CFS:2000/RAPPORT


Rapport

COMITÉ DE LA SÉCURITÉ ALIMENTAIRE MONDIALE

Vingt-sixième session

Rome, 18 - 21 septembre 2000

Table des matières



QUESTIONS PORTÉES À L'ATTENTION DU CONSEIL


LE COMITÉ A FORMULÉ UNE SÉRIE DE RECOMMANDATIONS EN VUE DE LEUR APPROBATION PAR LE CONSEIL ET, LE CAS ÉCHÉANT, DE LEUR COMMUNICATION À D'AUTRES ORGANES COMPÉTENTS. CES RECOMMANDATIONS SONT CONTENUES DANS LES PARAGRAPHES SUIVANTS:

PARAGRAPHE 30

PARAGRAPHE 39

LE COMITÉ A AUSSI DEMANDÉ AU SECRÉTARIAT DE LA FAO DE PRENDRE LES MESURES DÉCRITES AU PARAGRAPHE 45 EN VUE DE L'EXAMEN DE LA PROPOSITION PAR LE CONSEIL À SA CENT-DIX-NEUVIÈME SESSION.

LE COMITÉ EST CONVENU DE L'ORGANISATION DE SA
VINGT-SEPTIÈME SESSION, COMME INDIQUÉ AUX PARAGRAPHES 48 ET 49.

I. QUESTIONS D'ORGANISATION

1. Le Comité de la sécurité alimentaire mondiale a tenu sa vingt-sixième session du 18 au 22 septembre 2000, au siège de la FAO à Rome. Ont assisté à la session des représentants de 107 des 114 Membres du Comité, des observateurs de 2 autres États Membres de la FAO, du Saint-Siège et de l'Ordre souverain de Malte, des représentants de 6 organismes et programmes des Nations Unies et des observateurs de 3 organisations intergouvernementales et de 26 organisations non gouvernementales internationales. Le rapport comprend les annexes ci-après: Annexe A - Ordre du jour (tel qu'adopté); Annexe B - Composition du Comité; Annexe C - Pays et organisations représentés à la session; Annexe D - Liste des documents; Annexe E - Allocution d'ouverture prononcée par le Directeur général adjoint. La liste complète des participants est disponible auprès du Secrétariat du CSA.

2. La session a été ouverte par M. Mohammed Saeed Nouri-Naeeni (Iran), Président sortant du Comité, qui a mis en lumière le "noble rôle" qu'assume la FAO en cherchant à parvenir à la sécurité alimentaire, à éradiquer la pauvreté et la faim et à surveiller la situation mondiale en matière d'insécurité alimentaire. Le Président sortant a souligné la contribution importante de la société civile, des ONG et des organisations internationales à cette tâche et a exprimé sa reconnaissance aux membres du Comité et au Secrétariat pour leur coopération exceptionnelle au travail du Bureau, invitant tout un chacun à continuer sur cette voie.

3. Les membres du Comité ont chaleureusement remercié le Président sortant et les membres du Bureau, qui avaient dirigé les travaux du Comité de manière exemplaire.

4. Le Comité a élu par acclamation M. Aidan O'Driscoll (Irlande) président et Mme Ana Maria Deustua Caravedo (Pérou), M. Paul Ross (Australie), M. Bader J. Allawi (Iraq), et Mme Patricia Garamendi (États-Unis d'Amérique) vice-présidents.

5. M. D.A. Harcharik, Directeur général adjoint, a prononcé l'allocution d'ouverture au nom du Directeur général. Le Directeur général adjoint a remercié M. Nouri-Naeeni de son travail remarquable et de sa direction éclairée et s'est félicité des innovations introduites pour la présente session.

6. Le Comité a constitué un Comité de rédaction composé des délégations des pays ci-après: Algérie, Belgique, Bulgarie, Canada, Chili, Chypre, Cuba, Italie, Japon, Jordanie, Mali, Nouvelle-Zélande, Pays-Bas et Philippines, sous la présidence de M. Adnan Bashir Khan (Pakistan).

7. Les représentants de quatre organisations internationales (OIT, PAM, FIDA et Banque mondiale) ont pris la parole à l'ouverture du débat sur les questions de fond.

II. ÉVALUATION DE LA SITUATION MONDIALE EN MATIÈRE DE SÉCURITÉ ALIMENTAIRE ET

III. PROGRÈS ACCOMPLIS DANS LA MISE EN OEUVRE DES ENGAGEMENTS UN, DEUX ET CINQ ET DES ÉLÉMENTS PERTINENTS DE L'ENGAGEMENT SEPT DU PLAN D'ACTION DU SOMMET MONDIAL DE L'ALIMENTATION

A. CONSTATATIONS ET CONCLUSIONS

SITUATION ACTUELLE DE LA SÉCURITÉ ALIMENTAIRE MONDIALE

8. Dans les pays en développement, le nombre de personnes sous-alimentées a baissé en moyenne d'environ 8 millions d'individus par an pendant la majeure partie des années 90. Ce lent progrès semble même avoir été interrompu en raison de graves problèmes économiques et climatiques qui ont touché plusieurs pays en 1998. Si l'on veut atteindre d'ici 2015 l'objectif fixé lors du Sommet mondial de l'alimentation, il faudrait que le nombre de personnes sous-alimentées baisse en moyenne d'au moins 20 millions par an. Si les tendances actuelles se poursuivent, il ne sera pas possible d'atteindre l'objectif fixé lors du Sommet mondial de l'alimentation, à savoir réduire de moitié le nombre de personnes sous-alimentées pour 2015 au plus tard.

TENDANCES ENCOURAGEANTES

Faible facture d'importations des PFRDV

9. Au cours de la campagne de commercialisation 1999-2000, un fait positif a été la réduction de la facture d'importation des PFRDV, due aux faibles cours des céréales, ainsi qu'à l'évolution favorable de la production intérieure.

