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Revues 2010
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La production globale de poissons d’aquaculture a crû substantiellement au cours des dix dernières années, atteignant 52.2 millions de tonnes en 2008, par rapport aux 32.4 millions de tonnes enregistrées en 2000. L’aquaculture continue d’être le secteur de production animale à la croissance la plus forte, produisant aujourd’hui quasiment la moitié (45.6 pour cent) des poissons consommés, par rapport à 33.8 pour cent en 2000. Avec la stagnation de la pêche de capture et la croissance de la population au niveau mondial, l’aquaculture est vue comme ayant le potentiel le plus fort pour produire les quantités de poissons requises pour satisfaire une demande toujours plus grande pour des denrées alimentaires d’origine aquatique sures et de bonne qualité.
La FAO estime que d’ici 2012, plus de 50 pour cent de la consommation globale de poisson proviendra de l’aquaculture. Bien que des données précises fassent défaut, il est reconnu que, grâce aux volumes produits et à leur valeur, l’aquaculture ait eu une contribution positive à la croissance économique nationale, régionale et globale, à la réduction de la pauvreté et à la sécurité alimentaire. Malgré tout, il est aussi reconnu que le positionnement des contributions de l’aquaculture, basé sur des données précises, est important pour formuler des politiques, des stratégies et des plans de développement éclairés que les gouvernements et les partenaires au développement considèreront favorablement pour support et financement.
Le développement économique, social et environmental durable à long terme de l’aquaculture depend avant tout de l’engagement des gouvernements à fournir et supporter la bonne gouvernance du secteur. Les progrès réalisés à cet égard au cours des dix dernières années sont encourageants.
A mesure que le secteur prend de l’essor, se diversifie et intensifie sa production, il se doit de tenir compte des préoccupations environnementales et sociales liées à son développement et les aborder de manière transparente, étayée de preuves scientifiques. Dans ce processus, le secteur devrait aussi se préparer à faire face aux impacts potentiels du changement climatique et de la crise économique globale, et soutenir ses efforts à l’assistance aux petits producteurs en les organisant en associations et en promouvant des pratiques de meilleures pratiques de gestion, dont le succès a été démontré dans de nombreux pays.
Ainsi, il est à espérer que, alors qu’une nouvelle décenie se déroule, le secteur aquacole, plus fort et plus confiant, sera prêt à faire face et surmonter les défis futurs et avancera sur la voie du développement durable.
Phuket Consensus: The Kyoto Strategy for Aquaculture Development adopted in 1976 facilitated the transformation of aquaculture from a traditional to a science-based economic activity. It promoted technical cooperation among developing countries to expand aquaculture development.
The UNEP Convention on Biological Diversity that came into effect in 1993 reflected the world community's commitment to manage biodiversity for the welfare of present and future generations The FAO Code of Conduct for Responsible Fisheries promulgated in 1995 enshrined the principles of sustainability and responsibility in the practice of fisheries, aquaculture and trade in aquatic products. Europe. En 2008, les aquaculteurs européens de poissons et crustacés ont produit quelques 2.5 millions de tonnes d’une valeur de US$9.4 milliards. L’aquaculture européenne est en tête de la production d’un nombre d’espèces à forte valeur (salmonidés, barr européen, daurade royale, turbot) et contribue de façon significante au développement global de l’aquaculture grâce au transfer de connaissances et de technologies. La récemment renouvelée Stratégie pour le développement durable de l’aquaculture européenne de l’Union Européenne a pour objectif de régler les problèmes de croissance de l’industrie, de rendre l’aquaculture européenne plus compétitive et plus durable, et d’améliorer son image de marque et sa gouvernance. Amérique du nord. L’industrie aquacole en Amérique du nord a produit 644 000 tonnes en 2008, d’une valeur estimée à US$1.6 milliard. La production piscicole domine le secteur aquacole grâce au saumon de l’Atlantique au Canada et à la barbue de rivière aux Etats Unis d’Amérique. Toute croissance importante