Plateforme mondiale des Champs-Écoles des Producteurs

Utilisation d'alternatives aux pesticides chimiques de synthèse par les champs-écoles de producteurs au Burkina Faso, Mali et Sénégal

12/05/2022

Pour lutter contre les ravageurs des cultures, les Etats des pays du CILSS, dont le Burkina Faso, le Mali et le Sénégal, ont mis en place une politique d'achat centralisé de grandes quantités de pesticides destinés à la filière coton. Ces politiques d'achats centralisés ont conduit à l'utilisation massive de pesticides chimiques dangereux constituant de réels dangers pour la santé des populations, des animaux et de l'environnement. Face à cette situation, le projet GCP/INT/147/GFF a décidé de mettre en œuvre, entre janvier et avril 2019, un programme de Champs-écoles des producteurs (CEP) auprès des maraîchers, dans la zone cotonnière du Burkina-Faso Mali et du Sénégal. La mise en œuvre de ce Programme CEP s'est faite avec l'aide de consultants spécialisés dans la gestion intégrée des ravageurs et de la production (GIPP) sous la supervision technique de l'Institut International d'Agriculture Tropicale (IITA) et du Conseiller Technique Principal du Projet. Ainsi, vingt-huit (28) Champs-écoles des producteurs (CEP) ont été mis en place dans les trois (03) pays.

Biopesticides à base de plantes, SOLSAIN (engrais organique + conidies du champignon bénéfique Trichoderma harzianum), PIOL (extraits de piment, d'ail et d'oignon), Plantsain (arômes de Trichoderma harzianum), Limosain (extraits d'orange (DLimonène)) et des biopesticides fongiques et viraux entomopathogènes comprenant Beauveria bassiana, Metarhizium anisopliae et le virus de la polyédrose nucléaire Helicoverpa armigera (HaNPV) ont été comparés aux extraits de feuilles de Neem + savon noir dans les champs de choux et de tomates.

Un total de 574 producteurs ont participé à ce programme, dont 204 femmes (35,6%). De manière générale, les producteurs formés sont unanimes sur la pertinence du CEP et de son contenu dans la mesure où ils ont acquis de nouvelles connaissances, notamment sur la bonne gestion des pesticides. Les rendements ont été satisfaisants et ont parfois atteint des valeurs supérieures à 30t/ha tant pour la tomate que pour le chou.