Plusieurs pays sont sur la bonne voie pour atteindre l'objectif du Sommet

10. Trente-neuf pays ont réussi à réduire le nombre de personnes sous-alimentées depuis le Sommet. Selon le Secrétariat, plusieurs grands pays d'Asie seraient sur la bonne voie pour atteindre l'objectif du Sommet dans les délais prévus. Cette entreprise devrait être facilitée par la baisse de la croissance démographique et par l'amélioration des perspectives de croissance économique.

Contribution des racines et tubercules à la sécurité alimentaire

11. Les racines et tubercules jouent un rôle important dans la sécurité alimentaire de nombreux pays. En Afrique de l'Ouest, où la production a augmenté au cours des dernières années, l'augmentation de la consommation de manioc a contribué dans une large mesure à réduire le nombre de personnes sous-alimentées.

DÉFIS ET OPPORTUNITÉS

Conflits et sécurité alimentaire

12. Le nombre et la gravité des conflits débouchant sur des crises alimentaires et empêchant de progresser sur la voie de la sécurité alimentaire ont augmenté au cours des années qui ont suivi le Sommet.

Forte augmentation de la fréquence et de la gravité des crises alimentaires causées par des catastrophes naturelles

13. Le nombre et l'ampleur des catastrophes naturelles ont augmenté au cours des années qui ont suivi le Sommet. Ces catastrophes se traduisent par une ponction sur les ressources des gouvernements et des organismes d'aide et limitent fortement la capacité de nombreux pays à prendre les mesures requises pour réduire la faim et la malnutrition. En l'an 2000, les sécheresses ont eu des retombées catastrophiques pour plus de 100 millions de personnes.

Effets négatifs du VIH/SIDA sur la sécurité alimentaire

14. Le VIH/SIDA a un effet dévastateur sur la sécurité alimentaire de plusieurs pays et régions: plus de 35 millions de personnes sont en effet touchées par cette terrible maladie. En plus des pertes tragiques de vies humaines, cette maladie réduit la main-d'œuvre active, entraîne des dépenses de santé élevées et crée des problèmes de vulnérabilité pour les orphelins et les personnes âgées jouant le rôle de chef de ménage.

Endettement élevé

15. L'endettement élevé de nombreux pays en développement ou en transition, notamment des PFRDV, limite leur capacité à appliquer les politiques et programmes d'éradication de la pauvreté et de la faim. Toutefois, ce problème bénéficie actuellement d'une attention accrue de la part de la communauté internationale, dans le cadre d'initiatives telles que celle concernant les pays pauvres très endettés.

Perspectives incertaines des marchés céréaliers mondiaux

16. En 2000-2001, les stocks de céréales devraient probablement baisser pour s'établir à un niveau légèrement inférieur au seuil minimum jugé nécessaire par le Secrétariat de la FAO pour garantir la sécurité alimentaire mondiale et il pourrait y avoir des hausses de prix pour certaines céréales.

Incidences croissantes des maladies d'origine alimentaire

17. Malgré les efforts concertés déployés aux plans national et international, les maladies d'origine alimentaire et les zoonoses restent une source de graves préoccupations.

BESOINS D'INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES

18. Outre les recommandations formulées par le Secrétariat pour la sélection d'indicateurs fondamentaux, les informations complémentaires ci-après ont été jugées essentielles ou utiles pour suivre l'évolution de la sécurité alimentaire à plusieurs niveaux, étant donné que l'amélioration des informations nationales joue un rôle critique:

PROGRÈS ACCOMPLIS DANS LA MISE EN OEUVRE
DU
PLAN D'ACTION DU SOMMET MONDIAL DE L'ALIMENTATION

PRÉSENTATION DES RAPPORTS ET RÉSULTATS

Rapports reçus

19. Quatre-vingt-onze pays et 9 organisations internationales ont présenté des rapports sur la mise en oeuvre du Plan d'action du Sommet mondial de l'alimentation. Le Secrétariat a fait la synthèse des riches informations figurant dans ces rapports en les regroupant sous la forme de questions clés liées aux Engagements I, II et V et aux éléments pertinents de l'Engagement VII (engagements axés sur l'être humain). Les participants se sont félicités de la clarté et de la brièveté de cette synthèse, tout en signalant que certaines questions importantes, indiquées ci-après, avaient été omises. Des informations assez détaillées ont été fournies sur les mesures prises, mais on n'a pas analysé suffisamment les résultats de telles mesures.

20. Des rapports étaient également disponibles au sujet des débats importants qui ont eu lieu sur le suivi du Sommet mondial de l'alimentation lors de chacune des conférences régionales de la FAO.

Nature multidimensionnelle du suivi du Sommet mondial de l'alimentation

21. La nature multidimensionnelle du suivi du Sommet mondial de l'alimentation se réfère aux mesures prises aux niveaux national, intergouvernemental et interinstitutions par des organismes gouvernementaux, intergouvernementaux ou non gouvernementaux et par des acteurs de la société civile. Certains délégués ont réaffirmé que la communauté internationale et le système des Nations Unies, y compris la FAO, ainsi que d'autres organismes et institutions, selon leurs mandats respectifs, ont d'importantes contributions à apporter à la mise en œuvre du Plan d'action du Sommet mondial de l'alimentation et ils ont regretté la réduction du budget de la FAO et d'autres organismes internationaux. Plusieurs délégués ont souligné que la croissance zéro du budget de la FAO limite la capacité de l'Organisation à aider les pays en développement.

Mesures prises pour réduire la pauvreté et parvenir à la sécurité alimentaire

22. Plusieurs pays ont fourni des renseignements supplémentaires sur les mesures prises pour appliquer le Plan et réduire la pauvreté et le nombre de personnes sous-alimentées. Ils ont réaffirmé leur pleine adhésion au Plan d'action du Sommet mondial de l'alimentation.

