Table des matières
HISTORIQUE
L’évaluation des additifs alimentaires au niveau international a commencé en 1955 comme suite donnée à une recommandation de la première Conférence mixte FAO/OMS sur les additifs alimentaires selon laquelle les deux organisations devaient convoquer un ou plusieurs comités d’experts pour traiter des aspects techniques et administratifs des additifs chimiques et leur sécurité sanitaire dans les aliments (Rapport de la Conférence mixte FAO/OMS sur les additifs alimentaires. Série « Nutrition Meetings Report » de la FAO n° 11; Série Rapports techniques de l’OMS, n° 107, 1956). Le Comité mixte FAO/OMS d’experts des additifs alimentaires (JECFA) a été convoqué pour la première fois en 1956 et, depuis lors, il se réunit chaque année, sauf de rares exceptions.
Dans le cadre de ses fonctions, le JECFA établit des spécifications d’identité et de pureté pour les additifs alimentaires, y compris les aromatisants utilisés dans les aliments (ou agents aromatisants, comme ils étaient désignés jusqu’en 2007). Celles-ci ont été publiées au départ dans la série « Nutrition Meetings Reports » de la FAO (NMRS), dans la série des Rapports techniques de l’OMS (TRS) ou comme Études FAO : Alimentation et nutrition (FNP). Toutefois, nombre de ces documents sont maintenant épuisés.
La première édition du Recueil des spécifications relatives aux additifs alimentaires (FNP 52) a été publiée en 1992, rassemblant toutes les spécifications du JECFA en un seul volume. Depuis 1992, treize addenda à ce recueil ont été publiés contenant les nouvelles spécifications et des révisions de spécifications précédentes relatives aux additifs alimentaires, y compris les aromatisants.
Une deuxième édition de toutes les spécifications du JECFA pour les additifs alimentaires a été préparée en 2005 – 2006, constituant un Grand recueil des spécifications relatives aux additifs alimentaires. Il est maintenant publié en quatre volumes (Monographies du JECFA 1, 2005 et 2006) qui remplacent l’édition précédente et englobe tous les ajouts et toutes les révisions approuvés depuis 1992, y compris l’addendum 13, publié en 2005.
Les substances qui sont des aromatisants, mais qui ont d’autres utilisations fonctionnelles en tant qu’additifs alimentaires, sont incluses dans le Grand recueil et sont disponibles en ligne sur le site http://www.fao.org/ag/agn/jecfa-additives/search.html?lang=en. Pour les trouver, cliquez sur « Aromatisants » dans la liste déroulante des utilisations fonctionnelles.
Un aromatisant qui a aussi des fonctions en tant qu’additif alimentaire peut avoir deux spécifications. Par exemple, l’acide acétique est un aromatisant, mais c’est aussi un acidifiant pour les aliments. En tant qu’acidifiant, vous trouverez sa spécification dans le Grand recueil et dans l’édition en ligne des spécifications pour les additifs alimentaires. En tant qu’aromatisant, vous trouverez sa spécification dans cette édition en ligne des spécifications concernant les aromatisants (voir JECFA n° 81).
SPÉCIFICATIONS DU JECFA CONCERNANT LES AROMATISANTS
À sa quarante-quatrième réunion en 1995, le JECFA a envisagé une nouvelle approche de l’évaluation de la sécurité sanitaire des aromatisants. Cette approche comprenait une série de critères qu’il était possible d’utiliser pour évaluer un grand nombre de ces substances d’une manière cohérente et en temps utile.
À partir de sa quarante-sixième réunion en 1996, le JECFA a commencé à évaluer les aromatisants par groupes ayant la même structure chimique en utilisant les critères et l’approche adoptés à la quarante-quatrième réunion. Depuis, et jusqu’à sa soixante-cinquième réunion en 2005, le Comité a évalué 1615 aromatisants. Les spécifications ont été publiées dans les addenda de l’Etude FAO : Alimentation et nutrition n° 52, à partir de l’addendum 4. Les spécifications pour ces aromatisants figurent dans cette édition en ligne des spécifications concernant les aromatisants. L’édition en ligne ne comprendra que les spécifications en vigueur aujourd’hui, ce qui signifie que celles retirées par le JECFA ne sont pas disponibles. En outre, après chaque réunion du JECFA au cours de laquelle des aromatisants auront été évalués, l’édition en ligne sera mise à jour pour incorporer les spécifications des aromatisants préparées ou révisées pendant la réunion.
