Forum global sur la sécurité alimentaire et la nutrition (Forum FSN)

Consultations

Outils de collecte et d'analyse des données pour la sécurité alimentaire et nutrition - Consultation électronique du HLPE sur la portée du rapport

Lors de sa quarante-sixième session plénière, tenue du 14 au 18 octobre 2019, le Comité de la sécurité alimentaire mondiale (CSA) a demandé à son Groupe d’experts de haut niveau sur la sécurité alimentaire et la nutrition (GrEHN-SAN / HLPE) de produire un rapport intitulé “Outils de collecte et d’analyse de données pour la securitè alimentaire et la nutrition”, qui sera présenté à la 50ème session plénière du CSA, prévue en octobre 2022 (Veuillez cliquer ici pour télécharger le programme de travail pluriannuel du CSA).

Le rapport, formulera des recommendations au CSA pour son axe de travail relatif aux «Outils de collecte et d’analyse de données [pour la sécurité alimentaire et la nutrition]», s’attachera, en particulier, à:

  • Mettre en évidence les obstacles qui entravent le recueil, l’analyse et l’utilisation de données de qualité lors de la prise de décision;
  • Déterminer les lacunes à combler en priorité en matière de production et d’analyse de données et qui ne sont pas prises en compte dans les initiatives en cours;
  • Indiquer les avantages liés à l’utilisation de données et les coûts d’opportunité en cas de non-utilisation dans la prise de décision;
  • Donner des exemples d’initiatives ayant encouragé la prise de décision fondée sur des éléments factuels dans les domaines de l’agriculture et de la sécurité alimentaire dans les secteurs public et privé et dans le milieu universitaire, et d’approches qui n’ont pas fonctionné;
  • Démontrer que la collecte et l’utilisation de données permettent aux personnes les plus concernées par les politiques qui découlent de ces données, y compris les agriculteurs et les autres producteurs d’aliments, de faire entendre leur voix.

Afin de mettre en œuvre cette demande du CSA, le GrEHN-SAN/HLPE a lancé une consultation électronique ouverte à tous, afin de recueillir les avis et commentaires sur sa proposition de portée et de plan du rapport présentés ci-dessous.

 

Votre attention est appelée sur le fait que, parallèlement à la présente consultation visant à établir la portée du rapport, le GrEHN-SAN / HLPE invite les experts intéressés à présenter se porter candidats à l’équipe de projet chargée d’élaborer le rapport. L'appel à candidature restera ouvert jusqu'au 28 février 2021. Veuillez cliquer ici pour en savoir plus.

Projet de portée du rapport sur les outils de collecte et d’analyse de données pour la SAN proposé par le Comité directeur du GrEHN-SAN / HLPE

«Bien qu’il soit communément admis que la pertinence des décisions politiques requiert des informations et des données de bonne qualité, de nombreux pays, en particulier à revenu faible ou à revenu intermédiaire de la tranche inférieure, ne disposent pas de statistiques fiables et à jour relatives à l’agriculture et à la sécurité alimentaire. Malgré les efforts déployés, la plupart de ces pays ne réalisent toujours pas d’enquêtes régulières sur les ménages et les exploitations agricoles, ne respectent pas les exigences minimales en matière transmission de données, ne sont pas dotés de systèmes de données pérennes et n’ont pas les capacités suffisantes pour analyser ni utiliser les données disponibles.

Par ailleurs, il est essentiel, pour résoudre les pro8blèmes de qualité des données, de suivre les progrès accomplis et de connaître l’état d’avancement de la concrétisation des objectifs communs, les ODD, au niveau mondial. Pour chaque indicateur des ODD, on a désigné un garant parmi les organismes spécialisés des Nations Unies afin que soient produites des statistiques mondiales fiables qui permettent de suivre les progrès accomplis dans la mise en œuvre du Programme 2030. Cependant, la réussite des ODD tient largement au renforcement de la collecte de données et des capacités statistiques au niveau national, y compris à l’appui de la coordination entre les services statistiques nationaux.

Ces dernières années, plusieurs initiatives[1] ont été lancées en faveur de l’investissement dans le renforcement des systèmes de données nationaux, sous plusieurs formes: assistance technique, innovation et recherche méthodologiques, renforcement des capacités nationales en matière de collecte, de traitement, d’analyse et d’utilisation de données agricoles.