23. Les organisations intergouvernementales qui ont pris la parole étaient toutes parfaitement au courant des objectifs du Sommet mondial de l'alimentation et tenaient dûment compte des problèmes de sécurité alimentaire dans leurs plans stratégiques. La lutte contre la faim est une entreprise commune pour tous les organismes. Le Comité a noté avec grande satisfaction que le Sommet du millénaire qui vient de s'achever a réaffirmé l'objectif du Sommet mondial de l'alimentation, à savoir réduire de moitié pour 2015 au plus tard le nombre de personnes sous-alimentées, aux côtés de l'objectif consistant à réduire de moitié, pour cette même date, la pauvreté extrême.

24. Le Sommet mondial de l'alimentation a en fait encouragé de nombreux pays à mettre en place des programmes, politiques et institutions de sécurité alimentaire pour permettre d'atteindre l'objectif fixé en temps voulu. Les participants ont reconnu l'aide fournie par la FAO dans ce domaine, s'en sont félicités et ont mis en évidence son rôle de coordination en la matière.

QUESTIONS IMPORTANTES NON TRAITÉES DANS LE DOCUMENT CFS:2000/3/REV.1

Présentation de rapports sur l'utilisation de la nourriture comme instrument de pression politique et économique

25. Il a été rappelé que la Déclaration de Rome sur la sécurité alimentaire mondiale affirme que la nourriture ne peut pas être utilisée comme un instrument de pression politique et économique et que ce concept a été répété lors de plusieurs réunions de la FAO, mais que le document n'aborde pas cette question. Le Comité a réaffirmé l'importance de la Déclaration de Rome et du Plan d'action du Sommet mondial de l'alimentation en général et plus particulièrement par rapport à cette question.

Approche du suivi du Sommet fondée sur les droits

26. Rappelant que le Sommet avait réaffirmé le droit de chacun d'avoir accès à une nourriture saine et nutritive, conformément au droit à une nourriture adéquate et au droit fondamental de chacun d'être à l'abri de la faim, le Comité a réaffirmé qu'il importe de continuer à consolider ce concept important dans l'instance pertinente des Nations Unies, avec la participation active de la FAO.

Intégration des questions de parité et dévolution de pouvoirs aux femmes

27. Le Comité a souligné l'importance de la parité entre les hommes et les femmes pour la sécurité alimentaire, objectif crucial pour la réalisation de l'Engagement Un, qui n'avait pas été suffisamment mis en évidence dans le document.

Mesures prises par la FAO pour mettre en œuvre le Plan d'action du Sommet

28. Se référant au rôle de chef de file de la FAO parmi les institutions internationales pour la mise en œuvre du Plan d'action du Sommet mondial de l'alimentation, plusieurs délégués ont regretté que le document ne donne pas assez de renseignements sur les actions de la FAO.

AUTRES ASPECTS FAVORISANT LA RÉALISATION DES OBJECTIFS DE SÉCURITÉ ALIMENTAIRE

29. La question de faciliter la réalisation des objectifs de sécurité alimentaire dans de nombreux pays en développement en améliorant l'accès de leurs exportations aux marchés mondiaux et en favorisant l'agriculture et le développement rural durables a été mentionnée lors de la session du Comité; elle fera l'objet de la seconde phase de l'examen du Plan d'action du Sommet.

B. RECOMMANDATIONS

30. Le Comité, sur la base des constatations et conclusions ci-dessus, a formulé les recommandations suivantes:

À l'intention des gouvernements

À l'intention de la communauté internationale

À l'intention du Secrétariat de la FAO

À l'intention des institutions internationales

IV. EXAMEN DE LA QUESTION THÉMATIQUE: "QUI SONT LES VICTIMES DE L'INSÉCURITÉ ALIMENTAIRE?" ET DE L'ÉTAT D'AVANCEMENT DES SICIAV

A. CONSTATATIONS ET CONCLUSIONS

MISE AU POINT DES SICIAV NATIONAUX

31. Des efforts louables ont été faits pour assurer le bon démarrage des SICIAV.

32. Un grand nombre de pays ont commencé à se doter de SICIAV. L'approche nationale semble varier sensiblement selon la situation alimentaire et les capacités institutionnelles des pays.

33. Les priorités immédiates incluent la fourniture d'un soutien technique approprié aux SICIAV nationaux et la promotion de l'utilisation d'instruments informatiques améliorés.

34. La méthode proposée pour établir à titre préliminaire le profil des groupes vulnérables présente plusieurs avantages: elle est interdisciplinaire et fondée sur les moyens de subsistance et elle encourage une approche de collaboration. Toutefois, certains points, comme son utilité pour la prise de décision et son applicabilité à une plus grande échelle, restent à préciser. Les études réalisées dans les pays seront importantes pour évaluer la valeur ajoutée de cette nouvelle approche.

35. L'analyse des problèmes liés aux moyens de subsistance doit être complétée par une analyse adéquate des aspects politiques et institutionnels. Étant donné que l'information doit servir à la prise de décision, la qualité est essentielle. L'analyse des politiques doit être bien fondée et reposer sur des preuves solides, dans la mesure où, pour de nombreux pays, il ne sera utile d'établir le profil des groupes vulnérables que si l'on utilise une approche pratique, simple et applicable localement avec très peu de moyens.

SÉLECTION D'INDICATEURS DE RÉFÉRENCE

36. La liste des indicateurs de référence établie au cours de l'année passée a considérablement progressé. En règle générale, la liste fournie par le Secrétariat dans les documents CFS:2000/2 et CFS:2000/2-Sup.1 constitue une bonne base de départ. Les caractéristiques démographiques ne doivent pas être utilisées comme méthode principale de classement des groupes vulnérables. Mais les groupes démographiques vulnérables - femmes, enfants ou personnes âgées - doivent être identifiés comme des membres particulièrement vulnérables de groupes eux-mêmes vulnérables compte tenu de leurs moyens de subsistance. Des données ventilées par sexe et des données sur le VIH/SIDA devraient être ajoutées à la liste des indicateurs du SICIAV.

