Pour parvenir jusqu’aux agricultrices, la FAO collabore avec des travailleurs communautaires spécialisés dans le secteur agricole et a pu former 1700 d’entre eux depuis 2014.
Relier les agricultrices aux marchés
La FAO forme également des agricultrices afin qu’elles soient en mesure de mieux accéder aux informations et aux marchés. Cela leur permet de vendre leurs cultures à un meilleur prix tout en facilitant leur autonomie.
En tant que secrétaire du groupe, Lucy a joué un rôle essentiel en aidant les femmes de son groupe à rendre leurs produits plus rentables.
Avec le soutien de la FAO, quelques 30 000 agriculteurs ont bénéficié d’aide à travers la chaîne de valeur de la part d’institutions de recherche et financières, de compagnies de distribution de semences, de fournisseurs d’engrais et d’autres sociétés spécialisées dans le secteur.
« J’ai planté du sorgho, des haricots, du maïs, des arachides sur un terrain que j’avais loué. La saison dernière, j’ai planté un demi-hectare de sorgho mais cette saison, j’ai élargi à deux acres car cela me rapporte plus. Grâce au contrat que j’ai conclu avec un fournisseur, je peux anticiper mon budget et mieux planifier mes dépenses. De nombreux agriculteurs peuvent maintenant s’acheter des maisons plus grandes et certains ont même acheté des chèvres Toggen, c’est un investissement valable car ces chèvres donnent beaucoup de lait. Nous les appelons les « chèvres laitières », a expliqué Lucy.
Bien que de nombreux fermiers dépendent encore et beaucoup de la culture du maïs - la plus rentable au Kénya - sa production a diminué en raison des fréquentes sécheresses. De plus en plus de fermiers prennent également conscience des nombreux atouts qu’offre la diversification des cultures et se tournent par exemple vers le sorgho.
Lucy et son groupe gagnent maintenant près de 4 dollars pour chaque kilo de sorgho vendu. Elles déduisent un petit pourcentage pour le transport et les frais logistiques mais le prix demeure compétitif car les prix s’élevaient auparavant à 3 dollars au niveau local.
Travailler au sein d’une association permet de pouvoir fournir de plus grandes quantités de sorgho et de partager les frais additionnels encourus. Les agricultrices se soutiennent également entre elles et échangent leurs expériences. L’association continue d’ailleurs de prendre de l’ampleur, et est passé d’une saison à l’autre de 36 à 50 membres.
D’un point de vue personnel, Lucy constate également des retombées positives. Avec ses économies, elle a pu payer l’école de ses deux enfants et envisage d’acheter une vache dans un futur proche.
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