AMELIORATION DE LA PRODUCTIVITE DES PETITES EXPLOITATIONS AGRICOLES DE LA REGION DE TOAMASINA
CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS DU PROJET
2. RESULTATS DES TRAVAUX REALISES ET CONCLUSIONS
2.1 MISE AU POINT ET PROMOTION/DIFFUSION DE PAQUETS AGRONOMIQUES AMELIORES
2.2 DEVELOPPEMENT DE LA CAPACITE ASSOCIATIVE ET ORGANISATIONNELLE DES GROUPEMENTS DE PRODUCTEURS
LISTE DE L'EQUIPEMENT FOURNI PAR LE PNUD
LISTE DES PRINCIPAUX DOCUMENTS DIDACTIQUES REALISESET DIFFUSES PAR LE PROJET
LISTE DES PRODUITS PHYTOSANITAIRES RECOMMANDES
SITUATION DES GROUPEMENTS D'AGRICULTEURS ENCADRES AU TERME DU PROJET MAG/94/014
La dégradation des termes de l'échange et la conjoncture défavorable aux cultures d'exportation ont particulièrement affecté les zones tropicales humides de la côte Est malgache, vouées de longue date aux cultures de rente traditionnelles.
Outre son effet négatif sur les revenus des petits producteurs, ce phénomène de paupérisation s'est également accompagné d'une pression croissante sur les ressources naturelles, affectant dangereusement l'environnement et la fertilité des terres arables disponibles.
La pression démographique croissante, l'insécurité foncière de la plupart des exploitations agricoles et les dégâts provoqués par les cyclones, propres à ces régions, constituent autant de composantes de cette problématique de précarité sur les plans alimentaire et économique.
En outre, l'absence de structuration et d'organisation efficace du monde rural place le petit producteur en position défavorable par rapport aux activités économiques, tant en amont (accès aux intrants, petites infrastructures, crédit, etc.) qu'en aval (commercialisation), des productions agricoles.
Les responsables du Gouvernement, désireux de mettre en oeuvre des solutions adaptées pour améliorer la productivité durable des petites exploitations agricoles de la région de Toamasina par des interventions dans les domaines technique et de l'organisation paysanne, ont requis l'assistance du PNUD, qui s'est concrétisée par le projet identifié en page de titre.
Ce projet, d'une durée de deux années (1995 et 1996), a fait suite au projet PNUD/FAO/MAG/87/003, Réhabilitation des petites plantations de caféiers et poivriers dans la région de Toamasina, qui s'est déroulé de 1989 à 1994.
L'assistance du PNUD et de la FAO pour la mise en oeuvre du projet MAG/94/014 se justifiait par:
- le manque de moyens logistiques et financiers dont souffraient les structures gouvernementales par rapport aux conditions difficiles de réalisation du programme;
- la présence antérieure de la FAO dans la zone du projet par le biais du projet MAG/87/003 et les résultats positifs obtenus;
- les connaissances techniques pluridisciplinaires disponibles au niveau de la FAO, répondant aux exigences polyvalentes et diversifiées du programme du projet.
Le contenu du présent rapport se réfère parfois aux activités conduites dans un contexte de continuité entre les deux phases. La majorité des actions entreprises ayant débuté durant la première phase, le rapport constituera également le bilan des interventions mises en oeuvre depuis 1989.
Par ailleurs, la durée du projet MAG/94/014 a été conditionnée par les impératifs du PNUD et l'ensemble des acquis présentés conservent un caractère évolutif tant en ce qui concerne les aspects techniques que ceux relatifs à l'organisation paysanne. En effet, la première proposition de la phase de suivi du projet MAG/87/003 portait sur une durée de cinq ans, période jugée nécessaire par la contrepartie nationale et l'agence d'exécution pour atteindre les objectifs fixés dans les domaines technique et associatif.
La durée du projet MAG/94/014 a tout d'abord été ramenée à trois ans et, finalement, arrêtée à deux années, correspondant ainsi à la fin du cycle du PNUD en cours et à la clôture de l'ensemble des interventions de type « Projet » au bénéfice de l'approche programme.
La poursuite des actions entreprises par le projet se déroulera par conséquent dans un cadre évoluant vers l'approche programme et, plus précisément, s'intégrera dans une phase transitoire de "valorisation des acquis des projets de développement rural en soutien à l'élaboration du programme de sécurité alimentaire" du Gouvernement de Madagascar (projet PNUD/FAO/MAG/97/001).
Le rapport couvrira également les activités conduites de janvier à juin 1997 de la composante Est du projet PNUD/FAO/MAG/97/001.
Le document de projet, signé le 8 septembre 1995 par le Gouvernement malgache, le PNUD et la FAO, fixait à deux ans la durée des activités, à compter du 1er janvier 1995.
La FAO était désignée comme agence d'exécution et le Ministère du développement rural et de la réforme foncière, organisme gouvernemental de contrepartie.
La contribution du PNUD, fixée à 750 000 dollars EU, a été révisée à la baisse et ramenée à 737 000 dollars EU. Elle a couvert des frais de personnel international (cf. annexe 1), de formation (cf. annexe 2), l'achat d'équipement (cf. annexe 3) et des frais divers.
Celle du Gouvernement, de 687 212 000 FMG, consistait en la mise à la disposition du projet de personnel national (cf. annexe 1), de fournitures, en frais d'entretien, de transport et autres.
Le projet a également bénéficié d'autres apports dans le cadre du Programme de relance agricole suite aux dégâts cycloniques dans la région de Toamasina financé sur les fonds du projet PASAGE IDA de la Banque mondiale (cf. section 1.3).
Le mandat du projet consistait dans la poursuite des objectifs du Gouvernement en matière de développement rural par la conduite d'interventions pour l'amélioration de la productivité.
Les objectifs de développement, tels que formulés dans le document de projet, visaient la sécurité alimentaire et l'augmentation des revenus des petits producteurs, parallèlement à la protection de l'environnement, à l'amélioration des conditions de vie des populations, à la structuration et à l'organisation du monde rural.
Les objectifs immédiats étaient les suivants:
- mise au point, promotion et diffusion de paquets agronomiques améliorés;
- développement de la capacité associative et organisationnelle des groupements de producteurs.
Outre la pérennisation des résultats obtenus, la composante Est du projet MAG/97/001 évoqué plus haut vise, depuis janvier 1997, la capitalisation et la validation des acquis techniques et associatifs en vue de leur exploitation dans le cadre du Programme national de sécurité alimentaire, et cela, à partir de 1998.
Le projet MAG/94/014 s'est également attaché à la conception et à l'exécution d'un programme de relance agricole financé sur les fonds du projet PASAGE IDA de la Banque mondiale (Crédit N_ 1967 MAG), suite aux dégâts causés en 1994 par les cyclones Daisy, Géralda et Litanne dans les régions de Brickaville et Toamasina. Les résultats de ce programme de relance sont décrits dans le chapitre 2 ci-après.
Le mandat du projet s'est exercé dans la région de Toamasina, dans les Fivondronona de Brickaville, Toamasina II, Fénérive-Est, Vavatenina et Soanierana - Ivongo.
La stratégie adoptée s'intégrait dans un processus de développement dont l'origine et l'aboutissement dépassent le cadre restreint des deux années d'exécution du projet MAG/94/014. La démarche amorcée dans le cadre du projet MAG/87/003 doit se poursuivre au-delà du niveau atteint par le projet MAG/94/014, en vue d'une réelle pérennisation des acquis.
2.1.1.1 Identification des espèces fruitières et de rente
C'est dans le souci d'assurer la diversification de ces espèces et leurs débouchés dans le différentes zones agro-écologiques que cette activité a été réalisée et qu'une liste en a été dressée (cf. annexe 5).
Cette liste n'a pas la prétention d'être exhaustive en ce qui concerne les espèces susceptibles de développement dans les conditions agro-écologiques de la zone d'intervention du projet. A titre d'exemple, la production de coeur de palmiste (Bactris gassipaes, notamment) est envisageable. Des essais sont actuellement conduits sur cette espèce par le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (CIRAD) dans le Projet d'appui aux exportations agricoles; les nécessités d'importation de semences sélectionnées et les expérimentations à réaliser en milieu contrôlé pour la mise au point d'un itinéraire technique adapté classent cette espèce, malgré ses perspectives prometteuses d'introduction en milieu paysan, hors des priorités du domaine d'intervention du projet.
L'identification des espèces a visé les spéculations dont le développement est actuellement envisageable en termes de multiplication de matériel végétal et de production fruitière ou de rente au niveau des petits producteurs encadrés par le projet, cela sans exclure l'introduction future de spéculations nouvellement identifiées. On poursuit ici des objectifs commerciaux (augmentation et diversification des revenus), alimentaires (autoconsommation) et environnementaux (rôle de l'arbre dans la protection des terres arables et de l'environnement).
Aucune introduction de matériel végétal de l'étranger n'a été faite par le projet; néanmoins, les semences clonales de caféier (FOFIFA - ILAKA EST), le cocotier hybride PB 121 (SOAVANIO - SAMBAVA) et des plants d'agrumes de variétés améliorées (AVEAMM - FERT) pour la mise en démonstration ont été diffusés parmi les groupements de planteurs encadrés (cf. section 2.1.1.2).
2.1.1.2 Promotion de la multiplication et de l'utilisation de matériel végétal de qualité
Cette activité, en relation directe avec celle de la section 2.1.1.1, a concerné principalement le programme de pépinières développé au niveau des planteurs et groupements paysans encadrés par le projet. On dénombre actuellement 70 pépinières sans tenir compte des multiplications monospécifiques de matériel végétal entreprises au niveau de l'exploitation agricole (production de plants de caféier amélioré au niveau individuel - 126 unités pour 1996/97).
Cette activité visait, dans le cadre du désengagement de l'Etat en matière d'approvisionnement en intrants et en matériel végétal, la multiplication de matériel végétal par les paysans eux-mêmes au niveau de pépinières collectives ou, plus récemment, individuelles.
Elle visait également le choix de matériel végétal approprié aux besoins des utilisateurs et à performances agronomiques supérieures. Les principales espèces décrites sont reprises dans l'annexe 5.
Néanmoins, on citera principalement:
i. Caféier (Coffea canephora - robusta issu de semences clonales)
Cette opération est conduite à partir des semences produites dans les stations de la Recherche agronomique nationale (FOFIFA). Deux descendances clonales sont actuellement diffusées: SI 1900 X 23 1 57 et H 865 X 25 11 58.