37. L'utilisation d'indicateurs de l'état nutritionnel, en plus des indicateurs de la consommation alimentaire et de l'état sanitaire, a été approuvée aux fins du suivi de la sécurité alimentaire. Il importe d'assurer l'uniformité et la cohérence des indicateurs, afin d'aider les pays à identifier des foyers de vulnérabilité et à réorienter leur action. Plusieurs délégués ont fait état des activités en cours dans leur pays pour améliorer le suivi de ces indicateurs. Il faut veiller toutefois à éviter tout chevauchement des activités statistiques.

COOPÉRATION INTERNATIONALE

38. La coopération entre l'initiative SICIAV et les exercices d'évaluation par pays du Plan cadre des Nations Unies pour l'aide au développement a sensiblement progressé. Dans 18 pays, les groupes thématiques du CAC accordent désormais la priorité aux SICIAV et la collaboration entre les organisations ayant leur siège à Rome qui appuient les SICIAV nationaux s'est intensifiée. Plusieurs délégués ont fait état de la collaboration et du soutien que leur pays accorde ou prévoit d'accorder aux SICIAV.

B. RECOMMANDATIONS

39. le Comité a formulé les recommandations ci-après:

À l'intention du GTI-SICIAV

À l'intention du Secrétariat du SICIAV

À l'intention du Secrétariat de la FAO

V. AUTRES QUESTIONS

PROPOSITION TENDANT À CE QUE LA CONFÉRENCE EXAMINE LES PROGRÈS ACCOMPLIS DANS L'APPLICATION DU PLAN D'ACTION DU SOMMET MONDIAL DE L'ALIMENTATION CINQ ANS APRÈS LE SOMMET

40. Le Comité a eu un échange de vues fructueux concernant le document CFS:2000/LIM/1, qui présente la proposition du Directeur général selon laquelle en novembre 2001, à l'occasion du cinquième anniversaire du Sommet mondial de l'alimentation, la Conférence de la FAO pourrait être l'occasion d'examiner, au niveau politique le plus élevé, les progrès accomplis dans la mise en oeuvre du Plan d'action du Sommet mondial de l'alimentation.

41. La proposition visant à inviter les chefs d'État ou de gouvernement à participer à la Conférence pour faire le point de la situation cinq ans après le Sommet est destinée à obtenir des dirigeants mondiaux qu'ils réaffirment les engagements pris à Rome en 1996, ce qui viendrait compléter et renforcer le processus de suivi en cours, en mobilisant la volonté politique nécessaire tant au sein des pays qu'au niveau international. S'agissant des coûts, le Secrétariat a indiqué que cette proposition vise à faire le point de la situation lors d'une réunion déjà programmée, pour laquelle les crédits nécessaires sont inscrits dans le budget de l'exercice 2000-2001.

42. Le Comité comprend le fondement logique de la proposition du Directeur général et reconnaît que tous les pays et la communauté internationale doivent intensifier leurs efforts pour atteindre l'objectif fixé en 2015 au plus tard et parvenir à la sécurité alimentaire pour tous.

43. Le Comité a rappelé à quel point il importe de suivre de près les progrès accomplis dans l'application du Plan d'action du Sommet mondial de l'alimentation mais a souligné qu'il faut du temps pour que les politiques et programmes produisent leurs effets. Le Comité avait prévu d'entreprendre deux cycles complets de rapports avant l'évaluation à grande échelle des progrès réalisés, prévue lors de la session de 2006 du CSA, dix ans après le Sommet. Toutefois, il est vrai que si l'on n'accélère pas fortement le rythme des changements, l'examen de 2006 pourrait très bien aboutir à la conclusion que l'objectif fixé lors du Sommet ne pourra pas être atteint et il serait alors trop tard pour prendre les mesures correctives qui s'imposent.

44. Un certain nombre de délégués, faisant observer que des mesures sont nécessaires de toute urgence, a jugé que les effets positifs d'un examen de la situation au niveau politique le plus élevé en 2001 seraient considérables et a donc fortement appuyé cette proposition. D'autres délégués se sont interrogés sur le niveau de représentation envisagé ainsi que le calendrier proposé car la dernière session du CSA avait prévu que le premier cycle complet de rapports ne serait achevé qu'en 2002. D'autres enfin ont affirmé qu'il fallait voir comment cette idée allait évoluer avant de prendre une décision sur le niveau de représentation envisagé.

45. En conclusion, le Comité a demandé que le Secrétariat de la FAO élabore plus en détail la proposition contenue dans le document CFS:2000/LIM/1 pour donner au Conseil la possibilité d'examiner avec attention la proposition du Directeur général, avec le rapport du Comité, à sa cent dix-neuvième session.

ÉLARGISSEMENT DE LA PARTICIPATION DE LA SOCIÉTÉ CIVILE AUX TRAVAUX DU COMITÉ DE LA SÉCURITÉ ALIMENTAIRE MONDIALE (CSA)

46. On a souligné le rôle important des ONG/OSC dans la mise en oeuvre du Plan d'action du SMA. Les participants ont rappelé que le document concernant la politique et la stratégie de coopération de la FAO avec les organisations non gouvernementales et les organisations de la société civile, est une initiative intéressante. Le Comité attend avec intérêt les recommandations du Secrétariat concernant les procédures qui seront élaborées systématiquement aux niveaux normatif et opérationnel pour améliorer les relations entre la FAO et les ONG/OSC.

DEMANDE DE LA CONFÉRENCE DE LA FAO CONCERNANT UNE ÉTUDE COMPLÉMENTAIRE SUR UNE "ALLIANCE POUR LA SÉCURITÉ ALIMENTAIRE" 

47. En réponse à la demande faite par la Conférence de la FAO selon laquelle le CSA devrait examiner la proposition d'une alliance pour la sécurité alimentaire, le Comité s'est félicité des exposés faits par le FIDA, le BIT, le PAM et la Banque mondiale concernant l'évaluation de la situation alimentaire mondiale, qui démontrent concrètement qu'une telle approche est possible. Le Comité est arrivé à la conclusion que le renforcement de la collaboration entre les organismes internationaux basés à Rome s'occupant d'alimentation devrait être encouragé à partir des liens de coopération existants. Il a invité ces organisations à renforcer encore leur coopération au titre du Plan-cadre des Nations Unies pour l'aide au développement, du Cadre de développement intégré et des travaux concernant les documents sur la stratégie de réduction de la pauvreté, et à faire rapport au CSA à ce sujet.

