Juan Carlos Rivera vit au Salvador, dans le Couloir sec. Dans cette région, les températures élevées, les faibles précipitations et les épisodes réguliers de sécheresse défient constamment son mode de vie. Eleveur, il vend des lapins et des cailles. Mais quand la pandémie de COVID-19 a commencé, il a rencontré, avec ses partenaires de "Las Casitas", un réseau de petits producteurs, des problèmes pour commercialiser leurs produits.
Au lieu d'abandonner, ils se sont adaptés à cette nouvelle réalité et vendent maintenant aussi des légumes, tels que des tomates, des piments verts, des haricots verts, de la moutarde, des épinards, des radis et des concombres. "Avant, nous vendions la plupart de la viande de lapin et de caille aux restaurants de la région. Ils ont maintenant été fermés en raison des mesures prises par le gouvernement pour empêcher la propagation du virus, mais nous avons vu dans la production de légumes une opportunité pour aller de l'avant. Cette pandémie ne nous arrêtera pas. Nous continuerons à produire de la nourriture", a expliqué Juan Carlos.
La ville de Juan Carlos, Las Casitas, dans la municipalité d'Alegría, se trouve à 142 kilomètres de la capitale, San Salvador. Son père était agriculteur et Juan Carlos a grandi dans une ferme. Mais cette vie ne l'intéressait pas et il est parti étudier à l'université dans la capitale. Il a travaillé pendant plusieurs années comme gestionnaire d'entrepôt, puis il est ensuite revenu à Alegría et c'est là qu’il l’agriculture l’a rattrapé. Il a rencontré une femme qui élevait des lapins et a décidé de lui acheter un couple d'élevage.
Ses premiers lapins n'ont pas survécu. "'Mais tu dois persister', ai-je pensé dans ma tête. J'ai continué à travailler, j'ai construit des cages. J'ai acheté cinq lapins et les premières portées sont nées", se souvient-il. En 2018, il s'était associé à plusieurs producteurs locaux pour former le réseau Las Casitas, mais la pandémie a frappé, les restaurants ont fermé et il ne pouvait plus compter uniquement sur ses lapins.
Heureusement, l'année dernière, Juan Carlos a suivi une formation technique et reçu des fournitures de la FAO pour produire des légumes. Aujourd'hui, il met ces connaissances à profit pour diversifier sa production face à la pandémie.