Le recours à la multiplication générative à partir des semences améliorées constitue une alternative intéressante compte tenu:
- d'une part, de l'arrêt de la production de matériel végétal par le secteur public dans le cadre du désengagement de l'Etat;
- d'autre part, du caractère plus lourd des opérations de multiplication végétative (infrastructures, mélanges polyclonaux, transport du matériel végétal, etc.) et de leur complexité de mise en oeuvre en milieu paysan.
Par ailleurs, on notera une meilleure adéquation du matériel végétal d'origine générative au contexte de production traditionnel.
Le niveau de production actuel est estimé à 82 000 plants répartis dans les 70 pépinières et les 126 unités de production individuelles.
ii. Cocotier hybride PB 121 (Cocos nucifera)
Ce matériel végétal est produit en milieu rural à partir des semences de cocotier PB 121, hybride de Grand X Nain Jaune de Malaisie. Les noix proviennent des champs semenciers de la Société Soavanio Sambava située dans le nord-est de Madagascar et qui produit, outre le coprah et l'huile, des graines hybrides commercialisées.
Le nombre de noix distribuées aux groupements dans le cadre du programme de relance agricole "Dégâts cycloniques" financé sur fonds de l'IDA s'élève à 47 020. Les enquêtes réalisées sur le terrain montrent un taux de reprise (ratio cocotiers plantés repris/noix sorties Soavanio) supérieur à 70%. On peut donc estimer le nombre de cocotiers repris résultant de l'opération à 33 000 pour 3 000 exploitations bénéficiaires. Le projet privilégiant la plantation en jardin de case, on peut ainsi estimer l'apport à ce type de culture à 11 cocotiers par exploitation bénéficiaire, soit un produit moyen d'un millier de noix par ménage touché et par an à l'horizon 2000.
iii. Cannelier (Cinnamomum zeylanicum)
Suite à la raréfaction de cette production, surexploitée et impropre dans son état actuel à fournir un produit de qualité malgré la demande du marché international (cannelle "CZ" en tuyaux), le projet a entrepris une opération de relance des plantations paysannes dans sa zone d'intervention.
Les pépinières des groupements ont commencé la production de plants à partir de semences récoltées sur des porte-graines identifiés dans la région.
Cependant, compte tenu de la faible disponibilité actuelle dans la plupart des terroirs, la production et la diffusion de 75 600 plants en boulettes ont été mises en oeuvre à partir de semis naturels récoltés dans les quelques zones où le cannelier existe à l'état subspontané en vue de l'approvisionnement des pépinières.
iv. Plants d'agrumes de variétés améliorées (Citrus sp)
Cette diffusion de matériel végétal à échelle limitée (142 plants répartis chez 30 planteurs bénéficiaires) visait:
- l'introduction de variétés améliorées chez des responsables de groupements formés à l'arboriculture fruitière ou particulièrement réceptifs à cette activité;
- la mise en démonstration des performances de ce matériel végétal et des techniques culturales appropriées aux conditions de la zone d'intervention (choix d'un terrain à caractéristiques pédologiques propices à l'agrumiculture, à l'exclusion des zones inondables choisies traditionnellement par les planteurs dans certains terroirs agrumicoles; trouaison; plantation sur butte; mulching; fertilisation organique et minérale ternaire avec compléments d'oligo-éléments en pulvérisation foliaire; taille de formation; entretien; traitement phytosanitaire);
- dans le cas d'une conduite satisfaisante des arbres (en particulier sur le plan phytosanitaire), l'utilisation future éventuelle de ces derniers comme parc à bois en vue de la production de plants greffés dans les pépinières conduites par les paysans encadrés.
Les plants, en provenance de la pépinière de l'AVEAMM - FERT de Soavina, se répartissaient selon les espèces et variétés suivantes: oranger (Valencia late, Hamlin, Pineappple, Thomson Navel), mandarinier (Dancy, Beauty, Clémentine), lime (Mexicaine), tangor ortanique.
v. Autres espèces
Outre ces espèces, on dénombrait notamment, au terme du projet, dans les pépinières des groupements la production de: 900 anonacées, 560 mandariniers Cléopatre (SPG), 490 Kombavas (francs-de-pied), 11 800 girofliers (repeuplement des zones sinistrées en 1996 par le cyclone Bonita), 9 000 avocatiers (francs-de-pied/repeuplement suite Bonita), la multiplication - le plus souvent sans séjour en pépinière - de 11 200 marcottes de litchi, de 370 colatiers et d'environ 13 000 plantules d'Eucalyptus en germoir.
2.1.1.3 Expérimentation d'itinéraires techniques de conduite des cultures et de lutte
contre les parasites
Compte tenu du court mandat du projet et du caractère pérenne des spéculations visées ici, le niveau d'avancement de cette activité est resté relativement modeste en regard des résultats obtenus pour les autres interventions.
On retiendra principalement:
- en collaboration avec le Projet de création de vergers à graines d'espèces forestières FED 6 ACP MAG 84 du CIRAD FORET/FOFIFA, mise en place d'un site expérimental et démonstratif d'aménagement des zones collinaires intégrant des essences d'afforestation, des cultures fruitières et des cultures de rente et, à échelle plus limitée, des cultures annuelles. Sur la même station, l'introduction du cannelier sous futaie d'Eucalyptus maculata et du caféier sous Acacia mangium après éclaircie était en cours d'expérimentation lors de la rédaction du présent rapport;
- le test de différentes techniques de marcottage du ramboutanier (Nephelium lappaceum) permettant de recommander l'emballage du milieu d'enracinement dans un film PE et l'utilisation d'hormones de bouturage du type "rootone";
- le test en milieu paysan de cultures intercalaires de Flemingia congensis en caféières.
D'autres itinéraires techniques ont été mis au point et vulgarisés par le projet mais sans qu'il y ait eu une phase d'expérimentation préalable, et cela, grâce à l'expérience acquise dans le contexte local, en particulier pour la production de matériel végétal. On citera principalement: la multiplication du caféier issu de semences clonales en milieu paysan et la production de plants de canneliers en boulettes à partir de semis naturels ou de graines.
2.1.1.4 Expérimentation d'itinéraires techniques post-récolte capables de garantir la qualité
des produits et leurs débouchés au niveau des opérateurs spécialisés
Cette activité a été partie intégrante des opérations en matière de commercialisation des produits agricoles par les groupements de producteurs (cf. section 2.2.2.3).
Les critères de qualité exigés constituent en effet la condition première de la mise en oeuvre de telles opérations. La sensibilisation et la formation des planteurs dans ce domaine ont été réalisées sur le tas, lors des préparations et durant l'encadrement des campagnes de commercialisation du litchi (exportation) et de la banane (marché local).
i. Pour le litchi, les principaux critères de qualité diffusés ont été les suivants:
- degré de maturité (selon la coloration de l'exocarpe);
- calibre (diamètre équatorial = minimum 28 mm; diamètre idéal = 30 à 32 mm);
- absence de dégâts provoqués par des insectes ou de tâches de maladies cryptogamiques sur l'exocarpe;
- insertion du pédoncule sur le fruit intact et pédoncule sectionné à 2 à 3 mm du point d'insertion;
- absence de dégâts mécaniques;
- conditionnement en caissettes en bois ajourées de 8 à 10 kg, tapissées de feuilles de Ravinala madagascariensis;
- récolte en début de matinée pour réception/soufrage/conditionnement/export/mise au froid dans la journée (délai variable selon l'exportateur, la situation géographique du groupement et l'organisation du transport).
ii. Pour la banane, on retiendra:
- variétés Tsy ambo tsy hiva (Poyo) ou Ambo pour les acheteurs concernés;
- fruit vert en régime, prêt à être mis à mûrir lors de la réception à Antananarivo;
- point de coupe optimal (section du fruit arrondie à l'opposé des sections angulaires);
- calibre satisfaisant (critères apparents facilement appréciables par les planteurs);
- absence de dégâts mécaniques ou de traces importantes de maladies cryptogamiques;
- absence de dégâts provoqués par des mollusques sur la peau des fruits.
Le projet s'est surtout attaché aux critères de qualité directement liés aux opérations de commercialisation. Des fiches techniques relatives à l'ensemble des cultures commerciales étaient en préparation à la fin du projet.
Une étude de faisabilité technico-économique de la production de cannelle en rouleaux en milieu paysan intégrant la notion de rentabilité de cette production spécifique en milieu traditionnel a été mise en oeuvre dès le mois de mai 1997. Elle contribuera à permettre la mise au point de l'itinéraire technique post-récolte de cette spéculation, en intégrant évidemment les exigences de qualité applicables en milieu traditionnel. La réalisation de cette activité par le projet n'était pas indispensable; en effet, les plantations villageoises mises en place dans le cadre du programme de relance de la culture du cannelier n'entreront en production qu'à partir de 1999 (pour l'exploitation, le cas échéant, de cannelle en rouleaux de qualité).
2.1.1.5 Réalisation du matériel didactique nécessaire à la vulgarisation et formation dispensée
à tous les niveaux pour la diffusion des techniques auprès des petits producteurs
L'annexe 2 donne en détail les principales formations dispensées par le projet et les documents didactiques élaborés sont détaillés dans l'annexe 4.
Au terme de l'année 1996, soit deux campagnes (1995 et 1996), on relevait 9 800 parcelles maraîchères améliorées se répartissant, sur le plan de la diversification, de la manière suivante:
- 85% en légumes feuilles principalement représentés par le pé-tsaï, le chou pommé et, plus ponctuellement, la laitue;
- 9% en légumes fruits principalement représentés par la tomate et les cucurbitacées (concombre, courgette);
- 6% en légumes racines, principalement représentés par la carotte.
En matière d'étalement de la production, une enquête réalisée au terme de la campagne 1995 montrait que 45% des petits producteurs maraîchers encadrés par le projet dans la région de Brickaville pratiquaient un second cycle de cultures légumières (semis de juin).
Pour l'ensemble de la zone du projet, et au terme des deux campagnes (1995 et 1996), on peut estimer, toutes espèces confondues:
- 75 à 80% des parcelles pour la production du premier cycle (semis de mars-avril);
- 20 à 25% des parcelles pour la production des deuxième et, à échelle très limitée, troisième cycles.
2.1.2.1 Identification des espèces prioritaires
Le projet a procédé à l'identification des espèces offrant un intérêt tant sur le plan commercial que sur celui de la diversification nutritionnelle et de la sécurité alimentaire.
Les principales espèces vivrières identifiées dans la zone d'intervention du projet sont:
i. Plantes à tubercules
- Manioc (Manihot esculenta): variété douce pour l'autoconsommation et la commercialisation.
