Croissance:
En milieu naturel et dans des conditions d’élevage
On estime mieux le taux de croissance du poisson-chat nord-africain en analysant ses otolithes sectionnés (lapillus), ses épines pectorales ou ses vertèbres. Le recours à des sections de l’épine pectorale peut entraîner une sous-estimation de l’âge, en particulier pour les poissons les plus grands (Clay, 1982). Des études de la croissance du poisson-chat nord-africain ont été menées en Afrique du Sud, au Zimbabwe, au Malawi, en Égypte et en Turquie (van der Waal et Schoonbee, 1975; Willoughby et Tweddle, 1978; Bruton et Allanson, 1980; Clay, 1982; Quick et Bruton, 1984; Marshall, 1990; Yalcin, Solak et Akyurt, 2002; Potts, Hecht et Andrew, 2008). Les taux de croissance de ces différentes populations se sont révélés très différents. La croissance est plus rapide au cours de la première année pour les deux sexes qui atteignent une longueur totale comprise entre 200 et 300 mm. Leur longueur augmente ensuite de 80 à 150 mm chaque année. À partir de ces résultats, on a établi une équation de croissance généralisée, dite de von Bertalanffy. Ses paramètres sont les suivants : L∞ = 1766 mm de longueur totale, K = 0,08 et to = -1,70. Cette courbe de croissance est reportée sur la Figure 5. Dans le Tableau 3, on trouvera la longueur moyenne du poisson-chat nord-africain suivant l’âge (intervalles de confiance de 95 pour cent). Dans la plupart des populations, on ne relève pas de différence notable entre le taux de croissance des mâles et celui des femelles