ORGANISATION DE LA VINGT-SEPTIÈME SESSION

48. Le Comité a souscrit à la proposition du Bureau, de faire de "L'application de technologies et pratiques agricoles appropriées et leur incidence sur la sécurité alimentaire et l'élimination de la pauvreté: Enseignements tirés de certaines expériences communautaires", le thème qui lui sera soumis à sa vingt-septième session.

49. Le Comité est convenu de tenir sa vingt-septième session au siège de la FAO à Rome, à une date qui sera fixée par le Directeur général en accord avec le Président.

 


ANNEXE A

ORDRE DU JOUR

I. QUESTIONS D'ORGANISATION

a) Élection du Président et des Vice-Présidents

b) Adoption de l'ordre du jour et du calendrier

c) Déclaration du Directeur général ou de son représentant

d) Composition du Comité

II. ÉVALUATION DE LA SITUATION MONDIALE EN MATIÈRE DE SÉCURITÉ ALIMENTAIRE

III. PROGRÈS ACCOMPLIS DANS L'APPLICATION DU PLAN D'ACTION DU SOMMET MONDIAL DE L'ALIMENTATION: ENGAGEMENTS UN, DEUX ET CINQ ET PARTIES PERTINENTES DE L'ENGAGEMENT SEPT

a) Rapport sur les progrès accomplis dans l'application du Plan d'action du Sommet mondial de l'alimentation

b) Conclusions auxquelles sont parvenues les Conférences régionales de la FAO en ce qui concerne l'application du Plan d'action du Sommet mondial de l'alimentation aux niveaux régional et sous-régional

IV. QUESTION THÉMATIQUE: QUI SONT LES VICTIMES DE L'INSÉCURITÉ ALIMENTAIRE?

a) Identification et caractérisation des groupes de population vulnérables et victimes de l'insécurité alimentaire

b) Rapport sur la mise au point des Systèmes d'information et de cartographie sur l'insécurité alimentaire et la vulnérabilité (SICIAV)

V. AUTRES QUESTIONS

a) Organisation de la vingt-septième session

b) Questions diverses

c) Rapport de la session

GROUPE DE DISCUSSION INFORMEL SUR L'EXPÉRIENCE DES PAYS ET DES ONG/OSC EN CE QUI CONCERNE L'APPLICATION DU PLAN D'ACTION DU SOMMET MONDIAL DE L'ALIMENTATION

À la vingt-cinquième session du CSA, il avait été suggéré que celui-ci intègre dans le suivi du Plan d'action l'examen de rapports de pays fournis à titre volontaire. Après avoir examiné cette suggestion, le Bureau a décidé que les pays qui le souhaiteraient pourraient présenter leurs rapports dans le cadre d'un groupe de discussion qui serait organisé en dehors des travaux prévus à l'ordre du jour officiel, mais avant la clôture de sa vingt-sixième session. Faute de temps, un petit nombre de pays seulement pourrait fournir ces contributions. Le Président du Bureau consultera par conséquent les groupes régionaux en vue d'identifier un pays membre volontaire par groupe régional susceptible de participer au groupe. Un débat informel aura lieu après la réunion du groupe et sera ouvert à toutes les personnes participant à cette nouvelle réunion expérimentale du jeudi matin. L'expérience des ONG/OSC en ce qui concerne l'application du Plan d'action du Sommet mondial de l'alimentation dans chaque région sera également évoquée au cours de ce débat.

 


ANNEXE B

COMPOSITION DU COMITÉ DE LA SÉCURITÉ ALIMENTAIRE MONDIALE

(au 22 septembre 2000)

Afrique du Sud
Afghanistan
Algérie
Allemagne
Angola
Arabie saoudite, Royaume d'
Argentine
Australie
Autriche
Bangladesh
Belgique
Bénin
Bolivie
Botswana
Brésil
Bulgarie
Burkina Faso
Burundi
Cameroun
Canada
Cap-Vert
Chili
Chine
Chypre
Colombie
Communauté européenne -
(Organisation Membre)
Costa Rica
Côte d'Ivoire
Croatie
Cuba
Danemark
Égypte
El Salvador
Émirats arabes unis
Érythrée
Espagne
Estonie
États-Unis d'Amérique
Éthiopie
Fédération de Russie
Finlande
France
Gabon
Géorgie
Ghana
Grèce
Guatemala
Guinée
Guinée-Bissau
Haïti
Honduras
Hongrie
Inde
Indonésie
Iran, Rép. islamique d'
Iraq
Irlande
Islande
Italie
Japon
Jamahiriya arabe libyenne
Jordanie
Kenya
Koweït
Lesotho
Libéria
Madagascar
Malaisie
Malawi
Mali
Malte
Maroc
Maurice
Mauritanie
Mexique
Mozambique
Myanmar
Namibie
Niger
Nigéria
Norvège
Nouvelle-Zélande
Ouganda
Pakistan
Panama
Pays-Bas
Pérou
Philippines
Pologne
Portugal
République de Corée
République pop. dém.
de Corée
République tchèque
République-Unie de
Tanzanie
Roumanie
Royaume-Uni
Sénégal
Slovaquie
Slovénie
Soudan
Sri Lanka
Suède
Suisse
Swaziland
Syrie
Tchad
Thaïlande
Togo
Tunisie
Turquie
Uruguay
Venezuela
Yémen
Zimbabwe

 


