Impression
Penaeus vannamei (Boone, 1931) [Penaeidae]
Crustacé
FAO Names:
EnWhiteleg shrimp
FrCrevette pattes blanches
EsCamarón patiblanco

FAO. 2009. Penaeus vannamei. In Cultured aquatic species fact sheets. Text by Briggs, M. Edited and compiled by Valerio Crespi and Michael New. CD-ROM (multilingual).
IDENTIFICATION
Caractéristiques biologiques
Le rostre est moyennement long avec 7-10 dents ventrales et 2-4 dorsales. Le petasma des mâles matures est symétrique et semi ouvert. Les spermatophores complexes, se composent d'une masse de sperme encapsulée par la gaine. Les femelles matures ont le thélycum ouvert. Six stades nauplii, trois protozoés, et trois mysis. La couleur est naturellement blanche translucide, mais peut changer selon le substratum, la nourriture et la turbidité de l'eau. La taille maximale est 23 cm, avec CL maximal de 9 cm. Les femelles ont une croissance généralement plus rapide et sont plus grandes que les mâles.
Galerie d'images
 

Géniteur femelle (Photo: Briggs, M.)

Bacs de maturation en Amérique Latine
(Photo: Briggs, M.)

Etangs extensifs (Photo: Briggs, M.)

Récolte (Photo: Briggs, M.)

PROFIL
Contexte historique
La première ponte de cette espèce a été réalisée en Floride en 1973 à partir d'un nauplii pondu par une femelle sauvage capturée au Panama. En 1976, après les bons résultats obtenus dans les étangs et la découverte de l'ablation unilatérale (et de la nutrition adéquate) pour promouvoir la maturation, la culture commerciale du Penaeus vannamei a commencé en Amérique Centrale et du Sud. L'ultérieur développement des techniques de reproduction et d'élevage intensifs a mené à sa culture en Hawaï et dans plusieurs pays de l'Amérique centrale et du sud au début des années 80. Des lors, la culture commerciale de cette espèce en Amérique Latine a montré une tendance d'augmentation rapide (avec des pics tous les 3-4 ans pendant les années chaudes et humides «d'el niño»), marquée par des déclins coïncidant avec des manifestations de maladies pendant les années froides «d'el niña». En dépit de ces problèmes, la production du P. vannamei issue de l'Amérique a augmenté. Après la baisse de sa première production maximale de 193 000 tonnes en 1998 à 143 000 tonnes en 2000 elle s'est amplifiée à plus de 270 000 tonnes en 2004. L'Asie a connu une augmentation remarquable de la production du P. vannamei. Bien qu'aucune production n'ait été rapportée à la FAO, en 1999, elle avoisinait les 1 116 000 tonnes en 2004 et avait surpassé la production du P. monodon en Chine, Taiwan Province de Chine et Thaïlande, profitant d'un certain nombre de facteurs favorables. Cependant, en raison des maladies exotiques, plusieurs pays asiatiques ont été peu disposés à promouvoir l'élevage du P. vannamei, à point que sa culture reste officiellement limitée uniquement à des essais expérimentaux au Cambodge, en Inde, en Malaisie, au Myanmar et aux Philippines. La Thaïlande et l'Indonésie toutes les deux permettent librement sa culture commerciale mais imposent des restrictions officielles, de sortes que seules des géniteurs SPF/SPR sont importés. De même, la plupart des pays latino-américains disposent de lois strictes de quarantaine ou interdictions pour empêcher l'importation des microbes pathogènes exotiques avec de nouveaux stocks.
Principaux pays producteurs
Les principaux pays producteurs du Penaeus vannamei sont indiqués sur la carte, toutefois la liste complète inclue: la Chine, la Thaïlande, l’Indonésie, le Brésil, l’Equateur, le Mexique, le Venezuela, le Honduras, la Guatemala, le Nicaragua, le Belize, le Viet Nam, la Malaisie, le Taiwan Province de Chine, les Îles Pacifiques, le Pérou, la Colombie, la Costa Rica, le Panama, le Salvador, les États-Unis d'Amérique, l’Inde, les Philippines, le Cambodge, le Suriname, les Saint Kitts, Jamaïque, Cuba, la République Dominicaine, et les Bahamas.