- Patate douce (Ipomea batatas): pour autoconsommation et la commercialisation.
- Igname (Dioscorea alata en particulier): peu cultivé, bien adapté aux conditions agro-climatiques locales.
- Taro (Colocasia esculenta): pour l'autoconsommation et la commercialisation.
L'introduction et le test de variétés de patate douce à cycle court sont recommandés.
ii. Céréales
- Riz (Oriza sativa): en riziculture inondée, variétés locales et 2787 (diffusées par le projet).
- Maïs (Zea mais): variétés locales/IRAT 200 et composites (diffusés par le projet).
iii. Légumineuses
- Ambrevade (Cajanus cajan): relativement peu cultivée mais présente un grand intérêt sur le plan de la diversification nutritionnelle et pour la mise en valeur des zones collinaires, en particulier sur sols dégradés.
- Haricot sec (Phaseolus vulgaris): développé par le projet, notamment par la diffusion d'une variété de type Lingot Blanc.
- Voandzou (Voandzeia subterranea): peu cultivé dans la région mais susceptible de développement.
- Ambérique (Phaseolus aureus): très peu cultivée mais susceptible de développement.
Outre les légumes traditionnels (crucifères et solanacées principalement) cultivés localement, d'autres espèces maraîchères à vocation surtout commerciale ont été recommandées (cf. annexe 6).
2.1.2.2 Réalisation d'essais de comportement variétal
Ces essais ont été faits pour identifier les variétés adaptées aux différentes saisons culturales et résistantes aux parasites et maladies spécifiques de la région.
Actuellement, 29 variétés maraîchères sont recommandées par le projet pour vulgarisation et les tests de comportement se poursuivent sur plus de 40 variétés.
Les tests multilocaux ont été entièrement conduits en milieu paysan sur les trois antennes régionales du projet durant les années 1995 et 1996 et ont été répartis sur quatre cycles culturaux: semis d'avril (fin de la saison des cyclones), semis de juin (saison fraîche et pluvieuse), semis d'août (saison sèche et plus chaude), semis d'octobre (cycle cultural de début de la saison chaude et humide).
Les résultats de ce type d'activité restent cependant évolutifs; en effet, certaines variétés actuellement recommandées pourraient apparaître inadaptées ultérieurement, suite notamment à l'apparition de nouveaux problèmes phytosanitaires ou à l'évolution de la demande du marché local. C'est la raison pour laquelle la poursuite de ces tests est recommandée.
Les principaux critères retenus dans la conduite des tests ont été les suivants:
- productivité dans le contexte agro-climatique local;
- sensibilité ou résistance aux problèmes phytosanitaires;
- adaptation à la demande du marché;
Les variétés recommandées (cf. annexe 6) le sont particulièrement pour les premier et deuxième cycles maraîchers durant lesquels le climat est plus propice aux cultures légumières.
Peu de résultats ont pu être obtenus sur les variétés de haricot vert dont l'approvisionnement n'a pu être réalisé en quantité et en qualité satisfaisantes. Les variétés Royalnel, Monel, Contender, Masaï, Saxa ont été testées à très petite échelle, donnant des résultats peu exploitables, mais confirmant par ailleurs la meilleure adaptation des variétés mange-tout (type Contender) aux conditions culturales et aux besoins commerciaux locaux.
Pour la conduite des tests sur le haricot vert durant la campagne maraîchère 1997, le distributeur Technisem d'Antananarivo a récemment fourni au projet les variétés mentionnées dans l'annexe 6 (A6.2).
Cette activité a bénéficié de l'appui technique du programme du Service d'appui technique II (SAT II) dans le cadre duquel un consultant international en production et protection intégrée a notamment recommandé une gamme de variétés assez large en vue du test de leur comportement dans les conditions de la zone d'intervention du projet.
En matière de petites légumineuses vivrières, deux variétés de haricot nain (sec) sélectionnées par la FOFIFA ont été testées par le projet dans la région de Toamasina: Raozin'Alaotra et Marohavana. Les premiers résultats obtenus semblent prometteurs et les tests se sont poursuivis à partir de juin-juillet 1997 en vue de confirmer l'adaptation effective de cette variété dans les conditions agro-écologiques de la zone du projet.
Notons que le projet a diffusé dès 1996 une variété de haricot sec de type lingot blanc pour un calendrier cultural recommandé de juillet (semis) à septembre - octobre.
Les essais conduits dans le cadre des stations rencontrent des conditions idéales pour l'évaluation du comportement agronomique des espèces et des variétés envisagées. La conduite de tests en milieu paysan permet d'évaluer la faisabilité d'extériorisation des performances culturales dans le contexte des exploitations, en élargissant le cadre des critères techniques aux aspects humains et socio-économiques.
Le projet n'a pas, pour diverses raisons, opté pour l'installation de stations et n'a par conséquent réalisé ces tests qu'en milieu paysan. Cette approche, qui présente l'avantage de tester directement l'adaptation des différentes variétés en milieu réel, demande une participation active des paysans testeurs et, en conséquence, une sélection de ces derniers parmi les maraîchers les plus avancés.
Il convient néanmoins de limiter les observations à réaliser à la recherche des variétés les plus adaptées. En effet, des protocoles trop lourds sont inutilisables en milieu paysan et risquent de mobiliser le personnel de suivi de façon excessive pour l'obtention de données partielles inexploitables.
On recommandera, pour la conduite des tests en milieu paysan dans le contexte local, une collecte des données limitées aux aspects suivants:
- appréciation de la fertilité du sol et précédents culturaux;
- dates de semis et/ou de repiquage;
- nombre de pieds repiqués (pour les espèces concernées)/densité ou surface;
- date de pleine floraison (légumes fruits);
- date de début et de fin de récolte;
- observations éventuelles sur l'itinéraire technique (ex: paillage, tuteurage, absence ou retard de sarclage, etc.);
- problèmes phytosanitaires rencontrés et incidence ( +, ++, +++ );
- appréciation du paysan (poids récolté si disponible, valeur commerciale, appréciation culinaire, charge en-main d'oeuvre, conclusions sur la(les) variété(s) testée(s)).
On évitera la collecte, aléatoire, des données relatives:
- aux temps de travaux;
- au rendement de la culture (fastidieux pour des cultures à récolte échelonnée);
- aux caractéristiques morphologiques des variétés testées;
- aux détails des stades phénologiques de la culture;
- à des mesures de poids ou de développement végétatif de la plante en cours de cycle.
Ces informations, d'un intérêt évident sur le plan expérimental, nécessitaient des interventions trop lourdes pour le personnel du projet responsable de l'activité qui n'auraient pu être conduites avec succès qu'en entrant en concurrence avec d'autres travaux.
2.1.2.3 Conception et expérimentation d'un type d'abri simple pour protéger les cultures
maraîchères des pluies battantes et pour étaler la production
Cette activité a été partiellement réalisée dans la mesure où la consultation SAT II prévue en la matière n'a pu être effectuée.
Néanmoins, trois modèles d'abri ont été conçus et testés par le projet en milieu paysan sur quatre sites dont deux sont encore opérationnels dans la région de Fénérive-Est (Antsikafoka et Fénérive ville). Les deux autres sites des régions de Brickaville et de Toamasina ont été abandonnés suite aux dégâts occasionnés par les cyclones de 1996.
Les abris testés présentent les caractéristiques suivantes:
i. Modèle à couverture en polyéthylène: surface totale 24 m²; toiture à double pente; matériaux disponibles sur place (bois ronds d'eucalyptus, bambous, clous, fil de fer, bâche PE de 15O µ); prix de revient de l'installation estimé à 40 à 50 dollars EU.
ii. Modèle à couverture en feuilles de Ravinala madagascariensis (toiture traditionnelle); surface totale 18 m ²; toiture à une seule pente; matériaux similaires au modèle ci-dessus à l'exception du PE; prix de revient de l'installation estimé à 15 à 20 dollars EU.
iii. Un abri plus petit pour la protection des semis précoces a été testé avec une couverture de PE de 50 µ. Malgré la durée de vie plus courte de ce type de PE, le test a donné des résultats satisfaisants (surface de pépinière = 5 m², hauteur de l'abri entre 1,2 et 1,5 m).
Contraintes constatées
- Incidence plus grande de l'oïdium sur cucurbitacées, probablement liée à l'absence de pluies sur les feuilles en culture sous abri (condition favorable à la maladie mais qui peut être limitée par l'arrosage à la pomme des cucurbitacées, alors que l'arrosage au goulot est recommandé pour la plupart des autres cultures maraîchères).
- Arrosages quotidiens indispensables, constituant une relative "contrainte" pour les maraîchers locaux, accoutumés à bénéficier régulièrement d'apports pluviaux et effectuant encore assez fréquemment les arrosages en appoint.
Avantages constatés
- Amélioration des qualités physiques du sol (si les arrosages sont effectués régulièrement).
- Amélioration de la qualité des légumes produits (feuilles plus tendres en particulier, mais ce qui est également constaté pour le radis testé sous abri).
- Vigueur et précocité des plants à repiquer produits sous abri (intérêt particulier pour la production de plants d'oignons, problématique dans les conditions locales).
Par ailleurs, le projet a mis au point et vulgarisé une technique de production de plants maraîchers sous abri, sur substrat désinfecté à la chaleur.
Cette technique, qui permet d'avancer la période de production des plants par rapport au calendrier maraîcher traditionnel et d'améliorer leur qualité, constitue le système de culture sous abri le plus adapté au contexte local actuellement conçu par le projet.
2.1.2.4 Mise au point des techniques culturales appropriées aux cultures vivrières en
monoculture ou en culture mixte dans un contexte d'assolement et de rotation
(plantes à tubercules, petites légumineuses, céréales, etc.)
On retiendra pour cette activité:
i. La mise au point et la diffusion d'un itinéraire technique (incluant un calendrier cultural adapté aux conditions locales) pour la production du haricot nain sec de type lingot blanc.
Le calendrier recommandé par le projet préconise le semis en juin - juillet (après la période de chaleur et de fortes pluies) pour une récolte en septembre - octobre (conditions de sécheresse relative conditionnant l'état sanitaire de la récolte).
Une opération pilote de diffusion de semences de haricot nain de type lingot blanc (3 000 kg) a été lancée par le projet en juin 1996, générant une production estimée à 22,5 t de grains secs. Ce résultat, encourageant pour une première opération, a justifié la mise en oeuvre d'une intervention similaire en 1997, en exploitant le réseau d'approvisionnement en semences mis en place par le projet.
ii. La mise en démonstration de la culture de l'ambrevade en zones collinaires et de son utilisation pour l'ombrage provisoire du caféier (station de Mahela).
iii. La promotion de l'aménagement raisonné des zones collinaires en cultures annuelles vivrières maraîchères et pérennes (assolement en strates selon les différents niveaux de fertilité et cultures en couloirs) réalisée par le biais d'une série d'affiches sur l'aménagement du terroir en zones collinaires et l'aménagement expérimental et démonstratif de la station de Mahela/Brickaville.
