Les aliments. Ils sont cultivés, récoltés, transformés, emballés, transportés, distribués, commercialisés, achetés, cuisinés et... jetés.
Chaque année, environ 14 pour cent de la production alimentaire est perdue entre le moment de la récolte et celui de la livraison sur le lieu de vente au détail. Ensuite, 17 pour cent des produits alimentaires sont jetés par les magasins et les consommateurs.
Les pertes et gaspillages de nourriture contribuent fortement à la crise climatique car ils représentent jusqu’à 10 pour cent des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Dans certains pays, la chaîne d’approvisionnement alimentaire est déjà en passe de détrôner l’agriculture et l’utilisation des terres en tant que premier émetteur de gaz à effet de serre, ce qui vient renforcer l’instabilité du climat et les phénomènes météorologiques extrêmes tels que les sécheresses et les inondations. Cela a des conséquences sur le rendement des cultures et leur qualité, aggrave les pertes de nourriture et accentue la menace pesant sur la sécurité alimentaire et la nutrition.
Bien que la production alimentaire soit suffisante pour nourrir la population à l’échelle mondiale, près de 830 millions de personnes ne mangent toujours pas à leur faim chaque jour. Les raisons du décalage entre l’offre et la demande sont multiples et symptomatiques de profonds facteurs d’inefficacité dans les chaînes de valeur agroalimentaires – c’est-à-dire dans l’ensemble de la filière qui va du producteur d’aliments au consommateur – et ailleurs.
Lutter contre ces problèmes et sortir du cercle vicieux des pertes et gaspillages de nourriture et du changement climatique est donc une priorité absolue, encore plus au moment où les prix alimentaires flambent.