Principaux pays producteurs de Penaeus vannamei (FAO Statistiques des pêches, 2006)
Habitat et biologie
La crevette à pattes blanches est indigène de la côte Pacifique Est de Sonora, du Mexique dans le nord, de l'Amérique centrale et du Sud, loin au sud elle se trouve à Tumbes au Pérou. Elle se trouve aussi dans les zones où les températures de l'eau sont normalement > 20°C tout au long de l'année. Penaeus vannamei vit dans les habitats marins tropicaux. Les adultes vivent et pondent en mer ouverte, alors que les postlarves émigrent vers la côte pour passer leur stade de juvénile, et sub-adulte dans les estuaires côtiers, les zones lagunaires ou les mangroves. Les mâles deviennent matures avec un poids de 20 g et les femelles 28 g à partir de 6-7 mois. P. vannamei pesant 30-45 g produira 100 000-250 000 oeufs d'environ 0,22 mm de diamètre. L'éclosion se produit environ 16 heures après la ponte et la fécondation. Le premier stade larvaire, les dénommés nauplii, nagent par intermittence et sont positivement phototactiques. Les nauplii ne se nourrissent pas mais utilisent leurs réserves vitellines. Durant les stades larvaires suivants (protozaire, mysis et première postlarve respectivement) ils demeurent planctoniques pendant un certain temps, se nourrissent de phytoplancton et zooplancton, et sont portés vers le rivage par les courants de marée. Les postlarves (PL) changent leur habitude planctonique environ 5 jours après leur mue en PL, se déplacent près de la côte et commencent à s'alimenter sur les détritus benthiques, les vers, les bivalves et les crustacés.
PRODUCTION
Cycle de production
Cycle de production de Penaeus vannamei
Systèmes de production
Approvisionnement en juvéniles  

Les juvéniles sauvages capturés ont été utilisés en Amérique latine dans la culture du Penaeus vannamei en étangs extensifs jusqu'à la fin des années 90. La domestication et les programmes de sélection génétique ont alors contribué à l’approvisionnement en juvéniles plus consistants, de haute qualité, exempts de maladies et/ou PL résistants, qui ont été mis en élevage dans les écloseries. Certains ont été introduits en Hawaï en 1989, ayant pour résultat la production des lignes SPF (exempt d’organismes pathogènes spécifiques) et SPR (résistant à des pathogènes spécifiques), renforçant l'industrie aux Etats-Unis d'Amérique et en Asie.
 
Maturation, ponte et éclosion des géniteurs  

Il y a trois sources de stocks de géniteurs de P. vannamei:
  • Le milieu naturel, là où ils se reproduisent naturellement. Les géniteurs proviennent des captures marines (souvent âgés d’une année et pesants 40 g).
  • Les étangs d’élevage. Les crevettes issues des étangs (après 4-5 mois d’un poids variant de 15-25 g), sont mises encore en élevage pendant 2 ou 3 mois puis transférées aux unités de maturation à 7 mois d'âge une fois pesant 30-35g.
  • L’achat de géniteurs SPF/SPR cultivés dans les bacs aux Etats Unis d’Amérique, (ayant 7-8 mois d'âge et un poids variant de 30 à 40 g).
Les géniteurs sont stockés dans des bacs de maturation dans des salles obscures approvisionnées en eau de mer propre et filtrée. L‘alimentation est un mélange des aliments frais et formulé (pour géniteurs). Un pédoncule oculaire de chaque femelle est enlevé, menant à la maturation et à la ponte répétée. Les femelles de 8-10 mois se reproduisent efficacement, tandis que les mâles font un pic à moins de 10 mois. Les taux de reproduction de 5-15 pour cent/nuit sont réalisés, dépendant de la source des géniteurs. La ponte des femelles a lieu dans des bacs communs ou individuels (pour éviter la transmission des maladies). L'après-midi suivant, les nauplii en bonne santé sont attirés par la lumière, collectés et rincés à l'eau de mer. Puis Ils sont désinfectés avec de l'iode et/ou du formol, rincés encore une autre fois, comptés et transférés vers des bacs à part ou directement aux bacs d'élevage larvaires.
 
Production d'écloserie 

Les écloseries varient, elles peuvent être spécialisée, petite, peu sophistiquée, souvent continentale, d’arrière-cour à de grandes installations, sophistiquées et non nuisibles à l’environnement, ainsi que des unités de maturation. Les nauplii sont stockés dans des bacs plats ou de préférence en «V» ou «U» d’un volume de 4-100m³, en béton, fibre de verre ou tout autre matériel revêtu de plastique. Les larves sont cultivées jusqu’au stade PL10-12 dans un bac d'élevage larvaire simple, ou récoltées au stade PL4-5 et transférées aux raceways à fond plat jusqu’au stade PL10-30. Les taux de survie au PL10-12 devraient faire une moyenne de plus de 60 pour cent. L'eau est changée régulièrement (quotidiennement 10-100 pour cent) pour maintenir les bonnes conditions environnementales. L'alimentation se compose normalement de proies vivantes (micro-algues et artémia), complétées par des aliments formulés micro-encapsulés, liquides ou secs. De l'éclosion, il faut, environ, 21 jours pour la récolte du PL12. On prend des soins pour réduire la contamination bactérienne/pathogène des équipements grâce à une combinaison de désinfectants et aux séchages périodiques, réglage de l'entrée d'eau, filtration et/ou chloration, désinfection des nauplii, échange d’eau et utilisation des antibiotiques ou (de préférence) des probiotiques.
 