La spécification pour chaque aromatisant imprimée à partir de cette édition en ligne de spécifications concernant les aromatisants se présente sous la forme d’un tableau en deux colonnes. La colonne de gauche affiche les titres tandis que celle de droite contient les informations. Le tableau ci-dessous décrit le contenu de chaque spécification:
Aromatisant | Le nom officiel attribué par le JECFA au composé |
Synonymes | Tous les autres noms communs et commerciaux |
Evaluation la plus récente du JECFA | La date de l’évaluation (ou réévaluation) la plus récente et le numéro de la réunion du JECFA |
Statut de la spécification | La description du statut est soit « Complète », soit « Provisoire » (informations complémentaires requises) |
Informations requises | Lorsque le champ « Statut de la spécification » est « Provisoire », ce champ apparaît avec un texte explicatif |
Nom chimique | Le nom UICPA ou un nom similaire, plus connu |
Numéro JECFA | Le numéro de séquence attribué par le JECFA avant l’évaluation |
Numéro CAS | Numéro de registre du « Chemical Abstracts Service » |
Numéro FEMA | Le numéro attribué par l’Association des fabricants d’arômes et d’extraits (FEMA) des Etats-Unis |
Numéro COE | Le numéro attribué par le Conseil de l’Europe |
Numéro FLAVIS | Le numéro attribué par FLAVIS – le Système d’information sur les substances aromatisantes de l’Union européenne |
Poids moléculaire | Le poids moléculaire chimique |
Formule chimique | La formule empirique |
Aspect physique/odeur | Description de l’aspect physique et de l’odeur du composé |
Solubilité | Solubilité dans l’eau et les liquides autres que l’éthanol |
Solubilité dans l’éthanol | Solubilité dans l’éthanol |
Point d’ébullition (°C) | À 760 mm de mercure, sauf indication contraire |
Dosage % | Dosage minimum – s’il est inférieur à 95%, d’autres éléments sont aussi spécifiés |
Acidité: maximum | Limite maximale pour l’acidité |
Indice de réfraction | À 20°C, sauf indication contraire |
Densité | À 25°C, sauf indication contraire |
Autres prescriptions | Éventuellement, point de fusion et autres descripteurs importants |
Essai d’identification | Méthodes d’essai d’identification (IR, NMR, MS), en général y compris des spectres* |
* - Des copies de certains spectres infrarouges et autres spectres sont disponibles sur demande auprès du Secrétariat mixte FAO/OMS du JECFA.
Les méthodes analytiques utilisées pour les divers essais physiques et chimiques figurent dans le Volume 4 du Grand recueil dans la section intitulée Méthodes spécifiques – Aromatisants.
LES SPÉCIFICATIONS DU JECFA ET LA COMMISSION DU CODEX ALIMENT ARIUS
Il a été longuement débattu, ces dernières années, des rôles respectifs du JECFA et du Comité du Codex sur les additifs alimentaires (CCFA) (anciennement Comité du Codex sur les additifs alimentaires et les contaminants) dans le cadre de l’analyse des risques du Codex. Le CCFA a élaboré des principes d’analyse des risques à appliquer respectivement par le Comité et le JECFA. Au demeurant, le JECFA est considéré comme l’organisme spécialisé dans l’évaluation des risques sur laquelle le CCFA et, en dernier ressort, la Commission du Codex Alimentarius, fondent leurs décisions en matière de gestion des risques. Le CCFA n’approuve donc des limites d’utilisation maximales que pour les additifs pour lesquels le JECFA (i) a établi des spécifications d’identité et de pureté et (ii) a procédé à une évaluation de la sécurité sanitaire ou effectué une évaluation quantitative des risques.
En 2006, la Commission du Codex Alimentarius a approuvé de nouvelles activités concernant l’élaboration par le CCFA de directives pour l’utilisation des aromatisants. Une fois mises au point, ces directives fourniront des principes pour l’utilisation sans risque des aromatisants évalués par le JECFA et déterminés de manière à ne pas susciter d’inquiétude sur le plan de la sécurité sanitaire aux niveaux d’ingestion estimés et pour lesquels des spécifications correspondantes d’identité et de pureté ont été établies.
Le CCFA recommande également à la Commission du Codex Alimentarius d’adopter les spécifications du JECFA pour les additifs alimentaires et les aromatisants en tant que spécifications du Codex. Les organismes nationaux chargés du contrôle desconc denrées alimentaires utilisent les spécifications du Codex à des fins d’application et pour s’assurer que les additifs commercialisés à l’échelon international sont conformes aux normes reconnues. Les gouvernements nationaux peuvent aussi s’inspirer des spécifications du Codex pour élaborer leurs propres normes.