ANNEXE C

ÉTATS ET ORGANISATIONS REPRÉSENTÉS À LA SESSION

ÉTATS MEMBRES

AFRIQUE DU SUD
AFGHANISTAN
ALGÉRIE
ALLEMAGNE
ANGOLA
ARABIE SAOUDITE,
ROYAUME D'
ARGENTINE
AUSTRALIE
AUTRICHE
BANGLADESH
BELGIQUE
BÉNIN
BOLIVIE
BOTSWANA
BRÉSIL
BULGARIE
BURKINA FASO
BURUNDI
CAMEROUN
CANADA
CAP-VERT
CHILI
CHINE
CHYPRE
COLOMBIE
COMMUNAUTÉ EUROPÉENNE
(Organisation membre)
COSTA RICA
CÔTE D'IVOIRE
CUBA
DANEMARK
ÉGYPTE
EL SALVADOR
ÉMIRATS ARABES UNIS
ÉRYTHRÉE
ESPAGNE
ESTONIE
ÉTATS-UNIS D'AMÉRIQUE
ÉTHIOPIE
FÉDÉRATION DE RUSSIE
FINLANDE
FRANCE
GABON
GÉORGIE
GHANA
GRÈCE
GUATEMALA
GUINÉE
GUINÉE-BISSAU
HAÏTI
HONDURAS
HONGRIE
INDE
INDONÉSIE
IRAN
IRAQ
IRLANDE
ISLANDE
ITALIE
JAPON
JORDANIE
KENYA
KOWEÏT
LESOTHO
LIBYE
MADAGASCAR
MALAISIE
MALI
MALTE
MAROC
MAURICE
MAURITANIE
MEXIQUE
MOZAMBIQUE
MYANMAR
NIGER
NIGÉRIA
NORVÈGE
NOUVELLE-ZÉLANDE
OUGANDA
PAKISTAN
PANAMA
PAYS-BAS
PÉROU
PHILIPPINES
POLOGNE
PORTUGAL
RÉP. DE CORÉE
RÉP. POP. DÉM. DE
CORÉE
RÉPUBLIQUE TCHÈQUE ROUMANIE
ROYAUME-UNI
SÉNÉGAL
SLOVAQUIE
SLOVÉNIE
SOUDAN
SRI LANKA
SUÈDE
SUISSE
SYRIE
TANZANIE
THAÏLANDE
TUNISIE
TURQUIE
URUGUAY
VENEZUELA
YÉMEN
ZIMBABWE

OBSERVATEURS D'ÉTATS MEMBRES NE SIÉGEANT PAS AU COMITÉ

CONGO
VIET NAM

OBSERVATEUR PERMANENT AUPRÈS DE LA FAO

SAINT-SIÈGE

AUTRES

ORDRE SOUVERAIN DE MALTE

NATIONS UNIES ET INSTITUTIONS SPÉCIALISÉES

BANQUE MONDIALE
FONDS INTERNATIONAL DE DÉVELOPPEMENT AGRICOLE (FIDA)
ORGANISATION DES NATIONS UNIES POUR LE DÉVELOPPEMENT INDUSTRIEL
ORGANISATION INTERNATIONALE DU TRAVAIL (OIT)
ORGANISATION MONDIALE DE LA SANTÉ (OMS)
PROGRAMME ALIMENTAIRE MONDIAL (PAM)

OBSERVATEURS DES ORGANISATIONS INTERGOUVERNEMENTALES

AUTORITÉ INTERGOUVERNEMENTALE SUR LE DÉVELOPPEMENT
CONSEIL INTERNATIONAL DES CÉRÉALES
ORGANISATION DE COOPÉRATION ET DE DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUES
(OCDE)

OBSERVATEURS DES ORGANISATIONS NON GOUVERNEMENTALES

ALLIANCE COOPÉRATIVE INTERNATIONALE (ACI)
ALLIANCE INTERNATIONALE DES FEMMES (AIF)
ALLIANCE UNIVERSELLE DES UNIONS CHRÉTIENNES DE JEUNES GENS
ASSOCIATION INTERNATIONALE DES ÉCONOMISTES AGRONOMIQUES (AIEA)
ASSOCIATION INTERNATIONALE RURALE CATHOLIQUE (AIRC)
ASSOCIATION MONDIALE DES GUIDES ET DES ÉCLAIREUSES (AMGE)
ASSOCIATION SOROPTIMISTE INTERNATIONALE
CARITAS INTERNATIONALIS (CI)
COALITION ASIATIQUE DES ONG POUR LA RÉFORME AGRAIRE ET LE
DÉVELOPPEMENT RURAL
COMITÉ DE LIAISON DES ONG DE DÉVELOPPEMENT AUPRÈS DE L'UNION
EUROPÉENNE (COMITÉ DE LIAISON ONGD-UE)
COMMISSION INTERNATIONALE DES IRRIGATIONS ET DU DRAINAGE (CIID)
CONSEIL INTERNATIONAL DES FEMMES (CIF)
FÉDÉRATION INTERNATIONALE DES PRODUCTEURS AGRICOLES (FIPA)
FÉDÉRATION INTERNATIONALE DES SOCIÉTÉS DE LA CROIX-ROUGE ET DU
CROISSANT-ROUGE
FÉDÉRATION INTERNATIONALE POUR L'ÉCONOMIE FAMILIALE (FIEF)
FÉDÉRATION SYNDICALE MONDIALE (FSM)
GLOBAL FORUM ON SUSTAINABLE FOOD AND NUTRITIONAL SECURITY
INSTITUT INTERNATIONAL DES SCIENCES DE LA VIE
INTERNATIONAL COURT OF THE ENVIRONMENT FONDATION (ICEF)
LIGUE INTERNATIONALE DES FEMMES POUR LA PAIX ET LA LIBERTÉ (LIFPL)
MILLENIUM PEOPLES ASSEMBLY NETWORK (MPA)
POUR LE DROIT À SE NOURRIR (FIAN)
RÉSEAU DES ORGANISATIONS PAYSANNES DE L'AFRIQUE DE L'OUEST
ROTARY INTERNATIONAL (RI)
UNION MONDIALE DES FEMMES RURALES (UMFR)
UNION MONDIALE DES ORGANISATIONS FÉMININES CATHOLIQUES (UMOFC)

 