Nurserie

La plupart des fermes de P. vannamei n'utilisent pas les nurseries, mais transportent les PL10-12 à basse température dans des sachets en plastique ou des bacs de transport oxygénés vers l'étang et les introduisent directement. Parfois, les systèmes de nurseries sont utilisés et comportent des bassins cimentés séparés ou des étangs en terre, ou même des enclos en filets ou des cages dans les étangs de production. De tels systèmes de nurserie peuvent être utilisés pendant 1-5 semaines. Les nurseries sont utiles dans les zones froides durant les saisons de croissance limitées, où les PL sont élevées à une plus grande taille (0,2-0,5 g) dans des bacs/étangs chauffés, avant d’être stockés dans les étangs. L'utilisation des serres fermées, super-intensives, à température contrôlée, ou raceways cimentés rayés ont donné de bons résultats aux Etats-Unis d'Amérique.

Techniques de grossissement 

Les techniques de grossissement peuvent être subdivisées en quatre catégories principales: système extensif, semi-intensif, intensif et super-intensif, qui représentent, respectivement, les densités de mise en charge faible, moyenne, élevée et extrêmement élevée.

Système extensif

Généralement, ces systèmes sont trouvés dans les pays latino-américains. Le système extensif d'élevage du P. vannamei est utilisé dans les zones de marée avec un minimum ou aucun pompage d'eau ou d’aération. Les étangs sont d’une forme irrégulière, souvent d’une superficie de 5-10 ha (jusqu'à 30 ha) et d’une profondeur de 0,7-1,2 m. A l'origine, on utilisait des juvéniles sauvages qui entrent dans l'étang avec la marée, ou achetés chez les collecteurs: Depuis les années 80, les PL d’élevage en écloseries sont mis en charge avec une densité de 4-10/m². Les crevettes vivent principalement des aliments naturels améliorés par la fertilisation, et une seule ration quotidienne d’aliment formulé faible en protéines. Malgré les faibles densités de mise en charge, les petites crevettes de 11-12 g sont récoltées après 4-5 mois. Le rendement dans ces systèmes extensifs, est de 150-500 kg/ha/récolte, avec 1-2 récoltes par an.

Système semi-intensif

Les étangs semi-intensifs (1-5 ha) sont mis en charge avec des juvéniles, provenant d'écloseries, à une densité de 10-30 PL/m². De tels systèmes sont communs en Amérique latine. Le changement régulier de l'eau se fait par pompage, la profondeur de l'étang est de 1,0-1,2 m et l'aération est à son minimum. Les crevettes se nourrissent d'organismes naturels favorisés par la fertilisation de l'étang, complétés par des aliments formulés à raison de 2-3 fois par jour. Les rendements dans le système semi intensif oscillent entre 500 et 2 000 kg/ha/récolte, avec 2 récoltes par an.

Système intensif

Les élevages intensifs sont communément situés dans les zones où il n'y a pas de marrée, où les étangs peuvent être complètement vidés, séchés et préparés à l’avance avant chaque stockage, et sont de plus en plus situées loin de la mer dans des zones peu coûteuses et à faible salinité. Ce système de culture est plus courant en Asie et dans certaines fermes latino-américaines qui tentent d'augmenter leur productivité. Les étangs sont souvent faits de terre, mais des revêtements sont également utilisés pour réduire l'érosion et augmenter la qualité d'eau. Les étangs sont généralement petits d’une superficie de (0,1-1,0 ha) d’une forme carrée ou ronde. La profondeur de l'eau est souvent inférieure à 1,5 m. les densités de mise en charge varient de 60 à 300 PL/m². Une forte aération de 1 HP/400-600 kg des crevettes récoltées est nécessaire pour la circulation et l'oxygénation de l'eau. L'alimentation avec des aliments formulés est faite à raison de 4-5 fois par jour. Le coefficient TCA final est de 1,4-1,8:1.