2.1.2.5 Définition des thèmes d'application aux techniques de "production et de protection
intégrée (PPI)" en vue de limiter l'utilisation de pesticides et d'engrais minéraux
Cette activité a été réalisée dans le cadre du programme SAT II pour lequel un consultant international a été recruté en octobre 1996. Selon ses recommandations:
- les tests relatifs à ces activités se poursuivent actuellement;
- une fiche technique en langue malgache présentant les principales recommandations vulgarisables en PPI a été réalisée et diffusée auprès du personnel et des groupements de producteurs (modalités d'arrosage, lutte contre la mouche du haricot, utilisation du savon comme mouillant, utilisation du mancozèbe en maraîchage);
- un insecticide disponible en petit conditionnement, à alterner avec les pyréthrinoïdes, a été introduit à titre transitoire via le réseau d'approvisionnement en intrants mis en place par le projet (cf. section 2.1.2.7);
- les termes de référence d'une seconde mission en PPI, prévue en juillet - août, ont été mis au point et diffusés.
2.1.2.6 Promotion de la fabrication et de l'utilisation de compost et de fumier
Cette activité a été réalisée dans le cadre du programme de vulgarisation des cultures maraîchères mis en oeuvre par le projet. Le recours à la fumure organique est assez largement répandu pour les cultures potagères, mais il réside principalement dans l'utilisation du fumier récupéré dans les aires de parcage des bovins. La qualité de cette fumure organique est acceptable mais devrait être améliorée par le recours progressif au compostage et, dans une moindre mesure, à la pratique des étables fumières.
La promotion de cette activité a également été réalisée par le biais des affiches sur l'aménagement du terroir en zones collinaires conçues et largement diffusées par le projet tant à l'intérieur qu'à l'extérieur de sa zone d'intervention.
2.1.2.7 Etablissement d'une liste des pesticides à recommander pour utilisation
dans le contexte de la lutte chimique raisonnée
La liste des pesticides, dressée en 1995 et réactualisée en 1996 en vue de son application pour la campagne maraîchère 1997, est présentée à l'annexe 7. Les principaux critères de sélection des pesticides recommandés sont les suivants:
- utilité confirmée sur les cultures maraîchères, spéculations pour lesquelles les petits producteurs sont susceptibles de faire des dépenses en la matière;
- danger relativement limité pour l'utilisateur et le consommateur;
- conditionnement adapté au contexte local;
- caractère rentable de leur utilisation;
- efficacité confirmée par les constats faits sur le terrain;
- nécessité d'alterner ces pesticides entre les différentes matières actives (problèmes de résistance aux pyréthrinoïdes) et respect des auxiliaires.
Cette liste, approuvée et complétée par la mission SAT II de production et de protection intégrée d'octobre 1996, est évidemment évolutive et sera réactualisée en fonction des problèmes phytosanitaires rencontrés, du niveau de technicité des utilisateurs et des spécialités disponibles sur le marché.
Des tests sont actuellement conduits sur l'utilisation en milieu paysan:
- de la poudre d'amande de Neem (Azidirachta indica) contre Plutella sp et d'autres insectes défoliateurs;
- de la bouse de vache contre le Phytophtora des solanacées;
- de Bacillus thuringiensis (deux formulations commerciales - Biobit et Ecotech);
- d'une gamme de répulsifs, composés à partir d'huiles essentielles, originaires de la Côte d'Ivoire (Société Kozgro);
- d'autres moyens naturels ou chimiques de lutte phytosanitaire.
Les résultats de ces tests permettront, le cas échéant, de compléter la liste des pesticides actuellement diffusée par des moyens de lutte phytosanitaire non chimiques testés dans le contexte local.
Dans ce domaine, le projet a réalisé les activités suivantes:
i. Inventaire des sites de production traditionnelle susceptibles de bénéficier des techniques de production améliorée
ii. Démonstration et diffusion des techniques culturales améliorées
iii. Promotion de la double culture du riz dans les sites où les conditions d'irrigation le permettent.
Ces trois activités relevaient du programme de vulgarisation mis en oeuvre par le projet dans le domaine particulier de la riziculture irriguée. Les activités prévues aux termes du document de projet ont été réalisées tant pour la diffusion des techniques améliorées dans les sites d'intervention identifiés que pour le développement de la riziculture en deux cycles annuels dans les exploitations où les conditions le permettaient.
Les résultats obtenus au terme de l'année 1996 ont été les suivants pour les deux saisons de culture dans les trois antennes du projet (la variété améliorée est le 2787, cf. section iv. ci-après).
a) Riziculture de deuxième saison (de novembre à juin)
- Pépinière améliorée
· 176 parcelles de démonstration en variétés locales et 78 en variété améliorée.
· 706 parcelles d'adoption en variétés locales et 100 en variété améliorée.
- Techniques culturales améliorées en rizières
· 249 parcelles de démonstration en variétés locales et 63 en variété améliorée.
· 1 308 parcelles d'adoption en variétés locales et 234 en variété améliorée.
b) Riziculture de première saison (de juin à décembre)
- Pépinière améliorée
· 195 parcelles de démonstration en variétés locales et 28 en variété améliorée.
· 643 parcelles d'adoption en variétés locales et 203 en variété améliorée.
- Techniques culturales améliorées en rizières
· 117 parcelles de démonstration en variétés locales et 17 en variété améliorée.
· 928 parcelles d'adoption en variétés locales et 192 en variété améliorée.
Les rendements obtenus en culture améliorée ont été de 2 à 2,5 t de paddy à l'hectare pour les variétés locales et de 3,5 à 4 t/ha pour la variété 2787. Les rendements moyens en culture traditionnelle ont été de 1,5 t/ha.
Les deux autres activités suivantes ont été conduites dans le cadre de ce volet:
iv. Identification et réalisation des tests de comportement des variétés nouvelles et des techniques culturales adaptées aux conditions locales en fonction des contraintes et des besoins
Les travaux conduits par le projet ont été les suivants:
a) Introduction d'une variété à cycle court (130 jours) adaptée aux conditions de la riziculture locale et disponible dans les centres semenciers malgaches, en l'occurrence le Centre multiplicateur de semences d'AnosiboriBory-Ambatondrazaka.
Cette variété, dénommée 2787, introduite lors des opérations de relance agricole consécutives aux dégâts provoqués par les cyclones connaît une diffusion de plus en plus grande auprès des riziculteurs de la zone du projet pour son cycle plus court et ses rendements supérieurs aux variétés traditionnelles.
b) Test de comportement en milieu paysan d'une variété d'adaptation large, à cycle plus long, en riziculture irriguée et pluviale: variété 1347, disponible localement, pour laquelle des essais étaient en cours lors de la rédaction du présent rapport.
c) Prévulgarisation, dans les sites où les conditions de maîtrise de l'eau le permettent, du Système de riziculture intensive (SRI), fondé sur les principes du modèle de tallage de Katayama et nécessitant notamment le repiquage de plants très jeune (dix jours). Au terme de l'année 1996, les résultats étaient les suivants:
- Riziculture de deuxième saison (de novembre à juin)
· 107 parcelles en variétés locales et 95 en variété améliorée (2787).
- Riziculture de première saison (de juin à décembre)
· 98 parcelles en variétés locales et 157 en variété améliorée (2787).
On constate un nombre plus important de parcelles en première saison, laquelle est plus propice à ce type de riziculture que le cycle de saison des pluies (inondations/contraintes majeures pour la maîtrise de l'eau).
Compte tenu de la main-d'oeuvre exigée pour les travaux en SRI, du niveau d'aménagement des rizières locales et du caractère pilote de ces interventions, la superficie moyenne des parcelles avoisine 250 m², pour des rendements de 4 à 6 t/ha.
d) Test d'un herbicide sélectif en micro-granulés (Londax 60 DF - Dupont) pour la riziculture irriguée, en collaboration avec la Société ACM-Antananarivo
Les tests étaient en cours à la fin du projet dans des parcelles sélectionnées au niveau des groupements de producteurs encadrés pour la maîtrise de l'eau, laquelle est indispensable pour l'utilisation de cet herbicide de post-émergence à solubiliser dans la rizière après repiquage. Mise à part la résistance constatée par les cypéracées (généralement problématiques lors du désherbage), les observations préliminaires faites jusqu'à ce jour permettent d'attester l'effet de cet herbicide sur la majorité des plantes adventices et la sélectivité du produit en riziculture. La poursuite des tests est néanmoins nécessaire sur les plans technique et économique (le produit n'étant pas encore commercialisé, le prix de revient n'est pas défini sur le marché local des intrants) avant d'envisager la diffusion éventuelle de cet herbicide parmi les groupements de producteurs.
e) Travail du sol en riziculture - Culture attelée et motoculture
Des formations ont été dispensées en la matière. Essentiellement pratiques, elles avaient également pour but l'évaluation ultérieure de la faisabilité de ces techniques de travail du sol en conditions réelles et, le cas échéant, leur diffusion à partir des exploitations et groupements pilotes formés. Le motoculteur (Kubota K 120 - 9 cv), propriété du projet MAG/97/001/Toamasina, devrait, à cette fin, être utilisé en rotation par des groupements pilotes de la région de Brickaville pour la préparation des rizières de première saison. Cette activité devrait permettre de conclure à la faisabilité technique et économique de la motoculture au sein des groupements d'agriculteurs.
Malgré l'investissement assez important nécessaire à l'acquisition d'un motoculteur (5 000 à 6 000 dollars EU) et les exigences liées à l'entretien de ce matériel, la motoculture dispose de certains atouts en regard des contraintes inhérentes à la culture attelée dans le contexte local. Ces contraintes sont:
- sauf pour le piétinage des rizières, réticence des populations locales à utiliser leurs animaux pour le travail, par ailleurs très rarement employés pour la traction animale (transport);
- possession de bovins assez rare au niveau des petites exploitations; recours à du bétail extérieur à l'exploitation assez délicat eu égard aux réticences évoquées plus haut;
- absence de maîtrise de l'eau dans de nombreuses rizières, inaptes au labour à la charrue, mais susceptibles, selon les cas, de pouvoir faire l'objet d'une préparation mécanisée à la fraise.
v. Identification des sites aménageables en vue d'améliorer la maîtrise de l'eau et collaboration avec les projets et bailleurs de fonds engagés dans ce type d'aménagement
Le niveau d'avancement de cette activité dépasse le cadre de l'identification et de la collaboration évoquées dans son intitulé.
