Le développement agricole pour une sécurité alimentaire effective en Afrique passe nécessairement par l’émergence/dynamisation des coopératives/groupements agricoles ayant des capacités avérées pour s'insérer dans les filières agricoles et prendre leur place dans la chaine des valeurs. mais il faut reconnaître que cela passe par une législation favorable dans nos Etats et une liberté d'organisation effective. Pour ce faire, les acteurs doivent de démarquer de la mise en place de coopératives "acquises" et qui ne vivent que le temps d’existence d'un projet, programme Etatique ou ONG. Cela a été malheureusement le cas en Afrique subsaharienne depuis les indépendances.

Pour remédier afin à cela,

- Il faudra au préalable une bonne campagne d'information sur la législation et aussi la différence entre les coopératives actuelles et celles qui ont existé dans le passé avec leurs corolaires de mauvaises expériences (pas de spécialisation et mauvaise gestion financière et administrative) sur lesquelles on se base pour avancer/corriger.

- les coopératives doivent être mise en place par les structures compétentes de l'Etat avec un processus participatif et démocratique même s'il faut l'accompagnement des autres acteurs tels les ONG et projets de développement pour éviter toute filiation compromettante.

- Enfin, il faut que les acteurs acceptent d'investir pour le renforcement des capacités techniques et organisationnelles de ces coopératives afin de leur donner des compétences pour offrir des services à leurs membres et s’enserrer convenablement dans les filières agricoles.

Georges BAZONGO

Agronome-Environnementaliste

Chargé des programmes

Self help AFrica - Afrique de l'ouest - Ouagadougou - Burkina Faso