Depuis la manifestation des syndromes viraux, l'utilisation des stocks domestiques SPF (exempt d’organismes pathogènes spécifiques) et SPR (résistant à des pathogènes spécifiques), l'application des mesures de biosécurité et les systèmes réduits d’échange d'eau sont devenus des pratiques courantes. Cependant, les aliments, l’échange et la qualité de l'eau, l'aération et les floraisons phytoplanctoniques nécessitent une surveillance et une gestion rigoureuses. Des rendements de 7-20 000 kg/ha/récolte, avec 2 ou 3 récoltes par an peuvent être réalisés, jusqu'un maximum de 30-35 000 kg/ha/récolte.

Dans le système de «floculation bactérienne», les étangs de (0,07-1,6 ha) sont aménagés de manière à être fortement aérés, à recyclage, avec des bactéries hétérotrophes. Des aliments faibles en protéines sont fournis 2-5 fois par jour, dans le but d'augmenter la ration C:N à moins de 10:1 et de remplacer les aliments supplémentaires bactériens par des algues. Dans le cas d'une mise en charge à 80-160 PL/m², les étangs deviennent hétérotrophes et des floculations de bactéries sont formées, qui sont consommées par la crevette, réduisant ainsi la dépendance des aliments à haute valeur protéique, améliorant les taux de conversion alimentaire (TCA) et augmentant la rentabilité économique. De tels systèmes ont réalisé des productions de 8-50 000 kg/ha/récolte à Belize et en Indonésie.

Système super-intensif

La recherche récente menée aux Etats-Unis d'Amérique s'est concentrée sur l'élevage des PL SPF du P. vannamei dans les systèmes de raceways super-intensifs dans des serres chaudes, sans aucun changement d'eau (sauf le remplacement des pertes d'évaporation) ou de décharge. Ces PL SPF sont bio-sécurisés, écologiques, ont une faible influence écologique et peuvent produire des crevettes rentables et de haute qualité. Les raceways d'une superficie de 282m², mis en charge avec 300-450 juvéniles/m² pesants 0,5-2 g pendant 3-5 mois ont réalisé une production de 28 000-68 000 kg/ha/récolte avec un taux de croissance de 1,5 g/semaine, une survie de 55-91 pour cent, un poids moyen de 16-26 g et un TCA de 1,5-2,6:1.

Apport de nourriture

Les P. vannamei sont très efficaces quant à la productivité naturelle des étangs de crevettes, même dans les systèmes d'élevage intensifs. En plus, à cause de leur besoin faible en protéine, les coûts des aliments sont généralement moindres pour le P. vannamei que pour le P. monodon qui est plus carnivore, (18-35 pour cent comparé à 36-42 pour cent), notamment quand des systèmes de floculation bactérienne sont utilisés. Les prix des aliments pour le P. vannamei sont de 0,6 USD/kg en Amérique latine et en Thaïlande 0,7-1,1 USD/kg ailleurs en Asie; les TCA de 1,2-1,8:1 sont généralement obtenus.
 
Techniques de récolte 

Les étangs extensifs et semi-intensifs sont récoltés en vidant l'étang par marée à travers une poche de maille placée au niveau de la vanne de sortie. Si la marée ne permet pas la récolte, l'eau peut être pompée à l'extérieur. Au sein de certaines fermes plus grandes, les récolteuses pompent les crevettes et l'eau jusqu'à la digue de l'étang pour être séchés. Les étangs intensifs peuvent être récoltés de la même manière et des petites sennes 2-6 sont traînées par les hommes autour de l'étang pour enfermer les crevettes dans un corral à côté de l'étang d'où elles sont enlevées par un épervier ou une épuisette ou des seaux perforés.

En Asie, la récolte partielle est commune dans l'élevage intensif après les 3 premiers mois. En Thaïlande, des grilles de vannes artificielles sont temporairement installées dans un coin de l'étang pour la récolte des étangs à système fermé. Les crevettes sont ensuite piégées dans ces filets attachés aux grilles lors du pompage de l'eau à l'extérieur.

Dans les systèmes super-intensifs, les crevettes sont simplement récoltées avec de grands haveneaux quand elles sont destinées à la transformation.
 
Manipulation et traitement 

Si les crevettes sont vendues directement aux unités de traitement, des équipes spécialisées dans la récolte et la manipulation, sont d'habitude employées pour préserver la qualité des crevettes. Après le tri, les crevettes sont nettoyées, pesées et immédiatement tuées dans de l'eau glacée à 0-4 °C. Souvent le métabisulfate de sodium est ajouté à l'eau glacée pour empêcher le mélanosis et la tête rouge. Les crevettes sont ensuite gardées dans de la glace dans des récipients isolés et transportées par des camions soit aux unités de transformation soit au marché local de crevettes. Dans les unités de traitement, les crevettes sont mises dans des conteneurs réfrigérés, nettoyées et triées selon les normes de tailles pour l'export. Les crevettes sont transformées, immédiatement congelées à -10 °C et conservées à une température en dessous de -20 °C pour leur exportation par bateau ou fret aérien. En raison de la demande croissante, de l’élimination des taxes et les marges de bénéfice élevées, plusieurs unités de transformation produisent des gammes de produits à valeur ajoutée.
 