Une liste des sites aménageables dans le contexte d'intervention du projet, privilégiant les bas-fonds rizicoles, a été dressée.
Deux projets d'aménagement et de remise en état de bas-fonds comportant des ouvrages d'art ont été réalisés, à savoir:
a) Bas-fond de Tsaratampona - financé par l'IDA-PASAGE, Programme de relance agricole suite aux dégâts cycloniques de 1994, exécuté par le projet
- Groupement: agriculteurs de Tsaratampona
- Localisation: Tsaratampona - Ambinaninony - Brickaville
- Superficie: 8 ha
- Bénéficiaires: 23 exploitations agricoles, soit 115 personnes
- Coût: 9 500 dollars EU
- Modalités participatives: participation aux travaux de terrassement (canaux d'irrigation et de drainage) pour une valeur équivalente à 40% du coût total de l'aménagement, soit environ 3 500 dollars EU apportés en main-d'oeuvre par les bénéficiaires.
b) Bas-fond de Bedary - financé dans le cadre du programme de réhabilitation et de valorisation d'infrastructures exécuté par l'ONG CARE-Madagascar suite aux dégâts cycloniques de 1994
- Groupement: Association des usagers de l'eau de Bedary
- Localisation: Bedary - Ranomafana - Brickaville
- Superficie: 30 ha
- Bénéficiaires: 18 exploitations agricoles, soit 90 personnes
- Coût: 30 000 dollars EU
- Modalités participatives: constitution par les bénéficiaires, avant la mise en oeuvre des travaux, d'un fonds de roulement constituant les charges annuelles en main-d'oeuvre salariée pour l'entretien du réseau (= 200 dollars EU); ce fonds est réapprovisionné par les bénéficiaires grâce aux versements effectués lors des deux récoltes annuelles de riz.
En outre, les membres des groupements formés par le projet ont aménagé des petits bas-fonds en collaboration avec la Circonscription du génie rural de Toamasina.
Des formations ont été dispensées. Le niveau de réalisation actuel de ce volet, évidemment évolutif durant les futures campagnes, s'élève à 62 ha de petits bas-fonds aménagés pour 19 sites et 94 exploitations bénéficiaires (8 groupements de producteurs).
i. Elaboration d'un document méthodologique définissant les relations entre les services techniques et les structures paysannes
Cette activité n'a pas été réalisée et a été reportée dans le plan de travail de l'année 1997 du projet MAG/97/001.
Cependant, un guide méthodologique sur la constitution et l'appui au fonctionnement des groupements de producteurs dans le contexte de la côte Est malgache a été produit et diffusé.
Ce dernier document correspondait davantage aux besoins immédiats de formation à satisfaire et a été traduit en malgache à l'intention du personnel de terrain et des responsables de groupements.
La non-réalisation de l'activité prévue dans le document de projet n'a pas affecté les résultats du programme d'organisation paysanne du projet. Les relations entre les services techniques et les structures paysannes seront surtout déterminantes après le désengagement de la structure du projet et seront à considérer, parallèlement aux relations entre les organisations paysannes et leurs partenaires du secteur privé, privilégiées lors des interventions conduites en matière de commercialisation des produits agricoles et d'approvisionnement en intrants.
Un protocole d'accord entre le projet MAG/97/001 et les Circonscriptions de l'agriculture dans le cadre de la mise en oeuvre du programme national de vulgarisation agricole par le Ministère de l'agriculture et du développement rural a été élaboré et conclu entre les parties.
Cette convention devait constituer une base utile à l'élaboration du document méthodologique durant 1997.
ii. Formation des agents à l'organisation des groupements de producteurs
iii. Formation des responsables de groupements à l'organisation et à la gestion des activités associatives
La liste des formations dispensées dans ces domaines est donnée dans l'annexe 2.
Toutefois, en ce qui concerne le personnel, outre les formations dispensées, le projet a progressivement mis en place un réseau d'agents spécialisés en matière d'appui technique et organisationnel aux groupements de producteurs.
Ce personnel, de formation supérieure (jeunes ingénieurs agronomes), se justifie par les besoins spécifiques et le niveau d'encadrement indispensable au développement effectif des groupements de producteurs. La formation de ce cadre professionnel de conseillers- animateurs se poursuit sur le tas dans le cadre des activités du projet MAG/97/001 pour aboutir à un objectif de 12 agents formés, pleinement opérationnels.
2.2.2.1 Constitution de groupements d'intérêt professionnel
Cette activité a été réalisée dans un cadre plus large que la seule commercialisation des produits. En effet, les groupements constitués n'ont pas pour vocation la spécialisation dans une intervention donnée mais la réalisation d'une gamme d'activités aptes à solutionner leurs problèmes, identifiés dans le cadre participatif des interventions d'animation rurale conduites par le projet.
Les groupements de producteurs actuellement constitués:
- ont pour origine les groupes de travail constitués dans le cadre de la mise en oeuvre du système de vulgarisation déployé par le projet depuis 1989 (MAG/87/003);
- ont été formés grâce à l'appui du projet par la volonté des membres avec, dans de nombreux cas, pour base de départ, l'ébauche de fonctionnement associatif existante au sein des groupes de travail cités plus hauts (caisse commune, travaux collectifs, etc.);
- sont basés sur le principe de l'adhésion volontaire des membres soumise à l'approbation de l'assemblée générale;
- ont pour vocation la promotion des membres par des activités associatives d'appui en amont et en aval des productions agricoles, à savoir:
· la production de matériel végétal à l'usage des membres ou à vocation commerciale;
· l'approvisionnement en intrants agricoles;
· l'utilisation et la gestion communautaire du matériel agricole;
· la commercialisation des produits agricoles;
· les petites infrastructures communautaires (hydro-agricoles principalement);
· l'intégration dans des systèmes de finances rurales à vocation participative.
D'une manière synthétique, le fonctionnement des groupements est régi par un statut type complété par un règlement d'ordre intérieur (dina) élaboré par l'association et approuvé par l'assemblée générale. Les responsables sont élus pour un an par l'assemblée générale.
En mai 1997, la situation était la suivante pour cette activité au niveau des trois antennes du projet.
Toamasina: 12 groupements constitués dont 3 détenteurs d'un récépissé provisoire.
Brickaville: 29 groupements constitués dont 9 détenteurs d'un récépissé provisoire.
Fénérive: 30 groupements constitués dont 8 détenteurs d'un récépissé provisoire.
Total: 71 groupements constitués dont 20 détenteurs d'un récépissé provisoire.
L'effectif total des groupements s'élève à 2 276 membres dont 19% de femmes, soit un effectif moyen de 32 producteurs par groupement. Cet effectif est particulièrement déterminant dans les opérations de commercialisation où l'offre des producteurs pour les différentes filières concernées est évidemment proportionnelle au nombre d'exploitations mobilisées pour les opérations.
On peut considérer que l'effectif actuel des groupements de producteurs avoisine 30% du nombre total des exploitations encadrées par le projet dans le cadre de ses activités de vulgarisation agricole.
2.2.2.2 Promotion de l'aménagement et de l'organisation de lieux de concentration
des produits à commercialiser
Cette activité est partie intégrante des opérations de commercialisation des litchis et des bananes par les groupements de producteurs (cf. section 2.2.2.3).
Cet aspect de la démarche est relativement bien maîtrisé par les producteurs et leurs partenaires acheteurs, et les aménagements réalisés sont des structures temporaires faites en matériaux locaux adaptés aux besoins actuels, peu onéreuses et intégralement prises en charge par les paysans.
2.2.2.3 Amélioration des contacts directs entre les producteurs et les commerçants
et de l'accès aux informations sur les prix pratiqués sur les marchés
Cette activité concernait le volet commercialisation des produits agricoles mis en oeuvre par les groupements avec l'appui du projet. Il s'agit essentiellement de la commercialisation du litchi chinois (Litchi chinensis) à l'exportation et de la banane verte sur le marché local, au niveau des mûrisseurs d'Antananarivo. Ce système vise, pour les filières qui le permettent (différentiel de prix suffisamment étalé), la vente directe des produits aux opérateurs en limitant les intermédiaires représentés ici par le système traditionnel de collecte.
i. Litchi
Cette activité s'est considérablement développée durant les deux années d'exécution du projet.
Durant la campagne 1995, 9 groupements de producteurs ont commercialisé 35 298 kg de fruits. Les quantités commercialisées par les groupements durant la campagne 1996, saison coïncidant avec fin du projet, se sont élevées à 76 637 kg.
La commercialisation du litchi par les groupements devrait continuer son développement durant les prochaines campagnes; toutefois, les opérations seront conditionnées, en ce qui concerne les groupements, par deux facteurs:
- le désengagement croissant des opérateurs pour le transport des fruits, qui sera de plus en plus souvent à la charge des producteurs;
- la diminution, actuellement indispensable à l'avenir de la filière, des quantités exportées au profit d'une priorisation de la qualité du produit.
Cette filière, qui constitue dans la région de Toamasina une composante-clé des revenus des petits exploitants, est en effet confrontée à des problèmes de qualité et les quantités exportées sont, compte tenu de ces conditions et du marché actuel, excessives (11 136 t en 1996-97).
ii. Banane
L'activité connaîtra certainement un accroissement considérable à partir de l'expérience initiale du groupement des agriculteurs d'Andranobolaha/Toamasina II.
Les expéditions actuelles concernent la commercialisation des bananes vertes acheminées par les groupements (prenant en charge le transport par camion sur fonds propres) jusqu'au grossiste mûrisseur d'Antananarivo. De nouveaux groupements encadrés par le projet préparent des opérations de commercialisation pour ce produit et, à plus ou moins long terme, la situation évoluera vers les niveaux d'organisation suivants:
- augmentation du nombre de groupements commercialisant la banane verte vers Antananarivo;
- groupements commercialisant ponctuellement au demi-gros des bananes mûres à Toamasina;
- groupements exploitant un point de vente permanent pour, notamment, la commercialisation des bananes mûres à Toamasina (au détail et, éventuellement, au demi-gros);
- à plus long terme, groupement(s) ou association de groupements exploitant une mûrisserie coopérative traditionnelle pour la vente de bananes mûres au demi-gros à Antananarivo.
Notons par ailleurs une tendance sensible à l'augmentation des prix à la collecte des bananes sur le lieu de production, suite à l'impact local des opérations mises en oeuvre par le groupement.