ANNEXE D

LISTE DES DOCUMENTS

Cote Titre Point de l'ordre du jour provisoire
CFS:2000/1 Rev.1 Ordre du jour provisoire I
CFS:2000/2 Évaluation de la situation mondiale en matière de sécurité alimentaire II
CFS:2000/2 Corr.1 Évaluation de la situation mondiale en matière de sécurité alimentaire II
CFS:2000/2 Sup.1 Indicateurs de référence qu'il est proposé d'utiliser pour évaluer la sécurité alimentaire II
CFS:2000/3 Rev.1 Suite donnée au Sommet mondial de l'alimentation: Rapport sur les progrès accomplis dans l'application du Plan d'action du Sommet - Engagements un, deux et cinq et éléments pertinents de l'Engagement sept III
CFS:2000/4 Suivi du Sommet mondial de l'alimentation: Extraits des rapports des Conférences régionales III
CFS:2000/4-Sup.1 Suivi du Sommet mondial de l'alimentation: extraits du rapport de la vingt et unième Conférence régionale de la FAO pour l'Afrique III
CFS:2000/4-Sup.2 Suivi du Sommet mondial de l'alimentation: extraits du rapport de la vingt-cinquième Conférence régionale de la FAO pour le Proche-Orient III
CFS:2000/4-Sup.3 Suivi du Sommet mondial de l'alimentation: extraits du rapport de la vingt-sixième Conférence régionale de la FAO pour l'Amérique latine et les Caraïbes III
CFS:2000/4-Sup.4 Suivi du Sommet mondial de l'alimentation: extraits du rapport de la vingt-deuxième Conférence régionale de la FAO pour l'Europe  
CFS:2000/4-Sup.5 Suivi du Sommet mondial de l'alimentation: extraits du rapport de la vingt-cinquième Conférence régionale de la FAO pour l'Asie et le Pacifique III
CFS:2000/5 Qui sont les victimes de l'insécurité alimentaire? IV
CFS:2000/6 Rapport sur l'élaboration de systèmes d'information et de cartographie sur l'insécurité alimentaire et la vulnérabilité (SICIAV) IV
CFS:2000/7 Questions thématiques proposées pour la vingt-septième session du Comité de la sécurité alimentaire mondiale V
CFS:2000/LIM/1 Proposition concernant l'examen, par la Conférence de la FAO, des progrès réalisés dans la mise en oeuvre du Plan d'action du Sommet mondial de l'alimentation cinq ans après le Sommet  
CFS:2000/Inf.1 Rev.1 Calendrier provisoire  
CFS:2000/Inf.2 Liste des documents  
CFS:2000/Inf.3 Composition du Comité de la sécurité alimentaire mondiale  
CFS:2000/Inf.4 Liste des délégués  
CFS:2000/Inf.5 Déclaration des compétences et droits de vote soumise par la Communauté européenne (CE) et ses États membres  
CFS:2000/Inf.6 Participation élargie de la société civile aux activités du Comité de la sécurité alimentaire mondiale  
CFS:2000/Inf.7 Étude complémentaire sur une "Alliance pour la sécurité alimentaire" demandée par la Conférence de la FAO  
CFS:2000/Inf.8 Évaluation du Programme 2.2.4: Politiques alimentaires et agricoles  
CFS:2000/Inf.9 Note d'information sur l'état d'avancement des SICIAV nationaux  

 


ANNEXE E

ALLOCUTION D'OUVERTURE DU DIRECTEUR GÉNÉRAL ADJOINT

Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les délégués et observateurs,
Mesdames et Messieurs,

Bonjour, soyez les bienvenus à cette vingt-sixième session du Comité de la sécurité alimentaire mondiale. Je suis heureux de vous voir si nombreux à participer à cette session d'un Comité particulièrement actif et important.

Monsieur le Président, permettez-moi de commencer par vous féliciter d'avoir été élu pour diriger les travaux de ce Comité pendant l'exercice 2000-2001. Je suis convaincu que sous votre présidence, le Comité remplira efficacement sa mission, qui consiste notamment à suivre l'application du Plan d'action du SMA et les progrès accomplis pour réduire le nombre de personnes souffrant de la faim et de la sous-alimentation.

Je saisis également cette occasion pour remercier l'Ambassadeur Noori Naeeni, le président sortant, et les membres de son Bureau qui ont accompli un excellent travail pendant leur mandat. Tout en se consacrant activement au Comité pendant ses sessions, l'Ambassadeur Naeeni et ses collègues ont passé beaucoup de temps à collaborer avec le Secrétariat à la préparation et au suivi des sessions du Comité. Leur dévouement a été extrêmement précieux.

M. le Président, chers collègues, je souhaite pour commencer attirer votre attention sur plusieurs innovations introduites pour la présente session du Comité, à savoir:

  1. les représentants de plusieurs organismes partenaires ont accepté de faire une présentation orale pour compléter l'information fournie par la FAO sur l'évaluation de la sécurité alimentaire mondiale;

  2. outre les sessions du Comité, il sera organisé une table ronde officieuse, au cours de laquelle des pays de chaque région présenteront, de leur propre initiative, des exemples concrets d'action entreprise pour atteindre les objectifs du Sommet;

  3. à cette table ronde, le porte-parole des ONG internationales et des OCS assistant à la session et l'un des présidents des cinq consultations régionales ONG/OSC organisées cette année parallèlement aux conférences régionales de la FAO prendront également la parole.

Je remercie tous ceux qui ont rendu ces innovations possibles, ainsi que tous ceux qui ont fait des efforts particuliers pour faciliter les travaux de cette session.

Monsieur le Président,

L'ordre du jour de cette session est centré sur le suivi du Plan d'action du SMA et sur des questions connexes. Quatre années se sont écoulées depuis la tenue du Sommet; comme nous nous rapprochons de la date cible fixée par le Sommet pour la réalisation de son principal objectif, il est bien normal que le Comité consacre l'essentiel de son temps à suivre l'exécution du Plan d'action de façon à pouvoir. le cas échéant, recommander des mesures correctives ou complémentaires à prendre à tous les niveaux.

