UNESCO
 

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L'Institut International pour la Planification de l'Education (IIPE) de l' UNESCO joue un role clé dans le programme-phare en collaboration avec la FAO

L'IIPE est un centre de formation et de recherche, spécialisé en planification et gestion de l'éducation. L'IIPE renforce les capacités des états grâce à trois activités principales interdépendantes : la formation la recherche et l'observation en fournissant des services aux États membres de l'UNESCO. Les programmes de l'IIPE sont aussi centrés sur le travail en réseau et la diffusion des résultats et des concepts, en particulier grâce aux publications. L'IIPE a formé près de 6 000 experts et responsables de l'éducation. La formation est l'activité première de l'Institut. Pour répondre aux besoins, plusieurs possibilités sont proposées : cours annuels, cours intensifs de courte durée, enseignement à distance et cours sur mesure. Les résultats de la recherche offrent aux décideurs un support méthodologique et technique Les chercheurs réalisent des études de cas sur des enjeux de politique et des questions méthodologiques et techniques. La recherche permet ainsi d'identifier les priorités, les meilleures pratiques et les innovations. Entre 2000 et 2001, l'IIPE a mené des recherches dans 56 pays, travaillant à cette occasion avec près de 150 chercheurs. Les services aux États membres : des programmes sur mesure pour des besoins précis. L'IIPE organise de plus en plus souvent des activités opérationnelles à la demande. Des projets spécifiques viennent notamment d'être lancés pour appuyer les pouvoirs publics confrontés à des situations de crise.

Pour plus dínformations sur IIEP.

UNESCO  est l'agence principal de "Education pour tous"


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De Jomtien à Dakar: 10 ans d'Education Pour Tous

Le mouvement Éducation pour tous a été lancé en 1990, lors de la Conférence mondiale sur l'Éducation pour tous. Depuis cette date, des États, des organisations non gouvernementales, la société civile, des bailleurs de fonds bilatéraux et multilatéraux et des médias ont fait leur la préoccupation de dispenser une éducation de base à tous, enfants, jeunes ou adultes.

En 1990, des représentants de 155 pays et de 150 organisations se sont engagés à garantir l'Éducation pour tous pour l'an 2000 à l'occasion de la Conférence mondiale sur l'Éducation pour tous réunie à Jomtien (Thaïlande). Leur objectif était que toute personne - enfant, jeune ou adulte - "bénéficie d'une formation conçue pour répondre à ses besoins éducatifs fondamentaux". La Déclaration mondiale sur l'Éducation pour tous définit ainsi une nouvelle orientation générale en matière d'éducation. Cette Déclaration a sonné le glas des systèmes éducatifs rigides et normatifs, pour ouvrir la voie à une ère favorable au développement de la flexibilité. Désormais, l'éducation serait faite sur mesure, adaptée aux besoins, à la culture et aux moyens des apprenants.

C'est à Jomtien qu'a été prise la décision de faire le bilan des progrès accomplis une décennie plus tard. L'année 1996 a vu deux importantes étapes.

La Conférence à la mi-décennie à Amman (Jordanie) a révélé qu'un considérable travail avait été réalisé dans ce domaine. Le rapport auquel elle a donné lieu indiquait qu'il était nécessaire de procéder à une évaluation plus approfondie.

La Commission internationale sur l'éducation pour le vingt et unième siècle, quant à elle, défendait dans son rapport à l'UNESCO, une idée holistique de l'éducation reposant sur quatre "piliers" : apprendre à connaître, apprendre à faire, apprendre à être et apprendre à vivre ensemble. Le texte a été adopté par un grand nombre de pays.