2.2.3.1 Formation des groupements à l'identification des divers besoins en intrants
Cette activité a été réalisée par le personnel de terrain grâce:
- à l'intervention des cadres en appui aux groupements lors des réunions et de l'assemblée générale;
- à la diffusion des listes, en langue malgache, des produits phytosanitaires et variétés maraîchères recommandées par le projet au niveau des paysans;
- aux fiches techniques, bandes dessinées et calendrier, abordant notamment le thème de développement associatif d'approvisionnement en intrants des groupements.
2.2.3.2 Amélioration des contacts directs entre les fournisseurs d'équipements
et d'intrants spécialisés et de l'accès aux informations techniques
et économiques relatives aux produits concernés
Cette activité visait l'accès des petits producteurs aux intrants à des conditions favorables sur les plan technique et économique dans un contexte de désengagement de l'Etat et, à terme, de la structure d'encadrement.
Elle concerne actuellement l'approvisionnement en semences maraîchères et devra s'étendre, à terme, à l'outillage, aux produits phytosanitaires ainsi qu'à d'autres types de semences et de matériel végétal.
Pour les pesticides, le projet a continué à favoriser la diffusion par la structure de vulgarisation pour des raisons de sécurité des utilisateurs et des consommateurs. Cependant, les filières d'approvisionnement dans ce domaine devraient se développer à partir du réseau mis en place pour les semences au fur et à mesure de la professionnalisation des intermédiaires concernés pour lesquels des formations spécifiques devront être organisées.
Les résultats et le niveau d'avancement des activités conduites par le projet en ce qui concerne les semences maraîchères peuvent se ventiler comme suit:
a) paysans encadrés achetant les semences au vulgarisateur agricole assurant la mise en place des parcelles de démonstration (système originel à la base du développement des cultures maraîchères par le projet depuis 1990);
b) groupements ou groupes de paysans achetant les semences au demi-gros au bureau de l'Antenne régionale du projet où l'opérateur spécialisé a laissé un stock en dépôt;
c) groupements paysans achetant leurs semences en gros au niveau de l'opérateur spécialisé lors de son passage dans l'agglomération principale de la région (une variante de ce niveau est le déplacement de représentants des groupements chez l'opérateur spécialisé pour l'achat en gros des intrants - système envisageable dans le cas du déplacement à la ville des responsables de groupements dans le cadre de la commercialisation des produits agricoles);
d) paysans ou groupements d'agriculteurs achetant leurs semences au demi-gros ou au détail au niveau d'un intermédiaire régional (revendeur) partenaire de l'opérateur spécialisé, recommandé par le projet et, en phase de démarrage, lié par une convention avec les deux parties relatives aux modalités de cession des intrants.
Le projet a principalement assuré la promotion des systèmes c) et d), les plus aptes à pérenniser l'accès des planteurs aux intrants en désengageant progressivement la structure d'encadrement et en assurant ainsi la durabilité des résultats. Le système d) était opérationnel pour l'approvisionnement en semences maraîchères de la campagne 1997 grâce à la mise en place d'un réseau de revendeurs identifiés par le projet. Ce système a permis non seulement l'approvisionnement des paysans encadrés par le projet mais également celui d'autres acheteurs, élargissant ainsi le nombre des bénéficiaires de l'opération.
Le réseau de revendeurs diffuse, à titre pilote, depuis mai 1997 un insecticide recommandé par le projet dans le cadre de son volet PPI (Endosulfan) en vue de l'élargissement progressif de la gamme d'intrants diffusés - parallèlement au développement de ce marché et des compétences des commerçants locaux en la matière.
2.2.4.1 Promotion et développement des contacts entre les groupements de producteurs
et les institutions spécialisées en matière d'épargne et de crédit rural
Cette activité a été réalisée dans le cadre des interventions de sensibilisation et d'appui à la constitution et au fonctionnement de groupements de producteurs par le personnel de terrain et grâce à l'exploitation du matériel didactique produit par le projet.
Pour les trois antennes du projet, les groupements ayant un compte auprès d'une institution financière et les estimations des dépôts totaux (en FMG) se répartissent comme suit.
Toamasina: 2 Brickaville: 12 Fénérive: 3 Total: 17
568 000 FMG 7 621 829 FMG 296 000 FMG 8 485 829 FMG
Sur ces 17 groupements, 3 ont un compte auprès d'une mutuelle d'épargne crédit (ONG Desjardins), essentiellement dans la région de Fénérive.
Les montants annoncés concernent les dépôts bancaires ou assimilés. Les ressources financières totales des groupements sont également constituées par les biens répartis au niveau des petites caisses de ces associations.
2.2.4.2 Initiation des producteurs à l'identification du type d'investissement susceptible
de rentabiliser une opération de crédit rural
Les résultats financiers obtenus dans les opérations de production (maraîchage en particulier) et de commercialisation des produits (litchis et bananes) constituent une démonstration pratique par les paysans eux-mêmes du type d'activités aptes à rentabiliser leurs investissements futurs.
Les principaux critères utiles à l'identification d'opérations pilotes de crédit agricole dans le contexte local sont:
- des critères de sélection des groupements pour l'activité pilote de crédit agricole
- des critères de choix de l'activité objet du crédit
- des critères de choix de l'institution partenaire.
Les interventions techniques relatives au présent programme ont été logiquement intégrées dans les différentes rubriques descriptives des activités du projet MAG/94/014, chargé de l'exécution de cette opération de relance post-cyclonique: semences clonales de caféier, cocotier hybride PB 121, plants de cannelier, anthofles de giroflier, aménagement hydro-agricole de Tsaratampona.
Toutefois, on peut y ajouter les principales réalisations suivantes faites durant les deux années d'exécution du projet MAG/94/014:
- le recépage mécanique de 31 650 pieds de caféier et de 1 646 pieds de litchi;
- la dotation des planteurs sinistrés de 670 plants de litchi chinois;
- la diffusion dans les zones sinistrées de 3 t de semences de haricot nain (type lingot blanc);
- la diffusion de petits matériels pour les pépinières et l'arboriculture fruitière, dont pots PE et outillage de taille;
- la dotation des groupements de producteurs des zones sinistrées de matériel de traitement phytosanitaire (166 pulvérisateurs à dos de 5 et 15 litres);
- la remise en état de trois bureaux et de huit logements administratifs (Ministère de l'agriculture) à Brickaville et à Toamasina ainsi que de la piste d'accès au Service de l'agriculture de Brickaville.
Le projet a estimé à 60 000 personnes les bénéficiaires directs de ce programme de relance agricole suite aux dégâts cycloniques de 1994.
Sa mise en oeuvre a permis:
- d'une part, la dotation de la structure d'encadrement agricole régionale d'infrastructures et de moyens d'action adaptés aux conditions d'intervention dans les zones sinistrées;
- d'autre part, des actions de relance des productions agricoles annuelles et pérennes et l'introduction dans les exploitations sinistrées de cultures qui compenseront l'impact économique à plus long terme des dégâts cycloniques (cannelier, cocotier, etc.).
Le projet MAG/94/014 s'est globalement acquitté de son mandat en inscrivant ses interventions au sein des priorités définies par le Gouvernement malgache en matière de développement rural.
La mise en oeuvre de ses interventions a visé, compte tenu de la durée très courte de son mandat et de la nécessité confirmée de prolonger les interventions conduites, à jeter les bases d'un développement agricole durable dans sa zone d'intervention.
Les résultats obtenus et les niveaux de réalisation atteints s'inscrivent dans un processus de développement à plus long terme devant amener les groupements de producteurs à un niveau d'autonomie relative satisfaisant à l'horizon 2000.
Compte tenu des résultats obtenus par le projet et en vue de consolider les acquis, il est recommandé ce qui suit:
i. Poursuivre, pendant deux ou trois ans, la conduite des activités dans la zone d'intervention du projet par une structure d'appui légère et opérationnelle dans les domaines technique et associatif. Cela permettra d'optimaliser le niveau d'autonomie des associations de producteurs, de développer et de consolider les partenariats avec les secteurs institutionnels et privés et de rendre pleinement effectif l'effet d'entraînement que doivent jouer les groupements de producteurs et leurs partenaires dans le développement rural.
ii. Poursuivre et mener à son terme le processus de désengagement de l'assistance technique expatriée en vue d'aboutir à une responsabilisation effective et efficace des cadres nationaux dans l'exécution et la coordination des programmes en cours et de garantir leur opérationnalité durant la phase post-projet. L'assistance technique de coordination et de gestion devra faire place à des appuis à caractère consultatif ponctuel.
iii. Donner la priorité à l'intégration formelle, libre et progressive des groupements de producteurs au sein d'institutions financières décentralisées en vue de permettre la mise en oeuvre d'opérations de crédit agricole dans un cadre associatif et sur des bases de rentabilité certaines (expérience acquise par les producteurs en matière d'activités génératrices de revenus).
iv. Analyser le rôle du Programme national de vulgarisation agricole (PNVA) dans le développement rural de la région. Cette recommandation est préconisée en vue:
- de restituer, le cas échéant, ses cibles, ses domaines et niveau d'intervention en matière de diffusion de techniques de production agricole;
- d'évaluer ses potentialités d'initiation et de développement d'organisations de producteurs opérationnelles et durables dans le contexte local ainsi qu'en matière de professionnalisation de l'agriculture;
- de garantir l'application des dispositions prévues dans la convention établie entre les Circonscriptions de l'agriculture de la région et la structure d'intervention du projet.
v. Permettre le développement du cadre professionnel de conseillers animateurs spécialisés en appui technique et organisationnel aux groupements paysans lancés par le projet. Ce personnel devra être intégré dans la structure qui fera suite aux projets MAG/94/014 et MAG/97/001 et être pris en charge financièrement par le budget extérieur alloué à cette structure, avec reprise de ce personnel ou non par le Gouvernement au terme de l'exécution du programme.