Toutefois, cela ne suffit pas. Il convient donc de déployer des efforts supplémentaires au niveau mondial pour permettre de jeter les bases d’une prise de décision en connaissance de cause, d’établir des normes en faveur de politiques fondées sur des données améliorées dans le domaine de la sécurité alimentaire et de la nutrition et d’accroître l’efficacité du suivi, de l’examen et des mesures qui en découlent aux fins de la concrétisation de l’ODD n° 2.

Bien entendu, les sources de données sont vastes et variées et doivent être collectées et utilisées dans un souci de transparence, d'ouverture et conformes aux normes juridiques et aux principes des droits de l'homme pertinents.» (Extraits du Programme de travail quadriennal du Comité de la sécurité alimentaire mondiale).

En particulier, la technologie fondée sur les données (par exemple l'Internet des objets) La technologie basée sur les données soulève des inquiétudes quant à la confidentialité des données et l'agencéité des agriculteurs, en particulier lorsque les données de production spécifiques à l'exploitation sont transférées au secteur privé. Une autre préoccupation importante concerne les données et la fracture numérique, qui peuvent encore aggraver les inégalités rurales en restant inaccessibles aux agriculteurs pauvres et en situation d'insécurité alimentaire.

Les objectifs de ce rapport sont d'identifier les défis et les lacunes dans la collecte, l'analyse et l'utilisation des données dans les processus de prise de décision en matière de sécurité alimentaire et de nutrition. Le rapport se penchera sur les cadres conceptuels existants qui sous-tendent la collecte, l'analyse et l'utilisation des données sur le FSN. Le rapport identifiera également des exemples et des initiatives réussis pour la collecte et la production de données, y compris ceux qui engagent tous les acteurs des systèmes alimentaires (tels que les travailleurs agricoles, les agriculteurs et les producteurs) et qui contribuent à la valorisation des connaissances autochtones.

Le rapport explorera comment les méthodologies de recherche qualitative (y compris les études de cas, les expériences vécues, les connaissances traditionnelles, autochtones et locales) peuvent permettre une compréhension plus approfondie des problèmes de SAN et des pratiques agricoles durables. Les recommandations aideront les pays à mieux recueillir et analyser les données pour suivre leurs progrès vers l'ODD2 et les ODD connexes. Le rapport explorera spécifiquement les analyses de données et les outils nécessaires pour garantir que les politiques de SAN abordent toutes les dimensions de la sécurité alimentaire, y compris, comme cela fut identifié par le HLPE, l'agencéité et la durabilité (HLPE, 2020), et quels sont les défis spécifiques dans la mesure ces deux dimensions et les causes de la difficulté à attendre les objectifs de SAN. Une attention particulière sera accordée aux défis et aux solutions pour autonomiser les agriculteurs, les producteurs et les travailleurs dans la génération, l'accès et l'utilisation des données et à la gouvernance des systèmes de données et d'information.

Avec cette consultation électronique, le comité directeur du HLPE sollicite vos commentaires. En particulier, vous êtes invité à:

