29/01/2018 L’an dernier, le mari d’Ashmita Thapa a quitté leur ville natale du sud du Népal pour chercher un travail en Arabie saoudite. Il était agriculteur et produisait jusque-là suffisamment d’aliments pour nourrir sa famille.
Mais à présent, explique Ashmita, les rendements sont de plus en plus mauvais. « C’est lié au changement climatique, » ajoute-t-elle. « Il pleut moins qu’avant; les vents sont plus forts et les maladies dues aux ravageurs sont plus fréquentes. »
« Notre production de maïs a diminué de moitié, » précise Ashmita.
Le Népal est l’un des pays les plus durement touchés par les effets du changement climatique et les agriculteurs sont une des catégories les plus affectées. La pauvreté, la baisse des rendements et la difficulté d’obtenir assez de nourriture poussent les populations à émigrer, en quête d’une vie meilleure.
Le départ de son mari n’a cependant pas amélioré leur situation. Il n’a pas pu trouver un bon travail, ni rembourser les dettes contractées pour son voyage. « Nous croulions sous les problèmes, » confie Ashmita.
« L’an dernier on nous a parlé d’un projet de la FAO. Nous étions soulagés à l’idée qu’il puisse résoudre nos problèmes, » poursuit-elle.
En participant au projet soutenu par la FAO, Ashmita et quelque 3 000 agriculteurs ont appris à produire des cultures mieux adaptées pour résister aux effets du changement climatique. Les agriculteurs expérimentent différentes variétés végétales et utilisent des techniques spécialement conçues pour déterminer les cultures qui se prêtent le mieux à leurs terres. Ils apprennent sur le tas.
Ils ont également reçu un appui dans le domaine de l’élevage, afin de mieux comprendre quand et quoi donner à manger à leurs animaux. Cela s’inscrit dans l'approche de l'agriculture intelligente face au climat et durable qui contribue à transformer l'agriculture pour la rendre plus résiliente et mieux à même de concourir au développement et de garantir la sécurité alimentaire dans le contexte de l’évolution du climat.
« Avant ce projet, on devait acheter nos légumes sur le marché. Maintenant on les cultive dans nos champs. On peut mettre de l’argent de côté,” s'exclame Ashmita.
« Ce projet nous a appris beaucoup de choses. Avec le temps, on devrait en apprendre encore plus et cela nous évitera peut-être de devoir partir à l'étranger, » conclut-elle.
Ce projet de la FAO a pu être mis en œuvre grâce à un appui du Fonds pour l’environnement mondial (FEM). La FAO et ses partenaires contribuent à faire de l’émigration un choix et non une nécessité.