Pour de nombreuses personnes dans le monde, le coton constitue un véritable système de sécurité. Résistant aux changements climatiques, il peut être planté dans des zones sèches et arides, et un moyen de survie économique dans les zones rurales où le niveau de pauvreté est élevé.
Toutefois, depuis vingt ans, de nombreux pays d’Amérique du Sud qui dépendent fortement de la culture du coton ont enregistré une baisse de la production, dont l’incidence s’est fait ressentir sur les revenus de milliers de familles d’agriculteurs. La FAO, l’Agence brésilienne de coopération et d’autres partenaires locaux comptent s’attaquer à ce problème dans le cadre d’une initiative commune, en coopérant avec les agriculteurs de sept pays d’Amérique du Sud. Cette initiative favorise la collaboration et l’échange de méthodes agricoles novatrices. Une des innovations intéressantes est la mise au point du premier prototype d’une machine agricole adaptée aux petites superficies, qui permet de récolter le coton sur une ligne de plantation à la fois. Les agriculteurs pourront ainsi passer à une agriculture mécanisée, ce qui leur permet de renforcer leurs capacités, d’accélérer le temps de récolte et de réduire les coûts. Grâce à cette coopération, les agriculteurs de tous les pays participants bénéficient d’un secteur cotonnier plus durable et plus profitable.
C’est l’objet même de la coopération Sud-Sud et triangulaire (CSST), qui permet aux pays qui sont confrontés aux mêmes difficultés d’échanger des enseignements tirés de l’expérience, de découvrir des approches efficaces au service du développement et de s’encourager mutuellement dans cette voie.
La coopération Sud-Sud et triangulaire, qu’est-ce que c’est?
Il s’agit de la mise en commun et de l’échange de solutions de développement - connaissances, expériences et bonnes pratiques, politiques, technologies, savoir-faire et ressources - entre pays du Sud, qui s’aident mutuellement pour atteindre leurs objectifs de développement. Ces relations font parfois intervenir un pays développé donateur ou une organisation multilatérale. Elles prennent alors la forme d’une coopération triangulaire.
La FAO facilite cette démarche en réunissant les pays qui possèdent des solutions de développement et ceux qui souhaitent les mettre en pratique, et en s’assurant de la qualité technique des échanges. Un des modes de coopération les plus courants est l’échange de compétences, notamment le déploiement d’experts ou de techniciens d’un pays à l’autre pendant quelques mois, voire plusieurs années.