  • Partager vos commentaires sur les objectifs et le contenu de ce rapport comme indiqué ci-dessus.
  • Partager les bonnes pratiques et les expériences réussies permettant de:
    1. Améliorer la collecte et l'analyse des données quantitatives et qualitatives;
    2. Remédier aux lacunes des capacités des institutions locales, des organisations d’agriculteurs, de producteurs et de travailleurs en matière de production, de partage et d’analyse de données de bonne qualité, ainsi que d’utilisation des données pour éclairer la prise de décision dans les systèmes alimentaires;
    3. Renforcer les capacités au niveau des pays pour générer et utiliser des données dans les processus d'élaboration des politiques, le suivi et l'établissement de rapports liés à l'ODD2; y compris en ce qui concerne les ressources financières, les ressources humaines, la gestion des données, la législation et l'environnement propice et la gouvernance de la SAN.
  • Partager les références les plus récentes à prendre en compte dans ce rapport.
  • Répondre aux questions suivantes pour guider l'élaboration du rapport:
    1. De quelles données les pays ont-ils besoin pour prendre des décisions plus efficaces en matière de sécurité alimentaire et de nutrition et pour éclairer les politiques de transformation des systèmes alimentaires?
    2. Quelles sont les lacunes et les barrières dans la production et l'utilisation des données nationales et internationales concernant la FSN? Quel type de données sera le plus utile pour mesurer les dimensions de la sécurité alimentaire, en particulier «l’agencéité» et la «durabilité»?
    3. Quels sont les processus nationaux et internationaux actuels de collecte, de traitement, d'analyse et d'utilisation de statistiques fiables et précises sur l'agriculture, la sécurité alimentaire et la nutrition? Quelles sont les lacunes, défis et inégalités principaux dans les processus existants?
    4. De quelles politiques les pays ont-ils besoin pour renforcer leurs capacités à collecter, traiter, analyser et utiliser des données qualitatives et quantitatives de qualité pour atteindre les objectifs du Programme 2030? Quels secteurs les pays devraient-ils prioriser pour renforcer leurs systèmes de données et d'information (éducation, technologie, finances, participation, etc.)?
    5. Quels sont les besoins de financement et les mécanismes et outils financiers qui devraient être mis en place pour permettre à tous les pays de recueillir, analyser et utiliser les données relatives à la SAN?
    6. Quels sont les nouveaux développements les plus prometteurs en matière d'innovation et de technologie de l'information et de la communication, y compris l'intelligence artificielle, dans la collecte, l'analyse et le partage de données qui pourraient être appliqués à la sécurité alimentaire et à la nutrition?
    7. Comment les recensements agricoles, les enquêtes rurales et auprès des ménages, l'observation de la Terre et d'autres mégadonnées peuvent-ils être utilisés pour améliorer les politiques et les résultats en matière de sécurité alimentaire et de nutrition? Dans quelle mesure ces derniers sont-ils intégrés et coordonnés pour fournir les données fiables et opportunes nécessaires aux politiques et interventions en matière de sécurité alimentaire et de nutrition?
    8. Quels sont certains des risques inhérents aux technologies basées sur les données pour la SAN? Comment ces risques peuvent-ils être atténués? Quels sont ceux des problèmes liés à la confidentialité, à l'accès et au contrôle des données qui devraient être le plus particulièrement pris en compte?
    9. Quelles sont les capacités réelles des pays à suivre la réalisation des ODD, quels sont les besoins de renforcement des capacités, en particulier en ce qui concerne les données pour l'ODD2? Quel renforcement des capacités est nécessaire pour assurer la collecte, l'analyse, le suivi et la communication des données sur la sécurité alimentaire et la nutrition aux niveaux national et régional? Comment assurer l'harmonisation des données à tous les niveaux?
    10. Quelles sont les lacunes en ce qui concerne les outils de collecte et d'analyse des données pour la SAN par rapport aux initiatives et programmes existants?
    11. Comment la communauté internationale, avec les États, peut-elle assurer la gouvernance des données et des systèmes d'information pour la SAN? Quel mécanisme ou organisation devrait assurer une bonne gouvernance des données et des systèmes d'information? Comment réguler et atténuer les conflits potentiels entre propriétés publique et privée des données?
 

[1]   Stratégie mondiale de la FAO pour l’amélioration des statistiques agricoles et rurales (FAO), programme de la Banque mondiale «Étude sur la mesure des niveaux de vie – Enquêtes intégrées sur l’agriculture», programme AGRISurvey de la FAO et l’initiative 50x2030 destinée à combler les lacunes en matière de données agricoles.

Cette activité est maintenant terminée. Veuillez contacter [email protected] pour toute information complémentaire.

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Bridget Holmes

FAO
Italy

Dear HLPE e-consultation team,

Thank you for organising this open e-consultation on the scope of the CFS HLPE report ‘Data collection and analysis tools for food security and nutrition’.

Please kindly find below comments provided on behalf of Mr. José Rosero Moncayo, Director, Statistics Division (ESS), and Ms. Nancy Aburto, Deputy Director and Responsible Officer, Food and Nutrition Division (ESN), of the Food and Agriculture Organization of the United Nations (FAO), Italy.