de l’industrie nécessitera des politiques et régulations qui, simultanément, protègent l’environnement et assurent la viabilité économique du secteur dans un context international de plus en plus concurrentiel. Amérique latine et Caraïbes. L’Amérique latine et les Caraïbes ont produit 1.76 millions de tonnes de poissons et crustacés en 2008, d’une valeur de US$7.2 milliards. Le taux de croissance du secteur était le double (18.5 pour cent) du taux de croissance mondial moyen au cours des 30 dernières années. Trois pays – Chili, Brésil et Equateur – constituent 74.5 pour cent du volume et 77.9 pour cent de la valeur de la production des trois décennies passées. La production se concentre sur quelques espèces et provient principalement de fermes industrielles. Des initiatives sont requises en terme de gouvernance afin d’améliorer l’accès aux marchés des petits producteurs aux marchés ainsi que leur performance organisationelle. Ensemble, conditions environnementales locales favorables, bonne gouvernance, volonté politique et progrès scientifiques devraient permettre les progrès substantiels de l’aquaculture dans la région et sa contribution plus grande à la sécurité alimentaire et aux moyens de subsistance. Afrique sub-saharienne. En 2008, la production aquacole en Afrique sub-saharienne était de 239 000 tonnes (multipliée par cinq par rapport à 1998) et d’une valeur de US$665 millions. L’essentiel de la production provient du tilapia et des poissons-chats. L’émergence du secteur privé, dominé par des petites et moyennes entreprises, a été catalyste dans la croissance de la production, et a été stimulée, dans certains cas, par l’appui de l’État et l’entrée d’expertise et de capitaux étrangers. Des opportunités existent pour intégrer l’aquaculture à d’autres activités, pour accroître les exportations d’espèces à forte valeur, et pour renforcer les capacités institutionelles nationales. D’avantage de recherches, de développements technologiques et d’investissements sont nécessaires pour améliorer la durabilité des systèmes de production actuels et il existe des possibilités importantes pour le développement des ressources humaines. Afrique du nord et Moyen-orient. L’aquaculture moderne de l’Afrique du nord et du Moyen-orient a débuté à la fin des années 1920 mais c’est seulement au cours de la dernière décennie que sa production a été multipliée par six pour atteindre 910 000 tonnes, d’une valeur de US$2.1 milliards en 2008. Les principaux moteurs d’une telle expansion incluent une sensibilisation accrue du public aux bénéfices du poisson sur la santé et la mise en oeuvre de politiques appuyées par la recherche, les transfers de technologies et des incitations au développement. Cinq pays de la région fournissent la quasi-totalité d’une production régionale dominée par le tilapia et le mulet. La promotion d’une industrie aquacole économiquement viable dans la région a été difficile, particulièrement concernant la pisciculture d’eau douce. Malgré tout, la région offre un potentiel considérable pour l’expansion de son industrie à travers l’utilisation de technologies adaptées et respectueuses de l’environnement. En outre, si elle en est encore à ses balbutiements, la mariculture est en rapide expansion. Asie. La revue couvre l’Océanie et l’Asie du sud, du sud-est, de l’est et centrale. En 2008, 46.6 millions de tonnes (plantes aquatiques exclues) ont été produites dans la région, d’une valeur de US$77 milliards. Soixante-dix pour cent de cette production provenait de Chine. Fournissant 92.5 pour cent de la production aquacole mondiale en volume, la région en consomme aussi 70 pour cent. Les caractéristiques fondamentales de la région sont la domination de petites exploitation à orientation commerciale (à l’exception de l’Asie centrale) et la domination des espèces d’eau douce. Les habitants de cette région sont d’importants consommateurs de poisson (29kg par personne par an). Afin de maintenir ce niveau de consommation et satisfaire les besoins d’une population croissante, 30 à 40 millions de tonnes supplémentaires devront être produites au sein de la région d’ici 2050. L’analyse du développement et de la performance de cette région indique son aptitude à remplir cet objectif, tout en soulignant la nécessité de résoudre un nombre de problèmes de productivité, d’impacts sociaux et environnementaux et d’accès aux marchés. |
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