Vous avez un intérêt pour les produits cosmétiques naturels qui soutiennent les populations locales et n’épuisent pas nos ressources naturelles? Vous n’êtes pas seuls!
L’attachement croissant des consommateurs aux caractéristiques éthiques et environnementales des produits cosmétiques les incite à s’intéresser aux produits de beauté provenant de sources éthiques et durables, dont beaucoup de produits issus de la forêt, également connus sous le nom de «produits forestiers non ligneux».
Le secteur des produits cosmétiques naturels enregistre une croissance de près de 10 pour cent par an. Afin de profiter de ce marché pour augmenter les revenus des communautés forestières et rurales dans le monde, la FAO et les membres du réseau du Programme d’échange sur les produits forestiers non ligneux (Non-Timber Forest Products – Exchange Programme ou NTFP‑EP) ont examiné quelques-uns des produits de beauté issus des forêts qui, depuis l’antiquité, sont employés dans le cadre de pratiques traditionnelles et font l’objet d’échanges commerciaux dans différents pays de l’Asie et du Pacifique.
Dans leur publication intitulée Naturally Beautiful: Cosmetic and Beauty Products from Forests (La beauté au naturel: produits cosmétiques et produits de beauté issus des forêts), la FAO et le Programme d’échange sur les produits forestiers non ligneux attirent l’attention sur l’importance des forêts en tant que source de produits de beauté, et montrent que ces produits peuvent offrir des moyens d’existence aux communautés forestières. Ils évaluent les difficultés et recensent les perspectives de croissance, en particulier pour les entreprises à assise communautaire.
Voici quatre produits de beauté que l’on trouve dans la nature et qui recèlent un grand potentiel pour les communautés forestières:
1) L’essence de bois de santal dans la région Asie-Pacifique
L’essence de bois de santal est une source de revenus et d’échanges commerciaux très importante dans le Pacifique depuis plus de 200 ans. On trouve des santals dans plusieurs endroits du monde, que ce soit en Inde, en Australie, en Indonésie ou dans les pays insulaires du Pacifique. L’essence de bois de santal est distillée à partir des racines de l’arbre et, en raison de son parfum très apprécié, on l’ajoute à des produits commerciaux comme des savons, des bougies, des parfums et de l’encens.
La surexploitation de ces arbres a décimé les stocks, et le commerce de bois de santal a failli disparaître. Cependant, les possibilités de revenus qu’offre cette ressource incitent les communautés à passer à l’action, notamment en Australie, où elles créent de nouvelles plantations de santal, et au Vanuatu, où elles s’efforcent d’améliorer la gestion des échanges commerciaux. La FAO encourage les communautés du monde entier à mieux gérer et conserver les santals afin d’exploiter durablement cette source de revenus et d’en préserver l’importance culturelle.