The FAO Statistics Division (ESS) and the FAO Food and Nutrition Division (ESN) are embarking on an innovative joint effort to harmonize the processing of dietary data, to increase the dissemination, and improve utilization of food availability, food consumption, and diet quality statistics and indicators. This initiative will bring together, for the first time, data from (a) individual food consumption surveys from the FAO/WHO Global Individual Food consumption data Tool (FAO/WHO GIFT), (b) the diet diversity indicator Minimum Dietary Diversity for Women (MDD-W), (c) Household Consumption and Expenditure Surveys, (d) Supply Utilization Accounts, and (e) Food Balance Sheets; and disseminate them through a common “Food and Diet” domain on FAOSTAT. Some additional innovative aspects of this platform include the establishment of common language and methods for data analysis that create bridges among statisticians, economists and nutritionists interested in these data, as well as the provision of guidance to data users on the interpretation, comparison and use of dietary data and statistics from various sources for guiding evidence-based decisions in agriculture, food security and nutrition.

The project team would welcome the opportunity to share further on the above initiative which we believe is highly relevant to the CFS HLPE consultation.

Please do not hesitate to contact us for further information if needed.

Your sincerely,

Bridget Holmes

 

Maria Giulia De Castro

World Farmers’ Organisation
Italy

Dear colleagues,

Thank you for organising this open consultation on the scope of the CFS HLPE report on Data collection and analysis tools for food security and nutrition.

Please kindly find attached a contribution from WFO side.

With thanks and best regards,

Giulia

Dear colleagues, I would like to offer the following comments from NSAG (Animal Production and Genetics Branch) of FAO:

  1. The proposed scope refers to farmers and farms but should be inclusive covering all agricultural sectors and production systems including livestock keepers and pastoralists.
  2. It will be very important to check whether the different food groups are incorporated in data systems adequately and at the right level of granularity. There is a bias towards plant-based foods. It will be further important to see whether the different food groups can be analyzed holistically from production to consumption differentiating nutritional needs by age group and gender.
  3. Sustainable agricultural practices need to be seen by production system not sector. Often agricultural production systems are being described only from crop production perspectives while the majority of farmers integrate crop and livestock production and often even aquatic animals, and trees. We need to arrive at a more systemic and holistic approach.

with kind regards, Beate Scherf

Séverine Jaloustre

FSAGRI
France

Bonsoir,

Voici ma contribution au questionnaire envoye le 10 fevrier, basee sur mon experience des biostatistiques, de developpement de bases de donnees mais aussi sur mon experience actuelle de directrice adjointe de l'institut franco sud africain des sciences agronomiques, qui aide 3 universites anciennement defavorisees entre autres dans leurs activites d'appui aux communautes defavorisees (soutien de micro-projets portes par des petits agriculteurs entre autres).

Je reste a votre disposition en cas de besoin

Tres cordialement

Severine Jaloustre

George Kent

University of Hawaii (Emeritus)
United States of America

THE FUTURES OF FOOD/NUTRITION DATA AND ANALYSIS

It would be useful to consider alternative futures for food/nutrition data and analysis and on that basis discuss the path going forward.

Some data, such as financial data, are not included in the readily accessible data collections. Some might be accessible only for a high price. In the future, there might be some commodification of global data, meaning some might be made available only for a price. A variety of data management services might be offered, some free, and some for a price. There is a need for debate and control on this. Are there ways to do this so that the benefits clearly outweigh the costs and risks for all who might be affected?

Different users will have their own interests in the raw data and the associated services that might be provided. To illustrate, there is the idea of collecting longitudinal data on individuals, throughout the lifespan. This would make it easier to research the impacts of specific diets on health not only in the short-term but also in the long term. Some people get their health care through the same clinic or hospital for much of their lives, so in that context the creation of these data sets would not be difficult. There are dangers in collecting such data, but there are also potential benefits. The idea deserves discussion.

This work could begin with a survey of existing data sets, comparing them, and searching for minor adjustments that might increase their value. In some cases, this might mean making them more accessible on the Internet, perhaps in a common format.

One possible improvement is suggested by the agenda of the upcoming March 8 event titled “Bringing Children Out from the Shadows: The urgent need to disaggregate and share COVID-19 data for children's well-being” (https://unicef.zoom.us/webinar/register/WN_zFe-v8gdT_qf0G84fAm8Sw). It should be disaggregated for many reasons, not just for dealing with the pandemic.

Just as we have Codex Alimentarius to make recommendations relating to food quality, it would be possible to create another global agency that would make recommendations relating to data collection and management on an ongoing basis. The upgrading of the system should be viewed as an endless process. It could be overseen by the new UN Nutrition agency https://www.unnutrition.org/).