Coûts de production 

Les coûts de production varient selon plusieurs facteurs. Les coûts de fonctionnement pour la production des juvéniles atteignent une moyenne de 0,5-1,0 USD/1 000 PL, tandis que le prix de vente varie de 0,4 USD/1 000 PL 8-10 en Chine, 1,0-1,2 USD/1 000 PL12 en Equateur et 1,5 3,0 USD/1 000 PL12 en Asie. Les faibles coûts des aliments et les niveaux d'intensité plus élevés aboutissent à des coûts de production moyens pour l'élevage. Ces derniers sont d'environ 2,5-3,0 USD/kg pour les P. vannamei et à 3,0-4,0 USD/kg pour l'élevage plus extensif de P. monodon.
Maladies et mesures de contrôle
Les principales maladies dont souffrent le P. vannamei sont inclues dans le tableau ci-dessous. La disponibilité de géniteurs SPF et SPR aide à épargner les crevettes de ces maladies, quoique les procédures de biosécurité soient également importantes, à savoir:
  • Le séchage/grattage complet des fonds des étangs entre les cycles.
  • La réduction de l'échange d'eau et la bonne filtration (criblage) de toute prise d'eau.
  • L’utilisation de filets ou épouvantail d'oiseau.
  • L’installation de barrières autour des étangs.
  • Les procédures sanitaires.
Une fois que les virus entrent dans les étangs, il n'y a aucun produit chimique ou vétérinaire disponible pour traiter les infections, mais une bonne gestion de l'étang, de l'eau, des aliments et de l'état de santé des stocks peut réduire leur virulence.

Dans certains cas, des antibiotiques et d'autres produits pharmaceutiques ont été utilisés pour les traitements mais leur inclusion dans ce tableau n'implique pas une recommandation de la part de la FAO.

