“C'est là-bas que j'ai appris à cultiver les tomates. Maintenant que nous avons nos propres serres, nous avons pu combler un énorme besoin. Nous sommes loin des grandes villes et avant, personne ici ne vendait de légumes”, explique Benito.
Ce qu'il veut dire, c'est que personne dans la région ne réussissait à cultiver assez de nourriture pour nourrir leurs familles, et encore moins la vendre. Ils étaient obligés d'acheter des aliments très cher à des commerçants de l'extérieur. Et s'ils ne pouvaient pas se le permettre, il n'était pas rare qu'ils n'aient rien à manger pendant des jours.
Maintenant, ils cultivent de la nourriture pour leur propre consommation et pour la vendre afin de couvrir d'autres besoins. De 4 kg de légumes au mètre carré avant le démarrage du projet à 16 kilos/m2 en 2017, la production depuis n'a cessé d'augmenter.
Benito et les autres hommes de sa communauté n'ont plus besoin de migrer vers les grandes villes. Les hommes et les femmes travaillent ensemble, partagent les responsabilités et s'entendent mieux. Quant aux enfants, ils sont en meilleure santé car ils sont mieux nourris.
Au Mexique, l'agriculture est essentiellement familiale, et plus d'un quart des agriculteurs familiaux sont des autochtones comme Benito González.
Le projet parrainé par la FAO, baptisé “Projet stratégique pour la sécurité alimentaire” (ou PESA comme on l'appelle au Mexique), n'est qu'un exemple des initiatives en faveur des communautés marginalisées et des agriculteurs familiaux. Dans le cadre de la Décennie des Nations Unies pour l'agriculture familiale lancée cette année, la FAO et ses partenaires appellent à accroître le soutien aux agriculteurs familiaux, en particulier dans les pays en développement.
Le projet contribue en outre à plusieurs Objectifs de développement durable (ODD): ODD1 – élimination de la pauvreté, ODD2 – Faim Zéro, ODD8 – croissance économique, emploi et travail décent pour tous, et ODD10 – réduction des inégalités.
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