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4 RESULTATS

4.1 Croissance

La méthode de Bhattacharya n'a pas permis d'obtenir de résultats convenables car elle nécessite que la progression des modes de classes de taille soit bien individualisée. Le méthode ELEFAN I a par contre permis d'estimer des paramètres, qui comparés aux équations de croissance décrites dans la littérature, se situent dans le ordre de grandeur (SPLIETHOF et al., 1983, KANINGINI , 1990 MANNINI 1990). Les paramètres de croissance estimés (FIGURE 3) sont L∞ = 145 mm et K = 1,2/an il en résulte l'équation suivante:

Lt = 145 (1-e-1.2(t-to))

où to = 0

Figure 2 : Fréquences de taille de Limnothrissa miodon (lac Kivu 1990)

JanvierAvril
Figure 2
 
FevrierMai
Figure 2
 
MarsJuin
Figure 2
 
JuilletOctobre
Figure 2
 
AoûtNovembre
Figure 2
 
SeptembreDecembre
Figure 2

Fig. 3. Croissance du L miodon du tac Kivu (1990).

Fig. 3

Fig. 4. Mortalité par pêche en fonction de la taille.

Fig. 4

Fig. 5. Prédiction des captures en fonction de la mortalité par pêche et de l'effort.

Fig. 5

4.2 Mortalité

Si l'on considere que la température moyenne annuelle de la couche de surface est de 23,5 °C, l'expression de Pauly donne une valeur de mortalité naturelle “M” de 2,3. Selon Pauly une correction de - 20% dans le cas des especes pélagiques vivant en bancs, conduit a la valeur de M = 1,8.

Le taux de mortalité totale “Z” obtenu au moyen de la courbe de capture convertie a partir des données de longueur était anormalement élevé pour deux raisons: les caractéristiques des distributions de tailles et le fait qu'un certain nombre des conditions d'application de cette méthode n'étaient pas satisfaites; en particulier la représentativité des échantillons et l'hypothèse de la constance de “Z” dans le temps.

L'estimation de la mortalite par pêche “F” a été obtenue au moyen de la méthode de Jones d'analyse de cohortes de tailles (FIGURE 4), (qui ne nécessite pas la constance de “Z”) et en considérant “F” négligeable pour les poissons les plus âgés non représentés. En conséquence “Z” peut être estimé et il s'ensuit qu'il n'est pas constant durant la vie de l'espèce. La méthode de Jones présente un certain nombre de limites quant elle est appliquée à des stocks peu exploités comme cela semble être le cas de L. miodon (JONES, 1981). On a cependant considéré dans notre cas que cette méthode produisait des estimations plus réalistes que l'analyse de la courbe de capture.

4.3 Niveau d'exploitation

La prédictions à long terme selon le modèle de THOMPSON et BELL est représentée a la FIGURE 5, l'effort correspondant a la situation actuelle (1990) est fixé à la valeur de 1. Le rendement maximum soutenu (MSY) obtenu de la sorte est de 9200 tonnes par an. MSY au sens de RICKER, (1975) est la capture ou le rendement moyen le plus élevé qui puisse être prélevé régulièrement sur un stock dans des conditions de milieu existantes, c'est à dire à condition que la biomasse soit relativement stable d'une année a l'autre.

4.4 Reproduction

En première analyse, on remarque que plus de 50% des individus échantillonnés étaient sexuellement mûrs (Stade V) ou près de l'être (Stade IV), tout au long de l'année (FIGURE 6).Les pics d'activité sexuelle sont observés en avril et septembre (FIGURE 7). Le rapport des sexes femelles: males de la population est de 1:1, il présente des variations mensuelles (FIGURE 8) qui semblent plutôt être l'effet du hasard. L'analyse du sex ratio par classes de taille montre que les poissons les plus grands sont des femelles (FIGURE 9).

 Mars
Fig. 6. Stades de maturité sexuelle L. miodon lac Kivu 1990
Fig. 6
JanvierAvril
Fig. 6
 
FevrierMai
Fig. 6
 
JuinSeptembre
Fig. 6
 
JuilletOctobre
Fig. 6
 
AoûtNovembre
Fig. 6

Fig. 7. Maturité sexuelle
(% d'Individus stades V et VI)

Fig. 7

Fig. 8. Proportion de mâles et femelles de L. miodon par mois (1990).

Fig. 8

Fig. 9. Pourcentage de femelles par classe de taille. L. miodon 1990

Fig. 9

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