MALADIE AGENT TYPE SYNDROME MEASURES
Taches blanches (WSD) aussi connues comme WSBV, WSSV Partie du complexe baculoviral du syndrome des taches blanches (récemment renommer dans une nouvelle famille comme nymphaires nimavirus) Virus Les crevettes très infectées montrent une réduction de l'alimentation; une léthargie; un taux de mortalité élevé avec des mortalités atteignant 100% dans 3 à 10 jours de la manifestion des signes cliniques; des cuticules lâches avec des taches blanches de 0,5 - 2,0 mm en diamètre qui sont plus apparentes à l'intérieur de la carapace; les crevettes moribondes ont souvent une coloration rose à rouge-brune due à l'expansion des chromatophores cuticulaires & peu ou aucune tache blanche Utiliser des géniteurs SPF, nettoyer & désinfecter les œufs/ nauplii avec de l'iode/du formol; sélection des géniteurs, nauplii, PL & stades de grossissement; éviter les changements rapides de la qualité d'eau; maintenir la température de l'eau >30 °C; éviter le stress; éviter l'utilisation de nourriture fraîche, particulièrement les poissons de rebut; minimiser les échanges d'eau pour empêcher l'introduction d'organismes porteurs de virus; traitement des étangs infectés ou écloseries avec du chlore à 30 ppm pour tuer les crevettes infectées & les porteurs de virus; désinfecter les équipements associés
Syndrome de Taura (TS); également connu sous le nom de virus de syndrome de Taura (TSV) ou phénomène de queue rouge Virus à ARN simple brin (Picornaviridae) Virus Se produit pendant la mue simple chez les juvéniles commençant 5-20 jours après la mise en charge, ou a un cours chronique durant plusieurs mois; faiblesse, coquille (carapace) molle, intestin vide, expansion des chromatophores rouges dans les annexes; la mortalité varie de 5-95%; les survivants peuvent avoir des lésions noires, et restent des porteurs à vie Utilisation de géniteurs SPF et SPR; lavage et désinfection des oeufs et des nauplii; nettoyage et désinfection des véhicules et équipements contaminés; chasser les oiseaux (vecteurs); destruction de tout le stock et désinfection complète des équipements infectés
Nécrose Hématopoiétique et Hypodermique Infectieuse (IHHNV), provoquant une maladie (syndrome de déformation) Manifestations systémiques des infections à Parvovirus Virus Faible mortalité chez le P. vannamei résistant; cependant, réduction de l'alimentation, et de la croissance; les déformations cuticulaires (rostrepenché) - RDS) se produisant chez <30% de la population infectée augmentant les divergences dans le poids final dans la récolte et réduisant la valeur marchande Utilisation de géniteurs SPF et SPR; lavage et désinfection des oeufs et des nauplii; en cas d'infection, les installations d'élevage doivent être entièrement et soigneusement désinfectées pour éviter toute réintroduction de virus
Nécrose Baculovirale de la glande intestinale (BMN) Aussi connue comme la maladie de la glande intestinale, maladie de foie blanc turbide et; maladie de la turbidité blanche Non occlusion entérique baculovirus Virus Infection se produisant lors du stade larvaire & premiers stades post larvaires causant ainsi des mortalités élevées; turbidité blanche apparente de l'hépatopancréas causée par le nécrose de l'épithélium tubulaire & mucosité au niveau de l'épithélium; les larves flottent inactives à la surface; les derniers stades montrent une résistance; la source d'infection sont les reproducteurs positifs; Séparer les œufs des fèces, nettoyer les œufs et les nauplii avec de l'eau de mer courante propre et désinfecter avec de l'iode/du formol; désinfecter les unités d'élevage pour éviter la réintroduction du virus
Vibriose Vibrio spp., particulièrement V. harveyi & V. parahaemolyticus Bactérie Peut causer divers syndromes importants, tels que la luminescence et les surnommés syndromes de zoé-2 et de bolitas Dans les écloseries; luminescence dans l'eau et/ou le corps des crevettes; rupture de l'intestin; infection du corps; réduction de l'alimentation et mortalité élevée Dans les étangs, les niveaux élevés des vibrioses sont associés à la décoloration rouge de la crevette (particulièrement la queue) et de la nécrose interne et externe; faible alimentation et mortalité chronique; souvent une infection secondaire résultant de la mauvaise gestion de l'environnement; affaiblissement des crevettes qui deviennent susceptibles aux infections virales Gestion rigoureuse du système Dans les écloseries, désinfecter les unités d'élevage, les équipements, l'eau et les ouvriers; utilisation des aliments vivants exempts de bactéries; couvrir les bassins d'élevage de plastique pour empêcher le transfert de maladies Dans les étangs, la prévention par la préparation adéquate; contrôle des floraisons; la bonne gestion de l'eau et des aliments; le contrôle de la densité de mise en charge et de l'aération en vue de maintenir les conditions environnementales optimales durant tout le cycle d'élevage

Fournisseurs d'expertise en pathologie
De l'assistance peut être obtenue des sources suivantes:
  • Prof. Lightner, D.
    Aquaculture Pathology Section - Department of Veterinary Science - University of Arizona
    Building 90, Room 202 - Tucson, AZ 85721, United States of America
    Telephone: (+1) 520 6218414 - Fax: (+1) 520 6214899
    E-mail: [email protected]
  • Prof. Chen, S.N.
    Department of Zoology Director, Institute of Fishery Biology - National Taiwan University
    No. 1 Roosevelt Road, Section 4. - Taipei, Taiwan 10764, Taiwan, Province of China
    Telephone: (+886) 2 3687101 - Fax: (+886) 2 3687122
    E-mail: [email protected]
  • Prof. Flegel, T.
    Centex Shrimp, Chalern Prakiat Building - Faculty of Science - Mahidol University
    Rama 6 Road - Bangkok, 10400, Thailand
    Telephone: Personal (+66) 2 2015876 Mobile Phone (+66) 1 4035833 - Office (+66) 2 20158-70 or -71 or -72 - Fax: (+66) 2 2015873
    E-mail: [email protected]
  • Dr. Walker, P.
    Associate Professor and Principal Research Scientist - CSIRO Livestock Industries
    PMB 3 Indooroopilly - Queensland - 4068, Australia
    Telephone: (+61) 7 32143758 - Fax: (+61) 7 32142718
    E-mail: [email protected]
STATISTIQUES
Statistiques de production
Production globale d’aquaculture de Penaeus vannamei
(FAO Statistiques des pêches)


Marché et commercialisation
Produits

Les crevettes congelées avec tête, sans tête, et décortiquées étaient les principaux produits exportés vers les principaux marchés, qui sont les Etats-Unis d’Amérique, l’Union Européenne et le Japon. Actuellement, la tendance va vers la transformation et la production des produits valorisés. Ceci est dû au manque de tarifs d'antidumping pour les produits traités destinés aux marchés des Etats-Unis d'Amérique, au faible nombre de personnes mangeant dans les restaurants en plus de l'appréciation des produits prêts à cuisiner ou les prêts à porter à la maison.