vi. Développer l'intensification, la diversification et la professionnalisation agricole au sein des groupements de producteurs sur la base d'interventions adaptées aux réalités locales et aux possibilités offertes par les marchés locaux et internationaux et, corollairement, par les partenariats avec les opérateurs économiques assurant les débouchés des productions. Il est recommandé notamment:
- la poursuite de la production de matériel végétal en milieu paysan selon des modalités techniques et organisationnelles variables mais, en tous les cas, adaptées à la destination des plants produits et pour des objectifs de production réalistes en regard des capacités du monde paysan;
- la recherche d'un équilibre indispensable entre la diversification et l'intensification agricole:
- la recherche, par le recours aux techniques de production et de protection intégrée, d'une intensification raisonnée, consommatrice d'intrants dans les limites permises par les réalités économiques locales et les nécessités impératives d'équilibre environnemental;
- la prise en compte et, le cas échéant, l'exploitation des résultats du Projet d'appui aux exportations agricoles du CIRAD-FLHOR Toamasina pour la mise en oeuvre par les petits producteurs, en partenariat avec les opérateurs économiques, de nouvelles cultures commerciales répondant à des critères déterminés;
- un équilibre "riziculture - autres spéculations";
- un développement des aménagements hydro-agricoles selon des dimensions adaptées au niveau de l'effectif des groupements et associations d'usagers dans le contexte local;
- une promotion indispensable des autres cultures vivrières (maïs, tubercules, légumineuses) adaptées aux vastes potentialités de la région;
- la mise en oeuvre, par le biais des groupements constitués, d'opération de production de canne à sucre dans la région de Brickaville où le débouché est assuré;
- une exploitation des capacités associatives et techniques des groupements de producteurs pour la constitution et le développement de groupements semenciers en vue de l'approvisionnement régional en semences vivrières améliorées.
vii. Promouvoir le développement des réseaux privés d'approvisionnement en intrants dans un souci de pérennité, de diversification, de qualité des prestations de services et, surtout, de préservation des intérêts des producteurs et des groupements en la matière.
viii. Exploiter et adapter les acquis techniques et associatifs du projet pour la mise en oeuvre des programmes de sécurité alimentaire et de lutte contre la pauvreté dans des zones ayant un contexte agro-écologique et socio-économique similaire à celui de la zone d'intervention initiale par, notamment, l'association de partenaires institutionnels et privés à la démarche ainsi que l'intégration des thèmes validés dans les plans de travail du Programme national de vulgarisation agricole en zones tropicales humides.
ix. Appuyer les systèmes opérationnels mis en place par le projet en matière de commercialisation des produits agricoles par des mesures englobant des contrôles efficaces, aptes à induire une amélioration effective de la qualité des produits d'exportation.
x. Aborder les problèmes d'environnement et de préservation des ressources naturelles en zones agricoles, notamment illustrés au niveau régional par la pratique du tavy (riziculture de montagne sur brûlis), par des mesures concrètes adaptées à la gravité de la situation et aux réalités du monde rural.
Les opérations conduites en matière de communication, de sensibilisation et de conscientisation des populations ne porteront pleinement leurs fruits que si elles sont associées à des mesures efficaces prises par les pouvoirs publics dans ce domaine.
xi. Par ailleurs, pour le cadre directement lié aux activités du projet, il est recommandé:
- d'exploiter le réseau de pépinières développé par le projet pour la mise en oeuvre d'opérations de reboisement à caractère communautaire ou individuel, en collaboration avec les services publics et autres intervenants concernés, notamment dans le cadre de l'approvisionnement en semences d'essences d'afforestation;
- de donner la priorité à des interventions de sécurisation foncière sur la base de critères techniques sûrs.
Nom Fonction Date d'arrivée Date de départ
Personnel international
J.L. Partage Expert agro-formateur 1.1.1995 31.12.1996
(faisant fonction de Conseiller
technique principal)
Personnel national
A. Ramiliariniaina Directeur national 1.1.1995 31.12.1996
J.L. Ranaivomanana Responsable "Agronomie" 1.1.1995 31.12.1996
J. Rafaraniaina Responsable "Groupement" 1.1.1995 31.12.1996
G. Tombozafy Chef d'antenne régionale 1.1.1995 23.12.1996
Toamasina
S. Mara Chef d'antenne régionale Fénérive 1.1.1995 31.12.1996
J.F. Maka Chef d'antenne régionale 1.1.1995 31.12.1996
Brickaville
S. Dominique Secrétaire 8.3.1995 31.12.1995
N. Rajaonarisata Secrétaire 4.4.1996 31.12.1996
R. Ramangasaona Chauffeur 8.3.1995 31.12.1996
J.P. Randrianary Chauffeur 4.4.1996 31.12.1996
C. Raveloarisoa Secrétaire 1.1.1995 31.12.1996
J.B. Rakotovao Chauffeur 1.1.1995 31.12.1996
En outre, le projet a fait largement appel aux prestations de services de spécialistes nationaux dans les domaines suivants: dessin et mise en images de thèmes (P. Rajaonarison), animation de groupements paysans (H. Rakotomalala, H. Randriamasinony, R. Rambelo), motoculture, culture attelée.
Le personnel national de contrepartie se complétait par les effectifs suivants au niveau des trois antennes régionales:
Brickavelle: 23 agents vulgarisateurs, 4 cadres de terrain et personnel divers
Toamasina: 31 agents vulgarisateurs, 4 cadres de terrain et personnel divers
Fénérive-Est: 34 agents vulgarisateurs, 11 cadres de terrain et personnel divers.
CONSTITUTION ET ANIMATION DE GROUPEMENTS DE PRODUCTEURS
Formateur: formation initiale par les cadres de la Direction du projet, restitution par les formateurs des antennes régionales
Date: août - octobre 1995
Bénéficiaires: 20 cadres de terrain des antennes régionales de Brickaville, Fénérive et Toamasina - 68 agents vulgarisateurs - 248 responsables de groupements
TENUE DES DOCUMENTS ET CAHIERS DES GROUPEMENTS DE PRODUCTEURS
Formateur: formation initiale par les cadres de la Direction du projet, restitution par les formateurs des antennes régionales
Date: août - octobre 1995
Bénéficiaires: 20 cadres de terrain des antennes régionales de Brickaville, Fénérive et Toamasina - 68 agents vulgarisateurs - 248 responsables de groupements
CULTURE ATTELEE ET DRESSAGE DE ZEBUS
Formateur: consultant national en culture attelée, dresseur de zébus
Date: octobre 1995 (20 jours)
Bénéficiaires: 5 responsables de groupements (dressage de 4 zébus).
MULTIPLICATION GENERATIVE DU CAFEIER PAR SEMENCES CLONALES
Formateur: formation initiale par les cadres de la Direction du projet avec l'appui d'un chercheur de la FOFIFA - Station d'Ilaka-Est
Date: octobre 1995
Bénéficiaires: 3 ingénieurs - 18 cadres de terrain - 26 responsables de groupements
PETITS AMENAGEMENTS HYDRO-AGRICOLES ET BAS-FONDS POUR LA RIZICULTURE
Formateur: circonscription du génie rural de Toamasina
Date: octobre 1995
Bénéficiaires: 3 ingénieurs - 21 cadres de terrain - 67 responsables de groupements
Remarque: formation à 80% pratique sur des chantiers écoles réalisés par les bénéficiaires de l'ouverture à la fin des travaux (mise en eau du réseau)
PEPINIERES ET CULTURES FRUITIERES
Formateur: pépinière de Soavina - Fianarantsoa/AVEAMM-FERT
Date: octobre - novembre 1995 (3 x une semaine).
Bénéficiaires: 3 cadres de terrain des antennes régionales de Brickaville, Fénérive et Toamasina - 1 ingénieur - 30 responsables de groupements
MOTOCULTURE EN RIZICULTURE IRRIGUEE
Formateur: consultant national en motoculture
Date: décembre 1995 (3 jours)
Bénéficiaires: 9 cadres de terrain des antennes régionales de Brickaville, Fénérive et Toamasina - 3 ingénieurs - 26 responsables de groupements
PLANIFICATION ET ORGANISATION DES ACTIVITES ASSOCIATIVES DES GROUPEMENTS DE PRODUCTEURS
Formateur: cadres de la Direction du projet
Date: décembre 1995 (4 x 2 jours)
Bénéficiaires: 18 cadres de terrain des antennes régionales de Brickaville, Fénérive et Toamasina - 67 responsables de groupements
SEMINAIRE D'INFORMATION DES CADRES ET AGENTS DE VULGARISATION EN PRODUCTION ET PROTECTION INTEGREE ET SUR LES TECHNIQUES DE DIAGNOSTIC PRECOCE DES MALADIES ET PARASITES
Formateur: consultant international (SAT II) en PPI et Service provincial de la protection des végétaux
Date: octobre 1996
Bénéficiaires: 14 cadres de terrain - 2 ingénieurs
- 130 cartables à dos
- 10 motos Yamaha (importées du Japon)
- 1 moteur hors-bord Yamaha 25 cv
- 1 motoculteur Kubota
- 1 photocopieur Xérox
- 1 ordinateur Z select
- 1 imprimante
- 1 machine à ronéotyper
1.Brochure Organisation paysanne pour l'appui à la constitution et à l'animation de groupements paysans, traduite en langue malgache.
2 000 exemplaires principalement destinés au personnel d'encadrement, aux groupements de producteurs et aux paysans encadrés.
2. Statut type et règlement d'ordre intérieur pour les groupements de producteurs, traduit en langue malgache.
2 000 exemplaires principalement destinés au personnel d'encadrement et aux groupements de producteurs.
3. Série de quatre affiches en quadrichromie sur l'aménagement des zones collinaires en cultures annuelles et pérennes dans le contexte de la côte Est malgache, bilingue français/malgache.
1 000 exemplaires principalement destinés au personnel d'encadrement et aux groupements de producteurs; très large diffusion au niveau des intervenants locaux en matière de développement rural.
4. Planification annuelle des travaux agricoles et des activités associatives dans les groupements d'agriculteurs de la région de Toamasina, document traduit en langue malgache.
Calendrier à 6 volets illustrant 12 activités dans les domaines techniques et de l'organisation paysanne et comportant 37 recommandations en vue de leur mise en oeuvre.
1 000 exemplaires principalement destinés au personnel d'encadrement et aux groupements de producteurs; très large diffusion au niveau des intervenants locaux en matière de développement rural.
5. Autres documents didactiques réalisés et diffusés.
Nombreuses fiches techniques traduites en langue malgache et diffusées à l'intention du personnel, des groupements de producteurs, des paysans encadrés et à la demande de particuliers, opérateurs, exploitants agricoles, relatives aux domaines suivants:
- production de diverses espèces de matériel végétal en milieu paysan (caféier, cocotier, cannelier, avocatier, etc.);
- techniques de plantation d'agrumes dans le contexte local;
- variétés maraîchères, produits phytosanitaires recommandés, techniques de base de production et protection intégrée, lutte anti-murine en riziculture;
- fiches techniques cultures maraîchères et bandes dessinées sur l'organisation paysanne (rééditions des fiches du projet MAG/87/003);
- motoculture en riziculture irriguée;
- petits aménagements hydro-agricoles pour la riziculture de bas-fonds;
- dossiers "Thème" en vue des formations dispensées sur les activités associatives, l'animation de groupements et les aménagements pour la riziculture;
- la culture du haricot nain pour la production de grains secs;
- réédition et diffusion de fiches techniques diverses sur la culture du bananier, de l'ananas, du cocotier, du piment, du papayer, de l'ylang-ylang, du muscadier, du cannelier, du curcuma, du piment et du gingembre.