Les questions de fond figurant à l'ordre du jour de cette session incluent: l'évaluation de la situation mondiale en ce qui concerne la sécurité alimentaire; l'examen des progrès accomplis dans l'exécution du Plan d'action du SMA; une question thématique intitulée «qui sont les victimes de l'insécurité alimentaire? ». Au titre de la question thématique, le Comité examinera également un rapport sur la mise en place des systèmes d'information et de cartographie sur l'insécurité alimentaire et la vulnérabilité (SICIAV), qu'il a demandé à recevoir chaque année.

Le document sur l'évaluation de la sécurité alimentaire mondiale fait état du nombre estimatif de personnes sous-alimentées dans le monde pendant la période 1996-98. Pour les pays en développement, ce nombre s'établit à 792 millions, soit 38 millions de moins que pour la période 1990-92, période de référence utilisée à l'époque du SMA. Le rapport indique également un chiffre estimatif de 34 millions de personnes sous-alimentées dans les pays développés, dont les trois quarts (26 millions) vivent dans les pays en transition d'Europe orientale et dans la Communauté des États indépendants.

Que conclure de ces chiffres, tant pour ce qui est de la réalisation de l'objectif fixé par le SMA pour 2015 que pour les résultats obtenus au niveau des pays?

Tout d'abord, le déclin du nombre des personnes sous-alimentées dans les pays en développement, après avoir atteint une moyenne de quelque 8 millions de personnes par an pendant presque toutes les années 90, semble s'être interrompu en 1998 du fait de graves phénomènes économiques et climatiques qui ont frappé plusieurs pays cette année-là. Vous vous souviendrez que pour atteindre l'objectif fixé par le SMA pour 2015, le nombre de personnes sous-alimentées devrait diminuer d'au moins 20 millions par an. Autrement dit, nous sommes loin de l'objectif.

Nous notons également que cette tendance mondiale peu satisfaisante correspond à des degrés de succès très divers selon les pays en développement. Pendant la période 1992-98, 39 pays seulement ont réussi à réduire le nombre de personnes sous-alimentées parmi leur population. Il est donc inquiétant que dans la majorité des pays en développement, le nombre de personnes sous-alimentées soit resté stable, ou bien, comme c'est le cas pour de nombreux pays, notamment en Afrique, ait en fait augmenté et que la situation générale se soit dégradée. Ceci est conforme malheureusement à plusieurs autres rapports indiquant une augmentation de la pauvreté et des différences de revenu au sein des pays et entre les pays. Même s'il est encourageant de noter que le Sommet du millénaire des Nations Unies a adopté cet objectif consistant à réduire de moitié l'extrême pauvreté et la faim d'ici 2015, je dois souligner, Monsieur le Président, que si les tendances actuelles se poursuivent, nous ne réussirons pas à atteindre l'objectif du SMA. Les progrès sont particulièrement décourageants en Afrique et un effort beaucoup plus affirmé et concerté s'impose.

Au titre du point III de l'ordre du jour, vous examinerez les mesures prises pour mettre en œuvre les engagements du Plan d'action du Sommet centrés sur les personnes. Je voudrais remercier les 91 pays et les huit institutions internationales et régionales qui ont contribué aux travaux du Comité en soumettant les rapports qui leur avaient été demandés. Comme l'indique le document d'information dont le Comité est saisi pour ce point de l'ordre du jour, la démocratisation et la participation populaire font désormais partie du paysage politique de nombreux pays. Toutefois, malgré quelques mesures prometteuses pour résoudre les conflits ou éviter l'apparition de nouveaux conflits, les années qui ont suivi le Sommet ont, dans de nombreux pays, continué à être marquées par la violence, qui affecte la vie de nombreuses personnes et entrave le développement à long terme et la réduction de la pauvreté. L'incidence des catastrophes naturelles, les dégâts qu'elles causent aux biens et aux infrastructures et l'anéantissement des efforts de développement à long terme ont également réduit la capacité des nombreux pays touchés de mettre en œuvre le Plan d'action du SMA.

Le point IV de votre ordre du jour a trait aux SICIAV. Vous avez à maintes reprises souligné la priorité que vous attachez à cet aspect du suivi du SMA. Dans les deux documents préparés sur ce point de l'ordre du jour, vous trouverez un résumé des progrès accomplis en ce qui concerne la création des SICIAV et certaines activités connexes dans 120 pays. L'un de ces documents donne des informations sur la mise en place des SICIAV au niveau des pays, ainsi qu'aux niveaux mondial et régional. Le second décrit la méthodologie mise au point pour identifier et caractériser les victimes de l'insécurité alimentaire en fonction des moyens de subsistance durables de ces populations.

Pour conclure, Monsieur le Président, je voudrais revenir sur la question pressante de la lenteur des progrès réalisés pour réduire le nombre de personnes sous-alimentées et réitérer que si les tendances actuelles se maintiennent, l'objectif fixé par le Sommet pour l'an 2015 ne sera pas atteint. C'est dans ce contexte que le Directeur général a reconnu la nécessité d'un examen au niveau le plus élevé cinq ans après le Sommet, c'est-à-dire en 2001. L'objectif principal sera de remédier en temps voulu aux difficultés qui entravent l'exécution du Plan d'action et d'accélérer la diminution du nombre de personnes sous-alimentées. Pour éviter d'avoir à organiser une réunion spéciale à cet effet, le Directeur général propose que cet examen quinquennal de haut niveau des progrès accomplis depuis le Sommet ait lieu dans le cadre de la prochaine Conférence de la FAO. Un bref document sur cette question a été établi à votre intention au titre du point «Autres questions». Nous espérons que, coïncidant avec le cinquième anniversaire du SMA, la trente et unième Conférence de la FAO, à laquelle des chefs d'État et de gouvernement seront invités, donnera une nouvelle impulsion au processus de mise en œuvre du Plan d'action du Sommet.

Je vous remercie de votre attention et vous souhaite une session fructueuse.