Prix et statistiques du marché

Le principal marché pour la crevette est les Etats-Unis d'Amérique, qui a importé, en 2005, environ 477 000 tonnes ce qui correspond en valeur à 3,1 milliards d'USD, soit plus de 1,8 fois que les 264 000 tonnes importées en 2000. Les Etats- Unis d'Amérique ont souvent importé les petites crevettes congelées ou transformées sans tête de l'Amérique latine. Plus récemment, les Etats-Unis d'Amérique se sont orientées vers l’Asie pour satisfaire la demande croissante (1,9 kg/personne en 2004). Les principaux fournisseurs des Etats-Unis d'Amérique en 2005 étaient la Thaïlande, l'Equateur, l'Inde, la Chine et le Vietnam. Cependant, la croissance rapide de la production du P. vannamei a mené à la chute sérieuse des prix sur les marchés internationaux. De même, la valeur à la porte de la ferme des crevettes à pattes blanches d’une taille de 15-20 g a considérablement diminué de 5 USD/kg en 2000 à environ à 3,0-3,5 USD/kg en 2005.

Le deuxième plus important marché est l'Union Européenne (important 183 000 tonnes le premier semestre de 2005), qui préfère les petites crevettes (environ 31/40), entières et congelées. Le Japon, dont le marché exige principalement les grandes crevettes sans tête (compte à peu près 16/20), est typiquement approvisionné par le P. monodon à partir des grandes fermes extensives de l'Asie.

Règlements du marché

Les normes sanitaires et les normes d'utilisation des médicaments vétérinaires et produits chimiques, et les règlements communs de sécurité alimentaire pour les produits comestibles de la mer (particulièrement les crevettes) sont déjà rigoureuses dans les principaux pays importateurs. Cependant, le marché de l'Union Européenne a des règlements encore plus stricts (tolérance zéro) concernant les résidus des produits chimiques et des antibiotiques, ainsi que le Système Généralisé de Préférences (GSP) sur les impôts d'importation. Le marché des Etats-Unis d'Amérique applique plus de normes sanitaires strictes comme le système d'HACCP ou l'Evaluation Sensorielle, mais, insiste également sur les contrôles stricts des antibiotiques interdits chez les crevettes. A partir de juin 2005, les tarifs finals d'antidumping des crevettes cultivées importées par les Etats-Unis d'Amérique des 6 principaux pays producteurs de crevettes ont été finalisés et fixés (pour le taux général) à environ 113 pour cent pour la Chine, 26 pour cent pour le Vietnam, 10 pour cent pour l'Inde, 7 pour cent pour le Brésil, 6 pour cent pour la Thaïlande, et 4 pour cent pour l'Equateur. Le Mexique et l'Indonésie ont échappé à ces tarifs.
SITUATION ET TENDANCES
Recherche

Ci-dessous quelques domaines d'étude d'extrême urgence dans l'élevage du P. vannamei:
  • Développement permanent des lignées SPR de P. vannamei pour les virus comprenant TSV, WSSV, IHHNV, BMNV et IMNV.
  • Développement des lignées de géniteurs SPF/SPR ayant une croissance plus rapide.
  • Développement continuel de la biosécurité, de la haute densité et faible salinité des systèmes d'élevage.
  • Vaccination et autres traitements efficaces contre les virus affectant les crevettes.
  • Remplacement des farines non écologiques et coûteuses dans l'alimentation des crevettes.
  • Systèmes efficaces de traitement et de gestion de l'eau pour les systèmes d'élevage fermés.
  • Techniques de réduction des charges bactériennes dans les systèmes de crevetticulture.
  • Procédures efficaces de désinfection des oeufs, des nauplii et des PL dans les écloseries.
  • Remplacements efficaces (c.-à-d. probiotiques et immunostimulants) des antibiotiques.
Développement

L'expansion rapide de la culture du P. vannamei durant ces dernières années, en particulier en Asie, a mené à la réduction de la valeur des crevettes collectées. Cette tendance est supposée durer. Dans de telles circonstances, les producteurs moins efficaces ne pourront plus concurrencer avec ceux capables de produire des produits écologiques ou à des prix bas. La tendance mondiale récente va vers l'intégration de l'industrie, en réponse à la forte nécessité croissante pour la traçabilité et le contrôle des systèmes d'élevage.