George Kent

On the sidelines of the 47th plenary of the CFS, the Global Partnership for Sustainable Development Data together with the Indonesian Government and Bill and Melinda Gates Foundation co-hosted a side event on Data for Food Security and Nutrition: Taking forward the CFS data workstream.



The discussions touched on the central role of multi-stakeholder partnerships, the importance of national context and inclusion of local people, the increasing need for data sharing and integration, and the tension between the value of open data and potential risks to privacy and data protection.



We hope that the discussion offers a useful contribution to the HLPE as it works toward actionable recommendations for improving the data needed for food systems transformation.



Here we share our key takeaways from the event:

  1. Multi-stakeholder partnerships are central in catalyzing and supporting data-driven decision-making towards the goal of zero hunger. Gallup’s Andrew Rzepa reflected that ensuring that everyone is counted is a massive undertaking and no organization will be able to do it alone. A recent survey by the United Nations and the World Bank showed that a majority of National Statistical Offices have developed partnerships to address interruptions to routine data collection caused by the COVID-19 pandemic. They have established partnerships to access new data sources (69%), to implement new methods for data collection (68%) and to access and use new technology (56%).  Governments are recognising the need for robust national data ecosystems and have been partnering across sectors.

     
  2. Agricultural data systems must take into account national contexts and capacities. The global community needs to place more attention on improving the production, analysis, and use of food and agricultural data, to support collective action in this area.



    Indonesia offers an interesting example here, with their success in adopting a Single Data Policy for joining up data across agencies. Dr. I Ketut Kariyasa reflected on how this approach has enabled the Ministry of Agriculture to integrate different data sources, establish standards for comparability and produce timely and accurate data that are fed into their ‘Agriculture War Room’. This serves as a control center for decision-making and monitoring on agricultural policies and food security. He stressed that investing in strong nationally-owned data systems that engage local knowledge is essential in supporting greater efficiency and more effective targeting of policies and programs.

     
  3. Data sharing and integration is becoming more important than ever. FAO’s Pietro Gennari emphasized that an analytical approach to sustainable food systems means bringing together data on many different aspects from different sources. Innovation in the area of geo-localisation can be a powerful instrument for linking data across different sources to provide new insights such as by overlaying health, food and environment data sources to understand food systems interactions in a particular region or community. Yet this also has implications for data protection.

     
  4. Data collection and use at the local level must be inclusive and not extractive; ensuring that the views, experiences and rights of the most vulnerable are considered and included.



    Action Aid’s Sesheeni Joud Selvaratnam reflected that many civil society organisations are aiming to empower communities through the process of data collection, analysis and use. These approaches and those led by government and international organizations need to close the feedback loop, so that communities can use data in their daily decisions around planting, harvesting, and feeding their families. In particular, small-holder farmers and women should participate in the development of protocols on data collection and use to ensure that the insights generated meet their needs.

     
  5. There are deep running tensions between the value of open data and potential risks to privacy and concerns around data ownership. FAO’s Pietro Gennari acknowledged this tension and reflected on the longstanding principles governing statistics that ensure confidentiality as well as the many technical tools for anonymization and legal parameters that are in place to prevent data misuse. 



    Another important dimension here is debates about bias and equity in the use of digital technologies. Speakers underlined the importance of triangulation and ground-truthing data from new digital tools and methods against more robust surveys and census data. The pandemic has shown us the value of these new methods to get data for immediate decision-making. However, it has also highlighted that we can’t do away with these more robust sources to help us understand and adjust for shortcomings in the data.

We are grateful to speakers who participated in the discussion: Pietro Gennari, Chief Statistician of the FAO, Dr. Martin Cole, Chairperson of the High-Level Panel of Experts (HLPE) Steering Committee, Professor José María Sumpsi Viñas, Member of the HLPE Steering Committee, Sesheeni Joud Selvaratnam, International Programme and Policy Lead at ActionAid, Dr. I Ketut Kariyasa, Director (ad interim), Centre for Data and Information Systems, Indonesian Ministry of Agriculture, Andrew Rzepa, Partner, Gallup. 



Please visit our blog for more information about this discussion and its key takeaways.

Benone Pasarin

Agricultural University Iassi
Romania

It is known that Man is an open information system, with self-regulation, self-reproduction and anti-entropic evolution, which processes exogenous and endogenous information. In fact, food is a major epigenetic factor, carrying information taken from the environment, which interacts with our own genetic information, a condition absolutely necessary for the proper functioning of this biological entity.