La décennie de l'Éducation pour tous a trouvé son apogée lors du Forum mondial sur l'éducation de Dakar (Sénégal) du 26 au 28 avril 2000, où fut adopté Cadre d'action de Dakar "l'Éducation pour tous : tenir nos engagements collectifs". Ce document engage les États à réaliser les objectifs d'une éducation de base de qualité pour tous d'ici à l'an 2015. Il insiste en particulier sur la scolarisation des filles et enferme la promesse de pays et d'organismes donateurs qu'"aucun pays qui a pris un engagement sérieux en faveur de l'éducation de base ne verra ses efforts contrariés par le manque de ressources". Le plus grand bilan de l'histoire en matière d'éducation Le Cadre d'action de Dakar puise dans les conclusions du Bilan de l'Education pour tous à l'an 2000, qui porte sur plus de 180 pays. Lancée en 1998, cette opération d'envergure mondiale était l'étude la plus complète jamais réalisée en matière d'éducation de base. Elle a été conduite par des équipes nationales secondées par dix groupes consultatifs régionaux composés de membres de diverses organisations du système des Nations Unies, de la Banque mondiale, d'organismes donateurs bilatéraux, de banques de développement et d'organisations intergouvernementales. Des résultats préliminaires ont fait l'objet de débats à l'occasion de cinq conférences préparatoires régionales et d'une réunion spéciale des neuf pays à très forte population (E-9) entre décembre 1999 et février 2000, à Johannesburg (Afrique du Sud), à Bangkok (Thaïlande), au Caire (Égypte), à Recife (Brésil), à Varsovie (Pologne) et à Saint-Domingue (République dominicaine). Les évaluations nationales ont été complétées par quatorze études thématiques portant sur des questions éducatives d'envergure mondiale, des enquêtes sur les acquis scolaires et les conditions d'enseignement et d'apprentissage, ainsi que vingt études de cas.

Les conclusions L'évaluation fait apparaître un bilan mitigé. Le nombre d'enfants scolarisés augmente nettement (il passe de 599 à 681 millions entre 1990 et 1998) et beaucoup de pays voient leur taux de scolarisation primaire s'approcher de cent pour cent pour la première fois.
La médaille a cependant son revers puisque quelque 113 millions d'enfants restent en marge du système scolaire, que la discrimination à l'encontre des filles est largement répandue et que près d'un milliard d'adultes - essentiellement des femmes - sont analphabètes. Le manque d'enseignants qualifiés et de matériels pédagogiques reste le lot de trop nombreuses écoles. Alors que les bailleurs de fonds sont critiqués pour avoir réduit le volume de leur engagement financier, quelques pays, comme le Bangladesh, le Brésil et l'Égypte affectent à l'éducation près de 6% de leur produit national brut (PNB). Dans certains pays africains, l'éducation absorbe jusqu'à un tiers du budget national, cependant que plusieurs d'entre eux consacrent la même part de leur budget au remboursement de la dette qu'à la santé et à l'éducation réunis. Les disparités sont tout aussi courantes en matière de qualité. Des systèmes excessivement conservateurs se révèlent inaptes à répondre aux besoins des jeunes, et tranchent avec la multitude d'initiatives qui adaptent avec succès l'apprentissage aux nécessités locales ou qui parviennent à atteindre les populations marginalisées.
Les nouveaux médias et les réseaux "virtuels" ont également commencé à dépoussiérer les systèmes éducatifs. Les perspectives d'avenir Les défis qui nous guettent sont de taille : comment mettre l'éducation à la portée d'orphelins du sida dans des régions comme l'Afrique, où la pandémie fait rage ? Comment dispenser une éducation aux réfugiés et aux personnes déplacées, toujours plus nombreux ? Comment aider les enseignants à envisager leur mission d'une manière nouvelle ? Comment, enfin, exploiter les nouvelles technologies au bénéfice des pauvres ? Et, dans un monde où 700 millions de personnes vivent dans 42 pays lourdement endettés, le défi le plus difficile est sans doute que l'éducation parvienne à vaincre la pauvreté et donne à des millions d'enfants la chance de réaliser pleinement leur potentiel.
Le Cadre d'action de Dakar donne à la communauté internationale l'occasion de redéfinir les stratégies éducatives pour assumer l'héritage des années 90 et contribuer à adapter le rythme de l'apprentissage à celui du changement.