A propos de

Chaque année, un pourcentage important du bois produit dans le monde est récolté, transporté, transformé et commercialisé en violation des lois nationales. L’exploitation forestière illégale et le commerce du bois associé ont des conséquences environnementales, sociales et économiques d’une grande portée, y compris la perte de biodiversité et d’habitats, l’instabilité politique, l’inégalité accrue des revenus et les distorsions du marché. Bien que l’on ne possède pas de données précises sur l’ampleur des activités forestières illégales, la Banque mondiale estime que les pertes découlant de l’exploitation illégale s’élèvent, en termes de valeur du marché mondial, à plus de 10 milliards de dollars EU et que la perte de revenus pour le gouvernement est de l’ordre de 5 milliards de dollars EU.

La gravité du problème a incité les gouvernements, avec l’aide des organisations gouvernementales et non, ainsi que le secteur privé, à approfondir leur analyse des causes et conséquences socioéconomiques de la récolte illégale. Les études ont montré que les questions à résoudre comprennent les suivantes :

  • cadres stratégiques et juridiques impropres;
  • incertitudes entourant la propriété des ressources forestières ;
  • faible application de la loi ; manque d’informations sur les ressources forestières, conjugué à une demande accrue de produits forestiers ;
  • corruption et manque de transparence. Plusieurs processus sont donc en cours aux niveaux international, régional et national pour combattre les actes forestiers criminels et améliorer le respect des lois.

La FAO donne son soutien à plusieurs pays en vue de renforcer leur cadre stratégique forestier, créer des capacités institutionnelles visant à améliorer le respect des lois forestières, recueillir des données supplémentaires sur leurs ressources forestières, et déterminer la mesure et la nature des opérations illégales. En collaboration avec l’OIBT, la FAO a également publié un rapport en 2005 qui identifiait les pratiques permettant d’améliorer le respect des lois dans le secteur forestier, sur la base d’expériences faites par des pays d’Asie, d’Amérique latine et d’Afrique. L’étude est la première de ce genre à proposer des actions correctives et note que les gouvernement prennent de façon croissante l’initiative de mettre au point et d'appliquer des mesures visant à combattre l’illégalité dans le secteur forestier.

Cependant, même des initiatives bien conçues seront vouées à l’échec s’il n’y a pas d’engagement politique au niveau le plus haut à lutter contre la corruption et le manque de transparence dans le secteur forestier. Améliorer l’application des lois forestières et la gouvernance exigera aussi une meilleure collaboration entre les secteurs et plus de participation des parties prenantes.

Les stratégies visant à interdire les activités forestières illégales doivent être propres à chaque pays si l’on veut qu’elles répondent à des besoins particuliers. Bien qu’il ne soit pas souhaitable, voire même possible, de formuler des programmes stratégiques, juridiques et institutionnels pouvant être appliqués systématiquement pour améliorer le respect des lois forestières, des efforts accomplis dans les domaines suivants peuvent donner des résultats positifs :

  • rationaliser, simplifier et rendre équitables et transparentes les lois et politiques forestières ;
  • améliorer la surveillance des forêts et la collecte d’informations ;
  • renforcer les capacités des institutions nationales d’appliquer les lois ;
  • formuler des politiques en matière forestière et dans d’autres secteurs qui tiennent compte de la dynamique économique et sociale à la base de l’exploitation forestière illégale.
dernière mise à jour:  mardi 26 janvier 2010