Studying the role of food information, as a major epigenetic factor, it was concluded that staple foods are, in fact, not only nutritional complexes but also parts of the environment, carriers of information. Through processing, the food matrix undergoes informational changes, the deeper the more advanced the processing technique. The strong anthropization of food and the environment, as well as its effects prove that man has failed, as a rational being, to discover the laws of harmonizing its existence and activity with the environment, nature, causing self-imbalances and serious ecological transformations.

In the case of standardized, processed and composite foods, the nutritional profiles are completely modified and different from the traditional profiles of whole natural foods.

The anthropogenic nutritional profiles of highly processed, standardized and "modern" foods provide human metabolism (unchanged for millions of years) with lesser known and harder to assess information, pseudo-nutrients, additives, contaminants with which it is not accustomed, producing imbalances. strong metabolic stress (metabolic stress), which is the trigger for the alarming pathological picture encountered today at the individual level and, naturally, in non-public health.

Therefore, I also consider that a food database, with reference to ingredients and their percentages of inclusion in the food is very useful for the whole food sector, both for the consumer and for the producer.

 

2. ¿Cuáles son las brechas y barreras en la producción y el uso de datos nacionales e internacionales con respecto a la SAN? ¿Qué tipo de datos serán más útiles para medir dimensiones de seguridad alimentaria como “arbitrio” y “sostenibilidad”?

Respuesta 2: Respecto a la primera interrogante (¿Cuáles son las brechas y barreras…?), sin duda alguna tiene que ver con la elaboración de informes estadísticos oficiales adecuados, consistentes y oportunos para la mayoría de los países, pero en particular en América Latina y El Caribe (ALC) toda vez que en muchos países no existe una oficina nacional de estadística independiente. Además, cuando estas oficinas existen tienen que operar con fuertes limitaciones técnicas, muchas veces con limitaciones de infraestructura debido a su pequeño tamaño, poca experiencia estadística, con escasos recursos de financiamiento e inestabilidad laboral del personal que ellas trabajan. A estos problemas se suma que en la mayoría de los países ALC la generación de datos estadísticos ha estado dirigida hacia la producción de información económica más que a estadísticas sociales, alimentarias-nutricionales y, en mayor medida, ambientales.

Por otro lado, considerando lo jurídico-legal como una dimensión del “arbitrio” con fines de seguridad alimentaria, según el Comité de Derechos Económicos, Sociales y Culturales (CESCR), el derecho a la alimentación no debe interpretarse simplemente como el conjunto de calorías, proteínas y otros nutrientes específicos necesarios para estar protegido contra el hambre y la desnutrición …sino que más bien comprende: “... el derecho a tener acceso de manera regular, permanente, directamente o mediante su adquisición en el comercio, a una alimentación cuantitativa y cualitativamente adecuada y suficiente, que corresponda a las tradiciones culturales de la población a la que pertenece la persona que la consume, y garantice una vida síquica y física individual y colectiva libre de temores, satisfactoria y digna.” Ver el siguiente vinculo: http://www.fao.org/docs/eims/upload/296437/Guide_on_legislating_ES.pdf 

3. ¿Cuáles son los procesos nacionales e internacionales actuales para la recopilación, procesamiento, análisis y uso de estadísticas agrícolas y de seguridad alimentaria y nutrición confiables y precisas? ¿Cuáles son las principales brechas, desafíos y desigualdades en los procesos existentes?

Respuesta 3: Con base en el curso de autoaprendizaje sobre “La Agenda 2030 y las oportunidades para las sociedades rurales”, me permito transcribir una Idea-Fuerza que puede ser parte de la respuesta a la primera parte de esta pregunta; en el sentido que es perentorio “…abordar los desafíos emergentes y existentes que enfrentan los sistemas estadísticos nacionales en el Caribe, y en muchos otros países, lo cual requerirá un nuevo paradigma de fortalecimiento de la capacidad estadística, incorporando tecnología e incluyendo los datos necesarios para el desarrollo sostenible. Para que esto suceda, será necesaria una acción legislativa. En la actualidad, la mayoría de los enfoques modernos e innovadores para la recopilación, el procesamiento y la difusión de datos estadísticos se verán impedidos por las características propias de cada país en cuanto al registro de la información estadística; por lo tanto, es prioritario establecer protocolos estándar de intercambio de datos a nivel nacional en cada país para promover la eficiencia en la recopilación y el procesamiento de datos, y para garantizar la puntualidad de la producción de estadísticas oficiales, en particular la relacionada con la seguridad alimentaria y nutricional.

