Le Gabon importe environ 96% de ses besoins en produits alimentaires et la demande globale de ces produits va s’accroître, selon toutes vraisemblance au regard notamment de sa croissance démographique et sa forte urbanisation.

Selon le ministère de l’Economie, plus de 200 milliards de FCFA ont été affectés à l’importation des denrées alimentaires d’origine animale en 2015 dont plus de 50% pour les produits avicoles. En 2017, 150.000 tonnes de viande de volailles ont été importées. Face à cette situation, le gouvernement a retenu de tester la production locale de soja pour accroitre la production  de viande et d’aliments pour bétail en milieu rural, urbain et périurbain.

Une grande partie du soja cultivé est servi aux animaux à l'état naturel, le tourteau de soja est produit à cet effet pour nourrir le bétail.  Dans la province de l’Ogooué maritime, les producteurs sont très intéressés à inclure le soja dans leur programme de culture et d'alimentation du bétail.

Pour améliorer la production nationale d’aliment pour volaille et autre bétail, plusieurs initiatives sont mises en œuvre à cet effet. Soutenu par ses partenaires au développement, Le gouvernement gabonais a initié divers projets et initiatives en vue de relancer son économie.  En guise de contribution du système des Nations unies, le PNUD a lancé en 2021 le projet « Renforcement de la sécurité alimentaire et de l’emploi des femmes et des jeunes via la promotion des chaînes de valeurs verte inclusive dans le cas de la relance poste covid-19 ». Ce projet s’inscrit dans une dynamique qui vise à renforcer la capacité des entreprises et exploitations individuelles et collectives gérées par des femmes et des jeunes dans la production, la transformation et la commercialisation des produits agricoles.

La production d’aliments pour bétail est une composante de ce projet, et c’est dans ce cadre que plusieurs acteurs exerçant dans la province de l’Ogooué maritime ont bénéficié de formations théorique et pratique sur les itinéraires de production du soja. La formation a été faite par les experts de la FAO sur les douze sites d’intervention du projet avec pour but de renforcer les capacités techniques et opérationnelles des acteurs de la chaine des valeurs élevage.

Pour y parvenir, le PNUD et la FAO ont signé un protocole accord  permettant à la FAO de superviser la mise  en œuvre  de la composante 2 du projet : produire et partager des informations utiles sur les chaînes de valeur notamment sur le climat et autres innovations pour les rendre  accessibles à tous les acteurs de la chaîne de valeur élevage, plus précisément l’Activité 2.2. Expérimenter et développer des solutions intégrées adaptées aux besoins des exploitations de femmes et de jeunes. 

En mettant en œuvre toutes ces activités, les bénéficiaires seront  en mesure d’augmenter la production nationale de bétail grâce notamment à la production du soja et garantir  d’une part, l’état sanitaire du bétail  dans les zones cibles du projet pour contribuer à l’objectif de sécurité alimentaire et nutritionnelle d’autre part.

Les activités de ce projet  contribueront également à atténuer l’exode rurale par la création d’activités génératrices de revenus aux populations vulnérables, notamment les femmes et les jeunes vivant dans les zones impactées ; améliorer les revenus des petits producteurs éleveurs de bétail et contribuer à la réduction des importations en viande au Gabon.