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Forêts et arbres

Une ville « en santé » pour des gens en santé associera nécessairement son développement avec la préoccupation de conserver ou de restaurer un couvert forestier adéquat, combinant des éléments liés au bassin versant, à l’aménagement paysagé et à l’écosystème urbain. La gestion intégrée de ces paramètres résultera en une meilleure protection de la ville contre les inondations et les glissements de terrain, la diminution des dommages causés aux routes et infrastructures, l’amélioration de la qualité de l’environnement dans les quartiers pauvres et l’augmentation de la qualité de vie de la population. Par exemple, la qualité et la quantité d’eau qui approvisionne une ville dépend, dans certains cas, d’un lien étroit avec l’environnement qui l’entoure et est filtrée par la végétation naturelle.
L’aspect social d’un arbre urbain est également une question de haute importance. La réduction de la contamination de l’air par la séquestration du carbone et les retraits de polluants par les arbres a un effet majeur et direct sur la santé de la population. De plus, les arbres urbains contribuent à réduire le stress, améliorer la santé physique et mentale des citoyens et à resserrer le tissu social des communautés grâce à la création d’espaces récréatifs et de lieux de rencontre. Finalement, les arbres urbains contribuent à accroître la beauté des villes.


Les bénéfices économiques assurés par les principales fonctions environnementales associées aux arbres urbains ont été démontrés à travers le monde, dont les principaux éléments sont :

  1. Économies significatives en termes de consommation d’énergie en réduisant les besoins en climatisation par l’ombrage des édifices et en chauffage grâce à l’effet de brise-vents,
  2. Économies en termes de travaux de réhabilitation et de réparation des infrastructures grâce à la mitigation des impacts négatifs des tempêtes et autres épisodes climatiques extrêmes,
  3. Hausse significative de la valeur des propriétés grâce à la présence d’arbres sur les terrains privés.

Les bonnes pratiques de design, de sélection et de gestion des systèmes arborés doivent répondre à diverses préoccupations environnementales. Par exemple, les planificateurs urbains doivent prendre en compte :

- L’utilisation des eaux résiduelles pour l’irrigation des systèmes arborés, tout en respectant les normes et lignes directrices assurant la sécurité et la santé humaine,
- L’entretien de ceintures vertes, haies et brise-vents pour la réduction du vent et le contrôle de la température (ex : réduction des risques d’ensablement des terres et régulation du microclimat),
- La sélection d’espèces résistantes à la pollution de l’air,
- La protection des forêts et des systèmes arborés en périphérie des villes contre la pression urbaine qui entraîne la récolte massive de matériel forestier et la modification de l’utilisation du sol par la construction de bâtiments,
- La protection de la biodiversité par la plantation de différentes espèces d’arbres et l’établissement d’un habitat susceptible d’abriter une faune sauvage (ex : boisés).

L’art de développer un bon réseau d’arbres créant des corridors entre les zones résidentielles, industrielles, privées et publiques n’est pas seulement une question d’architecture du paysage urbain, mais doit également intégrer les approches liées à l’aménagement du paysage forestier et agricole. La mosaïque résultante, constituée de systèmes agroforestiers, d’arbres de rues, de jardins, de forêts et de parcs récréatifs, représente une stratégie-clé pour répondre aux besoins environnementaux et sociaux des villes, de la population et des communautés.

Bibliographie sélective