Marché

La demande de crevettes augmentait lentement dans les marchés internationaux, car la pêche stagnait et les gens devenaient plus riches et conscients des choix de nourriture saine. En dépit de la forte demande, le prix du P. vannamei a considérablement diminué. Dans l'avenir, on s'attend à ce que le marché du P. vannamei devienne plus concurrentiel, en particulier à cause de la saturation des marchés d'exportation et la réduction dans la croissance de l'économie mondiale, ainsi que l'apparition des barrières non tarifaires dans le commerce de crevettes. En plus, l'industrie devra s'adapter aux exigences des pays importateurs sur les points suivants:
  • Les résidus chimiques.
  • La sécurité alimentaire.
  • La certification.
  • La traçabilité.
  • L’eco-étiquetage.
  • La durabilité environnementale.
Recommandations

Tous les crevetticulteurs se sont très bien rendu compte de la nécessité croissante de procéder à l'élevage de crevettes d'une manière responsable, traçable et à faible impact qui peut valoriser la biosécurité, et aide à protéger l'environnement, tout en produisant les crevettes avec les meilleurs coûts de production. La floculation bactérienne intensive récemment développée et les systèmes super-intensifs peuvent aider à résoudre ces problèmes et devraient être fortement étudiés. Afin de renforcer le développement régulier de la crevetticulture à long terme, la consommation nationale devrait être promue (comme en Chine) pour pallier aux problématiques des marchés d'export.
PROBLÈMES ET CONTRAINTES MAJEURS
La récente expansion de la crevetticulture a suscité plusieurs débats publics se rapportant à ses impacts sur l'environnement et sa durabilité, à savoir:
  • Utilisation des écosystèmes de mangroves protégés pour la construction des étangs.
  • Saccage et brûlure des structures des étangs utilisés pendant quelques années, avant de se déplacer vers de nouvelles zones.
  • Salinisation des eaux souterraines et des terres agricoles.
  • Pollution des eaux côtières par les effluents des étangs.
  • Abus dans l'utilisation des farines menant à l'utilisation inefficace des sources essentielles de protéine et à la rupture des écosystèmes marins.
  • Problèmes de biodiversité résultant de la collecte des juvéniles et des géniteurs sauvages et l’introduction des espèces non indigènes vecteurs d'agents pathogènes.
  • Conflits sociaux avec d'autres utilisateurs des ressources d'eau.
  • Les décharges des fermes, causant une auto-pollution dans les zones d'élevage de crevettes.
Les gouvernements et l'industrie des crevettes déploient de grands efforts pour atténuer les impacts négatifs susmentionnés. Les étangs intensifs nouvellement construits ne nécessitent pas l'exploitation d'une zone mangrove de marrée ainsi les mangroves ont été reboisées. La technologie de culture dans les zones continentales a été améliorée en utilisant une quantité minimale d'eau de mer et des systèmes fermés à revêtement pour empêcher la salinisation. Les systèmes fermés n'utilisant aucune nouvelle entrée d'eau ou effluent, en plus des bonnes pratiques de gestion sont de plus en plus adoptés en vue de lutter contre la pollution des eaux côtières. La pêche excessive des alevins et des géniteurs sauvages a été résolue par l'utilisation des stocks de P. vannamei domestiqués. L'utilisation de farine de poisson a été réduite par l'adoption de la culture du P. vannamei, qui est plus capable d'utiliser de faibles aliments protéiniques que le P. monodon. Les conflits sociaux persistent, néanmoins l'industrie de crevetticulture emploie des milliers de personnes rurales, dont la situation aurait été pire sans cette activité. L'adoption des pratiques écologiques en matière de culture de crevette devrait réduire davantage de tels conflits.
Pratiques pour une aquaculture responsable
Suite à l'expansion rapide et aux impacts négatifs des pratiques de la crevetticulture sur l'environnement et sa production, plusieurs pays producteurs déploient de considérables efforts en vue de se conformer au concept d'aquaculture responsable détaillé dans l'Article 9 du Code de conduite pour une pêche responsable (CCPR) de la FAO. La formulation et l'adoption des meilleures pratiques de gestion (MPG), (ou Bonnes Pratiques de l'Aquaculture - GAP) gagnent du terrain pour renforcer la biosécurité, accroître l'efficacité économique, réduire les résidus chimiques et intensifier la traçabilité. La certification organique de la crevetticulture est sérieusement considérée. Les normes d'HACCP et d'ISO, déjà utilisées dans les usines de transformation/aliment, sont adoptées dans les fermes et les écloseries. La FAO et d'autres organismes ont développé un système de directives et de MPG afin d'aider les pays producteurs de crevettes à se conformer aux divers aspects du CCRF (FAO et al, 2006).
RÉFÉRENCES
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