CULTURES PERENNES - PRINCIPALES ESPECES (ET VARIETES) A PROMOUVOIR ET MODE DE MULTIPLICATION
| Espèces/variétés CULTURES DE RENTE CAFEIER: - semences clonales (coffea SI 1900 x 23157 et canephora) H 865 x 2511158 |
Mode de multiplication - Générative à partir de champs semencier existants |
Pépinière GRPT 1/ oui |
Observations - Priorité à la multiplication par semences clonales plus adaptées aux pépinières paysannes |
| - clones sélectionnés (OC1 à OC7) NB: disponibles sur place |
- Végétative par boutures racinées produites en propagateurs |
oui | |
| POIVRIER: - clone S49 (résistant au phytophtora) NB: disponible sur place |
- Végétative par boutures racinées disponibles dans les parcs à bois |
oui | - Zone Nord du projet en particulier (Fénérive) |
| CANNELIER: - cannelle "CZ" (Cinnamomum zeylanicum) = cannelle de Ceylan à plus haute valeur commerciale NB: disponible sur place |
- Générative par récupération de semis naturel au niveau des plantations (la multiplication végétative pourra s'envisager ultérieurement) ou collecte de semences sur des porte-graines identifiés |
oui | - Relance de la production de "cannelle en rouleaux" pour laquelle le marché est porteur mais les plantation actuelles sont en voie de disparition. Le recours préalable aux plant issus de semis naturel est indispensable au repeuplement des zones de production |
| Espèces/variétés GIROFLIER: - local (Eugenia caryphyllus) |
Mode de multiplication - Générative par semis d'anthofles |
Pépinière GRPT oui |
Observations - Essentiellement dans la zone nord en fonction des besoins de replantation au niveau des groupements |
| COCOTIER: - hybride PB 121 (Cocos nucifera) disponible dans le nord-est de Madagascar |
- Mise en germoir, pépinière, plantation |
oui | - |
| CULTURES FRUITIERES Litchi (Litchi chinensis) Var. Mautitius (Kwai Mi) Clones performants à identifier |
- Marcottage aérien | oui | - Plantation directe des marcottes après sevrage ou mise en pépinière si commercialisation des plants |
| Ramboutan (Nephelium iappaceum) On distingue deux types variétaux: - un type dont la pulpe (arille) du fruit adhère à la graine - un type dont l'arille se détache de la graine avec le testa Les deux variétés présentent actuellement un intérêt sur le marché local et, à moindre échelle, à l'exportation |
- Marcottage aérien (testé par le projet en 1993) ou - Semis (sexage des plants nécessaires car espèce dioïque; durée de mise à fruit + longue) |
oui séjour en pepinière recommandé après sevrage |
- L'utilisation d'hormone de bouturage (type "Rootone") est recommandée |
| Espèces/variétés (ANNONACEES) - Corossollier (Annona reticulata) - Pomme cannelle (Annona squamosa) |
Mode de multiplication - Semis - Semis |
Pépinière GRPT oui oui |
Observations - |
| AUTRES ESPECES FRUITIERES A PROMOUVOIR Agrumes (oranger, mandarinier, lime, Kombava) |
- Multiplication non priorisée au niveau des pépinières de groupements où le greffage n'est pas envisagé actuellement faute de parcs à bois adéquats |
non | - Nécessité de diffusion de matériel végétal sélectionné à partir de pépinières spécialisées |
| Avocatier Papayer |
- Semis et greffe à l'anglais compliquée après caractérisation des variétés locales à multiplier - Semis |
(oui) (oui) |
- Greffage envisageable pour pépiniéristes de groupements formés à cet effet - Variétés Solo actuellement disponibles |
| EUCALYPTUS (robusta, grandis, maculata, teriticornis) |
- Semis et mise en boullettes | oui | - Confirmées par les tests conduits par le CIRAD F. FOFIFA (Station de Mahela). Les graines plus grosses d'E. maculata constituent un certain avantage pour la multiplication en milieu paysan |
A6.1 VARIETES MARAICHERES RECOMMANDEES
PETSAI: Laniera (SMV Min, Agri.)
(Chou de chine) Victory F1
Wong Bok
PAK CHOI: White
Laniera (SMV Min. Agri)
CONCOMBRE: Poinsett
Olympic F1
Tokyo F1
LAITUE: Blonde de Paris
Minetto
Kagraner Sommer
Merveille des 4 saisons
Grasse Mignonnette
TOMATE: Calinago F1
Caracoli F1
CHOU POMME: Laniera (SMV Min. Agri.)
Marché Copenhague
Sahel
Rustica
CAROTTE: Shin Kuroda
Touchon
Nantaise améliorée
POIREAU: Gros Long d'Eté
PIMENT: Thaïlande
OIGNON: Rouge de tana
Red Créole
COURGETTE: Précoce maraîchère
RADIS: Cerise
NAVET: Chinois longo
A6.2 VARIETES MARAICHERES A TESTER
TOMATE: Carioca
L. 19
Tropiva n_3
Cristina F1
Harmor F1
Produtor
Estrela
Calor
Prestigia
CAROTTE: Amazonia F1
New Kuroda
Valor F1
Laniera (SMV Min. Agr.)
PASTEQUE: Sugar Baby
POIVRON: Stella F1
Capella
Yolo Wonder
HARICOT VERT: Royal Neil
Contender
Monel
Cora
AUGERGINE: Black Beauty
Barbentane
Kalenda F1
GONBO: Puso
GOURGETTE: Diamant F1
Aurore F1
BISSAP: Vimto
Koor
Vert
JAXATU: L10
LAITUE: Masaida
Soprane
MELON: Proteo F1
Alpha F1
Diamex
Omega
CHOU: Resistor (SG 3012) F1
Africa Cross F1
PIMENT: Malika
Salmon
Shaëma
OIGNON: Violet de Galmi
DECIS 25 CE: INSECTICIDE pyrethrinoïde - MA = deltaméthrine 25 G/litre
Produit de contact pour les cultures vivrières et maraîchères (chenilles défoliatrices et teigne des crucifères en particulier).
Conditionnement en flacon de 125 ml.
Dose: 5 ml ou demi-bouchon par 10 litres d'eau.
KARATE 5EC: INSECTICIDE pyréthrinoïde - MA - lambda cyhalotrine 50G/litre.
Utilisation similaire au DECIS dans le cadre du projet.
Conditionnement en flacon de 10 ml.
Dose: un flacon par pulvérisateur de 10 à 15 litres.
THIODAN 35 EC: INSECTICIDE M.A. = endosulfan 350 g/litre.
Utilisation en alternance avec les pyréthrinoïdes pour éviter les phénomènes sur haricot. Large spectre d'action sur les autres ravageurs des cultures vivrières et maraîchères.
Conditionnement: flacon de 125 ml.
Dose: 20 ml par 10 litres ou 2 bouchons par 10 litres d'eau.
Délai traitement - récolte = 15 jours au minimum.
ITH PP: INSECTICIDE TERRICOLE - MA = chlorpyriphos éthyl 2% + endosulfan 1,5%
+ lindane 2%.
Traitement du sol des pépinières et des planches de repiquage en rapport localisé principalement contre les vers gris (Agrotis sp) et courtillière dans le cadre du projet.
Conditionnement en sachet de 2 kg.
Mode d'emploi et doses recommandées:
En pépinière = une capsule de bière ou coca pour 8 m linéaires de semis.
Au repiquage =
· une capsule pour 15 plants ou une boîte d'allumette pour 80 plants;
· pour les plantes à plus développement (tomate, aubergine), une boîte d'allumette pour 25 plants.
MANCOZALM PM: FONGICIDE - MA = mancozèbe à 80%.
Dans le cadre du projet, utilisé principalement pour les problèmes de fonte et autres maladies cryptogamiques des plantes pérennes en pépinières (caféier, cannelier).
Recommandé également à titre préventif contre les champignons (mildiou par exemple) des cultures maraîchères en pépinière et au champ.
Conditionnement = variable selon le distributeur.
Dose: 25 g par 10 litres d'eau ou 2 à 3 boîtes d'allumettes par 10 litres d'eau.
SEMHO TL PP: FONGICIDE/INSECTICIDE - MA = lindane 12,5% + thirame 25%.
Principalement utilisé pour le traitement des semences (vivrières en particulier).
Conditionnement: idéalement en sachet de 40 g.
Dose: un sachet de 40 g pour 10 kg de semences.
SPIC ROSE GR: MOLLUSCICIDE - MA = métaldéhyde en appât granulé à 5%.
Bien que le ramassage des mollusques ou l'utilisation de la cendre soit recommandé par le projet à la place du traitement chimique, ce produit est utilisé principalement contre les achatines en cultures maraîchères (pépinières et planches de repiquage).
Conditionnement: sac de 25 kg ou 2 kg.
Dose: 50 à 100 g l'are.
| Tamatave | Brickaville | Fénérive-est | Total | |
| Nombre de groupements | 12 | 29 | 30 | 71 |
| Nombre de membres actifs | 394 | 1 053 | 829 | 2 276 |
| Nombre de membres féminins | 61 | 157 | 225 | 443/19% |
| Nombre de groupements titulaires d'un récépissé provisoire de dépôt de statuts | 3 | 9 | 8 | 20 |
| Nombre de groupements en contact avec une institution financière (banque ou mutuelle d'épargne et de crédit) | 2 | 12 | 3 | 17 |
| Nombre de groupements opérationnels en matière de commercialisation des produits agricoles | 2 | 6 | 2 | 10 |
| Nombre de groupements opérationnels en matière d'approvisionnement en intrants2/ | 6 | 17 | - | 23 |
| Nombre de groupements ayant réalisé l'aménagement de bas-fonds | 2 | 5 | 1 | 8 |
| Nombre de groupements utilisant collectivement du matériel agricole (pulvérisateurs à dos) | 9 | 15 | 19 | 43 |
| Nombre de pépinières collectives | 12 | 27 | 29 | 68 |
1 / Multiplication recommandée ou non recommandée au niveau des pépinières de groupements.
2 / Concerne les achats groupés des groupements avant la mise en place du réseau de revendeurs identifiés par le projet.