Hakim Mufumbiro, Uganda
Coordonnateur CCAFRICA

Au total ce sont 14 Etats membres de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bénin, Burkina Faso, Cap-Vert, Cote d’Ivoire, Gambie, Ghana, Guinée-Bissau, Libéria, Mali, Niger, Nigéria, Sénégal, Serra-Léone et Togo) qui ont pris part à la formation en ligne sur la Plateforme de Groupe de Travail Electronique et le Système de Commentaire en ligne du Codex, l’une des activités de renforcement de capacités visant à améliorer les connaissances et les compétences des acteurs concernés de la région afin de mieux participer aux activités du Codex Alimentarius.

Considérant les impacts occasionnés par la pandémie de la Covid 19 sur tous les aspects de la vie, il est plus qu’urgent pour les parties prenantes du Codex Alimentarius de la région CEDEAO de s’adapter rapidement à ce nouvel environnement en prenant en compte la pleine utilisation des outils en ligne du Codex afin de participer activement aux travaux du Codex et mieux garantir la protection de la santé des consommateurs.

Le Secrétariat du Codex Alimentarius a organisé des sessions de formation dans différentes régions et présenté régulièrement les outils en ligne du Codex à la Commission et durant les réunions des Comités techniques. Notons que les webinaires à l’intention des pays, adaptés aux demandes des utilisateurs se sont également avérés d’un grand apport et d’une haute importance pour les délégations qui ne sont pas toujours en mesure de prendre part aux évènements physiques du Codex.

Ce sont au total 45 parties prenantes issues du gouvernement, du secteur privé et des associations de consommateurs qui ont participé à la formation de 3 jours qui a été facilitée par le Secrétariat du Codex et par des consultants régionaux et soutenue scrupuleusement par les bureaux régionaux de la FAO et de l'OMS pour l'Afrique.

La formation a permis de renforcer la compréhension du Codex et ses mécanismes de travail, en mettant en évidence les procédures et processus d'élaboration des normes Codex, les avis scientifiques servant de base à l'élaboration des normes et l'orientation de l'élaboration des normes internationales telles qu'énoncées dans le Plan stratégique du Codex (2020-2025). L'application pratique détaillée de la plate-forme TGE et de l'OCS était au centre de la formation avec pour objectif de stimuler l'engagement régional dans le processus du Codex à travers les structures établies. Les organisations mères (FAO et OMS) ont présentées également les points saillants des interventions entreprises dans la région en mettant l'accent sur les initiatives de renforcement des capacités liées à la sécurité sanitaire des aliments et au Codex. Les principaux domaines d'intérêt dans le contexte de l'Union Africaine ont été partagés au cours de la formation par l'UA-BIRA, plus particulièrement le processus en cours pour l'élaboration de la première stratégie sur la sécurité sanitaire des aliments pour l'Afrique ainsi que les opportunités présentées par la zone de libre-échange continentale africaine ainsi que l'importance des normes Codex dans l'amélioration du commerce intra-africain. La formation a également été l'occasion de partager les priorités du CCAFRICA (2020-2022) et plus particulièrement les activités identifiées dans le plan de travail pour la mise en œuvre du Plan stratégique du Codex.

Le Secrétariat du Codex a souligné le fait que le site Web du Codex était cependant le point de départ de la participation réussie aux travaux du Codex. Le site Web contient diverses informations sur le Codex, notamment des informations générales et sur l’historique, les normes Codex et les procédures de participation. Des outils dynamiques sont également déployés sur le site Web du Codex, qui permettent à la communauté du Codex de participer aux travaux en cours du Codex, notamment les lettres circulaires (LC) ; le Système de commentaires en ligne (OCS) ; la Plate-forme de groupe de travail électronique (GTE) ; le Système d'inscription en ligne (ORS). En effet, le site Web est conçu pour permettre de satisfaire aux piliers de la normalisation mondiale – inclusivité et ouverture, participation volontaire et utilisation des dernières informations disponibles (dans ce cas, des informations scientifiques).

Les participants à la formation, dont plusieurs utilisaient les outils pour la première fois, ont trouvé la formation en ligne très éducative et capitale. Ils ont affiché un réel intérêt à répercuter ces activités de formation sur d'autres catégories de parties prenantes plus larges au sein des États membres respectifs ainsi qu'à travers les communautés économiques régionales en Afrique. L'une des leçons apprises est qu'il existe d'énormes opportunités d'engagement des acteurs dans la région en tirant parti des technologies disponibles.

Il est très important de participer efficacement aux activités du Codex et d'avoir la capacité de contribuer de manière significative aux discussions et, en fin de compte, de pouvoir impacter et influencer les résultats. C'est à travers une participation effective que les besoins des pays en développement comme ceux de la CEDEAO sont écoutés et éventuellement pris en compte lors de l'élaboration des documents du Codex et des résultats associés. Les représentants des 14 États membres se sont engagés à impliquer davantage les parties prenantes au niveau national en vue de diffuser largement l'utilisation et l'application des outils en ligne du Codex.

Le coordonnateur du CCAFRICA a souligné lors de la formation, le besoin important pour tous les États membres de la région de la CEDEAO de profiter des occasions de renforcement des capacités prévus dans la région afin d'accroître leur visibilité et leur engagement dans les processus du Codex. Il a enfin souligné que l'activité de formation organisée contribue à l'objectif 4 du Plan stratégique du Codex qui se rapporte à la facilitation de la participation de tous les membres du Codex tout au long du processus d'établissement des normes.

Les demandes de webinaires sont toujours les bienvenues au niveau du Secrétariat du Codex. Pour cela, n’hésitez surtout pas à envoyer un e-mail à [email protected].