau des États Membres, la Commission a recommandé que le Programme de terrain de la FAO offre son appui aux institutions de formation de la région afin qu'elles puissent mieux répondre à ces nouveaux besoins (par. 27). iv) Des ateliers/réunions sur les critères et indicateurs pour la gestion durable des forêts ont été organisés à l'intention des pays de la SADC en décembre 1998 et des pays du CILSS en décembre 1999. Des directives pour l'application des critères et indicateurs dans les zones sèches de l'Afrique sont en préparation, avec la pleine participation des pays concernés.

Le Programme ordinaire a fourni un appui en matière de recherche et de vulgarisation. Le soutien apporté à la composante forestière d'AFORNET et la coopération avec celle-ci seront renforcés lorsque le RRFAS sera opérationnel et bénéficiera d'une aide de l'Union européenne.

v) La Commission a recommandé à la FAO de donner une plus grande importance aux débats techniques et de s'assurer de la participation effective des responsables forestiers des pays membres (par. 29). v) D'autres mesures ont été prises pour renforcer les commissions régionales des forêts.

4) La stratégie forestière de la FAO et ses incidences sur le prochain programme de travail et budget

i) La Commission a recommandé que la FAO amende la stratégie afin de mieux tenir compte de l'importance particulière de la faune sauvage pour les écosystèmes forestiers de l'Afrique (par. 32). i) La stratégie forestière du Département des forêts a été à nouveau révisée à la lumière des observations émanant des dernières commissions régionales des forêts, du Comité des forêts et de la Conférence de la FAO.

5) Rapport de la douzième session du Groupe de travail sur l'aménagement de la faune et de la flore sauvages et les parcs nationaux et avenir du Groupe de travail

i) La Commission a recommandé, en plus des décisions déjà prises à ce sujet par la douzième session du Groupe de travail:

- de modifier le calendrier de réunions pour les tenir en intersessions par rapport à celles de la Commission

- de renforcer les capacités d'intervention du service de la FAO chargé de l'aménagement de la faune et de la flore sauvages en Afrique en désignant un fonctionnaire chargé de la faune et de la flore sauvages au Bureau régional d'Accra (par. 37).

i) Le Groupe de travail de l'aménagement de la faune et de la flore sauvages et des parcs nationaux n'a pas été supprimé en fin de compte, ce qui répond aux souhaits exprimés lors de la dernière session de la Commission.

Il n'a pas été possible de créer un poste de fonctionnaire chargé de la faune et de la flore sauvages en raison des contraintes budgétaires. Toutefois, il a été décidé de recruter un cadre-associé spécialisé dans les ressources de la faune et de la flore sauvages.

6) Séminaire en cours de session: données clés sur le développement forestier durable en Afrique

i) La Commission a favorablement accueilli la préparation du projet de Guide méthodologique pour l'amélioration des statistiques forestières en Afrique par le Bureau régional pour l'Afrique de la FAO et a recommandé que la FAO organise une série d'ateliers au niveau sous-régional pour établir un consensus sur le projet de guide, de même que sur les critères et nomenclatures déjà établis pour l'évaluation des ressources forestières (par. 42). i) La nomenclature FRA est globale et a été adoptée pour la communication de données au niveau mondial pour tous les pays - il existe des versions en anglais, espagnol, français et portugais. Les directives FRA sont disponibles dans ces langues et ont été envoyées à tous les pays de la région. Des ateliers et des activités de renforcement des capacités dans le cadre de FRA 2000 sont en cours en Afrique.

Le document sur les statistiques forestières a été réexaminé à la réunion intersessions en octobre 1998. Cette réunion a recommandé de réaliser d'autres études de cas, étant donné que le rapport concerne principalement des expériences en Afrique de l'Ouest. Cette recommandation a été prise en compte dans le document récemment préparé à l'intention des pays de la SADC.

Quatre ateliers sous-régionaux ont été organisés pour évaluer les besoins d'information et de collecte de données des pays africains. Ces ateliers ont passé en revue l'ensemble des besoins d'information exprimés dans le projet de guide méthodologique.

ii) La Commission a recommandé que la FAO et ses partenaires s'assurent de l'orientation pragmatique de l'Étude [prospective du secteur forestier en Afrique (FOSA)] et qu'ils situent la foresterie dans le contexte de l'évolution sociale et économique en général et des changements ayant lieu dans d'autres secteurs liés à la foresterie (par. 46). ii) Le projet FOSA progresse et des réunions de planification sous-régionales ont eu lieu jusqu'à présent au Gabon, en Côte d'Ivoire et en Tunisie, respectivement pour l'Afrique centrale, l'Afrique de l'Ouest et l'Afrique du Nord. Il s'agit de réévaluer la portée, le contenu et les modalités proposées pour les analyses prospectives nationales et sous-régionales.

Ces réunions bénéficieront d'un appui dans le cadre du programme de partenariat de la FAO et seront largement ouvertes à des instituts et experts nationaux et régionaux.

iii) La Commission a recommandé la mobilisation maximale des institutions et experts africains dans l'exécution de cette Étude ainsi qu'une collaboration étroite avec les institutions sous-régionales existantes travaillant dans le secteur de la foresterie. Afin d'assurer que cette Étude profite des autres informations ou initiatives existantes ou en cours d'élaboration, la Commission a recommandé que la FAO assure la consultation des partenaires et l'organisation d'ateliers (par. 47). iii) Les correspondants nationaux de FOSA s'assureront de la participation active des instituts et experts nationaux. Des réunions de planification sous-régionales, auxquelles ont participé les correspondants de FOSA ainsi que des organismes sous-régionaux et régionaux, ont été organisées (voir ci-dessus). Des réunions pour l'Afrique de l'Est et l'Afrique australe sont prévues en avril 2000. Le point culminant de l'étude sera la préparation de cinq rapports prospectifs sous-régionaux (qui seront réexaminés par les partenaires de FOSA à l'occasion d'un autre cycle de réunions sous-régionales en 2001) et d'un rapport de synthèse régional.
iv) En vue d'une meilleure prise en compte de la diversité des besoins de la région, la Commission a recommandé que des Groupes consultatifs d'experts soient mis sur pied au niveau sous-régional et que les États Membres soient encouragés à proposer des experts pouvant éventuellement participer à ces groupes (par. 49). iv) Des équipes FOSA ont été créées au Siège de la FAO et au Bureau régional pour l'Afrique, ainsi qu'au sein de la Banque africaine de développement. Les candidatures pour le choix des membres du groupe consultatif d'experts régional sont à l'étude. Un Groupe consultatif d'experts pour FOSA, composé d'Africains reconnus pour leur grande compétence en matière de foresterie, a été créé.

7) Questions à soumettre au Comité des forêts

i) La Commission recommande au Comité des forêts d'étudier les voies et les moyens propres à soutenir méthodologiquement, techniquement et financièrement les pays africains dans leur effort d'internalisation de ces propositions et décisions d'action dans le cadre de la révision et de l'actualisation de leurs programmes forestiers nationaux (par. 50e)). i) Un programme CE/FAO sur la gestion durable des forêts en Afrique a été lancé. Une composante de ce programme vise à passer en revue les progrès réalisés dans l'application de programmes forestiers nationaux et à fournir le soutien technique nécessaire pour améliorer le processus. Une activité parallèle concernant le renforcement des capacités nationales pour la collecte et l'analyse de données a déjà progressé considérablement.