Étude sur l’agriculture familiale à petite échelle au Proche-Orient et Afrique du Nord. Synthèse
Les agricultures des six pays étudiés de la région Nena (Egypte, Liban, Maroc, Mauritanie, Soudan et Tunisie) sont majoritairement le fait de petits agriculteurs familiaux. La plupart d’entre eux sont dans un processus de précarisation lié au morcellement de leur patrimoine foncier héritage des transmissions intergénérationnelles. Aider au développement de cette petite agriculture familiale ne peut plus aujourd’hui se baser sur la seule intensification agricole (car la faiblesse de la taille des exploitations ne permet pas de dégager suffisamment d’excédents commercialisables), ni sur une approche strictement agricole (car ces petites exploitations familiales ont déjà diversifié leurs sources de revenus hors de l’agriculture), pas plus que sur une dimension strictement productive (les transferts sociaux, notamment pour les retraites des aînés agriculteurs, ou pour les ménages les plus pauvres se justifient en termes d’équité et de solidarité intergénérationnelle).