Effets de la gouvernance territoriale et des chaînes de valeur sur la sécurité alimentaire : exemples au Sénégal, au Maroc et en France
La sécurité alimentaire est communément traitée comme un problème de disponibilité des denrées alimentaires, variant selon le climat et les capacités de stockage, ou comme un problème d’accès aux aliments lié à la pauvreté. Une littérature de plus en plus abondante montre que les acteurs publics disposent d’un certain nombre de marges de manœuvre pour faire évoluer la sécurité alimentaire, en jouant sur des leviers essentiels des moyens d’existence des ménages agricoles : l’accès au foncier et l’accès au marché. Outre les politiques publiques, les actions de macro-acteurs privés ont également un poids important sur le fonctionnement des transactions foncières et des échanges de produits agricoles. Enfin, la gouvernance du foncier apparaît fréquemment associée à celle des chaînes de valeur. Ainsi, en Afrique, des opérateurs privés investissent dans la production, le commerce et la transformation agricole en développant des modalités de contractualisation, souvent associées à l’accaparement des terres (Cotula et al., 2009).