En relación con la segunda interrogante planteada en esta pregunta 3, es pertinente resaltar que las dos razones principales dadas por los países, en particular los ALC, para la no producción de datos que permitan medir los indicadores de los ODS, incluidos los de Seguridad Alimentaria y Nutrición, se relacionan con: la ausencia de una necesidad previa de los datos y la falta de una metodología acordada para calcular los indicadores.

4. ¿Cuáles son las políticas que los países necesitan para fortalecer su capacidad de recopilar, procesar, analizar y utilizar datos cualitativos y cuantitativos de calidad para lograr los objetivos de la Agenda 2030? ¿Qué áreas de política deberían priorizar los países para fortalecer sus sistemas de datos e información (educación, tecnología, finanzas, participación, etc.)?

Respuesta 4: Es importante destacar que la Agenda 2030 es dinámica y evolutiva, por lo que es evaluada permanente a lo largo de los años, ya que la disponibilidad de datos es la base del monitoreo y la evaluación de la implementación de los ODS, y si bien éste es un proceso que recién comienza, muchos países de la región todavía no cuentan con indicadores apropiados y carecen de las capacidades y de la infraestructura estadística necesaria para crearlos. En tal sentido, una de las acciones políticas que los gobiernos deben impulsar para fortalecer dicha Agenda es involucrarse más con El Grupo Interinstitucional y de Expertos de los ODS, que es un grupo de trabajo de la Comisión de Estadística de las Naciones Unidas, a través del cual la FAO ha sido designada como una agencia "depositaria", cuya misión es recopilar datos de fuentes nacionales y proporcionar el modelo para el informe anual sobre el progreso de los ODS;   actualizar la documentación sobre los indicadores, trabajar en un mayor desarrollo metodológico y contribuir en la capacitación estadística.

Además, la Agenda 2030 establece una estrategia de seguimiento global que permite a los países comunicar sus resultados e incluye los aportes de los actores a nivel sub nacional y nacional, además de su incorporación a escala regional y global. Estos esfuerzos se traducen en los Informes (o Exámenes) Voluntarios Nacionales que se visibilizan en el Foro Político de Alto Nivel (FPAN), que es una instancia intergubernamental en la que los líderes de los países se reúnen anualmente para identificar los logros, retos y recomendaciones de cada país frente a la consecución de los ODS, además de fomentar las acciones destinadas a acelerar la aplicación de la Agenda 2030.

La importancia de estos Informes Nacionales Voluntarios radica en que facilita el intercambio de experiencias, éxitos, desafíos y las lecciones aprendidas; además de fortalecer las políticas e instituciones de gobiernos y movilizar el apoyo de múltiples partes interesadas, a través de alianzas para la implementación de los ODS. En esta Idea-Fuerza está implícita la respuesta a la segunda parte de la pregunta 4.

 

 

 

George Kent

University of Hawaii (Emeritus)
United States of America

Comments on the Draft scope of the HLPE Report on “Data collection and analysis tools for food security and nutrition”

UN Nutrition (https://www.unnutrition.org/) will serve as a new UN inter-agency for developing more integrated efforts to end malnutrition in all its forms. HLPE’s work on data collection and analysis should be done in consultation with UNN. HLPE should support action not only at the global and national levels but also at sub-national levels.

The goals could be grand and ambitious like the Sustainable Development Goals or modest goals such as ensuring that children regularly get school meals they are supposed to get. Data systems could be developed to support steady incremental steering toward the achievement of well-articulated goals. In this approach, the monitoring of what is happening currently could be linked directly to quick changes in the remedial action, making mid-course corrections on the path to the goal. To illustrate, I am looking at ways in which wasting and stunting in young children could be driven down with monthly adjustments to their diets and other relevant factors such as sanitation. This could involve several different levels of governance working together, using a shared data system devoted to the challenge of reducing wasting and stunting. The data could be updated frequently, guiding incremental adjustments to steer the process toward achievement of the goal.

George Kent